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 Second bite of the apple + Eve

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CRACMOL
Finn Callahan
Finn Callahan
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Message#Sujet: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeSam 1 Aoû - 23:19



Second bite of the apple
Eve & Finn
« Et pour la fille, qu’est-ce qu’on fait, patron ? » Un instant, Finn a envie de passer Rafa par la portière de sa toute nouvelle Bentley, agacé : il peine déjà à réfléchir et à trouver un plan, ce n’est pas pour qu’un sous-fifre le dérange. Mais ce serait dommage de se faire arrêter alors qu’il vient juste de récupérer une voiture, et de risquer un nouvel accident en étant au volant.

La fille, bien sûr, c’est Eve Talbot. Du côté sorcier, ça n’a rien donné. Il faut dire que Finn n’a pas tant de contacts que ça de l’autre côté du Chaudron Baveur, sauf Rafa lui-même, mais qui connait que ce qu’il a appris depuis son arrivée des USA. Surtout, Callahan n’a guère envie de s’aventurer sur le territoire de son frère après leur dernière confrontation. Alors il a fouiné un peu du côté moldu. Comme il paye des gens de l’état civil pour obtenir des modèles pour le trafic de papiers qu’il mène de façon plus qu’illégal, il n’a pas été trop compliqué, malgré quelques jérémiades, d’obtenir des informations.  Et Finn n’a pas été déçu. C’était assez probable, finalement, vu la capacité de Eve à manier des armes à feu, qu’elle vienne du monde moldu. En revanche, ce qui est plus surprenant, et plus inquiétant, c’est de tomber sur le nom de Chouvalov accolé à celui de la jeune femme. Pourtant, il n’y a pas d’erreur, c’est bien ce qui est écrit dans le dossier. Dernier parent en vie : Nikolai Chouvalov. Or, un Nikolai Chouvalov, Finn en connait bien un : le chef de la mafia russe de Londres, pour qui il écoule des armes de temps en temps. En général, il s’en tient à distance le plus possible. Les russes sont dangereux, et mieux implantés que lui à Londres, même s’il peut compter sur les italiens et des camarades irlandais.

Ce qui l’ennuie, maintenant, c’est que quand il a débarqué pour demander deux ou trois informations, ledit Chouvalov n’a pas été des plus clair.  Arrangeant, oui, mais Finn sent une embrouille à venir, entre la proposition de dédommager la Bentley, et le fait que « il vaut mieux l’avoir de son côté que contre soi, ma nièce, pas vrai ? ». Ça, il ne peut que confirmer. Il a aussi compris que Eve travaillait donc pour Nikolai. Mais maintenant, il se demande bien pourquoi les russes en ont après Rory. Après tout, il n’est pas un concurrent direct, et puis il est sans doute un trop gros poisson, même pour eux. La seule explication logique, et ce n’est pas de la paranoïa (dans cet univers mafieux, on ne peut faire confiance à personne), c’est que ce soit un coup monté pour l’abattre lui. Finn se demande donc pourquoi Eve l’a finalement laissé partir. Sans plus d’explications, il hésite à déclencher des représailles contre les russes. Il n’a pas intérêt à une guerre ouverte, mais si Nikolai le prend pour un con, il ne peut pas laisser passer non plus. Les yeux fixés sur la route, il se mets à penser à voix haute : « Si Chouvalov essaye de nous la mettre à l’envers, on a plus de chances de trouver une solution en passant par elle… » L’enlever pour mettre la pression à son oncle ? Un peu risqué, et surtout, il finira probablement par tuer Eve juste par agacement, ce qui serait contre-productif. Mais il serait plus simple de lui demander des explications à elle, en revanche, au moins pour maintenir une paix de façade avec les russes. Plus fermement, Finn ajoute pour Rafa : « Essaye de voir si tu peux trouver Mikhail et rappelle-lui qu’il me doit toujours un service. Dis-lui que j’annule sa dette s’il peut me dire comment je rentre en contact avec la nièce de son patron. » Garant la voiture, il descend et laisse le volant à son second : « On en reparle demain. Tu sais où me joindre en cas de problème. N’oublie pas de demander Gallagher. »

Car là où il va, personne ne connait Finn Callahan. Il a rendez-vous pour un diner avec des amis acteurs, et ses deux vies, soigneusement cloisonnées et séparés, ne rentrent jamais directement en contact. Il frappe à la porte de l’appartement : on l’attend, manifestement. « Hello, tout le monde ! Salut Christopher, désolé pour le retard. » Pour tous, il est Finn Gallagher, le bon copain avec toujours une histoire à raconter. Avec Christopher, qui reçoit, ils parlent de l’Italie, à l’occasion de théâtre, jamais de sujets fâcheux ou dangereux. Ici, Finn connait tout le monde, et un instant, il peut oublier tous les ennuis et le stress qu’il se cogne à cause de tous ces russes.

Enfin, ça, c’est sans compter le destin. Alors qu’il se sert un verre en discutant avec Peter, un autre ami, Christopher l’appelle. Un instant, il manque de lâcher son verre en apercevant la rousse qui flanque son ami. « Finn, je te présente Eve Talbot, une amie…tu n’étais pas au premier de l’an, si ? Vous ne devez pas vous êtes croisés. Eve, je te présente Finn Gallagher, un collègue de la Hammer. Ne fais pas attention à son accent, il est plus gentil qu’il n’y parait. » Quelle espèce de malchance, voire de malédiction, le poursuit ? La jeune femme n’a pas l’air plus ravie que lui de le voir, mais c’est peut-être trompeur. Maintenant, il en est sûr, c’est pour lui que son oncle l’envoie, et ça ne lui plait guère. C’est une occasion de mettre les choses au point, mais ça ne plait pas à Finn quand même. Il a l’impression que toutes ses rencontres avec Eve Talbot sont synonymes de situation sur lesquelles il n’a pas une grande maitrise. Lui qui aime tout contrôle ne peut que grincer des dents, et tout bon acteur qu’il soit, il lui est difficile de masquer la tension qui l’habite. Christopher doit se rendre compte du malaise général qui règne, car il demande : « Hm, est-ce que j’ai manqué quelque chose et que vous vous connaissez déjà ? » La dénégation de Finn ne se fait pas attendre, comme celle de Eve quasiment au même moment : « Non, c’est ce que je me demandais, mais non. Tu sais bien qu’à part les américains, je ne connais pas grand monde ici, de toute façon. Enchanté, Eve. » Il sourit, échange quelques amabilités plates, et s’éloigne au premier prétexte qu’il trouve.

Le diner leur évite trop de proximité, et permet de sauver les apparences. Il est à un bout de la table, elle à l’autre, ce qui est un avantage. Du coup de l’œil, Finn la surprend par moment à le surveiller, mais il ne dit rien, faisant de même. Le contraste avec le personnage qu’elle avait adopté avec Rory est saisissant, tant dans l’attitude que dans le choix vestimentaire. De son côté,  il n’a pas à se forcer pour jouer son rôle à la perfection. Gallagher, son talent pour compter les histoires, et sa sociabilité naturelle, font autant partie de lui que sa promptitude à envisager de bétonner des gens au fond de la Tamise. Il se paye donc même le luxe d’écouter Eve, d’interagir un peu avec elle, d’une façon totalement neutre,  comme s’ils venaient réellement de se rencontrer par un ami commun.

Mais la trêve ne saurait durer, et alors que tout le monde se disperse dans l’appartement pour parler après le dessert, Finn saisit prestement l’occasion de parler à Eve. D’une main ferme, il saisit son bras pour l’entrainer avec lui. « Amène-toi. » C’est un peu vicieux, car c’est le côté où elle s’est pris la balle, mais Callahan estime qu’il aurait tort de se gêner. Et de toute façon, elle a très bien pu faire disparaitre le reste de la blessure avec la magie. Qui sait. A voix basse, il siffle : « Je crois qu’il faut qu’on parle, toi et moi. » Sous-entendus : seuls, ou en tout cas assez loin des autres pour ne pas être entendus.  Dans la salle à manger, il n’y a plus grand monde, tout le monde est au salon. C’est donc l’endroit idéal. « Si ton oncle veut se débarrasser de moi, il va falloir qu’il trouve mieux que t’envoyer à chaque fois, ça n’a pas l’air de bien marcher jusqu’à là. » Finn le dit de but en blanc, parce qu’il en a marre de tourner autour du pot. Allumant une cigarette, il lui tend le paquet : « Tu fumes ? Prends une cigarette, qu’on n’ait pas l’air de deux connards en train de gueuler pour rien. Je ne veux pas de scandale chez Christopher. » Parce que mine de rien, c’est un ami réel, et que c’est suffisamment rare qu’il en ait pour qu’il y tienne.
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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeDim 2 Aoû - 21:23

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the appleQuand on fait un métier aussi solitaire que celui d’Eve, on a peut d’amis. Il faut dire qu’à leur époque, si on a fait la guerre, il est plus fréquent d’avoir une bonne partie de ses amis désormais morts plutôt que vivants, même si on ne l’a pas fait d’ailleurs. Rare sont les familles qui n’ont pas subis de pertes et quand elles ne sont pas humaines, elles sont généralement ailleurs. Ils ne sont simplement pas tout sortit égaux du conflit. La jeune femme y a perdu ses parents et au cours des années qu’elle a passé au SOE, elle a également vu nombre de ses camarades sont également tomber. Pour ceux qui sont encore vivants, la plupart sont retournés à la vie civile et ils ont gardés le contact. Le fait d’avoir vécu la même galère, d’avoir vu les mêmes horreurs, d’avoir combattus le même ennemis communs, tout ça à créé entre eux un lien fort. C’est à leur côté que l’ancienne Serdaigle se sent le plus “ en famille”. Parmi eux, elle peut être elle-même sans avoir besoin de prétendre être qui que ce soit d’autre et même si leur retour à la vie civile signifie qu’elle ne peut pas parler de sa mission en cours, il y a quelque chose de réconfortant de savoir qu’ils imaginent ce qu’elle fait et comprennent qu’elle ne peut pas en parler.

Quand elle le peut, elle apprécie donc avoir une vie sociale presque normale. Les soirées de Christopher sont toujours une bonne occasion de se détendre et elle est devenue une habituée. Née la même année, ils sont rapidement sympathisé pendant la guerre et ont gardé contact par la suite. Si elle a été étonnée de voir que son choix de carrière s’est tourné vers le cinéma, elle est heureuse de voir que les choses commencent à tourner favorablement pour lui puisqu’il commence à décrocher ses premiers rôles.

Elle arrive assez tôt et salue quelques têtes familières. Contrairement au rôle qu’elle joue dans le monde sorcier, Eve est ici assez plus calme, plus effacée, elle apprécie écouter les acteurs et autres artistes qui peuplent le salon parler de leur vie et écouter leurs tracas bien loin des leurs. Comme toujours, il lui faut un moment avant de relâcher la pression, mais au bout d’une petite demi heure, elle commence à participer aux conversations et rire aux bons mots des invités de son ami. Alors qu’elle est en pleine conversation avec Mary, la compagne de Peter, sur les mérites de la litturature Russe, elle sent une main se poser sur son épaule. Elle se tourne et se laisse entraîner par son ami qui veut lui présenter un invité.

La surprise est on ne peut plus désagréable. Voilà bien une personne qu’elle ne s’était pas attendue à voir ici. En réalité, c’est logique, c’est un acteur, mais il faut bien avouer qu’après avoir quitté Finn - tout ses plans ayant un rapport avec Rory étant tombé à l’eau - elle n’a pas pris la peine de se renseigner sur lui et de vérifier pour qui il pouvait bien travailler. La gêne qui règne entre eux doit se sentir puisqu’elle sent Christopher devenir méfiant. C’est Finn qui fait le premier pas et Eve secoue brièvement la tête en signe de négation.

- Navré, je vous ai pris pour quelqu’un que je connaissais pendant un moment. C’est surprenant à quel point vous vous ressemblez. Vous venez des Etat-Unis ? De quel côté ?

En réalité, elle fait à peine attention aux réponses données par Callahan si ce n’est pour noter qu’on lui donne du Gallagher dans le milieu. Après quelques banalités d’usage, il trouve un prétexte pour échapper à la discussion et Christopher qui, pour une fois, ne fait pas preuve de clairvoyance, lui demande si elle l’a trouvé sympathique. Elle répond par l’affirmative et, en bonne anglaise qu’elle, fait une blague ou deux sur son accent avant de passer à table.

Le dîner se passe bien et s’ils parlent ensemble, c’est avec la même cordialité que deux personnes qui viennent de se rencontrer. La jeune femme le tient tout de même à l’oeil et elle est étonnée de voir à quel point il se fond parfaitement dans le décor. L’ancienne Serdaigle voudrait croire qu’il y a aura une trève ce soir et qu’ils vont vraiment continuer de faire comme s’ils ne s’étaient jamais rencontré avant ce soir. Néanmoins, elle est assez intelligente pour se douter que ça ne sera pas le cas. Ca ne manque pas, une fois le dessert terminé, il l’entraîne avec lui dans la salle à manger. Les portes sont ouvertes sur le salon, mais l’endroit permet une certaine intimité. Elle se laisse faire sachant qu’il ne sert à rien de créer un scandale chez un ami et si Christopher lui jete un regard interrogateur, elle lui fait un signe discret comme quoi tout va bien et se concentre sur celui qui, décidément, aime beaucoup le rôle de kidnappeur. Bien plus détendue que lui, elle répond d’un ton badin :

- Est-ce vraiment obligatoire ? Je pensais qu’on s’était tout dit la dernière fois et si c’est pour ton arme, je suis désolée, elle me plaît vraiment bien.

Elle reste aimable, mais elle qui n’est pourtant pas provocatrice pour un sous ne peut pas s’empêcher de l’être avec Callahan. Peut-être justement parce qu’il lui tappe sur le système autant que l’inverse. Elle déchante rapidement lorsqu’il évoque son oncle.

- Pardon, s’entend-elle dire incrédule.

Elle n’a vraiment plus rien d’aimable. Elle prend le paquet en le fusillant du regard et en tire une cigarette qu’elle allume avant de tirer dessus. Si de loin, ils ont l’air de converser plaisamment, si n’est vraiment que pour sauver les apparences.

- Qu’on soit bien clair, Callahan, siffle-t-elle, employant son réel nom. J’étais vraiment décidée à faire comme si on ne s’était jamais rencontré, mais de quel droit est-ce que tu amènes ma famille sur la table exactement ? Tu as des contacts avec mon oncle, grand bien te fasse, c’est loin d’être mon cas. Alors, je sais que tu aimes penser que tout tourne autour de toi, mais ce n’est pas le cas, loin de là. Sans compter que tu ne t’es simplement pas dit que je connaissais Christopher depuis bien plus longtemps que toi et qu’en réalité, l’intrus ici, c’est plutôt toi ?

Elle soupire d’exaspération. Fallait-il vraiment qu’il vienne lui gâcher sa seule soirée de détente depuis longtemps ? Le descendre ? Pour faire quoi ? Il s’accorde une importance qu’il n’a pas, mais elle peut comprendre comment il en est arrivé à faire le rapprochement. Dans le milieu où évolue son oncle - et de toute évidence Finn - , la paranoïa aide à survivre. Accusatrice, elle continue :

- Et donc, non seulement tu as enquêté sur moi, mais en plus j’imagine que tu es rentré en contact avec Nikolaï ? Parfait, non vraiment. Je suis ravie, est-ce qu’il faut que partout où tu ailles tu me compliques les choses ? Et je peux savoir ce qu’il t’a dit pour que tu en arrives à cette superbe théorie du complot ?, conclut-t-elle un peu moqueuse.

Parce que l’air de rien, sans le vouloir, il a quand même bien griller sa couverture auprès de Rory et plus d’un an d’infiltration. Si la résistance ne lui en a pas tenu rigueur, il n’empêche qu’elle perd une précieuse source d’informations pour le Premier Ministre et ça, elle e peut pas se le pardonner. Ils sont interrompus par Mary qui les interpelle, un peu pompette.

- Mais qu’est-ce que vous faites là ? Venez, Christopher va mettre de la musique.

Si Eve répond un “on arrive distant”, elle regarde Finn et murmure :

- Je te préviens, il est hors de question que je danse avec toi, j’ai donné.

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CRACMOL
Finn Callahan
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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeLun 10 Aoû - 23:51



Second bite of the apple
Eve & Finn
Le ton de Finn est poli et aimable. Il n’apprécie guère de voir Eve ici, mais il donne le change. Il n’a pas vraiment le choix, d’abord. Ça l’ennuierait beaucoup que ses amis aperçoivent son mauvais visage.  Ils ne savent pas qui il est et qui par conséquent ne l’ont jamais jugé parce qu’il est un cracmol, sans pouvoir, ou un sale type versant dans l’illégalité pour survivre. Et Finn aime cette légèreté, la façon dont on l’écoute lorsqu’il parle d’Hollywood et des stars qu’il connait de près ou de loin. La respectabilité, il n’en a jamais beaucoup eu et il ne crache pas dessus. A l’instant où Christopher lui présente Eve, il est beaucoup moins inquiet de perdre celle-ci que de se faire tuer, même si la possibilité n’est pas à exclure.  Au vu de son passif avec Eve, et de ce qu’il a découvert, Finn est même assez convaincu qu’il y a une forte probabilité que ça arrive tôt ou tard – et plutôt tôt que tard, d’ailleurs. Mais pas maintenant. Pour le moment, elle semble décidée à maintenir le statu quo, alors il l’imite poliment, méditant un plan. « Oh, non, je suis de Limerick. Je suis seulement parti à Los Angeles quelques années, notre bonne vieille République est en retard d’une guerre en ce qui concerne le cinéma. Et comme tout le monde va à Hollywood… »

Le reste de la conversation, il la mène avec plus ou moins d’aisance. Une des qualités de Finn, c’est assurément qu’il possède un vrai talent de conteur, merveilleux quand il s’agit de raconter un film ou d’interpréter un rôle à l’écran, mais détestable lorsqu’il s’agit de tromper ou duper les gens, ce qu’il fait pourtant sans vergogne. Pendant qu’il raconte les dernières anecdotes qui concernent ses tournages et l’Amérique, à quel point il aime Los Angeles, Venice Beach et Palm Springs, Callahan élabore un plan, patiemment. A tout prendre, si elle est venue pour lui causer des emmerdes, c’est aussi l’occasion de mettre les choses au clair et de tirer un trait sur cette histoire. Si possible, sans bain de sang.

