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 Un dîner sans prétention [Jo&Julian]

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Message#Sujet: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeLun 25 Avr - 16:11

Arthur était fait pour être fils unique. Il avait été conçu dans ce but, il avait grandi dans cette conséquence du non-amour de ses parents. Il n'y avait pas eu de plus jeunes Everard, et c'était bien parce que Mona et Charles n'avaient plus de relations capables de procréer. Ils adoraient Arthur, car eux ne s'aimaient plus.
Julian était une autre de ses conséquences. Étrange, d'ailleurs, que cette absence de passion eût entraîné une stérilité chez une femme et un enfant chez une autre. Étrange.

Qu'était Charles ? Pas un homme à femme. Il était certes grand, mais maigrelet et pourtant bedonnant. Il n'avait plus beaucoup de cheveux sur le haut de son crâne, et ceux qui lui restaient grisonnaient. Même pas blancs. Gris. Gris terne, l'argenté eût été trop précieux pour cet homme richissime. Car Charles, malgré tous ses défauts, était sûrement l'un des sorciers le plus riche de Grande-Bretagne, et ce titre lui conférait toutes les qualités qu'il n'avait pas. "Ce peu d'or servirait à rendre blanc le noir, beau le laid, juste l'injuste, noble l'infâme, jeune le vieux, vaillant le lâche..."disait Shakespeare. Et Mona le savait.
Arthur, lui, l'ignorait. Arthur vivait dans un monde de guimauve et de couleurs pastels. Des pastels d'or, pas uniquement dorées, bien évidemment. Arthur vivait dans un confort presque écœurant. Et le naturel avec lequel il prospérait dans cette atmosphère camouflée, feutrée mais paradoxalement criarde était elle aussi nauséeuse. Ceux qui avaient pu entrer chez les Everard pouvaient en témoigner. Ce n'était que grandeur et vieillerie, dorures cachés mais prodigalité omniprésente. Les œuvres d'art qui décoraient chaque pièce étaient de goût certain et de valeur sûre, les meubles précieux sans être ostentatoires. Les Everard savaient vivre avec leur richesse. Ils savaient la contrôler, la dissimuler alors que tout le monde savait qu'elle existait. Malgré tout, elle perçait partout dans ce vaste manoir. Elle suintait. Il suffisait même d'avoir rencontré Mona Everard pour comprendre la mentalité de cette famille plus qu'aisée, que l'argent avait hissé dans la très courue aristocratie des Sangs Purs.

Pourtant, Charles, pas même Mona, n'étaient foncièrement anti-moldus. Ils en étaient arrivés à un point où le monde non-sorcier n'existait même plus. Le pire des mépris, c'était bien l'indifférence. Charles butait toujours sur ce mot, et Mona haussait les épaules. Que leur importait ? Ils connaissaient suffisamment de familles Pures, et ces familles les connaissaient d'autant plus, pour ne pas avoir à rencontrer d'autres sangs. Aussi intéressants qu'ils pussent être. Si Mona connaissait et avait fait étudier à Arthur des auteurs variés, sorciers ou non, ce n'était pas par un soucis de tolérance. Mona ne voyait que la dimension artistique et engagée de ces œuvres, et particulièrement, elle savait l'influence que celles-ci pouvaient avoir dans les milieux qu'elle fréquentait et qu'elle espérait bien voir Arthur introduit dans un futur très proche, voire même déjà entamé. Les sorciers cultivés ou qui faisaient seulement semblant de l'être, ignoraient souvent le sang de leurs auteurs appréciés. Hugo ou Voltaire, Fauconette ou Merlin, ça n'avait pas d'importance qu'ils soient sorciers ou non. Ils étaient des gens de lettre.

Arthur regardait passivement les tranches des livres de l'immense bibliothèque d'un des salons des Everard. C'était la salle dans laquelle on recevait les invités lorsqu'aucun dîner n'était prévu. C'était un genre de fumoir. Arthur, pour y avoir étudié de longues -très longues- heures, connaissait bien la véritable bibliothèque de la famille : une pièce immense et poussiéreuse, sombre, encombré de livres et de fauteuils, d'écritoires et de lampes à huile. Cette bibliothèque objet, quoique grande, était décorative. Elle signifiait qu'ici, on était cultivé. À l'occasion, Mona en sortait un ouvrage pour en clamer des extraits à ses compagnes de société et se gausser de telle ou telle provocation d'un auteur, ou d'un mot mal choisi selon elles, grandes lectrices. Arthur observait les lettres argentées de Madame Bovary, parce qu'il s'ennuyait. Ce bouquin, de toute manière, il le connaissait par cœur. « La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. »

Arthur s'ennuyait parce qu'il attendait. On recevait à dîner, ce soir.
Il était bien mis, bien propre, et bien ennuyé à force de devoir attendre dans le « petit salon » Monsieur Benett, son épouse et leur fille, Jo. Au moins, il aurait quelqu'un avec qui discuter pendant que leurs parents débattraient d'économie ou de politique étrangère. Ils n'étaient même pas en retard, mais Arthur, lui, se devait d'être en avance, pour « être prêt ».
« Tu ne voudrais pas qu'ils arrivent alors que tu es train de te débattre avec ton nœud de cravate, n'est ce pas mon ange ? » Sourire mielleux. Évidence.
Mona avait raison, sur un point uniquement, car Arthur se battait plus avec ses cravates depuis bien longtemps. Il devait cependant être prêt.

Il soupira doucement. Les dîners, les réceptions, toutes ces civilités lui paraissaient toujours insurmontables lorsqu'elles étaient proches. Le rôle qu'il avait à y jouer était lourd. Cependant, une fois qu'il était entré en scène, la pression disparaissait, et il s'amusait beaucoup de toutes les manières et politesses dont on abusait et abusait toujours plus. Il en ressortait toujours satisfait. Et rempli d'un vide apaisé. Il se sentait divinement bien lorsqu'il avait bien rempli son rôle et fait une superbe figure, que sa mère ne cessait de lui passer avec plaisir ses doigts dans ses cheveux en murmurant des « Vous savez, mon fils... » dans toutes les oreilles et toutes les conversations. C'était immensément gratifiant. Si Arthur ne savait faire qu'une chose, il la poussait dans sa perfection. Quel enfant extraordinaire.

La sonnette tinta. Immédiatement, un sourire s'afficha sur les lèvres d'Arthur, et jusque dans ses yeux, il réajusta sa cravate, sa veste, et s'avança dans l'entrée. Pfimlin, l'elfe de maison principal, avait ouvert, et Mona était déjà dans le hall, vêtue d'une robe turquoise sombre et d'une écharpe d'hermine blanche. Les Benett entraient l'un après l'autre. Mona enlaçait Helen après avoir embrassé la jeune Jo sur les deux joues.
Arthur s'avança d'une démarche ferme et franche. De vrais pas d'homme.
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Jo Benett
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeLun 25 Avr - 17:09

    Jo n'avait pas inciter pour ne pas aller à ce dîner, elle savait que c'était impossible de négocier avec son père quand il affichait ce regard. Elle avait donc suivit le reste de la famille vers la propriété Everard. Il avait pris le magicobus, parce que sa mère ne pouvait pas encore transplaner ou utiliser de Portoloin... Ca avait été pour Jo, une expérience extraordinaire, de voir son père dans ce bus. Jo le prenait souvent pour se rendre chez Olive pendant les vacances, ce que d'ailleurs, elle a prévu de faire sans doute aprés Noël. Elle prenait aussi le Magicobus pour se rendre sur le Chemin de Traverse. Mais voir son père dans ce bus, avait été un truc des plus rares et des plus "magiques" qu'elle est pu voir. Avec sa mère, elles avaient bien rit toutes les deux, de cette situation incongru.
    Ils s'arrêtèrent prés de la grande entrée de la propriété et traversèrent le parc. Jo réajusta sa robe, et la défroissa d'un coup de baguette. Sa mère, elle était toujours aussi belle, et son père propre sur lui. Même une tornade n'aurait pas réussit à décoiffer ses cheveux, ou à froisser son beau costume. Ellen portait une grande robe noire simple, mais trés chic. Jo de son côté, portait une robe courte, bourdonnante et de plusieurs couleurs, elle avait des collants blancs, et une gilet blanc, avec des petites chaussures noirs. Cette robe, la rajeunissait encore plus, et lui donnait l'air d'une petite fille juste entré à Poudlard.

    Ils arrivèrent enfin devant la porte, et son père sonna, quelques secondes plus tard, un elfe de maison ouvrit la porte. Jo sourit naturellement à la créature, et entra derrière sa mère, et avant son père qui fermait la marche. Mona arrivait dans l'entrée, elle embrassa la jeune Jo sur les deux joues, ce que Jo lui rendit, et enlaça Ellen, sa mère. Cette dernière lui rendit brièvement son accolade, dans un sourire. Jo se tourna vers Arthur qui entrait dans la pièce. Il avait une démarche ferme, et franche, trés différente de celle qu'il avait à Poudlard, sans pourtant être différente. D'un seul coup, elle se sentait tout petite dans cette maison trop grande. Elle sourit timidement à Arthur, et s'approcha de lui pour le saluer d'un baiser sur la joue.

