Les choses avaient plutôt bien débuté pour Amos. Même si ses parents avaient été mariés sous un arrangement entre les familles Beurk et Barjow, les deux s’entendaient bien, s’aimaient même et le petit garçon fut donc accueilli avec beaucoup de joie et de bonheur. Il a eu la chance de pouvoir profiter de toute sa famille paternelle et maternelle, d’avoir beaucoup de monde autour de lui, qui lui portait de l’attention, et il ne demandait pas mieux. Il avait tout pour être un petit garçon épanoui. En plus de cela, il avait la chance de pouvoir profiter de tout le confort et le luxe qui lui étaient dus, grâce au statut social de ses parents.

Malheureusement, il n’en fallut pas beaucoup pour que tout dégénère pour le petit Amos. Le temps passait, et aucun signe magique ne se manifestait chez lui. Au début, cela n’inquiéta personne, c’était normal, tous les enfants n’étaient pas particulièrement précoces, mais il fut un moment où les choses se compliquèrent. A huit ans, Amos n’avait toujours manifesté aucun signe, et son inscription à Poudlard approchait de plus en plus. Inscription qui était d’ailleurs déjà fortement menacée si les choses continuaient ainsi. Amos était jeune, mais il vit bien que le regard des membres de sa famille changea quand ils se posaient sur lui. Ils étaient inquiets, soucieux. Et surtout celui de son père.

Ce fut à partir de ce moment là que commencèrent les expériences. Amos devait à tout prix devenir un sorcier, et son père mît tout en œuvre pour que cela arrive. Potions, sortilèges... tout était bon. C’était souvent douloureux mais Amos encaissait, parce qu’il savait pourquoi son père faisait ça. Il le lui avait expliqué. Sa magie devait se réveiller, par tous les moyens. Amos était terrifié à l’idée que cela ne fonctionne pas, mais ça devait fonctionner. Il endurait pour devenir un sorcier, pour que sa famille n’ait pas honte de lui.

Les choses avaient donc commencées à empirer à cette époque, mais ce fut encore pire lorsque sa mère tenta de tuer son père. Ce fut un jour comme les autres pour Amos, son père tentait encore une nouvelle méthode pour éveiller ses pouvoirs. Amos endurait, serrant les dents et priant Merlin, Morgane et tous les autres pour que ça marche. Mais sa mère s’interposa, et pire que ça attaqua son père, tenta de le tuer. Amos fut traumatisé de ce nouvel événement. Son père fut admis à Sainte Mangouste, ayant miraculeusement survécu, et sa mère fut envoyée à Azkaban.

A partir de ce jour, Amos développa une nouvelle peur. Celle de sa propre mère. Peur qu’elle sorte de prison, et qu’elle tente à nouveau de faire du mal à son père, ou à lui. En attendant, Orpheus continue de tenter de faire de lui un sorcier. Amos continue d’espérer mais cette question subsiste dans son esprit. Si cela ne fonctionne pas, est ce que sa famille finirait par se débarrasser de lui ? Il n’en sait rien, mais il ne veut pas l’imaginer. Son père y arriverait, il y croyait dur comme fer. Il le fallait.