Au vu de la conversation, Finn ne croit pas à une trêve, juste à un répit.  Pourtant Eve a l’air sincèrement surprise lorsqu’il l’entraine à part pour parler, comme si leur pacte suffisait et qu’elle n’avait vraiment rien à lui dire. Mais le mafieux ne s’y fie pas. Elle est bonne actrice, elle aussi, il le sait déjà. Et puis, si son oncle l’a envoyé, ce n’est pas son intérêt de parler aussi rapidement…Pourtant, sa provocation et son air de dignité offensée lui donnerait envie de la gifler, ou encore de se mettre à hurler. Sur ce point, Callahan ressemble à son frère : ses colères sont peut-être moins fréquentes (quoi que…) mais tout aussi homériques que celles de Rory. S’il se tient, c’est uniquement parce qu’ils sont en public, mais toute sa rage se traduit en un grondement sourd : « Je ne joue plus, Ivy. » Qu’est-ce que c’est que ce ton léger, et cette manière de se foutre de lui ? Comme si elle ne voyait pas du tout de quoi il parlait, alors que c’est pourtant évident.

Enfin, peut-être pas, car elle semble vraiment surprise lorsque Finn met le nom de Nikolai Chouvalov sur la table. Un instant, il hésite, corrige pourtant machinalement son « Callahan » haineux d’un « Gallagher. » ferme, car tenant à sa fausse identité, se demandant s’il ne fait pas fausse route. Mais mieux vaut faire preuve de prudence. Ce n’est pas de la paranoïa inutile. Dans ce genre de milieu, on est soit très prudent, soit très mort. Et Finn ne tient pas du tout à être classé dans la seconde catégorie. Peut-être qu’il se trompe et que c’est pour ça qu’Eve est surprise, comme l’indique son discours courroucé. Mais la croire sur parole ? Certainement pas. Peut-être qu’elle est simplement surprise qu’il ait découvert la vérité, qui sait ?

Imperturbable, Finn réplique sur le même ton sarcastique, aspirant au passage une bouffée de tabac qui l’apaise un peu, mais pas beaucoup : « Oh, oui, c’est moi l’intrus, et pas toi et tes petits exploits avec ta baguette magique, à l’évidence. » Bien sûr, c’est cruel, et peut-être un peu paradoxal quand on sait à quel point Callahan méprise ceux qui rejettent à la tête des gens leur appartenance moldue ou sorcière. Mais il ne goute guère qu’Eve le qualifie d’intrus. Il y a là un peu de jalousie peut-être (ce sont ses amis) et justement, comme à chaque fois qu’on l’exclut, Finn le prend violemment. Jusqu’à là, Eve n’a rien dit sur le fait qu’il soit un cracmol. Qu'elle s'en prenne à lui ainsi le déçoit et le vexe. Cependant, il ne perd pas tout à fait le nord. Une information l’intéresse particulièrement, le lien qu’elle évoque avec leur ami commun. « Mais puisque tu en parles, je serai ravi que tu m’expliques comment tu as rencontré Christopher. Je suis certain que l’histoire doit être passionnante. » Le sourire est fin, content de lui : il ne dévie pas de son objectif, espérant enfin coincer Eve, même s’il y en réalité peu d’espoir. Elle n’a pas l’air de vouloir se montrer raisonnable, ce qui agace Finn. Ça pourrait être réglé depuis longtemps si elle jouait enfin cartes sur tables – même s’il ne peut pas vraiment lui reprocher vu son propre comportement.  « Cesse donc de jouer les vierges effarouchées. » Il lève les yeux au ciel lorsque la rousse lui demande ce que son oncle a bien pu raconter. « Bien sûr que je me suis renseigné et que j’ai contacté ton oncle. Qu’est-ce que j’étais supposé faire, te croire sur parole ? » Ça ne marche pas comme ça. Bien sûr, ils avaient une sorte d’accord – ne pas poser de question et ne plus se revoir. Mais, d’abord, ils se sont revus. Ensuite, sa parole ne vaut rien, il aurait dit n’importe quoi pour partir. Et puis, autant qu’il sache, Eve a très bien pu faire la même chose. Ce serait même logique, car il lui semble qu’elle raisonne comme lui. Et il y a deux choses à savoir sur Finn : d’abord, il ne s’est jamais donné la peine d’apprendre à payer quoique ce soit. Ensuite, il n’a jamais pu s’offrir le luxe de faire ou d’inspirer confiance. Son regard est donc franchement incrédule. Comment peut-elle être aussi naïve ?  

En attendant, ça ne les avance guère. Et l’intervention de Mary n’aide pas. Cigarette aux lèvres, il mord violemment le filtre de celle-ci pour dissimuler un nouveau d’humeur. A la place, il se fend d’un cinglant : « Je te rassure, je ne comptais pas t’inviter. » Et de fait, c’est avec Mary que Finn se retrouve à danser, presque maussade. Est-ce qu’il se trompe ? Est-ce que Eve Talbot pourrait dire, pour une fois, la vérité ? Mais qu’est-ce qu’elle est, alors ? Songe Finn en croisant son regard presque inconsciemment, détournant les yeux aussi vite que s’il s’était brulé. C’est ce regard que surprend Mary, et qui lui vaut un sourire amusé.  « Quoi ? Que me vaut ce sourire malicieux, très chère ? » Il devine la réponse avant de l’entendre, et elle ne lui plait pas. « Eve. Tu l’aimes bien, non ? Je t’ai vu parler avec elle. » Mary, un peu éméchée, ne réalise pas à quel point elle se trompe, mais elle persiste en riant :  « Allons, pas de cachotteries entre nous. » Soudainement, Finn y voit une occasion d’en apprendre plus, alors il se laisse asticoter gentiment, ayant le bon gout de paraitre surpris, gênée : « Ah, bon, si tu me démasques comme ça…qu’est-ce que tu penses d’elle ? Tu la connais depuis longtemps ? » Au tour de Mary de paraitre décontenancée, comme si elle ne savait pas quoi dire : « Oh, je ne suis même pas sûre de me souvenir, je crois qu’elle a toujours été là, je ne sais pas très bien ce qu’elle fait dans la vie. Mais tu devrais demander à Christopher, il la connait depuis longtemps…avant la guerre, peut-être ? Elle ne parle pas beaucoup d’elle, je crois qu’elle est un peu timide, mais je la trouve très gentille. Et toi qui te plains de n’avoir personne à qui parler musique et littérature, tu devrais l’intéresser… » A deux doigts d’imploser, Finn se demande à quel point elle peut tromper son monde, halluciné de la dichotomie entre la description de Mary et ce qu’il connait de Eve Talbot. Il se contente donc de répliquer pensivement : « Oh oui, tu crois ? » La musique s’arrête, et Peter s’approche pour récupérer sa femme. « Tiens, Pete, je te rends ta femme et je vais… » Il regarde autour de lui. Ne trouve pas d’autre partenaire disponible que Eve. Se compose en conséquence un sourire de façade. « Eh bien je suppose que j’ai une partenaire toute trouvée. »

Il n’y a pas pire, comme situation, de son point de vue. Au moins, ils peuvent parler sans que personne ne les entende. Et la trêve attendra. « Les gens ont l’air de t’adorer, je ne sais pas comment ils font. Et Mary nous verrait bien ensemble, à mon corps défendant. » A vrai dire, Finn se demande à quel moment ils ont pu donner cette impression. Mais il espère que ça ennuiera autant Eve que lui. Toujours acide, il termine, obstiné : « Tu te rends compte qu’il va falloir qu’on termine la conversation de tout à l’heure, j’espère ? Il va falloir me dire qui tu es, cette fois. »


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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeMar 11 Aoû - 20:40

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the appleDans la vie d’un agent, il y a peu de temps pour le plaisir. Peu de temps pour oublier qu’on est en mission de façon constante. Dans son métier, on ne se lève pas le matin en enfilant soudainement son costume d’agent pour l’enlever à dix-huit heures lorsque la journée est fini. C’est un métier qui ne nous quitte jamais, nous colle à la peau et finit par faire partie intégrante de nous. Quand on mange, quand on parle, qu’on danse, dort, on est un agent. Ca ne s’arrête jamais et la vie continue. Pourtant, il y a quelques moments suspendus, que l’on peut voler où le temps s’arrête et on peut souffler. On enlève pas le masque, on se contente de l’oublier momentanement pour profiter un petit peu de l’instant présent. Pour Eve, les soirées chez Christopher font partie de ces petits moments de plaisir qu’elle peut s’accorder de temps à autre pour se vider l’esprit et ne pas penser à ce que le lendemain lui réserve.

Sans prévenir, le plaisir se transforme en calvaire quand on lui “présente” Gallagher. Elle qui n’avait pas prévus de faire autre chose que de profiter du moment se voit obligée d’être sur le qui vive. Si les premiers échanges sont faussement cordiaux et que le dîner pourrait laisser croire qu’ils vont s’ignorer avec passion - son plan initial - la suite lui donne tort. Alors qu’il la tire de force à l’écart des autres, elle se dit qu’il y a quelque chose de profondément Gryffondor chez ce type. Est-ce sa façon de foncer la tête baisser dans une situation qui risque d’être douloureuse pour lui ou simplement ce côté collant et l’absence de réflexion, elle n’en sait rien, mais il lui rappelle tout ce qu’elle a toujours détesté dans la maison des rouge et or.

Entre eux, la tension monte doucement. Les regards sont noirs, les mots crachés avec une fureur difficilement dissimulée. Heureusement, ils sont loin. L’alcool a coulé, les langues se sont déliées et dans le salon la discussion est devenue politique. Au loin, Eve entend les hommes parler de la conférence qui a eu lieu à Londres et qui recommande un gouvernement fédéral pour l’Allemagne de l’Ouest et son adhésion au plan Marshall. Il y a des couples qui flirte, d’autres qui conversent paisiblement évoquant leurs enfants respectifs. Toute cette agitation, la fumée des cigarettes, le bruit ambiant, leur donne la couverture nécessaire pour laisser transparaître une partie de leur antipathie respective. Quel déplaisir éprouveraient-ils s’ils savaient que, de loin, les gens les imaginent en train de se courtiser ?

Eve ne sait pas ce qui l’ennerve le plus chez Finn. Sa simple présence, sa manie de l’appeler Ivy, son arrogance ? Si elle est incapable de répondre à cette question, elle sait qu’il ne gagne rien à la provoquer. Il ne joue plus ? Très bien, elle non plus et elle lui fait savoir.

- Je ne sais pas ce que tu cherches, Callahan, lui répond-elle sans prêter attention à son avertissement et avec un plaisir évident, mais crois-moi, tu ne gagnes rien à gâcher ma soirée et me mettre en rogne. Pourtant, c’est précisément ce que tu es en train de faire.

Ses avertissements n’ont aucun effet et la conversation s’envéniment. Les choses deviennent personnelle et désormais chaque mot prononcé semble l’être pour blesser l’autre. Eve voit bien qu’elle blesse son compagnon en évoquant sa relation avec Christopher, mais elle n’en a cure. Il a été trop loin en fouillant sa vie familiale et elle se sent violée dans son intimitée comme elle l’a rarement été.

- On ne choisit pas comment on est né. Tu devrais le savoir mieux que moi, répond-elle lorsqu’il évoque sa nature de sorcière.

Elle est sincère, quoiqu’en colère en lui répondant. Si on lui avait demandé son avis, jamais elle n’aurait touché à la magie. A la place de rester à Poudlard, elle aurait pu rester à Londres auprès de ses parents et profiter d’eux avant leur mort. La jeune femme a beau savoir qu’on ne peut pas changer qui on est, ni le passé, ça ne l’empêche pas d’y penser et encore une fois, elle apprécie fort peu que Finn lui envoie ça à la figure.

Evidemment, il s’interroge sur sa relation avec Christopher. Parmi les gens présents à cette soirée, peu ne sont pas issus du monde du cinéma et puisqu’elle n’en fait pas partie malgré les talents que Finn lui prête pour la comédie, la jeune femme ne s’étonne pas de la question qui suit. Pourtant, elle n’a aucune envie de lui répondre. Il en sait déjà trop à son goût et elle est vaguement tentée de l’envoyer ballader en lui servant une excuse bâteau, mais elle ne peut pas. Ici, la gens la connaissent et si elle sait que Christopher appuierait ses dires quoiqu’elle invente, ce n’est pas le cas de tout le monde ici. Alors, elle lui sert la version officielle qui a défaut d’être totalement vraie, n’est pas fausse non plus. Après tout, il n’y a pas meilleur mensonge que celui qui contient un fond de vérité.

- Tu as réussi à trouver Nikolaï, se moque-t-elle, mais pas ça ? Elle a un reniflement plein de dédain et continue, comme si c’était vraiment de mauvais coeur qu’elle lui donnait des informations. Christopher et moi, on a fait partie de la résistance pendant la guerre. On s’est rencontré quand il était basé en France et moi aussi. Il n’y a pas beaucoup d’entre nous qui sont revenus vivants, ajoute-t-elle avec moins de morgue. Ca crée des liens de survivre à ça, dit-elle en détournant brièvement le regard.

Elle n’a pas vraiment besoin de jouer la comédie pour resentir une pointe de tristesse comme à chaque fois qu’elle pense à ceux qui sont partis, mais c’est la vie et elle doit continuer. C’est ce qu’ils font tout depuis trois ans. Du reste, elle n’a pas le temps de s’attarder plus que ça sur le sujet. Eve se doute qu’il est méfiant sinon il n’aurait pas cherché à en savoir plus sur son compte alors elle conclut par un :

-Tu n’as qu’à demander à Christopher ou aux autres si tu ne me crois pas.

La discussion la fatigue. Toute cette morgue et cette agressivité n’était vraiment pas ce qu’elle avait espéré ce soir et elle doit faire un effort pour ne pas simplement lui retourner une gifle et rentrer chez elle. L’ancienne Serdaigle refuse de faire un scandale chez son ami et même si elle le faisait, ça finirait par attirer une attention désagréable sur elle. Sans compter que si elle ne se trompe pas sur Finn, il y a peu de chance qu’il laisse tomber l’affaire avant d’avoir obtenu satisfaction.

- Tu étais sensé faire ce que j’ai fais,
siffle-t-elle lorsqu’il lui demande ce qu’il aurait du faire, m’oublier et faire ta vie sans te soucier de moi. C’était vraiment ce que je comptais faire, mais puisque tu as décidé de jouer à ce jeu là …

En réalité, à ce stade, Eve n’a aucune envie de s’intéresser à Finn et si le ton arrive à descendre par un miracle ou un autre au cours de ce qu’il reste de la soirée, peut-être pourra-t-elle réellement oublier son existence. Au fond d’elle, elle sait que ça ne sera probablement le cas mais l’espoir fait vivre.

Mary lui offre un bref repos et pendant que Finn la fait danser, elle en profite pour bavarder avec quelques amis en regardant les couples tournoyer. Elle croise brièvement le regard de Finn, mais tente de faire comme si de rien n’était et finalement Peter, insistant, l’entraîne sur la piste. La jeune femme a toujours aimé danser et Pete est un bon partenaire, pendant un moment, il n’y a plus que la musique qui compte et une conversation agréable et sans contrainte. Ca ne dure, hélas, pas longtemps puisque tout le monde semble obsédé par “Gallagher” ce soir et Peter met rapidement le sujet sur le tapis.

- Mary me disait tout à l’heure que Gallagher n’arrête pas de te dévorer des yeux. C’est un chic type, tu devrais lui laisser une chance. On a toujours trouvé ça dommage de te voir toute seule aux soirées. J’ai proposé à Christopher de te présenter quelqu’un, mais il m’a dit d’éviter parce que ça te mettrait mal à l’aise, mais une jolie fille toi, ça ne devrait pas rester toute seule, conclut-il avec un clin d’oeil.

Si le discours de Pete ne fait pas plaisir à Eve, elle n’en montre rien et se contente de rougir en prennant un air vraiment gêné. La conversation se poursuit au même rythme que la danse et Peter qui est un grand bavard lui donne quelques informations sur le mafieux. Si elle n’apprend rien de nouveau, elle ne peut pas s’empêcher de trouver particulièrement agaçant le fait d’entendre tout le monde chanter ses louanges. Quand Mary, particulièrement émechée, revient dans les bras de son mari, Eve veut s’en aller, mais Finn la coince et elle se retrouve de nouveau en train de tournoyer à son bras. S’il est bon danseur, probablement plus que Peter, ça ne justifie tout de même pas le déplaisir qu’elle épprouve à être encore une fois en sa compagnie.

- Je pensais t’avoir dit que je ne voulais pas danser avec toi, murmure-t-elle rageusement à son oreille tandis que le tempo de la musique ralentis. Si tu ne t’obstinais pas à être en ma compagnie, les gens s’imagineraient peut-être moins qu’on fait un beau couple. Est-ce que tu ne veux simplement pas lâcher l’affaire ? Mon but, c’est de ne plus avoir de contact avec toi une fois cette soirée passée, tu devrais essayer, ça serait reposant, tu sais.