    "Bonsoir Arthur". fit-elle. Elle n'avait jamais été vraiment timide, mais là c'était un peu trop pour elle. Heureusement que son père avait un contact facile, et partit assez vite vers des compliments à la maitresse de maison, sur sa tenue, et son accueil, sinon Jo n'aurait pas sut quoi dire à cette femme. Elfe de Maison prit leur veste et le groupe se rendit vers le salon qui allait les accueillir à dîner... Ce que Jo ressentait comme un mauvais pressentiment...

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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeLun 25 Avr - 21:40

Arthur s'approcha avec fermeté des arrivants. Il congédia l'Elfe de Maison d'un vague mouvement de la main qui lui indiquait de suivre tous les ordres indiqués un peu plus tôt dans la journée par sa mère : vérifier que la table était prête, apporter l’apéritif dans le salon, superviser les cuisines. Il s'éloigna en claudiquant, sans transplaner afin d'éviter le désagréable et bruyant craquement qu'accompagnait ce genre de déplacement et que Mona détestait. Mona aimait le calme, et la musique. Les bruits l’insupportaient. Tous.
Alors qu'elle complimentait Madame Benett, cette chère Ellen qu'elle n'avait pas vue depuis si longtemps et qui n'avait pas changé, malgré la fatigue qu'avait certainement du lui causer son désagréable accident, qu'il fallait mieux ne pas ressasser et plutôt se concentrer sur l'entretien de sa charmante petite demeure. Arthur sourit. Il échangea une vigoureuse poignée de main avec Monsieur avec lequel son père, arrivant, lui épargna de devoir divertir davantage, puis il se tourna vers Jo.

Bonsoir, Jo.

Il lui prit distraitement quoiqu'avec grande précision sa petite main, et posa ses lèvres sur ses doigts. Arthur était un grand maladroit dans toutes tâches ménagères ou seulement manuelles, mais il savait faire un baise-main. Il s'entraînait depuis ses cinq ans avec sa mère, celle-ci adorant ce geste digne des plus grands gentlemen, et avait beaucoup pratiqué dans son groupe d'amies. Elles aussi raffolaient de ce si distingué baiser de français. Arthur sentit dans son dos l’œil satisfait autant que fier de sa génitrice, il se détendit alors et se redressa.

Jolie robe.. !

Il souriait. Il était plus froid qu'il ne l'aurait voulu. Pourtant, il apprécié beaucoup Jo, et ce dîner serait l'un des plus agréable de la semaine. Dîner avec une amie, n'était-ce pas plaisant ?
Mais il était malaise. Il faisait un peu frais, peut-être. Le jardin qu'on ne voyait pas au travers des bais vitrées pleines de nuit étaient nappé de blanc. Il le savait, il l'avait contemplé dans l'après-midi même.
Au fond de lui, Arthur savait. Cette maison l'étouffait. Il ne pouvait se permettre d'être, sous les yeux de sa mère, aussi détendu et « cool » que dans la salle sur demande. Jo, qui le connaissait, s'en rendrait peut-être compte. Elle trouverait ce comportement d'enfant angoissé ridicule. Arthur sourit davantage. De toute manière, il n'avait pas le choix.


Excuse-moi une seconde, lui glissa-t-il.

Il se tourna vers sa mère, posa ses mains sur ses épaules que sa robes bleues laissaient nues, et la poussa légèrement afin de pouvoir saluer la mère de Jo. À l'image de Mona, il l'embrassa sur les joues, et sourit en prenant de ses nouvelles, notamment au sujet de sa santé. Mona le repoussa bien vite, et Arthur retourna aux côtés de Jo. Il lui indiqua le passage vers la salle à manger, et lui montra sa place, échangeant quelques banalités.

Je t'en prie, assis-toi.

Il prit place en face d'elle, le long de cette grande table qui trônait au milieu de cette salle. Ce n'était pas la plus grande pièce de la demeure. La salle de réception, avec son escalier centrale, son lustre et ses colonnes était bien plus impressionnante. Elle était aussi effrayante, lorsqu'il n'y avait pas plus d'une dizaine de convives, et Mona préférait la salle à manger, plus intime. Après tout, ils étaient proches des Benett, et s'apprêtaient à l'être davantage, sans qu'Arthur n'en susse encore rien.
Déjà, quelques discrets Elfes de Maison venaient apporter entrées et boissons. Les deux couples discutaient tranquillement. Le père de Jo vint prendre place à côté de sa fille, sa femme prit celle à la droite d'Arthur, et les parents d'Arthur prirent chacun un bout de table, Charles du côté des deux jeunes et Mona entre Ellen et Charles Benett.
Les Elfes versèrent dans des coupes de cristal très fines et comme brodées d'or un alcool de gourmet, d'une teinte claire. Un genre de Champagne.
Il y eût comme un silence.
Arthur remarqua l'insistance particulière du regard que jeta Mona à son époux. Qu'est-ce que cela signifiait ? Arthur sentit son pouls s'accélérer. Il déglutit et jeta un regard étrange, à la fois angoissé et curieux à Jo, sans savoir si elle saurait l'interpréter tant il fût rapide. Quant à Charles, il avait compris le message de sa femme.
Il se leva dans toute sa sérénité de financier quinquagénaire, se racla la gorge et leva son verre. Toute l'attention se porta sur lui. Les Elfes de Maison avaient disparu.

Mes chers amis, mon fils, je pense qu'il est inutile de garder notre secret entre grandes personnes plus longtemps. Jo, Arthur, vous en faîtes désormais partie, maintenant.

Il inspira, et à chaque nom, il inclina doucement son verre face aux têtes concernés. Arthur connaissait ce ton. C'était toujours le même, lors des discours de son paternel. Mais il y avait des mots qu'il n'aimait pas. Comme « secret » ou « grandes personnes ». Il n'aimait pas qu'on s'adresse aussi ouvertement à lui. Charles reprit.

Mes chers enfants... À vos fiançailles !

Il brandit sa coupe et la porta à ses lèvres, immédiatement imité par sa femme et Monsieur et Madame Benett. Leurs sourires semblaient immenses. Arthur ne voyait plus bien.
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeLun 25 Avr - 22:13

    Un baise-main, c'était la première fois qu'on lui en faisait un, mais Arthur semblait avoir bien réussit. Mais c'était vraiment étrange que ça soit lui qui le fasse. Bon pas aussi étrange que son père dans le magicobus, quoique peut-être un peu tout de même.
    Jolie robe.. ! fit-il dans un sourire, Jo lui rendit toujours aussi timidement, elle se sentait un peu gauche ce soir, sans doute parce qu'elle sentait que quelque chose était entrain de se passer qui la dépasser un peu...
    Excuse-moi une seconde glissa-t-il en allant saluer ses parents, et prendre des nouvelles de sa mère. Jo espérait que cette attention était vraiment sincère et pas une des choses que l'on dit pour le qu'en dira-t-on. Bref aprés ses présentations, et ses salutations. La famille Everard et les Benett entrèrent dans le grand salon. Jo fut surprise de ne voir que six couverts, elle allait demander ou était Julian, quand elle se souvint de ce qu'Arthur lui avait dit sur les relations familiales qu'ils entretenaient et ne préféra pas poser sa question.

    Je t'en prie, assis-toi. fit-il à la jeune fille,
    "Merci" répondit-elle avec le sourire et en s'installa, tout le monde prit place autour de la table. Les elfes de Maison discret mais efficace servit une sorte de champagne dans les coupes, et les posèrent sur les tables. Jo remercia l'elfe sans le vouloir, mais ce dernier ne se laissa pas déstabiliser et servit sans rien dire.
    Le père d'Arthur se leva et pris son verre à la main, Jo fit de même et fit un discours qui surpris la jeune fille.

    Mes chers amis, mon fils, je pense qu'il est inutile de garder notre secret entre grandes personnes plus longtemps. Jo, Arthur, vous en faîtes désormais partie, maintenant. Mes chers enfants... À vos fiançailles ! .
    Jo resta interdite un moment à tenir son verre, et regarda sa mère, elle affichait un grand sourire. Elle comprenait tout maintenant, en fait elle avait déjà compris depuis plusieurs jours, mais elle n'avait pas vraiment voulu le voir, et maintenant que les mots venaient d'être prononcés. Elle avait l'impression d'être envoyé en Enfer. Ne vous méprenez, elle aime beaucoup Arthur, c'est un ami, avec qui elle pouvait parler de tout de beaucoup de choses, de sujet simple comme le temps qu'il fait dehors à des sujets plus profonds, comme la vie aprés la mort... Mais Fiancés. Elle porta son verre et à ses lèvres et but le contenu tout d'un coup... Un peu trop surprise et décontenancé par cette nouvelle, bien que maintenant l'ajout de l'alcool n'allait sans doute rien arranger du tout. En reposant son verre et croisa le regard d'Arthur qui était tout aussi surpris que le sien...

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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeJeu 28 Avr - 19:23

Les Everard recevaient à dîner ce soir. Julian le savait parce qu'on lui avait expressément demandé de ne pas être là pour cette grande occasion ! Loin de se sentir vexer, le jeune homme s'amusait de cette situation, pensant à l'ennui qu'allait être celui d'Arthur, passant toute la soirée à table, souriant comme un imbécile à toutes les blagues idiotes des amis de ses parents.
Les repas mondains n'étaient pas du goût du jeune homme qu'il n'y eu été convié que dans de très rares occasion, étant considéré -et tout le monde en avait conscience- comme le parasite empêchant le bonheur de cette famille si parfaitement riche. Outrageusement riche ! Il ne fallait d'ailleurs pas oublier que l'influence d'Arthur, la place de Mona dans les salons branchés et les connaissances influentes de l'ensemble de la famille venaient de là. Il n'y a pas de mystère ; les Hommes sont attirés pas l'argent et le pouvoir comme les enfants par les sucreries.

Julian avait profité de l'obligation de se tenir à l'écart pour sortir un peu. Il ne rentrait pas souvent dans le foyer familial, mais sa présence avait été requise et il ignorait d'ailleurs pourquoi.
Se baladant hors de la propriété, il vit de magnifiques maisons -presque aussi gigantesques que celle de son père- et de vieilles familles de « Sang-purs » se promener dans la rue avant d'aller souper. Ces images paisibles le fascinait. Comment des gens aussi riches, vivant depuis le début de leur vie avec les convenances imposées par la société et sans avoir jamais eu la possibilité d'exprimer leurs propres opinions pouvaient-ils avoir l'air si heureux ?

*L'argent rend certainement les gens encore plus bêtes qu'ils ne le sont déjà !*

Julian se montrait méprisant envers l'argent, non pas qu'il ne se rende pas compte de la chance qu'il avait d'avoir un toit, mais parce que toutes les personnes qu'il avait côtoyées étant jeunes le méprisaient à l'aide de leur portefeuille, lui rappelant ainsi qu'il n'avait pas sa place dans ce milieu, sa mère n'ayant d'ailleurs pas une bonne situation...
Alors qu'il était perdu dans ses sombres pensées, le temps se gâta. La pluie n'allait pas tarder à tomber et s'il ne se hâtait pas, il allait être trempé et Mona ne le supportant déjà pas, il ne tenait pas particulièrement à laisser la moindre trace sur le sol de son passage.

Lorsque tu rentreras -le plus tard possible je l'espère- tâche de passer par la porte de la cuisine et d'aller directement dans ta chambre, je ne veux pas te voir dans le salon, lui avait-elle dit avant que les invités n'arrivent.

Comme à son habitude, Charles n'avait rien dit, ne prenant pas la défense de son fils, chassé encore une fois injustement du logis. Mais le plus agaçant pour Julian était incontestablement le petit sourire narquois plaqué sur le visage de son demi-frère, préparé pour l'occasion. Le jeune Serpentard pouvait voir de la jubilation dans ses petits yeux de fouine alors qu'il passait la porte. Étant dans une univers confortable et rassurant, Arthur se permettait ouvertement de faire des réflexions à Julian, cependant ce dernier n'avait pas oublié leur altercation dans le dortoir et comptait bien le lui faire payer chèrement !

Il arriva donc devant le portail de la grande demeure, qu'il franchit rapidement alors qu'une averse commençait à tremper ses vêtements.
Le temps qu'il arrive à la porte de derrière, il était déjà trempé, mouillant ainsi le carrelage blanc de la cuisine. Par chance, il n'y avait personne et il eut le loisir de se servir dans l'immense réfrigérateur un morceau de dinde qu'il engloutit en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Une fois repu, il entama sa route pour retourner à sa chambre lorsque, tout à coup, sa curiosité le piqua : il voulait absolument savoir qui était reçu à dîner chez les Everard ce soir. Il glissa un œil dans l’entrebâillement de la porte de la salle à manger et là, surprise ! Il s'agissait de Jo et de ce qui semblait être ses parents ! Il ne fallut pas plus de temps à Julian pour comprendre la raison de cette visite.
Je tiens ma revanche Arthy !

Sans plus y réfléchir, Julian pénétra dans l'antre de la haute bourgeoisie, les cheveux trempés par la pluie. Son entrée fut remarquée à cause du couinement qu'émettaient ses chaussures sur le parquais en bois qu'adorait Mona. La jouissance de Julian allait être grandiose !
Une fois que tous les regards se tournèrent vers lui, il les analysa un à un. Il y avait les regards ahuris des parents de Jo qui ne savaient peut-être même pas qui il était, la surprise de cette dernière (d'ailleurs Julian ne savait pas vraiment s'il l'appréciait ou non...), le regard incrédule de Charles dans lequel se mêlait un peu de compassion pour ce fils qu'il aurait voulu plus aider et, gardons le meilleur pour la fin, les regards haineux de Mona et son fils. Il était temps de dire quelque chose.

Bien le bonsoir messieurs dames, je suis navré de me présenter à vous dans une telle tenue mais je crois qu'il pleut dehors, commença-t-il avec beaucoup de politesse. Oh, je ne fais que passer rassurez-vous, je voulais juste voir à quoi allait ressembler notre belle-famille.

Le jeune homme savait que s'associer à la famille Everard était l'une des insultes les plus impardonnables pour Mona, c'était de ce fait un plaisir exquis ! Il continua :

A ce propos, Arthur vous a-t-il parlé de cette magnifique jeune fille dont il est épris ? Eden je crois. Une Serdaigle. Ils forment d'ailleurs un très joli couple bien qu'elle ne partage pas son rang.

La bombe était lâchée.
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeVen 29 Avr - 13:11

    Jo venait de finir son verre et le reposa sous l'œil alarmé de sa mère, et le regard désapprouvant de son père. Mais elle soupira et préféra ne pas les regarder, elle était pas trés contente que son père et sa mère décide ainsi de son avenir. Oh, bien sûr elle savait qu'elle savait que cela arrivait, dans les familles de Sang-Pur, mais elle avait espérer que ce ne serait pas avant quelques années, et que même ses parents lui en parlerait avant et qu'elle pourrait peut-être les dissuader. Mais sans doute est-ce trop demandé dans sa petite vie tranquille. Elle leva la tête et regarda Arthur, tout en ayant peur de croiser son regard... Elle savait qu'il ne l'aimait, pas elle non plus d'ailleurs, pourtant maintenant, qu'ils étaient fiancés, elle le voyait d'une autre manière, sans vraiment définir son sentiment..
    "Peut-être auriez... commença t-elle avant d'entendre du bruit et de voir Julian arrivé dans le salon, il était tout mouillé de la tête au pied... Sa mère Ellen regardait le jeune homme d'un air surpris, mais son père il change de prénom suivant??... lui avait un regard un peu plus colérique...

    Bien le bonsoir messieurs dames, je suis navré de me présenter à vous dans une telle tenue mais je crois qu'il pleut dehors Oh, je ne fais que passer rassurez-vous, je voulais juste voir à quoi allait ressembler notre belle-famille. fit le jeune homme. Jo se retourna vers Arthur, elle savait comment était les relations entre les deux demis-frères. Et ne voulait pas vraiment que la situation s'envenime... Elle ouvrit la bouche pour lui répondre son bonsoir, histoire de calmer un peu le jeu. Voyant déjà la mère d'Arthur, Mona, avec son regard haineux, et son visage se tendre sous la colère. Mais Julian fut plus rapide qu'elle et dit :
    A ce propos, Arthur vous a-t-il parlé de cette magnifique jeune fille dont il est épris ? Eden je crois. Une Serdaigle. Ils forment d'ailleurs un très joli couple bien qu'elle ne partage pas son rang. Jo savait déjà ça, mais ses parents regardaient le jeune homme et leur fille. Elle ne savait pas vraiment quoi faire. Elle se tourna vers les parents d'Arthur et dit...
    "Je suis au courant de cette relation, mais cela ne me dérange pas du moins pour l'instant. Mais je suis sûre qu'Arthur comprend les enjeux de ces fiançailles, elle ne put s'empêcher de sourire un peu hypocritement en prononçant ce mot, et saura mettre un terme à cette relation quand se sera le moment..."
    Elle sourit à la mère d'Arthur, et tourna sa tête vers son futur fiancé, pour croiser son regard et lui dire d'aller dans son sens pour ne pas compliqué la situation... Elle ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris, elle d'ordinaire plutôt réservée, mais elle ne voulait pas que les deux frères se détestent. Elle avait toujours voulu avoir un frère ou une sœur, et quand sa mère avait fait sa fausse-couche et que les médicomages avaient dit qu'elle ne pourrait plus avoir d'enfants. Jo ne pourrait pas avoir de frères ou de sœurs, et cela l'avait rendu trés triste... Mais pour Arthur et Julian, cela semblait vraiment trop tard. Elle soupira et attendit que quelqu'un réagisse à tout ça... Son père toussota et reposa son verre, sa mère sourit et salua le jeune homme qui venait d'entrer d'un signe de la tête...
[J'ai répondu en premier, mais je voulais que Jo dise sa petite phrase, si j'avais attendu la réponse d'Arthur, elle n'aurait pas pu le dire... Désolée]