Si elle doit lui reconnaître à la fois une qualité et un défaut, c’est bien son obstination, elle n’a jamais vu un type pareil. La danse continue et une seconde puis une troisième s’enchaine sans vraiment leur laisser l’occasion de parler. L’ambiance se fait langoureuse, les lumières se tamisent et soudain il y a moins de bruit et donc moins d’occasion de s’insulter à mis mots sans être entendu des autres. Eve n’a qu’une seule envie, ne plus avoir les mains de Finn qui la touche alors elle trébuche. L’air de rien, comme si elle ne l’avait pas fait exprès et pousse un petit cris de douleur.

- Non, non, ce n’est rien, je dois juste être fatiguée,
répond-elle aux gens avec un petit rire. Désolé Finn je pense que je vais m’asseoir un petit peu et rentrer. Mary danse un peu avec lui, il est tellement bon danseur, ça serait dommage qu’il ne puisse pas finir la danse.

Avec un peu de chance, elle pourra filer le temps que son amie l’occupe.

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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeMer 12 Aoû - 23:36



Second bite of the apple
Eve & Finn


Cette fille a un don pour le foutre en rogne. Ça va même au-delà de cette histoire de Bentley détruite et même, alors pourtant que c’est d’une importance vitale pour lui, l’échec de sa rencontre avec Rory. C’est juste la manière qu’elle a de sourire, et de toujours le contrarier, de se dérober à toutes les questions les unes après les autres, tout en lui faisant comprendre que lui est hors du jeu. Ça lui ferait même oublier tout ce qu’il a pu noter de positif sur le compte de Eve Talbot. Ça semble réciproque, cela dit, et Finn pourrait s’en réjouir (aucune raison qu’il soit le seul à être excédé) si les insultes ne devenaient pas personnelles et intimes, au-delà d’un mode de communication qui semble s’établir entre eux et qui consiste à être moqueur et revanchard en lieu et place de s’en tenir à une conversation normale. Rationnellement, il voudrait juste avoir des réponses. Mais cela passe au second plan, maintenant. Voilà bien une chose qu’il déteste, même s’il faut admettre qu’il l’a peut-être cherché également – quoiqu’il ne fallait pas l’attaquer sur sa relation avec ses amis. Là, Finn voit bien qu’il a touché une blessure plus profonde chez Eve, et peut-être qu’il se rend compte que ce n’est pas sport. « Née moldue, alors ? » Pour une fois, il ne s’agit pas réellement d’en apprendre plus sur la rousse. Juste une manière de confirmer ce qu’il devine. Pour la société sorcière, ils sont tous les deux des sortes de parias. Et les parias ne devraient pas s’attaquer entre eux. Alors il balaye la question d’un geste : « Ah laisse, ça ne mène nulle part. » Manière de clore le sujet, ou excuses à mots couverts ? Un peu des deux sans doute.

Pour le reste, Finn veut tout de même des réponses. Il ne demande que ça, disparaitre de la vie de Eve, même si vu leur nombre d’amis communs, ça risque d’être compliqué. Mais il pourrait plus facilement se dispenser de sa désagréable présence, ou du moins l’ignorer, s’il avait la certitude qu’elle ne présente aucun danger.  Pour ça, il a besoin d’informations. Qu’elle ne veut pas lui donner, évidemment. Aussi Finn est presque surpris d’avoir une réponse quand il demande comment elle connait Christopher. Un peu pris de court, il siffle : « Mais j’y compte bien. » Parce qu’il n’a rien à dire de plus. Il n’est même pas certain de croire à la version de Eve, ni de comprendre ses motivations, si c’est vrai. Lui qui ne croit vraiment en aucune cause sinon en la sienne, il a du mal à voir pourquoi une sorcière irait s’occuper des guerres moldues. Le monde magique de l’époque était un bordel suffisamment sanglant avec Grindelwald, quel besoin de s’occuper d’Hitler en plus ?

Plus ils parlent, plus le mystère s’épaissit, et Eve ne l’aide en rien. Furieux, l’acteur siffle de nouveau, pointant un doigt inquisiteur sur elle : « Oh non, n’essaie pas de me menacer. Je suis censé te croire, après ça ? Sérieusement ? Autant faire confiance à Bonnie et Clyde… » Il tremble d’une colère contenue, et soudainement, se dit que Rory a au moins eu l’avantage de pouvoir remettre cette petite idiote à sa place. Il faudra corriger ça à l’occasion.

En attendant, voilà que revient l’heure de la danse. Finn adorerait s’échapper et rejoindre la discussion politique qui s’est nouée dans un coin, mais le voilà coincé.  « Comme si j’avais le choix. » Souffle-t-il d’un ton exaspéré. Elle a l’air de croire qu’il s’obstine à rechercher sa compagnie, comme si Mary avait raison et qu’en plus de devoir la kidnapper en permanence, rôle qu’il ne goute guère, le mafieux considérait vraiment Eve Talbot du point de vue sentimental. Drôle d’idée. A laquelle il décide de mettre fin en assénant finalement : « J’adorerais, mais tu vois, ce serait beaucoup plus facile à croire si ton oncle ne s’était pas amusé à me dire que tu travaillais pour lui. » Le sourire qu’il arbore est à la mesure de la bombe qu’il vient de lâcher, et Finn enfonce le clou.  « T’as raison sur un point, Ivy : je ne te fais absolument pas confiance, et j’ai quelques raisons pour. Autant te dire que si tu n’as pas d’explications convaincante, je ne suis pas près de te lâcher. » De fait, les explications convaincantes attendront, parce qu’elle trouve un moyen subtil de se libérer.

Maussade, et lui jetant par moment un regard noir lorsqu’il est sûr que personne ne regarde, Finn danse un peu avec Mary, puis s’en retourne discuter avec d’autres amis. La discussion s’apaise, roule sur les souvenirs que certains, dont lui, qui y a été un temps reporter pour la Warner, ont de la guerre d’Espagne. On déplore l’absence de leur ami George, l’auteur, hospitalisé pour cause de tuberculose. L’ambiance se fait plus calme, et l’appartement serait presque plongé dans une profonde torpeur sur la fin. Une conversation entre Eve, et Christopher attire cependant l’attention de Callahan. « Tu es sûre que tu ne veux pas qu’on te raccompagne ? Avec ta cheville…» C’est l’occasion pour lui de s’en mêler, et de saisir l’occasion de poursuivre cette conversation, qui mérite d’être achevée. « Christopher a raison, tu sais. Je vais rentrer aussi, si tu veux, je ferai un bout de chemin avec toi. » Propose-t-il donc d’un air des plus innocents, son manteau à la main, qui convainc à merveille un Christopher à la mine inquiète. « Allons, c’est arrangé. Salut mon vieux, passe le bonjour à George si tu vas le voir à Jura. » Finn hoche la tête, échange encore quelques mots avec son ami et laisse Eve le saluer.

De son côté, il médite. Tant pis s’il faut avoir recours à la menace, ce petit jeu n’a que trop durer. Il n’a pas de revolver, cette fois, mais son vieux cran d’arrêt fera l’affaire. Dans les escaliers, et même dans la rue, l’acteur ne dit rien. Il se contente d’un sourire satisfait et de mauvais augure, sifflotant un vieux classique irlandais, n’essayant même pas de convaincre Eve. A vrai dire, il marche même à quelques pas d’elle, sans essayer de s’approcher, guettant une occasion appropriée.

Elle lui est fournie par une ruelle étroite qui s’ouvre sur un côté de l’artère où ils marchent. Sans prévenir, il bondit, et la pousse dans celle-ci, la plaquant au mur. « Maintenant, on va pouvoir tirer ça au clair. » Gronde-t-il, dégainant le cran d’arrêt avec une précision démontrant une certaine habitude. Il note un vague éclair de surprise, et se moque durement : « Eh bah quoi, maintenant ? T’as l’air surprise. Il fallait me croire, quand je disais que je ne jouais plus. » Personne à l’horizon qui ne viendra l’aider. Il est trop tard dans la nuit, surtout au cœur de l’hiver brumeux de Londres, et les londoniens sont habitués à se mêler de leurs affaires. « Maintenant, tu vas me dire pour qui tu travailles, Ivy, ou je te jure que je t’agrandis ton foutu sourire avec ça. » Ce n’est pas une menace en l’air, mais c’est sans doute une mauvaise idée. Finn a déjà eu de la chance avec leur accident de voiture, n’ayant pas été plus abimé qu’il n’a été suite à cette bagarre avec Xena Hart. Rafa et Eve elle-même l’ont assez rafistolé pour qu’il puisse continuer à jouer, mais il n’est pas en état de bien supporter un nouvelle lutte et il ne devrait pas forcer le destin. Encore moins avec une sorcière. Il est juste encore assez prudent pour vouloir lui faire peur plus que la blesser, mais il ne faudrait pas grand chose pour que sa volonté bascule.


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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 22:24

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the appleEve n’a jamais eu de problème a assumé son ascendance moldue. A l’inverse de beaucoup de ses camarades qui, une fois passé les première années à Poudlard, se rendaient compte du désavantage que ça pouvait ammené, n’en a jamais eu honte. Elle a bien vite appris que l’on ne choisit pas de qui et comment on naît. La famille est une joyeuse loterie où l’on est plus souvent perdant que gagnant et chacun doit s’accomoder de ce qu’il reçoit. De même, à travers son histoire familiale, elle a vite compris que la forture, la position sociale et les privilèges sont des choses éphémères que l’ont ne peut maintenir éternellement. Bien sûr, ça n’empêche pas les gens d’essayer. Il suffit de voir la façon dont les sang pur ont la mainmise sur la société sorcière pour en être convaincus. Venant de Finn, qui est de toute évidence Cracmol, elle trouve que les moqueries sont de malvenues. Parce qu’elle n’a jamais voulu discriminer les moldus, comme les sorciers, elle ne s’est jamais permise de remarque sur l’absence de magie chez lui, peu importe à quel point il l’exaspère. L’ancienne Serdaigle est d’ailleurs, presque prête à abandonner ses principes pour l’occasion, mais Callahan fait marche arrière. Ce ne sont pas des excuses, mais la jeune femme comprend que c’est ce qui peut s’en rapprocher le plus. S’il est profondément insupportable, il a tout de même des sursauts de décence qui l’ont, jusque là, empeché de lui mettre le poing dans la figure qu’il mériterait tant.

Comme prévu, il ne la croit qu’à moitié lorsqu’elle lui explique d’où elle connaît Christopher. Si ça l’agace de voir qu’il se défie d’elle, Eve comprend tout de même la démarche. Dans le fond, elle non plus ne ferrait pas confiance à une étrangère et si elle n’a pas pris la peine de vérifier les informations qu’elle possède sur Finn, c’est tout simplement parce qu’elle ne le jugeait pas intéressant. Toute l’ironie de l’histoire étant que c’est porbablement quand elle est le plus honnête qu’il la croit le moins. Christopher l’a réellement connue lorsqu’elle était en France en train de saboter des trains en partance pour l’Allemagne. Elle s’est juste abstenue de dire pour quelle division ils travaillaient alors. La rage à peine contenue que Finn semble éprouver à son égard permet à Eve de se calmer. Paradoxalement, il n’y a rien qui l’aide plus à garder sa contenance que de voir la personne en face d’elle sur le point de perdre la sienne. Consciente de pouvoir l’exaspérer avec peu de chose, elle en rajoute une couche avec le sourire. Après tout, ils sont sensé faire semblant d’apprécier la compagnie de l’autre.

- Crois-moi, c’est une menace et je n’en suis vraiment pas à mon coup d’essais. Si j’étais toi, j’éviterai de jouer les gros bras, ça ne t’as pas porté chance la dernière fois.

C’est mesquin de lui envoyer à la figure l’état dans lequel il était après l’accident et le transplannage, mais aucun d’eux ne joue fairplay ce soir. Il faut avouer que si Eve est du côté de la loi, le mot ne fait pas partie de son vocabulaire pour autant. Elle laisse les méthodes légales aux forces de l’ordre. Dans l’ombre, personne ne regarder la façon dont les problèmes sont résolus tant qu’ils le sont et autant dire que concernant la mission pour laquelle elle a été mandaté, elle a carte blanche. Finn, tout dangereux qu’il soit - et Eve ne fait pas l’erreur de le sous-estimer malgré sa belle gueule - s’il s’avérait être gênant pour le bon déroulement de sa mission se verait rapidement mis sur la liste des personnages à éliminer.

La danse avec Peter donne l’occasion à Eve d’en apprendre un peu plus sur lui et de rien de ce qu’elle entend ne lui plaît. De façon prévisible, l’alcool aidant, leurs amis interprètent la tension entre eux comme de l’attirance. Ils ne pourraient pas être plus loin de la vérité puisque c’est avec un déplaisir partagé qu’elle est encore une fois au bras de Finn.

Si le frère de Rory s’était contenté de la trouver agaçante et de la trouver louche, elle aurait compris. Hélas, il a fallu qu’il fasse plus que ça et aille jusqu’à trouver son oncle. La démarche la dérange et l’impressionne à la fois. Si Finn fait clairement partie de la pègre londonienne, il est un peu plus important que ce qu’elle pensait pour avoir été intérroger son oncle sur elle et en être sortis vivant. Le plus embêtant semble être les informations que Nikolaï a donné sur elle. Le frère de sa mère n’a jamais vraiment su ce qu’Eve faisait, mais il a, par contre, toujours rêvé de la voir travaillé pour lui. Vivant dans le passé et les regrets, il refuse d’imaginer que l’unique famille qu’il lui reste n’aura pas la vie qu’il estime qu’elle devrait avoir. Même plus jeune pourtant, Eve n’a jamais eu le goût du faste ou de la gloire. Le pouvoir ? Le staut social ? Elle le laisse aux autres. Voilà des années qu’elle ne vit plus pour elle-même, mais pour les autres. Si par les actions qu’elle doit prendre pour le bien public elle peut permettre à d’autres de ne pas vivre ce qu’elle a vécu, alors elle estime que sa vie aura eu un sens. Evidemment, ni Finn, ni Nikolaï ne savent tout ça et la jeune femme ne se voit pas leur expliquer. Rien d’étonnant à ce que Callahan doute d’elle dans ces conditions.

- Je vois et donc tu vas choisir de croire un vieux mafieux de cinquante ans plutôt que la fille qui ne t’a pas ammoché plus que tu ne l’étais déjà et laissé pour mort dans une cave au milieu de nulle part ? Intelligent, vraiment … Et cesse de me provoquer, mon prénom c’est Eve, Callahan, conclut-elle agacée par l’appropriation qu’il se fait de son prénom.

Elle parvient à s’échapper momentanément. Il est encore trop tôt pour partir, mais elle peut désormais s’asseoir et converser sans qu’on la force à danser. Finn, de son côté, est trop demandé par ses dames pour pouvoir venir s’entretenir en privé avec elle. La jeune femme sait qu’elle n’est pas encore tiré d’affaire et que le moment où elle va tenter de partir sera crucial. Elle maudit donc Christopher qui s’inquiète de la voir partir seule avec sa cheville blessée. Le temps qu’elle argue qu’elle peut très bien rentrer seule, Finn, tel le chevalier blanc qu’il n’est pas, se propose pour la raccompagner. Refuser semblerait suspect et c’est avec un sourire satisfait et rassuré que l’ensemble des convives encore présent les voient partir. Nul doute qu’une fois la porte passé, les conversations iront de bon train sur le joli couple qu’ils font. En attendant, Eve grince des dents. Elle ne prétend même plus avoir mal à la cheville et le sourire de son compagnon n’annonce rien de bon. Ils marchent a une certaine distance l’un de l’autre et la jeune femme accélère le pas. Elle voudrait quitter les artères les plus fréquenter rapidement pour pouvoir transplaner sans crier gare.

Difficile à dire comment elle ne voit pas Finn approché, mais il finit par la prendre de vitesse et la coincer dans une ruelle sans éclairage. Il y a à peine de quoi laisser une personne de front. Sa tête hurte le mur violemment et elle voit brièvement des étoiles avant de sentir quelque chose de pointu et froid qui s’appuie là où on lui a tiré dessus la dernière fois. Si Callahan ne blague plus, elle non plus. Elle a du mal à dicerner son expression dans la pénombre, mais elle est probablement aussi peu aimable que la sienne. Ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve dans une situation pareille, mais elle n’est pas en position de force. Elle se débat pour la forme, mais en réalité tente de voir s’il est possible pour elle d’atteindre sa baguette. Elle n’a pas d’autres armes sur elle, il faut dire qu’elle ne s’attendait pas à rencontrer qui que ce soit de dangereux ce soir.

- Connard, lui crache-t-elle à la figure. Je t’avais dit de me foutre la paix.

Elle lui donne un coup de genoux bien placé, elle sait qu’elle va avoir mal et qu’il risque bien de lui enfoncer le cran d’arrêt dans la peau, mais elle n’a besoin que d’un peu d’espace pour pouvoir transplaner. Eve sent du sang couler le long de ses tempes et sa tête commence un peu à tourner, elle a hurté le mur plus fort qu’elle ne le pensait et si elle ne se trompe pas, il lui reste vraiment peu de temps avant de ne plus être capable de se battre avec lui. Si elle lui fait mal, il ne la lâche pas pour autant et sa marche de manoeuvre s’en trouve réduite. Avec l’énergie du désespoir, elle frappe, se débat, mais il est plus fort qu’elle et moins amoché. Elle se sent sombrer et c’est un murmure qui s’échappe d’elle lorsqu’elle dit :

- Pourquoi tu t’obstines ? J’en ai rien à foutre de toi …

Et puis après, il n’y a plus que le noir le plus total.