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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeVen 29 Avr - 22:53

Un silence bruyant se répandit dans le crâne d'Arthur. C'était comme un vide immense que créait ce mot terriblement long de « fiançailles », un affreux néant qui engloutissait tout : sa raison, son corps, son quotidien, son futur, son passé même. Eden. C'était comme si tout ce qu'il avait fait jusqu'alors n'avait abouti à rien. Comme si tout avait été inutile. S'était écrasé dans un mur. Splaf. Fiançailles. Fin du jeu. Le tintement des verres, ce mot qui résonnait, le froissement des jupes, l'assourdissaient. Ses pensées qui s'étaient brusquement arrêtées le tuaient. Son avenir semblait s'être évanoui. Dévoré par le mot, englouti par cette fille. Jo. De quel droit lui volait-elle sa vie, s'y infiltrait à la manière d'une eau suintante et tueuse ? C'était affreux ! Les Julian, si laids, si répugnants, ces indésirables furoncles prospéraient autour de lui !
Durant une minuscule fraction de seconde, ses yeux s'éteignirent, détruits, et les muscles de sa bouche commencèrent à s'affaisser dans une stupéfaction nébuleuse. Un arrêt du temps. Il n'y croyait pas, ne voulait pas y croire, c'était une mauvaise plaisanterie.

Et puis, il croisa le regard de Jo. Surprise, panique. Non, ce n'était pas sa faute. C'était aussi une victime de cette machine sociale et d'hypocrisie qui broyait toute l'honnêteté, toute la candeur et l'innocence qu'elle touchait, et dans laquelle Jo et Arthur avaient eu le malheur de naître, en dépit de tous les bénéfices qu'ils payaient aujourd'hui de leurs amours.

Il eût alors un immense sourire, et leva son verre avec les autres. Il était inutile de faire un scandale. Jamais pendant un dîner amical. Et puis, c'était pas dans son éducation que de se faire remarquer par la violence et le bruit. Mona hocha la tête, satisfaite, et Charles souriait gentiment, content d'en avoir fini. De quoi auraient-ils eu peur ? De la réaction incontrôlable et impulsive d'Arthur ? Ça aurait été mal le connaître. Et les Everard, Charles compris, connaissaient bien leur fils. De quoi aurait-il osé se récrier en public ? De rien. Mona le savait. Elle lui avait tout appris, et elle le savait bon élève. Arthur bût sans trembler. Il allait digérer, et demain, ils en reparleraient en famille calmement. Il y avait certainement un détail qu'on lui avait mal expliqué. Certainement.
Jo, il ne l'aimait pas. Enfin, si, il l'aimait. Mais bien, seulement. Pas comme un mariage aurait laissé entendre un quelconque amour d'une autre sorte. Ce n'était pas suffisant pour être fiancés. Et il y avait Eden ! Eden. Elle allait le tuer. Elle n'était pas jalouse, mais c'était une jeune femme. Forcément, elle ne serait pas contente. Et Arthur n'avait pas l'intention de la laisser partir. Chut. Ce n'était pas le moment de s’emmêler dans ces pensées là. L'objectif numéro un de la soirée, c'était de garder bonne figure, et de ne changer de sujet. Quoique. Ce dîner n'avait, finalement pas d'autres buts que celui-ci. De quoi allaient-ils pouvoir parler d'autre ? De Poudlard. Du ministère. Oui. Il fallait parler d'autres choses. Peut-être leurs parents auraient-ils, alors, oublié cette idée ô combien farfelue. C'était une bonne idée. Les tergiversions viendraient le lendemain, à froid. Il regarda brièvement Jo, voulant lui expliquer mentalement ce plan d'une grande finesse et d'une pertinence profonde. Elle ouvrait la bouche. Elle enchaînait. Non ! C'était une mauvaise idée ! Il fallait laisser les choses se tasser, pas les envenimer par de vains verbiages! Sa parole fût coupée par un courant d'air. La porte de service s'ouvrait en grand.


*Ouf. *

La porte de la cuisine avait dû s'ouvrir, Julian était sûrement rentré.

*Qu'il meure, celui-là. *

Mais, hélas, non. C'était lui qui déboulait dans la salle à manger. C'était lui qui, prenant un superbe bidon d'huile, le répandait avec allégresse et jouissance sur ce brasier glacial de sentiments et de bonne tenue. Qu'il était mauvais. Qu'il était jaloux de ne pas être accepté dans la société. Il n'avait qu'à ne pas être né, s'il n'était pas content de son statut. Déjà, il vivait. N'était-ce pas extraordinaire pour un sang si sale que celui issu du péché, luxure et tromperie ? Lui qui n'était pas forcé de se marier à quelqu'un qu'il n'aimait pas, de quoi se plaignait-il ? Était-il obligé de venir le narguer, lui rappelant sa liberté et son indépendance ? Pire : pourquoi s'en pavaner devant lui, vile paon empli d'orgueil ? Et c'était lui, le méchant, c'était lui, le fils légitime qui le rabrouait en se faisant passer pour supérieur ! Non. Il était supérieur. Il planait infiniment plus haut que lui, parce qu'il savait où était son devoir. Il était un homme, il n'agissait pas en enfant, lui. Il accepterait son destin, courberait l'échine avec fierté, car telle était la volonté de sa famille, de ses aïeux, et bien sur, Julian ne pouvait pas comprendre cette dimension mystique et belle de cet acte, car il n'avait pas de famille, et se révoltait ouvertement contre la société qui le rejetait. Mais ce n'était pas la société qui ne voulait pas de lui, c'était lui qui refusait de l'intégrer. Il voulait se hisser au-dessus de sa condition, et ce n'était pas normal. Chacun devait agir selon ses règles. Arthur épouserait Jo, car c'était la règle. Julian ne devrait jamais être sorti de cette cuisine, car c'était sa place. Il ne respectait rien. Arthur valait plus que lui. Tellement plus.

L'assemblée se crispa. Évidemment, il n'avait attendu que ça. Il adorait se faire remarquer par son impertinence plutôt que par ses qualités. C'était normal : quelles qualités ? La mâchoire d'Arthur se contracta. Ses poings se resserrèrent contre ses genoux. Il souriait, mais ses joues lui faisaient mal. Il ne laissait personne parler. Il était insolent, impoli, inélégant. Inutile et désagréable. Odieux personnage. Bâtard.


*Mais quand te décideras-tu à mourir, sale gueux ? *

Arthur levait les yeux au ciel durant la première partie de cette sinistre intervention. Quelle victoire pour lui, de le voir en si mauvaise passe. Car Julian savait qu'Arthur ne se satisferait pas, jamais, de ce mariage. Il était d'un naturel insatiable de tous les plaisirs de la vie, amoureux prodigue et rêvant de jouissances à outrance, et si il mettait beaucoup de lui-même à atteindre ces objectifs de prospérité et d'accomplissement, Jo n'était pas l'épouse qu'il imaginait trôner à ses côtés. Julian le savait, car la proximité, par malheur, rendait difficile la discrétion, et finalement, ces chers demi-frères étaient plus proches qu'ils ne l'auraient souhaité.
« Jeune fille », « épris ». Eden.


*Non.. ! *

Arthur sembla se réveiller brusquement. Son regard s'alluma, et fixa Julian. Sa tête fit non. Doucement. De manière à ce que seul Julian puisse le voir. C'était idiot. C'était un réflexe. Presqu'une défaite, en fait. Julian allait se délecter de cette faiblesse. Mais tant pis. Les muscles d'Arthur ne lui obéissaient pas. Son amour, il devait le défendre. Même face à Julian. Il faisait non de la tête. Non. Pas elle. Ne la mêle pas à tout ça, murmurait-il intérieurement. Parce que c'était trop facile, c'était monstrueusement lâche. Mais il s'agissait de Julian, que lui demander d'autre que cette sombre bassesse ?
C'était trop d'un coup. La nouvelle, cette affreuse dénonciation, Arthur foudroya Julian du regard. Cette sale punaise se savait protégée par les invités. Aucun Everard ne se permettrait une réflexion. Mona bouillonnait. Charles avait l'air gêné. Arthur l'aurait étranglé de ses propres mains. Il se redressait, prêt à le renvoyer vite fait bien fait dans sa fange qui lui servait de chambre. Mais Jo prit la parole avant lui. Avant tout le monde même, car Mona n'aurait pas attendu plus longtemps pour dire ce qu'elle pensait de cette incorrecte intrusion.
Il se figea.
Qu'est ce que ça voulait dire, ça ? Alors comme ça, elle aussi était contre lui ? Ils s'étaient donc mis à plusieurs pour détruire sa vie ? Il faudrait qu'il en parle à Maman, car quelque chose clochait. Rompre avec Eden. Eden ! Son petit rayon de soleil ! Elle qui l'aimait pour autre chose que son nom !
Arthur, dans sa bêtise, ne comprit pas. Il ne comprit pas les mots de Jo, il ne comprit pas ses regards. Il lui jeta un œil méprisant, dégoûté de cette traîtrise.