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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeSam 15 Aoû - 23:28



Second bite of the apple
Eve & Finn


C’est indubitablement un cercle vicieux. Plus Finn questionne Eve, moins il a de réponses et plus il obtient de menaces. Plus il obtient de menaces et moins il a de réponses, plus il s’acharne. Autant dire que le dialogue de sourd peut durer longtemps. D’autant que du point de vue de Callahan, puisqu’il se heurte à un mur, tout confirme plus ou moins son explication. Si bien qu’il a déjà un argument toute trouvée à rétorquer à Eve lorsqu’elle signale qu’elle n’était pas obligée de l’aider : « Ce n’est comme si tu avais eu le choix. Tu ne t’en serais pas sortie toute seule, de toute façon, donc ça ne prouve rien, Ivy. » Pour Finn, rien n’est gratuit. Concevoir que quelqu’un puisse agir autrement que par intérêt est quasiment impossible pour lui. D’autant que ça n’a pas réellement l’air d’être le genre de Eve Talbot. Et puis s’il veut être désagréable et le chercher sur ce terrain, il n’y a pas de raison qu’elle soit la seule à être cinglante.

Dans ces circonstances, il devient presque étrange de se rappeler que leur précédente rencontre s’est presque terminée sur une note positive.  Et à vrai dire, Eve l’intrigue plus que Finn ne veut bien l’admettre. En d’autres circonstances, en étant mieux disposé, peut-être que ça tournerait autrement. Parce qu’il ne déteste pas fondamentalement ce côté effronté, et que son culot et sa ténacité l’impressionnent. Pour l’IRA, où on n’aime pas beaucoup les traitres, elle aurait fait une recrue de choix. Et si Finn ne s’intéresse ni aux gens ni aux causes, il sait pourtant ce que fait de perdre des camarades, et il ne croit pas, même si ça lui arrache la gueule de le reconnaitre, qu’elle joue, sur ce point. Et d’ailleurs, une née-moldue, ayant participé à la seconde guerre mondiale ? Si c’est vrai, elle a plus de chance d’être une fille à principe qu’une saloperie alliée à Rory ou une tueuse à gage envoyée par Chouvalov pour le tuer. D’ailleurs, ça ne cadre pas, parce qu’elle ne l’a pas tué alors qu’elle aurait pu le faire. Mais voilà, Finn est en colère. Et il n’a aucune preuve, pour l’instant, qu’elle raconte la vérité. La résistance sorcière ? Il n’y pense même pas, parce qu’il ne sait pas qu’elle existe. Le monde sorcier, ses factions et ses guerres ne l’intéressent que par le prisme de son frère. Et puis, à la fin, faire plier Eve Talbot deviendrait presque un défi personnel. Finn l’expliquerait comme une question d’honneur. Il ne supporte pas ce foutu sourire, qu’il a envie de lui rentrer au fond de la gorge. Elle lui fait perdre son temps. Et personne ne s’est jamais moqué de lui ainsi. Si on ajoute à cela ses menaces et son obstination à se taire, il juge que c’est amplement suffisamment pour justifier le plan qu’il médite alors que la soirée se termine.

Maintenant qu’ils sont dans la rue, Callahan va lui montrer, et ça la fera taire. Il fera une peur salutaire à cette gamine, en lui montrant à qui elle a affaire. Et il aura des réponses, ça, ça devrait marcher. Si elle lui en veut, elle lui foutra la paix, et comme Nikolai n’a pas l’air trop virulent, ça s’arrêtera sans doute là – et avec un peu de chance, Finn aura montré que le clan Callahan ne se laisse pas faire, il pourrait peut-être en profiter. Si elle ne lui en veut pas, il l’abandonnera sans vergogne dans les rues de Londres, et il ne reverra jamais Eve Talbot. Ce qui convient tout aussi bien à Finn.

Évidemment, c’était sans compter sur Eve elle-même. Même là, elle n’est pas terrifiée, et au contraire, elle persiste à vouloir se battre. Il grogne et plie sous l’impact, mais ne la lâche pas. « Ah mais quelle salope ! » Derechef, et par réflexe, il lui assène ce qui est moins une gifle méritée qu’un vrai crochet du gauche. « Ça, tu vas me le payer ! » Et elle lutte encore, tempêtant autant que lui. Puisque c’est ça, l’adrénaline aidant, il réplique à son tour et lui remet un deuxième coup.

Le reste, c’est une lutte pour qu’elle se tienne tranquille, et c’est là que les choses dégénèrent. Finn entend à peine son murmure, qui a des accents de lassitude et d’un brin de désespoir quant à son cas personnel. Surpris, il lâche :  « Qu’est-ce… » Avant de réceptionner la jeune femme alors qu’elle s’écroule en avant, droit dans ses bras. « Mais qu’est-ce qui te prend, maintenant ? » Grogne-t-il. Elle ne peut pas abandonner comme ça, non ? Est-ce qu’il a cogné un peu trop dur ? « Eve ? » Il redresse son visage pour la regarder mieux. L’adrénaline et la colère redescendent. Le mafieux réalise avec un peu d’horreur qu’il s’est laissé emporter. « Allez, ma fille, tu vas pas me lâcher comme ça… » Complètement déstabilisé par la tournure que prennent les événements, Finn hésite un peu, et se décide finalement pour de petites tapes sur la joue de la jeune femme. Dans la pénombre, il ne voit pas grand-chose, mais il réalise deux choses. D’une ses deux mains sont poisseuses d’un sang qui coule, entre autres, le long de la nuque de Eve. De deux, il n’a plus le cran d’arrêt. Il ne sait pas à quel moment il lui a échappé. Par contre, il réalise très bien qu’il est maintenant par terre, couvert du sang de Eve. Voir à quel point les choses ont dégénéré lui tire un gémissement : « Merde…merde, merde, merde. Fait chier ! » Dans un état de panique considérable, Callahan regarde autour de lui sans rien voir. Qu’est-ce qu’il peut faire ? L’abandonner dans la rue ? Bon plan, mais si Chouvalov parvient à faire le lien avec lui, il va au devant de drôles d’emmerdes.  « Je l’ai pas plantée, c’est pas vrai. » Affirme-t-il alors, sans s’adresser à personne en particulier. Essayant de reprendre sa respiration, Finn finit par se calmer et penser un peu plus rationnellement. En posant deux doigts dans le cou de la jeune femme, il s’aperçoit qu’elle respire encore. Dès lors, sa décision est vite prise. Avec le plus de précaution et de discrétion possible, il la hisse dans ses bras, maugréant : « T’as une drôle de conception de ce que c’est de tomber dans les bras d’un homme, j’espère que tu le sais. »

Il n’a pas le choix, maintenant. Il ne peut pas déposer Eve chez un médecin, ni à l’hôpital. En revanche, Callahan se fait assez confiance pour savoir soigner les blessures. Son appartement est la meilleure, et la plus proche des solutions, et surtout la seule. Se maudissant de ne pas avoir garder la Bentley, il traverse le plus rapidement possible les quelques rues qui les sépare de son appartement, veillant à éviter de répandre du sang derrière eux. Lorsqu’il claque finalement la porte derrière lui, Finn est hors d’haleine. Mine de rien, Eve pèse son poids, et si Finn avait pu, il aurait parcouru les derniers mètres en courant, tant il a eu crainte qu’un bobby ne surgisse à un coin de rue pour l’arrêter.

L’appartement est chaleureux, et des plus désordonnés, mais le rangement attendra. Du mieux qu’il peut, Finn installe Eve sur son propre lit. Dans son capharnaüm digne du vieil appartement de Sherlock Holmes, qu’il a si souvent imaginé enfant, il se met ensuite à chercher ce qui lui sert de trousse à pharmacie, et finit par la trouver entre un fusil hors d’âge et un scénario de film qu’il doit lire. Il entreprend ensuite de défaire méthodiquement la robe de Eve et lutte un moment avec le tissu. Il finit par se décider à la découper à coup de ciseaux. De toute façon, elle est foutue, et Finn se dit même qu’il préfèrerait la bruler pour ne pas laisser de trace.

Après quoi il peut enfin s’attaquer aux blessures de Eve. Comme avec Xena, il ne l’a pas loupé – ou plutôt le mur, et la confusion, ne l’ont pas loupé. Elle aura de beaux bleus sur le visage, et quelques écorchures aux poignets et aux lèvres. Mais ce n’est pas le principal. Soigner la plaie due au cran d’arrêt lui prend un peu de temps, et tire quelques gémissements étouffés à Eve, sans la réveiller pour autant, ce qui inquiète Finn. Il faut espérer que ce ne soit que l’épuisement. Il termine en nettoyant également la plaie, moins profonde et qu’impressionnante, qu’elle a crane, avant de l’installer plus confortablement. Finn songe aussi qu’il faudra lui trouver quelque chose à mettre, mais il verra ça plus tard.  Pour l’instant, il n’y a plus qu’à attendre. Au moins, la respiration de Eve s’est faite plus régulière, ce qui est un signe positif. Se préparant à veiller longtemps, Finn remet une buche dans le poêle de la chambre pour réchauffer la pièce, et tire une chaise pour s’assoir à côté du lit, déposant robe et sac à main dans un coin de la pièce. Il verra plus tard pour fouiller un peu là dedans, histoire d'éviter de prendre un sort par surprise.

Pour l'instant, il constate que son chien, qui traine autour de lui depuis des heures, s’est installé sur le lit. « Shane, ouste, dehors ! » Siffle-t-il, mais le terrier irlandaise ne dresse qu’une oreille dubitative avant de se rendormir. « Tu veux rester avec elle, toi aussi ? Bon, très bien. Je note cette trahison, camarade. » Il est trop fatigué lui-même pour lutter. Sa chemise est tâchée de sang de part en part, et Finn est dans un état de nerf pitoyable.

Sortant sa fiole de whisky de la poche de sa veste, il s’en offre une lampée avant de s'installer près du lit. Quelle merde. Ça le contrarie plus que d’habitude, alors qu’il a vu passer de nombreux cadavres dans sa vie, et été pris dans de nombreuses bagarres. Et ce n’est pas uniquement lié à la perspective déplaisante de devoir affronter les conséquences d’un meurtre, que ce soit auprès de la police, ou auprès, et c’est pire, de Nikolai Chouvalov. Non, cela vient aussi du fait que Finn a l’impression désagréable que ça aurait pu tourner autrement, d’autant qu’il ne voulait pas réellement faire du mal à Eve. Il s’est laissé emporter, et maintenant, il se demande s’il n’a pas tué, ou quasi, une fille qui ne lui voulait rien. « C’est con, on aurait pu s’entendre, toi et moi. » Murmure-t-il d’ailleurs. Personne ne joue en étant au bord de l’évanouissement, il n’y croit pas. Maintenant, il ne saura jamais ce qu’elle était, sinon qu’ils n’avaient aucune raison, manifestement, d’être ennemis.

Au moment où Finn commence à se demander comment il s’y prendra pour faire disparaitre le corps, un mouvement dans le lit lui fait redresser la tête d’un coup.  Callahan se précipite au chevet de la jeune femme, qui parait paniquée, quoique trop faible pour se faire autre chose pour se redresser dans le lit. «  Chut, du calme, du calme…tout va bien. Ce n’est que moi… » Bon, pas sûr qu’elle soit si heureuse que ça de tomber sur lui au réveil, mais l’acteur n’en a cure. Son chien a entrepris d’essayer de lécher le visage de Eve, et Callahan doit lutter pour le repousser : « Vas-t-en Shane, laisse-là tranquille ! » Un peu tremblant, il passe un bras autour de ses épaules. Le soulagement le ferait presque bégayer, mais il sourit, plus apaisé maintenant :  « Dieu merci, tu es vivante ! J’ai cru que tu ne te réveillerais jamais ! Pour un peu je…ah, tant pis, je vais le faire ! » Et il l’embrasse, sans se demander d’où vient cette inspiration saugrenue ni songer un instant que Eve ne goutera sans doute que peu un baiser de la part de l’homme qui a failli l’envoyer à la morgue.

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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeDim 16 Aoû - 16:34

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the appleEst-il vraiment étonnant que Finn et Eve aient fini par se battre ? Pas vraiment. N’importe quel observateur aurait plutôt surprise de voir qu’ils ont attendu aussi longtemps pour en venir aux mains. Rory faisant office d’ennemis commun la première fois qu’ils se sont vus, les choses n’ont pas eu l’occasion de déraper plus qu’au delà d’une voiture déclassée et quelques blessures superficielles. Les mots et insultes échangées ne valent pas le soulagement que peut procurer un poing dans la figure bien placé lorsque l’on a pour interlocuteur quelqu’un de particulièrement exaspérant. Rien de surprenant donc, qu’à la première occasion, la violence aient pris le dessus pour libérer toute l’hostilité à peine voilé qu’ils se portent.

Les coups pleuvent de part et d’autres. Ceux de Finn, définitivement en position de force cette fois-ci, se font plus fort et intense, si elle arrive a lui faire mal, elle ne peut pas se dégager pour autant. Sa baguette est hors d’atteinte, elle ne peut pas transplaner sans l’emporter avec lui. Elle ne s’en sent de toute façon pas la force sans les désartibuler tout les deux au passage.

Elle ne sent pas tout de suite le cran d’arrêt qui la pénètre. Comme souvent dans ce genre de cas, l’adrénaline agit comme la morphine et l’empêcher de ressentir la douleur. C’est temporaire et il ne faut pas longtemps pour que la jeune femme se rende compte qu’elle est blessée plus que superficiellement. Dès lors que son cerveau a enregistré l’information, il ne lui reste plus beaucoup de temps avant de sombrer dans l’inconscience, rattrapée par un type paniqué à l’idée d’avoir été trop loin.

Du trajet de retour, Eve n’a aucun souvenir. A vrai dire, toute blessée qu’elle est, réveillée, elle n’aurait probablement jamais accepté d’être amenée chez Finn, ni même d’être soignée par lui. Le luxe du choix n’étant pas offert à ceux qui ne sont pas conscients, c’est l’irlandais qui prend les commandes des opérations. Lorsqu’elle se réveille en sursaut, raides, le flan douloureux, elle pousse un cris aussi bien de douleur que de surprise en voyant Callahan se précipiter à son chevet. C’est que la dernière vision qu’elle a eue de lui le définissait plus comme bourreau que sauveur aussi ne comprend-elle pas le soulagement qu’il semble éprouvé à la voir réveillée.

- Où est-ce que je suis ? , demande-t-elle faiblement en essayant de reconnaître le décor dans lequel elle se trouve.

Toujours sonnée, elle peine à comprendre la situation qui n’est pourtant pas à son avantage selon ses propres termes. Le chien, qu’elle n’avait pas remarqué jusque là, la surprend en lui léchant le visage et Eve sursaute, surprise avant d’afficher un sourire presque attendri malgré la douleur qui lui vrille les tempes. Elle regarde Finn écarter l’animal et réagit à peine lorsqu’il passe ses bras autour de ses épaules. La jeune femme est perturbée par son sourire, il semble sincèrement heureux de la voir et ce n’est pas le mode de communication auquel ils se sont habitués. C’est probablement pour ça qu’elle est surprise lorsque Finn l’embrasse. D’abord saisie, par réflexe, sans même y penser, elle lui répond avant de le repousser avec la force qu’il lui reste.

- Mais qu’est-ce qui te prend ?

Eve n’a pas la force de crier ni même de s’énerver et si son esprit est toujours embrumé, elle sait sans avoir besoin de vérifier qu’elle n’est pas en position de force. Elle tente de bouger, mais chaque mouvement est une torture, ses mains parcourent son corps comme pour s’assurer que tous ses membres sont encore présent et elle sent rapidement les endroits où elle a été blessée et soignée. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre qu’elle doit probablement les soins à Finn, mais elle apprécierait des explications.

- Le dernier souvenir que j’ai, c’est toi en train de copieusement m’insulter dans une ruelle étroite et si je ne me trompe pas, tu m’as poignardé dans la foulée. Du coup, je suppose que tu ne verras pas d'inconvénient à m’expliquer comment ça se fait que je me retrouve dans un lit, en sous-vêtement, sommairement soignée avec toi en train de m’embrasser au réveil ?

Le ton est calme et mesuré, l’ancienne Serdaigle ne peut pas se permettre de se mettre son potentiel sauveur/ravisseur a dos alors que celui-ci semble relativement plus disposer à son égard qu’il y a quelques heures. Shane, n’ayant pas apprécié d’être repoussé est revenu sur le lit se coller contre la nouvelle venue. Machinalement, la main d’Eve s’est perdu dans le pelage de l’animal qu’elle caresse, profitant de la chaleur bienvenue qu’il lui procure. Elle s’est redressée comme elle pu et n’a pas pris la peine de tirer de nouveau la couverture sur elle. Tandis qu’elle parle à Finn, ses yeux essaient de distinguer ce qui se trouve dans la pénombre. L’endroit ressemble de toute évidence à une chambre, le feu ronfle dans la cheminée et la porte à peine entrouverte ne lui donne pas d’indication sur ce qui se trouve au delà. Les objets autour d’elle, l’animal et le désordre ambiant lui donne l’impression d’être chez l’acteur, mais sans certitude. A terre, elle aperçoit sa robe, tachée et déchirée, sa baguette gisant tout près, trop loin pour qu’elle puisse la prendre.

- Tu me dois deux robes, je crois,
annonce-t-elle d’un ton tranquille comme si c’était tout ce qui importait. Je crois que je devrais m’en tenir aux pantalons en ta présence, j’aurai peut-être plus de chance, continue-t-elle avec un certain humour.

Sans vraiment faire des ronds de jambe, ils n’ont pas encore vraiment abordé le sujet qui les intéresse tous les deux. Eve sait qu’ils vont devoir le faire, mais elle se sent fatiguée et Finn n’est pas un adversaire facile. Pourtant, elle ne peut pas rester comme ça à échanger des banalités, alors avec un soupir, elle le regarde sans animosité et demande :

- Comment ça se fait que je suis vivante ? Je pensais que tu voulais ma peau pour être honnête. Tu as décidé de me croire ou tu as simplement changé d’avis ?

Si elle n’est pas en danger immédiat, elle sait que tout peu changé en un instant. Callahan est dangereux, pas un type fréquentable et si sa seule envie pour le moment reste de se reposer, elle se prépare mentalement à devoir se battre encore une fois si les réponses ne lui plaisent pas.

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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeLun 17 Aoû - 0:12



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Eve & Finn


Qu’est-ce qui lui a pris de l’embrasser ? Finn ne sait pas lui-même et il a un peu de mal à l’expliquer à Eve. Se passant la main dans les cheveux, il lui adresse un sourire gêné : « Hm. Désolé. Le choc. Tu m’as vraiment fait peur, tu sais ? » Pauvre explication, mais c’est la seule qu’il ait. Après tout, il vient de passer quelques heures d’angoisse à la soigner en espérant qu’elle ne passe pas l’arme à gauche, ce qui serait une source infinie d’emmerdes en tout genre pour lui. Certes, il ne s’agit donc pas uniquement d’une inquiétude désintéressée, Finn pensant avant tout à son propre sort, comme à son habitude, mais tout de même, ça l’aurait ennuyé que les choses finissent comme ça entre lui et Eve. Vu la sale tendance qu’elle a à la provocation, une bagarre était sans doute inévitable, mais un meurtre ? Non, au fond, parce qu’elle l’intrigue et qu’elle est douée pour plein de choses en dehors du fait d’être la fille la plus pénible qu’il ait jamais rencontré de sa vie, il s’en serait bien fait une alliée. Bon, ce plan parait compromis pour l’instant, car il ne sait toujours pas qui elle est – et peut-être aussi, mais selon Finn ce n’est pas une difficulté majeure, parce que poignarder les gens n’est pas la meilleure proposition d’alliance qui soit. Mais eh, qui sait ? Après tout, peut-être qu’elle l’aime bien, malgré tout. La preuve, elle ne l’a pas repoussé tout de suite lorsqu’il l’a embrassé…

Loin de ces pensées confuses, c’est le soulagement qui domine, mêlé de gênes et d’un peu de remords, ce qui est relativement logique lorsqu’on se retrouve à sauver quelqu’un alors qu’on vient de poignarder cette personne. D’ordinaire, la manière de résoudre le problème de Finn est plutôt de faire disparaitre les cadavres en les bétonnant dans la Tamise. Cela dit, il est tout de même plus difficile de bétonner quelqu’un qui n’est pas tout à fait mort, comme c’est le cas de Eve. Elle lui parait de toute façon trop faible pour constituer une menace. Et même pour lui qui se fiche de tout et de tout le monde, il est difficile d’être totalement indifférent alors qu’elle souffre. Aussi, un peu adouci, il est disposé à répondre à ses questions sans faire d’histoire. « Je n’ai pas exactement voulu te poignarder. A vrai dire, je n’ai aucune idée du moment où c’est arrivé. Enfin, je pense que pour toi, ça ne change pas grand-chose. » Se sent d’ailleurs obligé d’expliquer le mafieux. Bon, ce n’est pas tellement à son avantage, Eve y sera sans doute insensible, et c’est un peu ergoter, mais il lui semble que la précision à son importance. Callahan a réellement été dépassé par les événements. Lui qui essaie pourtant de contrôler le plus sévèrement possible ses affaires songe qu’ils sont réellement passés à deux doigts de la catastrophe.

Pour le moment, il voit que Eve cherche à comprendre où ils sont, et comme il ne voit pas comment elle pourrait retourner l’information contre lui, il la renseigne :  « On est chez moi. Te déposer dans un hôpital n’était pas possible, et te laisser dans la rue, carrément dangereux. Ça m’a paru la meilleure solution. » Pas la plus plaisante ni pour l’un ni pour l’autre, mais l’acteur ne voyait pas quoi faire d’autre. Massacrer ses draps, un autre costume, et son tapis, c’est toujours mieux que la police ou que Chouvalov. Pour montrer sa bonne foi, il se sent presque obligé d’ajouter : « Près de Soho. Tu peux partir, si tu veux, mais vu ton état, m’est avis que tu n’iras pas loin. » D’un geste, la main toujours sur son épaule, il l’incite à se détendre un peu : « Tu devrais te rallonger, par contre. Tu as eu de la chance, la lame a été bloquée par une cote, mais, tu as vraiment perdu pas mal de sang. Il faudra te recoudre une nouvelle fois, aussi, je pense, mais on verra ça plus tard. Je jetterai un coup d’œil à tes bandages tout à l’heure. » Autant dire qu’elle n’ira pas loin pour l’instant. Que Eve soit en état de lui parler tient d’ailleurs du miracle, et encore une fois, l’irlandais est impressionné par la résistance de la rousse. « Comment tu te sens, maintenant ? J’ai de la morphine, si tu veux, mais je me voyais mal te l’injecter sans te demander avant. » Summum de la prévenance selon Finn : ne pas droguer les gens sans leur accord. Et le pire, c’est qu’il est sincère.

Pour le moment, ils ont des problèmes plus urgents à résoudre. Comme le fait de savoir pourquoi ils en sont arrivés là. Finn est bien plus calme que tout à l’heure, et il se permet un sourire pour répondre : « Ce ne serait pas ton sens de la provocation et ton silence d’or qu’il faudrait blâmer ? » Malgré tout, il reste persuadé qu’ils n’en seraient pas arrivés là si Eve lui avait dit la vérité. Et si elle ne dit rien, c’est qu’il y a quelque chose à cacher. Quoi ? Il n’en sait rien. Et ça ne l’intéresse pas, sauf si ça le concerne directement, à savoir que son oncle l’envoie. Si elle peut lui prouver le contraire, il est plus que disposé à ne plus jamais entendre parler, du moins lorsqu’elle pourra se relever.  

La question suivante le surprend un peu, d’ailleurs. Il voulait des réponses, pas un bain de sang, mais il est vrai que les circonstances peuvent laisser penser le contraire. « Ni l’un ni l’autre. » Avec une honnêteté qui lui est peu commune, Finn explique : « Je te l’ai dit, je ne voulais pas te poignarder. J’ai jamais voulu te faire la peau non plus, juste assez peur pour que tu te décides à parler. Ça ne devait pas aller si loin. » Encore une fois, il n’est pas loin de lui présenter des excuses. Ce vague remord qu’il laisse entrevoir le perdra. La bonté et l’empathie, dans le monde dans lequel il évolue, ne sont pas des avantages, mais plutôt des faiblesses. Alors il masque ça sous couvert de rationalité et de logique, comme si le sort de Eve ne l’intéressait guère : « Je n’ai pas intérêt à ce que tu meures, tu sais. Ce serait un mauvais calcul. Je ne tiens pas spécialement à affronter ton oncle, ni à laisser pour morte une fille qui ne m’aurait rien fait. Si ce que tu dis est vrai. » Définitivement, il lui faudra des réponses. Maintenant au moins, Eve sait jusqu’où il peut aller. Un peu bourru, Finn ajoute cependant, histoire de ne pas rester sur le fait qu’il pourrait éventuellement culpabiliser de l’avoir blessée : « Et comme je n’ai pas du tout intérêt à ce que tu meures, tu vas me faire le plaisir de te reposer. J’ai pas vu une mine pareille depuis que j’ai du amputer ce type en Espagne. »

De nouveau jovial, quoique sans doute un peu féroce et hyperactif pour quelqu’un qui vient de reprendre conscience après une agression en règle, il ajoute : « Ah, et il faut que tu t’habilles. Tu vas finir par prendre froid. » C’est qu’il ne sait pas vraiment où regarder sans être gênant, aussi. Mais évidemment, lui jeter une de ses chemises ne suffira pas. Alors Finn s’assoit à côté de la jeune femme, déboutonnant patiemment le vêtement : « Hmf. Je vais devoir t’aider, je suppose. Doucement… » Il voit à chaque moment qu’elle souffre, et lui craint que ses blessures, qu’il a compressé tant bien que mal, ne se rouvrent. Plus précautionneusement qu’il n’imaginait entre être capable, il finit d’attacher le tissu, lui adressant un sourire alors que leurs visages se touchent presque. Il pourrait l’embrasser encore, à ce moment là, et ça ne lui déplairait pas, songe Finn par devers lui. Mais il n’y a rien qui le justifie, alors il se contente d’une main sur sa joue, presque affectueux.  « C’est bien. Allez, retourne au lit, tu fomenteras un plan d’évasion plus tard. Allez. » Il remonte la couverture pour mieux la couvrir, s’attirant un jappement un peu agacé de Shane, qui n’aime pas définitivement pas être déplacé. L’observant avec un brin d’amusement se rouler en boule contre Eve, Callahan conclut : « On peut discuter quand tu auras dormi. J’ai tout mon temps, et Shane a l’air de bien t’aimer, donc ça peut attendre. » Est-ce une offre de paix ? Au moins provisoirement.

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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeLun 17 Aoû - 20:19

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the appleIl y a un tas de chose qu’Eve devrait noter dans cette histoire. La gêne de son interlocuteur pour commencer. Pour une raison qui échappe à tout le monde, lui compris, il semble réellement mal à l’aise face à la tournure qu’on pris les évènements ce soir. Son côté lunatique également. Comment, en quelques heures, Finn est-il passé de l’homme violent, qui la moleste dans une ruelle, à l’acteur inquiet des blessures d’une connaissance ? De ça, Eve devrait en être conscience. Une partie de son cerveau perçoit que quelque chose d’étrange se passe, mais elle est désorientée, fatiguée et surtout elle a mal partout. Un ensemble de chose qui empêchent d’analyser les informations qu’elle reçoit comme elle le devrait. Il faut dire qu’elle fait un effort surhumain pour maintenir les apparences et ne pas gémir de douleur. Chaque mouvements lui coûtent et pas uniquement à cause de sa blessure aux côtes. La lutte entre son adversaire et elle ne fut pas tendre. Sa tête lui fait mal, elle a probablement un poignet luxé et des bleus à ne plus en finir. Cette fois-ci, Callahan est en bien meilleur état qu’elle.

S’il a eu peur, elle aussi. Bien sûr, elle ne l'avouera pour rien au monde, mais elle a paniqué et lorsqu’elle s’est sentie sombrer, une partie d’elle, s’est demandé si elle reverrait un jour la lumière du soleil. De toute évidence, l’irlandais n’est pas son frère et elle semble, pour le moment, avoir échappé au pire. L’ambiance est presque détendue entre plus. Plus qu’elle ne l’a jamais été. On sous-estime ce qu’un coup de couteau peut faire pour calmer les esprits. D’un côté, la jeune femme est trop fatiguée et affaiblie pour faire autre chose qu’essayer de maintenir sa façade avec quelques bons mots, d’un autre, elle reste sur le qui-vive, pas certaine que cette accalmie durera plus de quelques heures.

Le moment est presque surréaliste en réalité puisque c’est de façon tout à fait naturelle qu’il lui explique qu’il n’a pas vraiment eu l’intention de la poignarder - ce dont Eve se permet tout de même de douter - et qu’elle-même reçoit ses justifications sans sourciller. Dans le fond, elle comprendrait presque la logique du mafieux puisque dans l’excitation du moment, on ne réfléchit pas de façon cohérente et le corps agit presque indépendamment du cerveau. Bien entendu, ça ne justifie pas ce qu’il a fait, mais Eve arrive à comprendre les extrémités auquel on se résout lorsqu’on se sent en danger. Elle ne doute pas que Finn s’y adonne bien plus facilement qu’elle, mais ça lui indique tout de même qu’il la considérait comme un danger. Ca serait presque flatteur si ça ne lui valait pas d’être immobilisée dans le lit d’un inconnu. Donc comme il le dit si bien, ça ne change pas grand chose et elle lui fait savoir.

- Non pas vraiment. Je t’avoue que la prochaine fois, si tu pouvais éviter. Ne pense pas que j’en veuille à ton hospitalité, elle s’arrête un instant le souffle coupé par une pointe de douleur et reprend d’une voix altérée, mais mon lit me convient vraiment parfaitement.

En y réfléchissant bien, ce qu’elle a du mal à faire en ce moment, il est logique qu’elle se retrouve chez lui plutôt qu’ailleurs. C’est que dans leur malgré toutes leurs différences, ils ont une façon de penser similaire. Il faut que Callahan lui explique parce que son esprit est embrumé, mais sans quoi elle serait rapidement arrivée au même conclusion que lui : on ne laisse pas crever la nièce de Chouvalov en rue, en particulier quand on a été lui demander des informations le jour avant. Même le pire imbécile arriverait à faire le rapprochement. Sans compter, et il ne le sait pas, que le MI5 s’en serait mêlé et si la pègre de son envergure ne les intéresse pas, nul doute que lui se passerait bien de l’attention.

Ils sont à Soho, pas trop loin de chez Christopher donc. L’acteur a de l’argent s’il peut se permettre d’habiter dans le coin. La maison des parents d’Eve n’est pas loin du Poplard, quartier où l’on avait particulièrement besoin de médecin et où la misère et les coupes gorges côtoient parfois de très près les gens de bien. Elle secoue faiblement la tête quand il lui dit qu’elle peut partir, elle sait qu’elle n’ira pas loin et il doit penser la même chose. Elle ne proteste pas quand il l’aide à se rallonger et répond à ses questions d’une voix un peu sifflante.

- A ton avis ? J’ai l’impression qu’on m’a roulé dessus.

La mention de la morphine allume un vent de panique dans ses yeux. De la drogue ? Hors de question. Si elle ne se sent pas en danger immédiat, la jeune femme refuse tout de même de sombrer dans l’inconscience devant Finn. Elle crève de mal, mais elle se passera du remède pour le moment. Elle tente donc le plus fermement possible de lui faire part de son refus.

- Pas de morphine, je ne veux pas être inconsciente.

L’ancienne Serdaigle n’a pas besoin de préciser pourquoi. Callahan, aussi exaspérant qu’il soit, n’est pas idiot et l’absence de confiance qu’ils éprouvent l’un envers l’autre est mutuelle. Dans la même situation, il refuserait probablement. Ce n’est pas la première blessure d’Eve et si elle a effacé les stigmates et les cicatrices à l’aide de la magie, ça ne l’empêche pas de se souvenir de la douleur et de savoir qu’elle peut l’encaisser. La jeune femme plaisante sur sa robe pour détourner et clôturer le sujet.

- Je te provoque autant que tu me provoques, Callahan. C’est tout ! Ta manie de m’appeler Ivy déjà. Qu’est-ce que tu as contre Eve ?

Il a beau faire l’innocent, lui aussi est doué pour s'arrêter et il le sait aussi bien qu’elle. Pour ce qui est du reste, il faut avouer qu’il ne se met pas à sa place et elle en profite pour lui dire.

- Prends la situation en sens inverse. Pourquoi est-ce que je te donnerai des informations ? Tu le ferais à ma place ? Je veux dire, on s’est rencontré dans des circonstances louches et le mieux qu’on avait à faire c’était de partir chacun de son côté sans se mêler des affaires de l’autre. Tu traînes dans des trucs louches, pas de doute la dessus, mais ça ne me concerne pas et l’inverse est vrai. Je suis comme toi, moins de gens en savent, mieux je me porte. C’est tout. Après, maintenant qu’on est au calme tous les deux, je te le dis et je crois que tu l’auras constaté, ce n’est pas en me faisant peur que tu auras des informations de ma part. Voilà ce que je suis disposée à te dire, mon père était médecin, ma mère est une immigrée russe qui a tout perdu lors de la révolution de 1917. J’ai été à Poudlard et quand mes parents sont morts pendant le Blitz, je me suis engagée dans la résistance. C’est là que j’ai connu Christopher et on est resté amis. Je bosse pour la radio sorcière et si j’ai mes raisons d’avoir approchés ton frère, je n’ai aucune raison de m’intéresser à toi. Je ne vois presque jamais mon oncle et je tiens à souligner que tu es vraiment con d’avoir été le trouver.

Elle pousse un râle de douleur en finissant son long discours. Essoufflée, sa voix se fait de plus en plus sifflante et elle sent que sa tête commence à tourner. La fatigue la rattrape et elle ne tiendra plus longtemps, Finn le voit probablement parce qu’il décide avec, une autorité qu’il semble apprécié, qu’il va l’habiller et qu’elle dormira après. La jeune femme n’a plus l’énergie de protester, elle se contente donc d’un : “Pour quoi faire, je suis bien comme ça. “, qui n’est pas entendu par son infirmière personnelle et, avec son aide, elle enfile la chemise qu’il l’aide à passer à grand renfort de grognement de douleur. Leurs visages se touchent et un moment, elle a l’impression qu’il va de nouveau de l’embrasser, elle murmure un : “Calme-toi Casanova” avant de retomber sur les coussins. Shane vient se lover contre elle et, par réflexe, son bras vient caresser le poil doux du canin.

- Je crois que je vais prendre ton lit, dors où tu veux, ajoute-t-elle comme si elle était chez elle.

Lorsqu’elle se réveille, elle ne sait pas quelle heure il est, mais nul doute que le dimanche est déjà bien avancé. Heureusement pour elle, elle ne travaille pas aujourd’hui et personne ne se demandera où elle est passée. Sa presque absence de vie sociale rend ses disparitions discrètes et peu embarrassante. Elle se doute qu’il doit être midi passé puisqu’elle perçoit le soleil qui perce à travers les rideaux. Elle est seule, ni Finn, ni Shane ne sont en vue, chose moins surprenante sa baguette aussi. Eve repousse les couvertures doucement et constate que la plaie a été nettoyée et de nouveau pansée. Elle met, ce qui lui paraît être une éternité à se lever, et en essayant de faire le moins de mouvement possible, bouge vers la porte. Elle se dit qu’il ne doit pas y avoir grand monde qui vient ici, vu les photos qui sont affichée et certaines lui semblent être lié à l’IRA. La blessure, comme l’a dit Callahan, aura probablement besoin de point de suture et mieux vaut ne pas la rouvrir pour le moment. Elle passe la porte en essayant de faire le moins de bruit possible, mais elle ne sait pas où aller et surtout ni sur qui elle risque de tomber alors qu’elle est à moitié habillée, alors elle se résigne à appeler son geôlier.