Non... ! dit-il bas, s'adressant plus particulièrement à Jo.

C'était un non qui sonnait comme une évidence à ses oreilles. Non, ce mariage n'était pas irrévocable, pas plus que ses fiançailles. Non, il ne se laisserait pas faire. Non, il ne quitterait pas Jo, il ne « mettrait pas un terme à cette relation ». Relation ! Que le mot était petit ! Elle qui n'aimait pas, elle qui était si jeune et soudain si mauvaise avec lui, elle ne pouvait pas comprendre ce que représentait son amour. Arthur aimait Eden. Ce n'était pas juste une relation à dénouer ! Ça ne la dérangeait pas, et puis quoi encore ! Elle était donc de la partie ! Mais pourquoi avoir eu l'air si surprise ?!
Flou. Embrouille.
Ses yeux se froncèrent, Arthur ne comprenait plus rien. Il était largué. Il y avait trop de monde, soudainement, il n'avait même pas entendu sa mère qui, cachant son mot honteux, avait répliqué d'une voix anormalement aigü :


Évidemment.

Son regard s'appuya sur Arthur, qui à ce moment lançait de lourds regards d'incompréhension à Jo.

On ignore où est son bien, lorsqu'on est jeune.

Charles Everard se mordait les lèvres, comme Arthur le faisait tant de fois quand il n'était pas en train de sourire niaisement. Lui avait entendu son fils, lui savait ce que représentait l'amour. Navré, il se tourna vers Julian.

Nous avions d'autres sujets de conversations, Julian.

Il ignora Mona qui, comme Arthur un peu plus tôt, lui faisait non de la tête, flairant le mauvais coup que son mari s'apprêtait à lui faire à l'avance. Des fois, des folies le prenaient, et Mona en était toujours exaspérée. Les délires de Charles la tuaient.

Mais si tu n'as pas mangé, viens t'asseoir.

Julian avait hérité de son père sur bien des points. Charles aussi profitait de la faiblesse de Mona et du politiquement correct de leur rang social pour les utiliser contre elle, elle qui s'en enorgueillissait toujours. Il soupait rarement avec ce fils pour lequel il ne pouvait rien. Mais il voulait bien admettre que Julian avait raison. Cette famille serait aussi la sienne, il avait le droit de dîner à ses côtés.

Il se tourna vers les Benett.


Voici Julian. Mon autre fils.

Il n'avait pas cillé. Neutre, comme à son habitude.
Arthur ravala toutes les formulations qu'il s'apprêtait à balancer avec fierté et mépris pour dégager son demi-frère de la salle à manger. Il ouvrit béatement la bouche et fixa son père. Quelle soirée étrange ! Quelle soirée ridicule ! Étions-nous au cirque ? N'était-ce donc qu'une vaste plaisanterie ? Qui tirait les ficelles de cette sinistre comédie ? Arthur sentait son cœur battre au bord de ses lèvres. Il échangea un regard enragé avec sa mère, qui, comme lui, s'arrachait l'intérieur des joues à coups de dents nerveux.


[du coup, vous avez le droit à un long poste mwaha]
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeDim 8 Mai - 21:04

Julian profitait de l'effet qu'il venait de produire sur l'ensemble des convives, se sachant intouchable pour le moment. Ce n'était pas qu'il était lâche, bien au contraire ; mais c'était mille fois plus amusant de voir les visages de Mona et Arthur se décomposer, l'espace d'un instant et lutter ensuite contre une envie grandissante au fur et mesure que les minutes passaient de serrer leurs mains autour de son cou !
Le jeune homme était resté debout face à ce petit monde, écoutant la réponse de Jo. La jeune fille était au courant de ce qui se passait entre Arthur et Eden, et elle l'acceptait totalement ! Sa réponse surpris Julian, c'était comme si elle s'était déjà résignée à ce qui allait indubitablement se passer ; ce mariage arrangé avec l'héritier de la famille Everard et toute une vie avec un homme qui ne l'aimait guère plus que comme un amie. Cette situation lui faisait d'ailleurs penser à celle de Charles et Mona. Bien qu'il n'ai jamais eu la confirmation officielle de son géniteur, on avait laissé entendre à Julian que s'il faisait partie de cette famille qui ne l'accepterait jamais, c'était parce que Charles avait aimé éperdument sa mère et qu'il n'aurait jamais pu laisser le petit être qu'ils avaient conçu ensemble à une famille d'accueil. Le jeune homme soupçonnait d'ailleurs une promesse faite sur son lit de mort et même -bien qu'il ne se l'avouait pas vraiment- un serment inviolable entre eux.

Quoi qu'il en fut, Julian fut amusé du trouble qui s'était emparé de son demi-frère, bien qu'il fut presque imperceptible. A vrai dire il n'avait rien à faire dans cette pièce à cet instant et ils étaient au moins deux à souhaiter sa mort. Au fur et à mesure du temps, le jeune Serpentard avait appris à s'amuser de cette haine qui émanait de Mona, après avoir tout essayé pour lui plaire, il en était arrivé à la conclusion que cette femme ne serait jamais pour lui une seconde mère, lui qui avait osé briser son foyer tellement parfait !

*Finalement, la soirée va peut-être devenir intéressante*

Et alors qu'il s'apprêtait à offrir à Arthur son plus beau rictus de victoire, celui où sa suffisance paraissait sans bornes, Charles lui fit la proposition la plus incongrue qui eut été entendue chez les Everard. Premièrement, c'était la première fois que Charles osait prendre une quelconque s'opposant à la volonté de sa femme en présence d'invités et deuxièmement, Julian ne se rappelait plus de la dernière fois où le célèbrissime Charles Everard avait mentionné le fait qu'il avait un autre fils que cet incapable d'Arthur. L'assistance -enfin surtout Mona et Arthur- resta totalement figée. Tous les regards étaient rivés sur le jeune homme et il sentait qu'il avait plutôt intérêt à refuser la proposition de son père.

Mona lui avait lancé un regard assassin et plein de désarrois. Elle devait se demander ce qui arrivait à son mari et surtout pourquoi faire cela devant leur future belle-famille ! Quelle honte !
Le jeune homme pouvait déjà se figurer ce qu'allait être la conversation du couple, lorsque la famille Benett serait partie. Cependant tout le monde attendait sa réponse ; allait il oser s'imposer auprès de cette famille qui n'avait jamais toléré sa présence auparavant ou simplement remercier son père et prétexter d'être trop fatigué ?

Je ne passerais jamais pour un faible devant ces gens riches qui considèrent que tout leur est du parce qu'ils sont bien nés, murmura-t-il.

Charles le regardait et Julian pensa qu'il ne devait pas se rendre compte de ce qu'il avait dit ni à quel point il allait s'en mordre les doigts ! Cependant le jeune homme appréciait le geste car il était rare que son père -mot qu'il n'employait jamais d'ailleurs- lui témoigne un vif intérêt en présence de sa femme et de son fils « légitime ». Mais Julian avait déjà eu l'occasion de passer de beaux instants avec lui et avait compris que cet homme si puissant dans son travail et grâce à sa fortune, n'avait pas le moindre poids face à sa femme qui lui faisait payer l'inexistence de sentiments au sein de leur ménage. De ce fait, Charles avait baissé les bras et était encore plus soumis qu'avant, se laissant porter par le courant, malgré le fait que sa femme maltraitait son fils.
Julian était ravi de la situation et en profita.

Avec joie père.

Et sans rien ajouter, Julian s'assit à table, auprès des autres convives. Pour la première fois de sa vie il se laissait le droit d'avoir le sentiment illusoire qu'il était parfaitement à sa place, comme tout ce qui pouvait se trouver dans cette maison. Il avait bien remarqué la colère déformer les visages de son demi-frère et de Mona mais n'en avait que faire ; sa victoire sur eux était complète et il avait bien l'intention de partager un excellent repas avec tout le monde, comme une membre à part entière de la famille Everard.
Il tenait ainsi sa revanche...
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeDim 8 Mai - 21:32

    Non... ! fit tout bas, Arthur. Mais Jo le lit plus sur ses lèvres qu'elle ne l'entendit avec ses oreilles. Elle ne voulait pas se marier avec lui, et qu'il aime Eden était une joie pour elle. Il lui avait déjà parlé de la jeune femme en question. Jo la connaissait pas vraiment, mais elle semblait être une fille bien, bien qu'un peu lunatique à changer d'humeur en quelques secondes. En tout cas, elle n'avait pas voulu vexer le jeune homme, juste gagner un peu de temps, ou bien éviter une querelle familiale, ou elle ne sait quelle autre raison.
    "Désolé" articula-t-elle en espérant qu'il pourrait lire sur ses lèvres, mais bon ils pourraient toujours trouvé un moment pour discuter de cette situation, ils pourraient retourner dans cette pièce étrange au septième étage.

    Mais si tu n'as pas mangé, viens t'asseoir. fit le père d'Arthur et de Julian. Jo soupira et sourit timidement au jeune homme, finalement elle aurait mieux fait de se taire, en voyant le regard d'Arthur, celui de Mona, de Julian. Elle avait été bien stupide sur ce coup là. Elle chercha le regard de sa mère, dans un espoir de voir une solution dans ses yeux. Mais tout ce qu'elle y vit, ce fut un sourire gêné et un regard mal à l'aise. Oui, Jo avait eu tort de parler pour dire une telle bêtise. Elle prit son verre et but un peu d'eau. Le champagne avait dû lui monter à la tête, d'avoir but sa coupe aussi vite.

    Voici Julian. Mon autre fils. fit Charles Everard. Le père de Jo se leva pour tendre sa main au jeune homme, et se présenta à son tour, sa femme, Ellen Benett, se leva qu'à moitié de sa chaise et hocha la tête pour saluer le jeune homme, avec toujours le même sourire sincère qu'elle arborait souvent. Jo soupira, Julian avait fait bonne impression sur sa mère, de toute façon, elle était toujours contente de rencontrer des gens différents pour apprendre de leur différence et être plus ouvert au monde... Quand on s'intéresse aux autres, on a pas le temps pour la haine. C'était le crédo de sa mère. Elle n'avait pas tort.

    Avec joie père. fit Julian en s'asseyant à table. Jo lui sourit et regarda les elfes de maison servir un autre couvert en quelques secondes. Franchement cette soirée s'annonçait intéressante, dans le bon sens du terme comme dans le mauvais. Jo regarda sa mère qui souriait et demanda à Julian...
    "Alors, Julian, tu vas aussi à Poudlard? Comment est ma fille là bas? Et vos cours se passent-ils bien?" demanda-t-elle. Jo regarda sa mère avec un regard noir. Mais quelle question, elle pose. La jeune fille prit à nouveau son verre pour boire et se donner une certaine contenance. Heureusement que c'était de l'eau, sinon elle serait déjà sous la table.....

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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeMar 10 Mai - 18:00

Julian était fort étonné de l'intérêt que Mme Benett lui portait. En effet, il n'avait pas l'habitude que des adultes, qui plus est amis de la famille, ne lui accorde la plus petite attention. A vrai dire, il était dès le début des hostilités présenté comme le bâtard accueilli charitablement par Mona, une femme pleine de courage qui avait surmonté l'infidélité de son riche mari pour le bonheur de son foyer. Les rares fois où il était convié à table, Julian avait ordre de ne regarder ni parler à personne, sous peine de supporter les terribles remontrances de sa sorcière de belle-mère. Le reste du temps, il était dénigré pendant les repas, alors qu'il n'était même pas présent !
Constamment entouré d'hypocrisie, le jeune homme n'avait pas l'habitude qu'on s'adresse à lui sans la moindre arrière pensée, juste dans l'optique de le connaître un peu mieux. Il eut d’abord un mouvement de recul puis pris sur lui pour se détendre et afficher son sourire le plus radieux.

Votre fille est une charmante personne et je me réjouis d'ailleurs que nous faisions partie de la même maison et qu'elle devienne, d'ici quelques années, un membre de cette famille.

Les paroles de Julian étaient des plus polies ; cependant il ne connaissait pas vraiment Jo et ne lui avait jamais réellement porté d'intérêt, cette dernière étant trop proche d'Arthur à son goût. Cependant il était persuadé que s'ils en venaient à se connaître une jour, il l'apprécierait beaucoup.
Une fois ces courtes paroles prononcées, le jeune Serpentard jeta un coup d’œil autour de la table. Mona fulminait, il pouvait aisément le voir au petit rictus qui était apparu sur son visage resté sans la moindre ride. De plus, elle évitait soigneusement son regard, étant trop occupée à fixer son mari avec la ferme intention de l'éliminer avant la fin du repas. Quant à ce cher Arthur, il ne bougeait presque pas, s'en était à se demander s'il réussissait encore à respirer. Cependant Julian ne savait que trop bien ce qui se passait dans sa tête...

Tu es sur que tu n'as pas dîner Julian ?

C'était Mona qui s'impatientait. Elle ne s'accorderait que cette seule et unique réflexion sur sa présence jusqu'à la fin de repas et Julian le savait très bien, sinon elle passerait pour une femme impolie et, ce n'est pas ce que nous voulons !
Le jeune homme lui sortit alors son sourire le plus sarcastique et usa le ton le plus poli.

Oui madame, j'en suis absolument certain. De plus, Mme Benett me paraît être une femme tout à fait délicieuse et je brûle de connaître la famille de Jo.

Peut-être êtes vous surpris, mais le jeune homme appelle toujours sa belle-mère « Madame » et a également reçu l'ordre de la vouvoyer tout de temps. Cela peut sembler un peu formel, mais c'était comme ça qu'elle pouvait asseoir son contrôle et faire reconnaître à l'ensemble de la famille qu'elle en avait la direction. Quant à Charles, Julian le tutoyait lorsqu'ils se retrouvaient tous les deux ; autrement dit pas très souvent et ne l’appelait que par son prénom. « Papa » et « Maman » ne faisaient pas parti de la coutume chez les Everard ; l'affection non plus d'ailleurs mais Julian soupçonnait fortement que ce n'était qu'à son égard...

Quoi qu'il en fut, cette soirée était une grande victoire pour Julian et son égaux. Il la tenait sa vengeance sur son demi-frère qui avait osé le frapper dans le dortoir quelques semaines auparavant. Il s'était d'ailleurs promis de ne pas laisser passer un tel affront et n'avait pas eu l'occasion de recroiser le chemin de ce morveux pédant ! Ce qui venait de se passer était au-delà de ses espérances et ses rêves les plus fous. Mais le plus jouissif c'était que cette initiative venait de leur géniteur à tous les deux, de ce fait, Arthur devait se sentir hautement trahis, mais pas autant que Mona ! Depuis seize ans, tout ce qui venait de son mari était soit inutile et donc pas pris en compte, soit une trahison de plus, comme une ultime outrage pour la faire souffrir. Enfin c'est ce qu'elle prétendait théâtralement devant eux. Les deux seules choses qu'il avait bien faites, c'était lui avoir donné un fils et gagner beaucoup d'argent, permettant à sa femme de vivre dans le luxe, entourée de sa « basse cours » comme aimait l'appeler Julian.

Le jeune homme leva bien haut son verre et porta un toast.

A vous, Messieurs dames Benett ! J'espère vous voir souvent ici !
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeDim 15 Mai - 16:00

Arthur avait beau apprécié énormément son père, peut-être allait-il dorénavant devoir admettre que celui-ci se faisait vieux. Quelle idée. Quelle idée ! Partager un dîner convivial, presque un repas d'affaire d'ailleurs, avec Julian ! Mais que venait-il faire à cette table ? La galerie se portait très bien sans lui, sa présence même gâchait leur somptueux tableau de famille modèle et irréprochable. Car Julian était davantage qu'un reproche. Il était l'humiliation incarnée. Le regarder faisait rougir, penser à lui pâlir. Il avait fallu encaisser le choc du à sa naissance, il avait fallu l'admettre, l'accepter, apprendre à faire glisser les yeux sur son corps trop grand, son cou trop long, apprendre à faire comme si il n'existait pas, spectre honteux de la faiblesse d'un homme.
Mais encore une fois, dans sa nonchalance et son insolence de toutes conventions, il devait se pavaner, étaler tout haut et très fort tout le malheur de la famille.
Il était un monstre. Insatiable. Affamé de peines, fantasmant sur les rougeurs de Mona et les colères d'Arthur.