- Callahan ?

Il lui semble entendre une réponse et elle se traine au bout du couloir, là où elle voit de la lumière. Elle ouvre précautionneusement la porte et se retrouve dans ce qui semble être la cuisine face à un Finn, la clope au bec et a l’air un peu plus contrarié que la veille. Eve n’est pas souvent gênée, mais soudain, elle prend conscience de l’étrangetée de la situation. Si ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve à moitié nue face à un homme qu’elle connaît à peine. C’est bien la première fois que ça arrive chez un type qui n’a aucun intérêt pour elle et avec qui elle n’a pas couché. Soudainement, elle ne sait plus vraiment quoi dire et elle tente de commencer sur une meilleure base que la dernière fois.

- Je ne t’ai pas dis merci hier.

Elle est tenté d’ajouter que même si techniquement, elle n’aurait pas à le faire s’il ne l’avait pas poignardé en premier lieu, mais tout les deux savent bien que c’est un détail.


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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeMar 18 Aoû - 1:16



Second bite of the apple
Eve & Finn


Indubitablement, ils sont doués tous les deux pour la provocation. C’est un peu gênant, parce qu’ils sont tous les deux du genre à vouloir avoir le dernier mot et à ne céder sur rien. Si ce n’était qu’une histoire de prénom et de surnom, ce ne serait pas grave. Seulement voilà, les enjeux et les querelles entre Finn et Eve sont bien plus profondes et importantes que cela. Alors évidemment, cela aboutit à des résultats catastrophiques. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Finn se serait passé de toute cette soirée. Et de la présence de Eve dans sa vie. Mais il n’a pas vraiment le choix, alors il se concentre sur des détails pratiques - car à ce stade, même le déroulé des événements devient un détail pratique - et des sujets légers. « Rien. Mais je préfère Ivy. » Déclare-t-il avec un sourire. Au fond, ils auraient tout pour s’entendre s’ils parvenaient à baisser leur garde, car ils ont bien plus de points communs qu’ils ne le prétendent. Un mode de pensée commun, adopté pour des raisons différentes, pour commencer. Un certain humour, au fond. Car maintenant qu’il est plus calme, Finn réalise une fois de plus – il finira par l’oublier dès que Eve le remettra en colère – qu’il aime assez ce jeu de chats et de souris qu’ils se livrent lorsqu’il n’y a pas d’enjeux. Mieux, il aime assez l’agacer.  Ce qui témoigne que leur relation est sans doute étrange et tortueuse, mais pas totalement négative.

De ça, il n’a pas vraiment conscience. Rétrospectivement, il préférerait ne jamais avoir entendu parler de Eve Talbot, et ne pas avoir à lui servir d’infirmière, et ne pas avoir à tenir cette discussion. Sa vie a tendance à devenir encore plus chaotique qu'elle n'est déjà quand elle entre dans son champ de vision. Surtout qu’elle s’obstine à ne pas comprendre, à ne même pas vouloir essayer. Pourtant, il a le droit à quelques informations de plus. Pas celles qu’il voudrait, mais Finn ne peut pas cracher dessus. Ni trop la brusquer, non plus, parce que ça serait pire que tout. Alors avec beaucoup plus de diplomatie qu’il n’a consenti à faire preuve jusqu’à présent, il rétorque, fatigué : « Je prends les réponses que je trouve. Tu ne peux pas m’en vouloir de poser des questions. A ma place, tu le ferais aussi. Et oui, je t’aurais répondu, si ça m’avait permis d’en finir avec cette histoire plus vite. Un marché n'est pas un marché si on ne donne pas de gages. » Cette fois, Finn est honnête. Si on n’a pas de gages, pour passer un marché, on enquête.  

Que Eve n’ait pas posé de questions le concernant l’étonne, à vrai dire. Peut-être tout simplement parce qu’il n’est pas habitué à ce qu’on le juge digne de confiance. A vrai dire, Finn ne se ferait pas confiance à la place de Eve. Quand bien même elle dirait la vérité et qu’il ne l’intéresserait pas, par principe, il jugerait qu’il faut vérifier. « Ta parole, je ne sais pas ce qu’elle vaut. » Explique-t-il d’ailleurs. Ce n’est pas une critique ou un jugement. Il n’en veut pas vraiment à Eve de se méfier, mais il ne pense pas qu’on puisse vraiment lui reprocher la réciproque.  Il serait le premier à vouloir qu’elle sorte de sa vie une bonne fois pour toute. Mais est-ce qu’il peut la laisser faire sereinement, sans se méfier, c’est ça la question. Sans gage de ça, Finn ne lâchera pas le morceau. Et même là, alors qu'elle a pourtant révélé des choses, il ne peut pas vraiment la croire. Il hausse les épaules, doucement : « Concrètement, ce que tu me dis, ça fait une bonne histoire, mais c’est tout. Je pourrais t’en dire autant sur mon compte. Moi aussi, j’ai de bonnes histoires à raconter, mais ça ne t’inciterait pas plus que ça à me faire confiance. » Vrai, après tout, lui aussi pourrait faire pleurer dans les chaumières et se décrire sous un angle héroïque – même si le rôle de l’anti-héros lui irait mieux – en parlant de la guerre d’Espagne, de ses rôles, et même de l’IRA.  

Là non plus, ce n’est pas une critique. Juste qu’il a vu des tas de saloperies, depuis son enfance. Le monde est moche, froid, il broie les gens. Les salauds et les héros y ont souvent la même gueule.  Le regard de Finn se fait un peu dur, mais aussi un brin mélancolique : « J’ai vu des tas de gens bien faire de mauvaises choses pour de bonnes raisons. Le contraire aussi, parfois. Ca ne prouve rien, me concernant. » Au fond, c’est le problème de n’avoir appris qu’à compter sur soi-même. Personne ne veut plus vous tendre la main, ou plutôt, il ne veut plus en prendre aucune. « Même si ce n’est pas Nikolai qui t’envoie, je n’ai pas l’assurance que tu n’essaieras pas de me la mettre à l’envers. »

Mais il est tard, et la respiration sifflante de Eve lui indique qu’elle est définitivement en bout de course. L’épuiser ne servirait à rien, ils sont déjà passé au bord de la catastrophe, autant ne pas continuer ainsi. « On en reparlera plus tard. » Conclut-il fermement. La discussion n’est pas finie, mais elle a besoin de dormir, et lui de réfléchir. On dirait que sa simple présence le perturbe, sans que Finn ne sache bien analyser pourquoi. Il ne répond rien lorsqu’elle le traite plus ou moins de Don Juan. Vrai qu’il ne vaudrait mieux pas ajouter de l’ambiguïté à une situation déjà pénible, même si c’est tentant…parfois Finn en viendrait presque à regretter que Eve ne soit pas juste le trophée que Rory exhibait à son bras.

Pour le moment, il se rassoit près du poêle, se préparant à passer une nuit des plus inconfortable sur cette chaise raide. Par moment, il pique du nez, mais dans l’ensemble le mafieux veille plutôt correctement Eve. A vrai dire, les questions qu’il se pose l’empêchent de dormir. Pourquoi en vouloir à Rory ? C’est un type dangereux, même pour lui. Comme mangemort ? Mais pourquoi, puisqu’elle ne fait pas partie du Ministère ? Est-ce qu’elle a bien besoin de se rajouter des ennuis ? Est-ce qu’il peut la croire, aussi ? Un brin de compassion se superpose à ce raisonnement dans l’esprit de Finn. Il se rappelle le choc de la lettre de Rory, quand il a appris que leurs parents étaient morts. Et si elle disait vrai ? Et si… Il finit par définitivement piquer du nez sans être parvenu à une conclusion satisfaisante.

Le réveil est difficile, et matinal. Finn grogne en s’étirant, le dos raide. Eve dort  encore, et elle a l’air un peu plus tranquille, mais il voit qu’elle souffre toujours. Il pose un instant la main sur son front, vérifiant qu'elle n'a pas de fièvre. « Tu aurais dû accepter la morphine, petite. » Souffle-t-il, même s’il comprend pourquoi elle n’en a pas voulu. Il ne lui aurait rien fait, mais évidemment, elle ne peut pas être sûre. Au vu des circonstances, Callahan ne peut pas lui en vouloir, quand bien même il souhaite sincèrement qu’elle survive, quoique pas franchement pour la beauté du geste. Mal réveillé qu’il est, il commence cependant par nettoyer ses plaies et changer ses pansements de nouveau.

Jugeant qu’elle ne fera rien de plus dans cet état, il décide de s’accorder un café, et un brin de toilette. Par précaution, il emmène la baguette de la rousse avec lui. Lorsque celle-ci se met à produire des étincelles, Finn manque de faire un bond en arrière, jurant tout ce qu’il peut. « Ah, non ! Saloperie… » Non, sorcellerie et monde magique. D’où il vient, même s’il l’oublie parfois, et qu’il compte bien continuer à le faire. Planquant la baguette, il se tourne ensuite vers la petite salle de bain. L’eau dont il s’asperge le visage efface un peu les dernières stigmates du sommeil, mais pas l’œil au beurre noir qu’Eve a réussi à lui faire. Se raser ni change rien. Ça n’arrangera personne sur les plateaux, et ça contrarie un Finn déjà endolori et fatigué.

Aussi, quand il entend Eve l’appeler, sa réponse tient plus de l’aboiement que l’amabilité. « Dans la cuisine ! » Il aurait aimé que ces heures de calme, où il a fumé cigarettes sur cigarettes et bu cafés sur cafés, durent. L’acteur n’est pas certain d’être en état de supporter la sorcière si longtemps. Pourtant, lorsqu’elle franchit la porte, il ne dit rien. Lui-même perçoit de nouveau à quel point les choses sont gênantes et en partie pourquoi c’est sa faute. Il n’est pas non habitué à ce que les filles qui trainent à moitié nue chez lui ne soient pas des conquêtes. Mais ce à quoi Finn est encore moins habitué, c’est qu’on le remercie pour son aide. « Oh. » En fait, il ne sait pas bien quoi dire. Il n’a pas l’habitude que Eve soit aimable avec lui, alors il se retrouve à sourire. « Eh bien, pas de quoi… » Puis, détournant les yeux : « Je suppose que je suis navré. Pour hier. » Callahan n’a pas l’habitude des excuses. Ce qui commence à faire beaucoup de nouveautés, maintenant. Mais, curieusement, son humeur s’adoucit de nouveau, comme si ces remerciements trouvaient un vrai écho en lui.

Eve tangue dangereusement, cela dit, ce que Finn remarque presque malgré lui. « Eh, eh, doucement…tu vas tomber, à rester comme ça. » Il l’attrape avant qu’elle ne tombe, car elle penche sérieusement en avant. « J’en viens à me demander si tu aurais dû te lever et si je ne devrais pas te renvoyer au lit. » Ajoute-t-il, soucieux, la scrutant d’un regard inquiet. Puis il l’aide à s’assoir. Il y a un contraste définitif entre la soirée passée et ce matin plutôt calme. Elle n’a pas rendu Finn plus indulgent, mais il est plus enclin à discuter, parce qu’inquiet pour sa propre sécurité.  « Viens, assieds-toi. J’allais t’amener à manger, de toute façon. » Il pose une assiette pleine à ras-bords d’œufs au bacon devant Eve. Du mouvement dans ses jambes attire l’attention de Finn, qui aperçoit son chien, manifestement attiré par l’odeur du bacon.   « Tiens, te revoilà, toi. Viens là, le chien. Oui, c’est un bon chien, ça, c’est un bon chien. Ah, non, je n’ai pas de bacon, voleur. Essaye avec Eve. » Il joue un moment avec Shane, indifférent au reste. Finn a toujours eu plus d’affinité avec les animaux qu’avec les humains ; eux ne l’ont jamais déçu.

Puis, avec un brin de méfiance, il ajoute : « Je veux bien te rendre ta baguette, si tu ne me jettes pas de sort avec. Enfin, reprends là toi-même. Elle est là. Je refuse de toucher à ça moi-même. »  Le mafieux désigne un tiroir de la cuisine avec une grimace, se souvenant de sa précédente expérience, avant de se servir un café et de s’installer en face de la jeune femme. « Tu veux que je te dépose ? Je ne suis pas sûr que tu arrives à transplaner quelque part. Et je ne le dis pas parce que je n’ai aucune réponse à mes questions et que j’essaie de gagner du temps pour te faire parler. » Et il ne dirait pas non à des réponses. Mais il commence à s’habituer à l’idée qu’il n’en aura pas. Et ça, c’est peut-être la grande nouveauté.

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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeMar 18 Aoû - 15:29

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the appleDiscuter avec Finn, c’est comme pratiquer un sport avec un handicap. Quoiqu’elle dise, quoiqu’elle fasse, le mafieux se défie toujours qu’elle et il n’y a pas de discussion simple. Difficile de lui en vouloir quand elle a exactement le même type de réflexe ancré en elle. A sa place, elle se méfierait d’elle-même comme la peste et il faut avouer qu’elle aurait raison de le faire. Si Finn ne l’intéresse pas du tout, c’est grâce à Rory. Nul doute que l’irlandais ne serait pas content de le savoir, mais dans le fond, son frère parle beaucoup de son cadet. Rien de positif, toujours sur un ton de dédain et de dégoût, mais il en parle. Eve a donc tout de suite su que Callahan ne faisait pas partie du monde sorcier et donc n’était pas une menace pour elle. Néanmoins, s’il ne l’intéresse pas elle en particulier, rien ne dit qu’il n'intéressait pas des collègues, ceux qui s’occupent de contrôler la pègre londonienne et vérifier que s’ils s’attaquent aux petites gens, la couronne, elle, n’est pas leur cible.

S’il y a beaucoup de choses qu’elle pourrait dire à Finn, c’est bien la seule qu’il ne peut jamais apprendre. Qu’elle fait partie de la résistance sorcière ? Dans le fond, ce n’est pas un problème qu’il le sache. Elle est même étonnée de voir qu’il ne fait pas le rapprochement de lui-même et la seule raison qu’elle voit à ça est qu’il n’a pas connaissance de son existence. Pourquoi ne lui dit-elle rien dans ce cas ? Premièrement parce qu’elle ne pense pas qu’il la croirait tout de suite. Il suffit de voir la méfiance qu’il met à croire son histoire -pourtant vraie- et ensuite parce qu’il faut qu’il pense qu’elle n’a que ça à cacher. Si elle en disait trop tout de suite, ça donnerait l’impression qu’elle a d’autres choses à cacher et ça, elle veut l’éviter. La jeune femme n’avait simplement pas prévu de faire un accident de voiture et être poignardée dans la foulée.

La fatigue et la douleur ont de toute façon raison d’elle et l’ancienne Serdaigle sait quand un combat est perdu d’avance. Il ne sert à rien d’argumenter maintenant, elle n’est pas en état et le mieux qu’elle peut faire, c’est tenter de rentrer dans un sommeil qu’elle espère réparateur. Il ne faut pas longtemps pour qu’elle sombre sous la surveillance de Finn. La nuit se passe sans trop de problèmes et si elle se réveille plusieurs fois, c’est pour se rendormir tout de suite. Au matin, elle ne trouve que la solitude de la chambre. Si elle s’était trouvée en meilleur état, elle se serait peut-être attardée sur les différentes photos et auraient pris le temps de fouiller la pièce à la recherche d’informations. Se lever relevant déjà de l’exploit, elle préfère limiter ses mouvements pour ne pas risquer d’entraver la cicatrisation de ses blessures. Sans compter que si Finn devait débarquer et la trouver en train de fouiller ses affaires, il risquerait de ne pas apprécier sa curiosité et le jeu n’en vaut pas la chandelle. Mieux ne vaut pas briser la petite trêve qu’ils viennent de signer même si celle-ci n’est probablement que temporaire.

Eve dite Ivy le trouve dans le cuisine avec l’air revêche d’un homme qui n’a pas assez dormi et qui ne semble pas sûr d'apprécier la compagnie avec laquelle il doit composer. Elle ne lui en tient pas rigueur la nuit a été rude pour eux deux. Les excuses et remerciements sont embarrassants de part et d’autre. Non dénués d’une certaine sincérité, ils viennent tout de même de gens peut habituer à s’excuser pour leur méfait. Probablement parce que les morts ne requiert pas d’excuses en temps normal ou qu’ils ne restent jamais longtemps avec les mêmes personnes que pour devoir en faire.

Le vertige qu’elle sent arriver les empêche d’en faire toute une histoire et Finn la rattrape avant qu’elle ne tombe. C’est la seconde fois en vingt-quatre heures que ça arrive et la jeune femme aimerait ne pas en faire une habitude ou sa fierté risquerait d’en prendre un coup. Avec son aide, elle s’assied devant une assiette bien remplie tandis que Shane vient jouer entre leur jambe à la recherche de nourriture et d’une main plus généreuse que celle de son maître lorsqu’il s’agit de distribuer du bacon.

- Non, non, il faut que je me lève, je ne peux pas rester chez toi de toute façon et il faut que j’aille faire recoudre ça.

Même s’il ne l’a pas soigné de façon désintéressée, mais parce qu’il a tout intérêt à la garde en vie, il y a des limites à son hospitalité. Il faut conclure cette affaire d’une façon où d’une autre de façon satisfaisante pour les deux. La jeune femme n’a pas envie qu’ils se séparent pour se recroiser dans deux semaines et répéter la scène d’hier soir. Ce n’est qu’une fois assise qu’elle s'aperçoit qu’elle a faim. Elle n’a pas mangé depuis hier soir et la perte de sang n’a rien arrangé, il faut qu’elle reprenne des forces. L’ancienne Serdaigle a toujours aimé les animaux et elle a du mal à résister aux gémissements insistant du chien de Finn.