Lui, Arthur, fulminait. Non seulement il était encore choqué de cette nouvelle révélation, mais en plus, il se sentait vibrer d'une fatigue rageuse face à la redondance du comportement de son demi-frère. C'était épuisant. Il manquait tellement d'originalité. Toujours les mêmes insultes, toujours les mêmes techniques pour le l'irriter. Certes, ces stratégies marchaient. Très bien même, d'accord. Mais « à vaincre sans périls, on triomphe sans gloire », alors pourquoi ne pas prendre des risques ? Non. Non, non. Mieux valait circuler en terrain connu.
Mais la donne semblait différente ce soir-là. Julian se sentait pousser des ailes, auréolé des paroles de son géniteur, il s'installait, confortablement, devant le couvert furtivement préparé à la hâte par les Elfes de Maison. Insupportable.
Arthur échangea un regard avec sa mère. Que faire devant tant d'ingratitude ?
S'incliner.
Elle avait raison. Mona lui renvoya son regard et hocha doucement de la tête. Il insistait, il s'incrustait comme une écœurante bernique, mais le plus important, c'était l'essentiel. La belle-famille était là. Fais bonne figure, mon fils.

Alors Arthur se détendit. Il inspira profondément, les traits serrés de son visage s'arrondirent, et il sourit doucement. Il sourit à Jo, qui s'excusait inutilement et avec laquelle il devrait échanger quelques mots dans un contexte plus privé. Il sourit à Julian : « je suis ravie de t’accueillir à cette table, vieux frère ! » alors qu'il aurait préféré vomir dans son assiette. Il sourit à Ellen, il sourit à son père, à Mr. Benett. Après tout, on s'amusait beaucoup ! Cette conversation, c'était passionnant ! On n'était plus en cours, mais il fallait quand même en parler. Les parents adoraient ça. Parler des cours. Un sujet « berk ». En fait, il n'arrivait pas à se concentrer, et de là venait son agacement. Il ne pouvait s'empêcher de s'exaspérer du comportement de Julian. Son aisance était une provocation : il le faisait exprès.


*Ne rentre pas dans son jeu. *

Ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Celui qui en tirerait le plus d'amertume, ce ne serait pas lui. Après avoir gouté au monde de la civilité et de l'éducation, Julian s’écœurerait lui-même de sa crasse et de sa médiocrité. Arthur, lui, se relèverait.

*Souris. *

Après tout, il ne valait pas la peine de s'irriter si fort pour cet énergumène. Se focaliser sur lui, c'était ne pas être digne de ses invités.
Mona l'avait compris.
Rapidement, Charles et Mona, puis Arthur mimant ses parents, levèrent leur verre à la suite de Julian, mais Mona enchaîna très vite, cassant la dimension théâtrale que Julian tentait d'apporter à sa prestation.


*Toujours à se faire remarqué. *

Mais toi, Jo, reprit-elle, quelles ASPIC espères-tu pouvoir préparer l'année prochaine ? Tu passes bien tes BUSE à la fin de l'année, je crois ?

Arthur approuva, et sa mère sourit. Charles avait entamé une conversation sur l'économie des marchés des bois magiques, destinés à la confection de baguettes, avec son homologue, le père de Jo.

L'entrée fût alors apportée. Il s'agissait de fruits de mer mi-cuits aux agrumes. Les Elfes de Maison faisaient un travail formidable, qu'Arthur ne remarquait jamais. D'ailleurs, il n'avait même pas remarqué celui qui, passant discrètement devant lui, avait posé le plat devant lui. Mona, en tant que maîtresse de maison, fit signe que le met pouvait être entamé.
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeDim 15 Mai - 21:51

    Votre fille est une charmante personne et je me réjouis d'ailleurs que nous faisions partie de la même maison et qu'elle devienne, d'ici quelques années, un membre de cette famille. répondit Julian à sa mère. Jo sourit, il ne leur avait pas parler de leurs mésaventures dans la salle aux armures. Ce n'était pas trés glorieux pour elle, mais bon, elle avait fait ce qu'elle avait pu, enfermé dans cette pièce à trembler comme une feuille, de peur qu'une statue les attaques sans rien dire.
    Merci! murmura la jeune fille, mais son petit mot fut couvert par la voix de Mona...

    Tu es sur que tu n'as pas dîner Julian ? demanda la mère de Julian et d'Arthur. Jo regarda les deux jeunes hommes, puis Mona Everard, sa mère et son père... Elle savait, elle connaissait les tensions qu'il y avait dans leur famille, et cette ambiance de sourire mauvais et hypocrite. Jo n'en avait pas du tout l'habitude, même loin de là. Dans sa famille, enfin entre eux trois, tout était toujours trés clair et trés limpide. Bien que sa mère soit un peu fofolle parfois, et qu'elle est des idées étranges, elle savait être sérieuse, et son père lui toujours si sérieux dans tout, savait rire parfois. Ses deux parents étaient un peu le Yin et le Yang, mais la famille d'Arthur. Elle n'y connaissait rien, au jeu qu'ils jouaient. Elle but une autre gorgée de son verre d'eau, de toute façon elle n'avait pas grand chose à dire, et elle avait envie de s'occuper ses mains...
    Oui madame, j'en suis absolument certain. De plus, Mme Benett me paraît être une femme tout à fait délicieuse et je brûle de connaître la famille de Jo. répondit Julian, Jo lui sourit et Julian leva son verre pour porter un toast, elle sourit et fit la même chose, tout comme son père, qui semblait bien avoir compris le manège de la famille, mais sa mère, Ellen, continuait de sourire sincèrement.

    Mais toi, Jo, quelles ASPIC espères-tu pouvoir préparer l'année prochaine ? Tu passes bien tes BUSE à la fin de l'année, je crois ? demanda Mona. Jo se tourna vers elle, et pendant une seconde, elle ne sut pas ce que la mère d'Arthur lui demandait, sa question était tellement loin des pensées qu'elle avait en tête.
    "Euh... Mes BUSE sont effectivement,, à la fin de l'année, j'espère pouvoir suivre les cours de Runes, d'Arithmancie, et Sortilèges, ainsi que Métamorphose, et peut-être Défense contre les forces du Mal" acheva la jeune fille en voyant les plats arrivaient sur la table. Jo regarda, il s'agissait de fruits de mer, elle aimait assez bien ça, donc ça allait, elle ne saurait pas quoi faire, si c'était quelque chose qu'elle n'aimait pas...

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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeDim 29 Mai - 16:25

La danse gracieusement laide effectuée par les Elfes de Maison, ces créatures que la nature n'avait pas gâtée et qui pourtant, étaient des êtres fascinants, amusait beaucoup Julian. Les plats arrivaient sur la table comme par « enchantement » tant il les maniaient avec aisance. C'était fascinant. Le jeune homme ne comprenait d'ailleurs pas le mépris des sorciers pour ces créatures supérieurement intelligentes ; c'était comme si leur laideur prenait le pas sur tout le reste et que leurs qualités, quelles qu'elles fussent n'aient, de fait, plus la moindre importance.

L'ambiance à table était des plus faussement chaleureuse. Arthur avait fini par prendre sur lui, afin de passer pour un être civilisé que rien ne peut atteindre. Le jeune homme le sentait bouillir intérieurement, c'était toujours cette même haine qu'il avait à son égard, cette envie de lui arracher les yeux, de l'immoler et de lui arracher les membres en place publique. Et tout ça pour quoi ? Pour une erreur commise par leur père seize longues années plus tôt !
Julian savait qu'il le payerait toute sa vie ; ou du moins tant qu'il ne serait pas en mesure de subvenir à ses besoins et de s'installer ailleurs. Les choses étaient ainsi faites et le jeune Serpentard avait décidé que, puisqu'il serait à jamais rejeté, autant en profiter et les mettre le plus mal à l'aise possible ! Il s'amusait d'ailleurs beaucoup à ce dîner, ne s'arrêtant plus à ce bas sentiment qu'est la haine, toujours palpable dès qu'il entrait dans une pièce où se trouvait sa « famille ».

Qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille ?! Pensa-t-il, soudainement déconnecté du monde réel.

Les conversations allaient bon train, ça discutait de Poudlard et des ambitions de chacun. C'était la première fois de sa vie -enfin il n'aurait pas été près à le parier- que Julian assistait à ce genre de conversation. Lui qui ne savait pas ce qu'il pourrait bien faire demain comment prévoir à l'avance sa vie?!
C'était ce que Mona avait toujours fait pour son fils prodigue, et voilà où il en était aujourd'hui, condamné à épouser une jeune personne pour laquelle il n'avait pas le moindre sentiment et à se lever, tous les matins à ses côtés, laissant s'écouler les jours, tous plus pénibles les uns que les autres. Il aurait ainsi la même vie que Charles et serait très certainement amené à reproduire ses erreurs.
Julian jubilait un peu. Le fait que son demi-frère ne connaisse jamais le vrai bonheur et ne fasse aucun choix par lui-même était assez risible mais pas tellement étonnant finalement. Il avait été élevé de la sorte alors il n'y avait aucune raison pour qu'il se rebelle et affirme sa personnalité, celle qu'il s’éreintait tant à cacher au monde entier et dont Julian ne pouvait que soupçonner l'existence.
Non, le plus amusant était de penser qu'il allait un jour -peut-être- il tromperait Jo et lui ferait un enfant dans le dos, comprenant ainsi (enfin il l'espérait) ce que Julian avait pu ressentir.