- Assis où tu n’auras rien.

L’animal finit bien comprendre où elle veut en finir et elle cède bien volontier quelques tranches de lard à l’animal qui vient lécher ses doigts avec l’affection de celui qui a obtenus sa friandise tant attendue. Il lui tira un sourire enfantin et c’est en riant qu’elle proteste quand il vient de nouveau gémir à ses pieds alors qu’elle n’a plus rien à lui donner.

- Merci pour le repas, j’avais faim.

Deux remerciements en quelques heures. Ca non plus il ne faudrait pas en faire une habitude. Il finirait par croire qu’elle l’apprécie et si elle ne le déteste pas viscéralement, il a quand même un don pour la mettre en rogne. Elle regarde avec le curiosité le tiroir dans lequel il a caché sa baguette et elle se lève péniblement pour aller la prendre.

- Pourquoi est-ce que tu ne touches pas à ça ? Tu as eu une réaction ?, demande-t-elle avec curiosité.

Certes, Finn est un cracmol, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de magie en lui, simplement pas assez pour en faire un sorcier à part entière. Dans le fond, certaines disciplines lui seraient même accessibles, c’est simplement que la société sorcière n’est pas généreuse avec ceux qui sont différents et que personne n’a jamais pris la peine de faire des aménagements pour eux. Si Eve est honnête, la société moldue n’a pas toujours fait mieux, mais au moins, elle essaie. Une fois le tiroir ouvert, elle saisit sa baguette et se sent étrangement mieux. La jeune femme n’aime pas ce sentiment, elle en a même un peu honte il faut dire. Quoique sorcière, elle n’utilise pas énormément la magie. Elle s’est toujours vue plus moldue que sorcière, mais même lorsqu’elle a décidé de quitter le monde magique pour s’engager dans la résistance, elle n’a jamais su vraiment se départir de sa baguette. Un peu comme si c’était une partie d’elle peu désirable, mais dont elle n’arrive pas à se départir. Un peu comme un drogué qui ne voudrait pas reconnaître qu’il est accroc. Comme elle ne sait pas où la ranger, elle la pose sur la table et regarde le visage de son compagnon qui mériterait d’être un peu rafraîchis.

- Je peux faire disparaître ton bleu tu sais. Enfin, si tu veux. Ce n’est pas trop fatiguant, mais tu as raison je n’arriverai pas à transplaner tout de suite.

Elle risquerait bien d’avoir besoin de l’aide de Finn pour retourner chez elle, mais la jeune femme n’est pas sûre qu’il a accès à Londres sorcier. Sans compter qu’elle ne sait pas si elle veut vraiment l’emmener chez elle. D’un autre côté, elle préfère que ça soit du côté sorcier que chez ses parents. Trop d’effets personnels, trop de choses compromettantes.

- Tu as accès à Londres sorcier ? Je n’habite pas loin de l’allée des embrumes, pas le quartier le plus recommandable.

Mais c’est tout ce qu’une jeune femme de vingt-six ans avec un faible revenu et pas de famille pour lui offrir un appartement sur le Chemin de Traverse pouvait s’offrir. Elle songe qu’il faudrait qu’elle s’habille, mais elle sait que sa robe n’est plus qu’un souvenir et puis autre chose la tracasse. C’est d’une voix fatiguée qu’elle l’appelle par son prénom :

- Finn, la prochaine fois qu’on me poignarde ou qu’on me tire dessus, j’apprécierai que ça soit un réel ennemi qui le fasse et pas juste à cause d’un malentendu, du coup, tu penses qu’on pourrait s’arranger pour faire une trêve ? A titre personnel, ne le prend pas mal, mais j’aimerai bien que ça soit vraiment la dernière fois qu’on se voit et qu’on puisse continuer à prétendre qu’on ne se connait pas bien si on devait se revoir chez Christopher. Tu penses que c’est possible ? Je sais que tu n’as pas toutes les réponses à tes questions, mais il y a des choses que je ne peux pas te dire parce que ça ne concerne pas que moi. C’est comme ça, il faudra faire avec.


Elle ne peut pas le demander plus gentiment et ce qu’elle ne dit pas, c’est que s’il ne laisse pas rapidement tomber, c’est peut-être lui qui risque de se retrouver avec une balle logée dans le corps. Dans son côté, Eve trouve qu’elle a déjà assez de sang sur les mains sans devoir y ajouter le sien donc elle préférait que les choses se passent autrement.

Une semaine plus tard

Dans son petit appartement, Eve fait les cent pas. C’est à peine si elle prête attention à la pluie qui fouette ses fenêtres. Son humeur est à l’image du temps sombre et froide. La jeune femme ne reçoit pas souvent du courrier et celui qu’elle a reçu ce matin est loin de lui faire plaisir.

Quand elle était plus jeune, elle voyait encore régulièrement son oncle. Sa mère n’ayant plus que son frère de vivant a toujours maintenir le lien avec Nikolaï même si elle désaprouvait en silence son choix de carrière. Poudlard l’a naturellement éloigné de son oncle et si elle a reçu son soutient lorsqu’elle est entrée dans la résistance parce qu’il était fier de voir sa nièce défendre le roi et sa patrie, la jeune femme s’est fait plus froide à son retour de la guerre. C’est qu’il faut admettre que le MI5 et la pègre ne font pas bon ménage et si l’Etat sait tout d’elle, elle n’a jamais voulu leur donner de raison de douter de sa loyauté.

L’invitation à prendre le thé chez Nikolaï lui fait donc tout sauf plaisir. La jeune femme est assez fine pour savoir que la missive n’a d’invitation que le nom. C’est plus un ordre sans quoi c’est son oncle qui se déplacera et autant dire que l’idée ne plaît vraiment pas à la jeune femme. Elle n’est pas sans savoir d’où sort cette invitation et elle est même étonnée de ne pas l’avoir reçue avant. Nul doute que son oncle doit être intrigué par la visite de Finn et qu’il voudra en savoir plus. Elle s’en veut de ne pas avoir eu la présence d’esprit de savoir ce qui s’est vraiment dit entre les deux hommes. Il faut espérer qu’elle saura broder convenablement sans éveiller les suspicions.

Elle s’apprête à partir quand on tambourine à sa porte, surprise, elle sursaute et sa baguette à la main, elle entrouvre doucement celle-ci pour voir qui est-ce. La porte s’ouvre de volée sur un Callahan de mauvaise humeur qui entre sans faire de manière chez elle. La baguette pointée sur lui, l’oeil mauvais, elle se dit que cette journée va vraiment de mal en pis.

- Je pensais vraiment qu’on s’était mis d’accord pour ne pas se revoir.

Elle prend la missive tendue et écrite dans un style plus élégant que celle qu’elle a reçue constate que Finn, lui aussi, semble avoir été invité à prendre le thé chez Chouvalov. Ca lui tire un soupire désespéré.

- Sérieusement … Je t’avais dis que c’était une connerie d’aller voir mon oncle.

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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeMer 19 Aoû - 0:47



Second bite of the apple
Eve & Finn


Soigner Eve, à la limite l’écouter, pourquoi pas. Mais autant que possible, en dehors de Rory, Finn préfèrerait largement ne pas trop avoir affaire au monde sorcier. C’est pour cela qu’il aimerait bien que la jeune femme lui confirme qu’il ne l’intéresse pas, parce que concrètement, le monder sorcier n’intéresse pas Callahan. Il ne le maitrise pas, il s’y sent perdu, et mal à l’aise. Pire que ça, vulnérable. C’est au-delà du rejet et du fait qu’on n’y veuille pas de lui. Au fond, la magie lui fait peur, parce qu’il ne peut rien contre – un problème qu’on ne peut pas résoudre en le bétonnant est un vrai problème, un ennui sérieux et la sorcellerie en fait partie. Mais l’avouer à Eve ? Hors de question. Alors Finn élude la question. « Parce que ça fait des…machins. » Pourtant, il est bien content de voir qu’elle veut bien l’aider. Au fond, il ne déteste pas cette trêve, même forcée et due au fait qu’ils n’ont pas trop le choix. Il ne veut pas que Eve meure, elle n’est pas en état d’essayer de le trucider. Quand ils se méfient moins, ils arriveraient presque à se supporter. Ça ne l’empêche pas d’appréhender un peu lorsqu’elle s’empare finalement de sa baguette. Machinalement, il envisage de saisir un couteau, mais bon, il a fait assez de dégâts comme ça pour le moment. Vu comme elle ne cesse de lui tomber dans les bras de faiblesse, il peut se contenter d’un : « Rien d’autre, hein ? » Il faut dire qu’ile ne comprend pas plus pourquoi elle voudrait l’aider que pourquoi Eve n’a pas cherché à en avoir plus sur lui. Pourtant, il ne peut pas cracher sur cette aide bienvenue, alors à son tour, il se retrouve à être reconnaissant, un peu : « Merci. » L’adresse de la jeune femme, l’acteur ne crache pas dessus non plus, ça fait toujours une information de plus. Il hausse les épaules : « Je peux y accéder, si on m’ouvre. » Nouvel aveu de faiblesse : il est capable de voir et de se promener sur le Chemin de Traverse, mais Callahan est dépendant des sorciers pour ouvrir le passage. Et dépendre de quelqu’un, surtout une Eve Talbot blessée, il déteste. Mais le montrer ? Ça lui arracherait la gueule encore plus.  Pour le reste, il hausse les épaules. Il n’aura pas de réponses, soit. Callahan en trouvera lui-même. Et si ça lui convient, alors peut-être qu’il tiendra parole, comme il le lui fait remarquer : « Hm. Ça dépend. Si tu n’essayes pas de me poignarder à ton tour et si j’entends pas plus parler de ton oncle que d’habitude, peut-être. » Ne jamais faire de promesse qu’on ne pourra pas tenir - ou peut-être que Finn Callahan ne sait pas dire "oui" sans faire d'histoire, tout simplement.

Quelques jours plus tard. Finn jette pensivement des fléchettes dans la cible qui trône sur le mur d’une des boites, purement irlandaise, qui lui appartient. L’histoire de Eve lui reste dans la tête. Si elle dit vrai, pourquoi s’intéresser à Rory ? Le côté pègre ? Mais elle n’est pas du Ministère. Une revanche personnelle ? Pas impossible, comme née-moldue, c’est le genre de trucs que les mangemorts feraient, ça. Mais elle lui a dit que d’autres gens étaient impliqués. Un genre de groupe de justiciers privés ? Balançant toujours les fléchettes, il lance d’un ton détaché : « Dis voir, Rafa ? » Son second, plongé dans des comptes divers, relève la tête : « Ouais ? » Finn réfléchit un moment. Il ne sait pas comment poser la question sans avoir l’air idiot et perdu. « Y a des gens qui s’intéressent aux mangemorts, à part le Ministère ? » Son second le regarde d’un air intrigué : « Genre quoi ? Des gens comme nous, qui en voudrait à Rory ? » Callahan secoue la tête. Il a l’impression qu’il s’exprime mal et ça l’agace. « Non, plus comme…je sais pas. Ce type là, que tu compares à Hitler… » Rafa semble comprendre : « Grindelwald ? » L’acteur hoche la tête. « Oui, lui. Il y a bien des gens qui ont essayé de lutter contre lui, non ?  Tu crois que Eve Talbot pourrait appartenir à un mouvement comme ça, mais pour les mangemorts ? »  Si ça existe, vu son passé dans la résistance moldue – et George, qu’il a eu au téléphone pour préparer son voyage à Jura, lui a confirmé que c’était vrai – c’est bien le genre de groupe dans lequel Eve Talbot pourrait finir. Rafa parait lui aussi considérer l’idée. « Bah…ce serait pas impossible. Je peux vérifier. » Finn parvient enfin à mettre une flèche dans le mille.  « Ouais. Fais donc ça. »

Et Rafa, diligent, finit par trouver. Les informations qu’il lui rapporte sont positives. Il y a bien une résistance sorcière – apparemment impliquée dans l’assassinat d’un Ministre de la Magie, et qui lutte contre les mangemorts. Du point de vue de Finn, de l’héroïsme inutile, tous les gouvernements se valent et sont pourris. Mais il a de la sympathie pour l’héroïsme inutile et les causes désespérées, surtout quand ils constituent une alternative crédible à une guerre des gangs. Mais c’est dommage, aussi. Finalement, ils avaient des intérêts communs, avec Eve. Il aurait bien aimé lui dire, et lui faire signe qu’il a compris – ça, ça l’aurait impressionnée, peut-être ! – mais bon. Il tiendra sa promesse.

La même scène, après quelques jours. L’ambiance est un peu plus animée. Il y a des gens irlandais et des conversations un peu avinées, si bien que Finn se retrouve à avoir des adversaires aux fléchettes, même si ses hommes le laissent discrètement gagner. Dans le bruit ambiant, Rafa débouche prêt de lui. « Eh, patron ! Y a un courrier. C’est un type de chez Chouvalov qui l’a donné. » Déjà contrarié par le fait qu’on interrompe sa partie, Finn se raidit en entendant le nom du russe. Il s’empare du courrier, et tombe des nues. Une invitation ? Qu’est-ce que ce bordel ? Ça ne peut être qu’un piège. Ça ne peut-être… Rafa interrompt ses pensées. « Ça dit quoi ? » Il y a une personne à qui Finn doit parler de toute urgence, mais Callahan n’a pas envie d’en dire plus à son second.  Il secoue la tête, hésite, se demande quoi faire, et se décide finalement sur un coup de tête, comme d’habitude lorsqu’il panique ou qu’il est en colère. Et il est les deux. « Rien, rien, t’occupes. Amène-toi, on va au Chaudron Baveur. » Rafa le regarde comme s’il était devenu dingue. « Hein ? Mais pourquoi faire ? » Finn secoue la tête, déjà parti : « T’occupes pas, j’ai juste besoin que tu m’ouvres. »

Au Chaudron Baveur, il voit bien que son second panique. S’il savait, le pauvre, mais il n’en a pas besoin. « Allez, si je reviens pas ce soir, tu gères. » Et Callahan part sans demander son reste ni même écouter ce que Rafa a à dire. Eve Talbot ! On en revient toujours à elle, et elle lui a menti. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Finn est ulcéré. Il se sent presque trahi. Toutes les explications qu’il avait réussi à avoir tombent à l’eau, et il avait raison depuis le début, au final. Jamais il n’aurait du lui faire confiance. Maintenant, voilà que Nikolai Chouvalov en a après lui, et ça, c’est mauvais, très mauvais. Il ne voit pas du tout ce foutu russe prendre le thé, alors c’est forcément sa nièce qui l’a monté contre lui et qui lui tend un traquenard. Heureusement qu’il se souvient d’où elle habite, parce qu’il va pouvoir lui demander des comptes, et cette fois, elle a intérêt à parler.

Sur les derniers mètres, dans l’allée des embrumes, Finn est à deux doigts de courir. Hors d’haleine, il tambourine à la porte de la jeune femme, faisant un bruit d’enfer, jusqu’à ce qu’elle déverrouille la porte. Qu’il ne se prive pas d’ouvrir à la volée, plus qu’agacé. Dans l’état de nerf où il est, Finn remarque à peine la baguette de la jeune femme : « Ah oui ? Ben fallait passer le mémo à ton oncle ! » S’exclame-t-il, furieux, en lui tendant la lettre de Nikolai.  « Je sais même pas ce qu’il me veut, moi ! » Il est dépassé, encore une fois : comme d’habitude, dès que Eve apparait dans sa vie, elle devient chaotique et hors de contrôle. Et c’est pour ça que Finn est en colère, lui qui prend soin de maitriser le plus froidement possible ses affaires. Sa voix a l’accent du désespoir lorsqu’il l’accuse : « C’est toi, je suis sûr que c’est toi ! T’as été lui raconter que je t’avais plantée !  » De son point de vue, il n’y a que ça d’envisageable, et Nikolai veut se faire justice et venger sa nièce. C’est un foutu mensonge (enfin, de son point de vue) et Callahan en est indigné. Tremblant de rage, il lâche une information qu’il pensait garder pour lui : « Je savais que j’avais raison ! La résistance sorcière, tu parles ! » Il secoue la tête. Il peine à dissimuler son agitation et son stress. A vrai dire, Finn est presque blessé de la trahison de Eve. Surtout, connaissant Chouvalov, il est disposé à pleurer sur son sort en imaginant tous les sévices auquel il peut s’attendre. La déprime ne dure pas, cependant. Il s’arrête finalement devant Eve, et relève la tête pour exposer son plan. Féroce, il explose une fois de plus : « Mais ça va pas se passer comme ça, ça non ! » Brutalement, il l'attrape par le bras : « Tu vas venir avec moi, j’irai pas tout seul, hors de question ! » Elle va lui dire que c’est faux, qu’ils ont eu une dispute, de couple, n’importe quoi. Et ça arrangera les choses, c’est tout. « Allez, en route. On est attendus. » Et il l’entraine à sa suite.


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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeMer 19 Aoû - 16:21

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the apple
C’est avec un certain désespoir, mais aussi avec une certaine philosophie, qu’Eve voit l’irlandais entrer, telle une tornade, dans son appartement. Ils se sont quittés presque en bon et probablement avec le même espoir de ne plus se revoir. Il faut croire que leur souhait n’a pas vocation d’être exaucé puisque le destin ou la malchance, selon le point de vue, semble s’acharner à les rassembler. Si elle est contrarié, il faut avouer que l’invitation est presque prévisible. On ne va pas - tout mafieux qu’on est - interrogé un des grands pontes de la mafia russe londonienne sur sa nièce, sans espérer voir un retour de curiosité à un moment donné. Alors qu’elle regarde Finn s'époumoner tandis qu’elle souligne à quel point sa démarche était stupide, Eve ne peut pas s’empêcher de trouver étonnant qu’il en soit surpris. En réalité, sa seule surprise dans cette histoire, c’est que l’invitation soit aussi aimable. Connaissant Nikolaï, elle se serait plutôt attendue à ce que Callahan soit traîné de force, encadré par un ou deux molosses à la mine patibulaire jusqu’au repère de son oncle. Non, à la place, c’est une invitation calligraphiée qui les invite à se présenter. Certes, pas dans la résidence privée de son oncle, mais dans une de ses maisons de campagne reconnue comme étant son adresse légale.