Un sourire apparut sur son visage. Le regard dans le vide, il ne suivait plus ce qui se passait. Voilà pourquoi il ne se sentait guère à son aise lors de ce genre de repas entre « amis », sans prendre en compte le fait que sa présence n'était absolument pas désirée, bien entendu ! Il avait l'air d'un fou, rêvant d'une ombre charmante qui lui aurait rendue visite dans son sommeil, lui disant qu'elle s'appelait Jeanne et qu'il fallait la suivre...
Il revint cependant à lui bien vite ; sentant qu'il était temps de se retirer. Le timing était parfait.

Et bien c'était délicieux, mais je dois me retirer, j'ai une multitudes de choses à faire. Pardonnez moi cette impolitesse mais j'ai le sentiment que nous nous reverrons bientôt.

Il sourit, se leva et quitta la pièce après avoir salué l'assistance.
Un petit sourire avait fait irruption sur le délicat visage de Mona et Julian l'avait très bien compris, contrairement aux autres membres de sa charmante famille. Mona était certes ravie qu'il prenne congé, cependant elle appréciait également, même si elle ne l'avouerait jamais, le fait qu'il le fasse avec une classe remarquable et une politesse sans nom. Il était bien élevé...
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeDim 12 Juin - 13:08

Arthur inspirait. Arthur expirait. Arthur souriait. Arthur était calme. Oui, calme. Zen. Y avait-il un problème, un soucis dans ce superbe dîner, ces plats délicieux qui s'enchaînaient tranquillement ?
Oui, un gros. Il s'appelait Julian, ne méritait aucun patronyme, uniquement des surnoms tels que « pourriture », « bâtard », « bernique » et qui lui allaient si bien. C'était un problème immense et laid qui se dressaient face à Arthur. D'accord, il n'avait pas eu la bêtise absolue de s'asseoir face à lui. Heureusement, ils en seraient morts tous les deux, en tout cas Arthur sans aucun doute. Enfin, Arthur le voyait quand même. Il le voyait bien minaudait avec les invités, minaudait avec son père, le père de Jo, Mme. Benett, Jo elle-même qu'il flattait sans penser un seul des mots qui franchissaient ses lèvres. Pas un seul ! Et après, il se permettait de se dresser de toute la hauteur de son cou face à lui, Arthur Joy Everard, et de mépriser ce qu'il appelait « hypocrisie » ! Mais à cette table, qui était le menteur ? Arthur n'avait jamais désavoué toutes les critiques qui traînaient à son sujet sur toute sa malhonnêteté et son manque de franchise. Il n'avait jamais nié être hypocrite.
Julian se vantait de ne pas l'être. Mais là, qu'était-il alors ?
Aimait-il vraiment sa future belle-famille ? Impossible ! Julian n'aimait personne, et personne ne l'aimait, c'était son châtiment d'être le fruit du péché !


* Respire, mon vieux, respire... *

Arthur sourit davantage, et son regard passa de son charmant père à ses invités en évitant consciencieusement la présence de Julian. Ah bon, il était là ? C'en était presque drôle.
Arthur inspira doucement, obligeant ses traits à rester neutres. Il règlerait son compte au puceron plus tard.


Ce sont de bons choix, enchaîna-t-il face à la réponse de Jo.

Arthur était ravi sa mère eût changé de sujet et délaissé ce pauvre Julian, dont l'effet était dorénavant cassé. Il n'était plus qu'un intrus. Son sourire se fit plus franc. Arthur se sentait à nouveau à l'aise. Ça ne durerait pas. Mais il adorait voir sa mère dominer le bâtard de son père.
Il entama le met délicieux qui trônait dans son assiette. Exquis. Légèrement acide.

Mona rebondit brièvement sur ce que disait son fils, acquiesçant d'un vif mouvement de tête.


Nous sommes plutôt satisfaits, Charles et moi, qu'Arthur ait pu poursuivre la Métamorphose et les Potions. Je n'ai pas compris son amour des Runes, mais il paraît que c'est un atout sur les dossiers.

Mona passait sous silence son admirable échec au BUSE de Potion, et les tours de mains et les pirouettes que son père avait du faire pour qu'ils soient admis dans l'ASPIC. Il déglutit. Ce n'était pas un souvenir agréable, que la déception à peine cachée de ses géniteurs, d'autant plus face à la réussite brillante du demi-frère encombrant, devenant alors particulièrement imposant. Et si Arthur lui-même ne comprenait pas son intérêt pour cette matière, les Runes n'étaient pas discutables.

C'est alors que Julian, sortant de cette appréciable torpeur qui lui donnait un air idiot dont il ne s'apercevait pas, se redressa et, dans une politesse et une syntaxe impeccable, disparut de la salle, abandonnant le repas et ses invités.
Il y eut comme un silence.
Le regard d'Arthur dévia immédiatement vers sa mère, comme s'il attendait des ordres au sujet de la réaction appropriée à tenir. Elle semblait sourire. De satisfaction, sûrement, ce ne pouvait pas être même un semblant de fierté. Du soulagement tout au plus.

Et alors, l'échange reprit. Il ne s'était rien passé après tout. Juste un imprévu, parfaitement contrôlé, parfaitement conclu.
Arthur respirait plus à l'aise. Il n'avait plus à supporter cette insupportable présence.
Il n'y avait plus que la réalité écrasante et ô combien plus irritante de ses fiançailles toutes fraîches.
Maintenant qu'il n'avait plus à subir Julian, ce mot glaçant virevoltait dans sa tête. Il se tourna vers Jo, qui répondait aux questions de sa mère, puis il répondit à celles qu'il devait au père de Jo, évinçant celles au sujet d'Eden.
Les places s'enchaînaient, Arthur ne les voyait plus. Il flottait dans un néant nébuleux dont il voulait sortir au plus vite. Il voulait que ce cauchemar cesse. En parler avec sa mère, seul à seule, lui ferait du bien. Surement.

Enfin, la dernière petite cuillère du dessert fût posée.
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Message#Sujet: Re: Un dîner sans prétention [Jo&Julian]   Un dîner sans prétention [Jo&Julian] Icon_minitimeLun 4 Juil - 0:35

    Jo laissa le diner se déroulait comme elle pouvait, cette annonce des fiançailles la laissait sans voix, et quand elle devait parler, elle devait s'y prendre à deux fois avant de pouvoir répondre sans que sa pauvre petite voix tremble. Le père de Jo, posait des questions sur Arthur et à Arthur. Elle ne savait trés bien où se mettre, surtout que la plupart des questions concernés des choses que Jo n'aurait pas vraiment voulu savoir sur le jeune homme, notamment sa relation avec Eden, ses idées de prénoms sur les noms de enfants. Au moment, où il avait posé cette question, Jo avait failli s'étrangler dans son verre, et avait réussi à toussoter discrètement, en jetant un regard courroucé à son père. Qui lui avait répondu en soutenant son regard dans un grand sourire, que la petite fille n'avait pas voulu soutenir trés longtemps, malheureusement pour elle.
    Fiancés
    Elle n'en revenait toujours pas, mais qu'avaient-ils dans la tête ses parents, franchement, et ceux d'Arthur alors. Elle jeta un coup d'oeil, à Charles Everard, qui ressemblait à un homme bien portant, et joviale qui avait l'air de se laisser vivre tranquillement. En revanche, Mona Everard semblait beaucoup plus dynamique que son mari, et quelque part bien plus sévère.

    La dernière cuillère du dessert fut avalé, et Jo commençait à avoir envie d'aller aux toilettes, ce qui n'était pas surprenant avec tous les verres qu'elle avait bu depuis le début du repas. Elle devait bien avoir bu une dizaine de verres. Ellen Benett se pencha discrètement vers son mari pour lui murmurer quelque chose. Elle fit cela tout en finesse, que Jo remarqua à peine, et encore parce qu'elle connaissait sa mère. Et son père, Sean Benett se leva, et annonça le départ de la famille. Jo, en était trés soulagée, et sourit timidement à sa mère, qui hocha discrètement la tête.
    "Merci pour ce somptueux repas, Monsieur et Madame Everard" fit Jo dans un grand sourire. Elle se tourna vers Arthur, elle allait lui faire la bise comme elle avait l'habitude de le faire depuis quelques années maintenant, mais le mot fiancés résonnant dans sa tête, et elle resta figée telle une statue face à lui... et essaya tout de même de sourire... Aller le cauchemar serait bientôt fini...
    "Arthur" salua-t-elle simplement, sans savoir si elle devait ou non se forcé à faire une bise au jeune homme.


[Oulala, il faut me sonner les cloches quand je suis en retard comme ça!!]

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