Toutes ses informations, une fois mise ensemble, laisse la jeune femme penser que, à priori, Finn n’a pas fait une trop mauvaise impression au frère de sa mère. Impression qui n’est pas partagé par sa nièce, il ne faut pas manquer de le souligner. Quoiqu’il en soit, il y a donc un espoir qu’il ressorte vivant de cette visite. Eve ne s’inquiète pas pour elle, la famille est sacré pour Chouvalov et elle sait qu’il saisit juste une rare occasion qu’il a pour la forcer à venir le voir. Tout ça, elle pourrait le dire à Finn s’il avait la décence de faire autre chose que gueuler dans son appartement, elle en profite pour fermé la porte d’un sort, il ne manquerait plus que ses voisins entendent toute l’affaire. Sans compter qu’il n’est clairement pas en train de gagner des points. Il a continué à enquêter sur elle et comme prévus, il a fait le lien avec la résistance. C’était ce qu’elle voulait autant qu’il pense que c’est la seule chose qu’elle avait à cacher, mais il n’empêche qu’elle reste déçue de voir qu’il n’a pas pu s’empêcher de laisser tomber. L’ancienne Serdaigle aurait probablement fait pareil à sa place, mais elle n’est pas d’assez bonne foi que pour vraiment l’admettre.

Quand il essaie de l'entraîner à sa suite, elle trouve que sa petite crise d’enfant gâté à assez duré et elle se dégage efficacement et lui envoie un coup de poing bien senti dans le ventre au passage avant de pointer sa baguette sur lui. Si elle était blessée la semaine passée et en position de faiblesse, ce n’est plus le cas. Hors de question de le laisser faire ce qu’il veut chez elle.

- Je ne sais pas où est-ce que tu crois être, mais ici, c’est chez moi et si tu penses un seul instant que tu vas me donner des ordres tu te mets le doigt dans l’oeil. Jusqu’à preuve du contraire, c’est chez mon oncle qu’on est attendu et j’éviterai de m’irriter avant qu’on y aille si j’étais toi. Donc quand tu auras fini de paniquer comme une pucelle la nuit avant son mariage, tu vas te poser cinq minutes et m’écouter en la fermant.

Le ton est sec et à l’image de l’amabilité que Finn a à son égard en ce moment. Ca ne le rendra pas plus aimable, mais elle n’en a cure. La jeune femme de se prendre le bec avec lui, on peut dire que ça n’a même plus l’attrait de la nouveauté.

- C’est bon ? Tu t’es calmé ? Déjà, tu vas me laisser le temps de me changer parce que je ne vais pas aller comme ça chez mon oncle. Ensuite, on transplanera. Ne proteste pas, on t’a déjà vu deux fois de trop dans le quartier et si j’ai la politesse de ne pas griller ta couverture, tu me feras le plaisir de ne pas griller la mienne puisque apparemment tu n’as pas pu t’empêcher d’enquêter sur mon compte.

Moqueuse, elle se fend d’un sourire mauvais avant de conclure par :

- Si je ne savais pas que tu me détestais autant, je finirais par croire que tu es amoureux tant ça tourne à l’obsession. C’est gentil, mais je ne suis pas intéressée.

Bien entendu, elle ne le dit que pour l'énerver. Elle n’envisage pas une seule seconde que Finn puisse la trouver charmante et à sa décharge ce n’est pas le but puisqu’elle met tout en oeuvre pour être le plus irritante possible.  La baguette toujours pointée sur lui, elle recule doucement.

- Donc deux options, soit tu me laisses m’habiller en paix et on élabore un plan pour que ça se passe le mieux possible pour toi, soit tu me fais chier et je te stupéfie et tu t’arrangeras pour expliquer à mon oncle pourquoi tu as décliné son invitation.


L’appartement est petit, c’est en réalité un studio d’à peine quarante mètre carré. Dans la pièce principale, il y a deux petits fauteuils qui encadre la cheminée et une petite bibliothèque surchargée de livre moldus comme sorcier et un violon qui traine. Une kitchenette, son lit et une garde robe sont casé dans l’ensemble et la seconde pièce contient une salle d’eau. Rudimentaire, mais Eve n’a pas besoin de plus. Elle n’a jamais été matérialiste et n’a aucune intention de rester dans le monde sorcier plus que nécessaire.

Elle se déshabille, délaissant son pantalon et sa chemise au profit de quelque chose que son oncle ne critiquera pas.Sa baguette toujours à la main, elle tient Finn a l’oeil. Si elle ne peut pas prétendre bien connaître l’irlandais, elle le sait prompt au coup de sang et Eve ne serait pas étonnée de le voir lui sauter dessus pour avoir l’avantage. La pudeur ? Elle n’en a cure, il a déjà vu à peu prêt tout ce qu’il y avait à voir et sa sécurité à plus de prix que sa nudité. Une fois plus plus présentable, elle s’assied sur son lit et dévisage l’irlandais qui a l’air tout sauf heureux.

- Je te conseille de changer d’air pour quand on arrivera et d’avoir l’air heureux d’être là. Je n’ai aucune idée de ce que mon oncle veut, mais le fait que tu sois invité à venir en même temps que moi indique que tu devrais t’en sortir vivant si tu ne joues pas au con. Je suppose qu’il se demande pourquoi tu étais aussi curieux et qu’il va essayer de voir si nos deux versions concordent. Tu as plus à perdre que moi dans l’histoire donc évite de faire le con.

La balle est dans son camp. S’il fait un effort, il devrait en effet en sortir vivant. Si ce n’est pas le cas, ma foi, il est libre de ses choix et ce n’est pas à Eve de jouer les anges gardiens. Puisqu’ils sont, bon gré mal gré, plus ou moins d’accord sur la marche à suivre, Eve les fait transplaner sans prévenir. Une fois arrivé, elle laisse le temps au mafieu de se remettre de ses émotions. Ils sont en pleine campagne, pas très loin de Londres. L’endroit n’est pas très loin d’un petit village pittoresque. C’est une jolie maison de campagne bourgeoise. Une ferme que l’on a transformée pour la remettre au goût du jour. Rien d’ostentatoire, mais élégant et confortable. Il y a deux hommes qui les attendent au portail, reconnaissant la nièce du patron, on la salue aimablement. Elle indique que Finn est avec elle et on les fait entrer sans cérémonie dans la maison. Une fois débarrassé, on leur indique que le maître de maison les attend au salon.

- Evanoushka !

Son oncle l’acceuille avec enthousiasme en russe, l’embrassant sur les deux joues. Il n’a jamais aimé le prénom que ses parents lui ont donnés. Pas assez russe justement. Alors il l’a modifié selon son goût et Eva est rapidement devenu Evanoushka. Eve se fait la réflexion que les hommes qui peuplent sa vie ont une facheuse tendance à vouloir apposer leur marque sur son prénom. Elle préfère ne pas s’en formaliser pour le moment et après avoir échangé quelques nouvelles en russe, son oncle se désintéresse momentanément d’elle pour venir serrer, tout à fait cordialement, la main de Finn.

- Ahh, Finn, je suis content de vous voir. Installez-vous, installez-vous, ne restez pas debout on ne devrait pas tarder à nous apporter le thé.


L’accent est toujours teinté de russe et si de prime abord, le cinquantenaire n’a pas l’air bien imposant, nul doute qu’il est tout de même un homme dangereux. Eve s’assied et fait signe à Finn de s’installer non loin. Si les deux jeunes gens sont silencieux, ça ne semble pas déranger Nikolaï qui parle bien assez pour trois.

- Je suis ravis que tu sois là,
dit-il en s’adressant à sa nièce. Tu ne passes pas assez souvent, mais je me doutais bien que si je l’invitais tu viendrais aussi. A propos, comment vas la voiture ? , continue-t-il en se tournant vers Finn. Tu aurais du me dire que tu avais accidenté la voiture de ton fiancé, j’ai proposé de payer les réparations, mais il n’a rien voulu entendre. Tu devrais prendre un chauffeur, les londonniens ne savent pas conduire.

Ironique quand ils savent tout les deux qu’Eve est tout à fait capable de se défendre toute seule ET de conduire une voiture. De son côté, Eve n’ose pas regarder Finn parce qu’elle a peur d’éclater de rire. La scène est tout simplement hallucinante. Bien loin d’en vouloir à l’irlandais pour sa curiosité, il semble avoir tout compris de travers. Si elle ne se trompe pas, il a l’air de les croire plus qu’amicalement engagé ensemble et l’invitation de cette après-midi semble surtout un prétexte pour lui faire comprendre à quel point il l’approuve.

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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeMer 19 Aoû - 23:06



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Le coup arrête Finn net, lui tirant un grognement étouffé et un regard offusqué. Il ne s’attendait pas à une telle répartie, ni à ce que Eve soit remise. Apercevant la baguette malgré sa rage, il se laisse tomber sur un des fauteuils, le visage crispé dans une expression revêche, boudeuse et méfiante. « Ça va, j’écoute. » Grogne-t-il, détestant ne pas avoir le choix. Cependant, il lève les yeux au ciel lorsqu’elle s’agace de ce qu’il a cherché (encore) à en savoir plus.  « Je n’ai pas de parole, habitue-toi. » L’honnêteté de Finn est déconcertante. Mais l’aveu ne le gêne pas. Il a le mérite de jouer franc-jeu, contrairement à tous les autres hypocrites. En revanche, les moqueries et faux-semblants, c’est terminé, il n’est pas d’humeur. Et si Eve le cherche, elle va le trouver. Moqueur, il répond donc du tac-au-tac : « C’est toi qui te donnes une importance que tu n’as pas. Comme si je ne pouvais pas trouver mieux qu’une sorcière comme toi…» Par sorcière, il entend plutôt hystérique et insupportable que magicienne, car le monde sorcier est trop étranger à Finn pour qu’il utilise couramment le mot dans ce sens là. Cependant, il en sait assez sur Eve, maintenant, pour comprendre quasi immédiatement dans quel sens elle a pu le prendre. Ça l’ennuie un peu et il envisage un instant de s’excuser.

Puis l’acteur se souvient de pourquoi il est là, et du coup qu’il vient de prendre, alors il renonce à ce bon mouvement. Il se contente donc d’écouter plus ou moins patiemment, signifiant son accord d’une moue boudeuse.  Il n’a pas réellement le choix : le mafieux n’a guère envie de découvrir ce qu’est d’être stupéfixier, ni d’affronter Chouvalov en mauvais termes. Est-ce qu’il croit Eve quand elle lui annonce tranquillement que tout se passera bien ? Pas le moins du monde, mais là encore, Finn n’a pas le choix. Et pour le transplanage non plus. Au moins cette fois, il garde un peu de dignité, puisqu’il subit le tout sans vomir.  Cependant, il tangue un peu, et pour la forme, croasse : « Arrête de faire ça, bordel. »

Une fois arrivé au domaine, autant dire que Callahan est plus que mal à l’aise. Il ne sait pas ce qu’on lui veut – la palette des possibilités va de l’interrogatoire au meurtre en passant par une torture sévère – et surtout, il doit ravaler son ego. Parce que lui n’est pas un membre de la famille ayant droit aux mêmes amabilités que Eve. Juste un mafieux s’imposant progressivement à Londres. Dans la chaine alimentaire, le russe est un requin qui peut boulotter tout cru le gros poisson qu’il tend à devenir. Et si lui donner du  « Monsieur Chouvalov. », avec un sourire presque contrit, et un peu servile, pour bien marquer le respect de la hiérarchie, est un sacrifice nécessaire pour survivre, ça lui arrache la gueule d’avoir à le faire devant Eve.

Au demeurant, Finn est étrangement surpris de la cordialité de Nikolai. Il s’entend bien avec le russe, mais sans plus, comme un employé s’entend avec son patron. Aussi l’irlandais manque de s’étouffer avec son thé lorsqu’il comprend finalement le raisonnement du russe. Réussissant tant bien que mal à garder contenance, il lance d’un ton un peu hésitant : « Fiancé, c’est peut-être un peu…prématuré ? Par rapport à notre relation ? Et nos projets communs immédiats ?  » Jamais. Sous aucun prétexte. Traduction implicite : on n’a aucun projet en commun. Mais seule Eve pourra comprendre le sous-texte. Pour Nikolai, en revanche, Callahan voit les choses d’un œil nouveau. S’il peut jouer correctement cette partie, il pourrait s’en sortir à son avantage. Il calcule, prévoit des coups. Oui, c’est possible, avec un bon jeu d’acteur, ce qu’il a.  

Même s’il faudra jouer contre Eve aussi. Curieusement, même si sa version des faits s’en trouve implicitement confirmée, et que Finn peut désormais la croire, cela passe un peu au second plan pour le moment. De toute façon, il ne peut rien lui en dire pour l’instant, et malgré tout, tant qu’ils sont chez son oncle, c’est de lui que l’irlandais se méfie en priorité. Passé le moment de gêne, l’acteur se dit aussi que cela pourrait être l’occasion d’en profiter pour agacer un peu la jeune femme en toute décontraction. Alors avec un aplomb déconcertant, il adopte le rôle de l’amant découvert, qui doit se faire accepter et gagner la confiance de la famille : « Mais je suis heureux que vous voyez cela d’un œil favorable. Eve pourra vous dire à quel point je m’en inquiétais. » Après tout, il a bien réussi à jouer Roméo et Juliette, pourquoi pas ça. « Et vraiment ne vous en faites pas pour la voiture, j’en ai retrouvé une autre, et ça fait simplement une bonne histoire à raconter. » Il sourit, tout à fait détendu maintenant, même s’il reste vigilant – tout le monde ou presque doit être armé dans la pièce. « Et maintenant au moins, on sait que Ivy…pardon, Eve. Désolé, darling, mais il ne faut pas être gênée, ton oncle doit bien se douter qu’on se donne des surnoms affectueux.  » Il détecte un regard furieux de la rousse, et n’en sourit que plus belle, se permettant même de poser une main sur le genoux de la jeune femme, un instant. « En tout cas, tu n’a rien à envier aux meilleurs cascadeurs d’Hollywood, si jamais tu cherches un plan de reconversion. » Autant dire que le geste d’affection ne trompe pas les intéressés. Puis, avec détachement : « Cela dit, Ivy darling, je pense que ton oncle n’a pas tort, je pourrais te prêter Rafael à l’occasion. » Faites que Nikolai accepte, songe-t-il. Que Rafa puisse garder un œil sur elle.

Et parce qu’il faut continuer à jouer son rôle de mafieux, autant parler business – ce qu’il pourrait faire devant sa fiancée, sans doute. « Londres devient fou, peu à peu… Avant que je ne partes aux USA, il y avait plus de chevaux que de voitures. Ce qui me fait penser que nous n’avons pas terminé cette conversation de la dernière fois. Vous savez que nous serons ravis de nous compter parmi nos actionnaires. » Il manque d’ajouter que ce serait presque une histoire de famille, mais il est hors de question d’entretenir les espoirs de mariage de Nikolai. En revanche, son argent et ses chevaux, ça, par contre, c’est un projet intéressant : comme son père, comme tous les travellers, Finn a un bon contact avec les animaux, et de l’expérience avec les chevaux. Et il aimerait reprendre ce que Rory, lui, a laissé tomber. Quitte à élever aussi plus tard des chevaux ailés, ça n’a pas l’air trop dangereux.

Nikolai parait intéressé par ce projet. « Ah oui, c’est juste, cette histoire de chevaux. Vous avez de la suite dans les idées, c’est bien. » Oh oui, il a de la suite dans les idées, Eve peut en témoigner. . « Mais puisque vous êtes là, vous allez pouvoir venir voir les terrains. Venez, venez, toi aussi, Evanoushka. » Il passe devant, ouvrant le chemin vers l’extérieur et le reste du domaine. Resté en arrière avec Eve, il la prend par le bras, sans trop de violence, cette fois, sifflant à voix basse : « Evanoushka, hein ? » Presque moqueur, il ajoute : « Essaye donc ton rôle, je m’en voudrais de décevoir ton oncle.  Je suppose que je dois te remercier, finalement, ça ne se passe pas trop mal. » Enfin, c’est un autre genre d’enfer personnel. Nikolai leur fait signe, désignant aussi les quelques chevaux qui paissent tranquillement. Intéressé, Finn approuve avec enthousiasme. « Oh oui, très bien, ça aurait plu à mon père…je peux les voir de plus près ? » Nikolai approuve d’un hochement de tête. « Mais certainement. » D’office, Finn tend son manteau et sa veste à Eve : « Tiens, tu me gardes ça, s'il te plait ? »

Puis, avec la force de quelqu’un qui a l’habitude, il s’appuie sur la barrière du champ pour passer par-dessus. Éloigné des Chouvalov et consorts, l’acteur entend pourtant une partie de la discussion, alors qu’il s’approche d’un beau cheval alezan. « Tu sais, je me suis un peu renseigné sur le petit. Bon il est irlandais, mais je suppose qu'on ne pouvait pas trouver mieux ici. Encore un peu petit, mais il a de bonnes idées, d'ici quelques années, il pourrait devenir quelqu'un d'important s'il a de bons appuis… » Un brusque accès (excès ?) de fierté donne envie à Callahan de renvoyer dans les cordes Chouvalov et son mépris des irlandais et des prolos. Sachant qu’il n’aura pas le dessus, mais blessé, il se ravise, caressant l’encolure de l’équidé, et se contente d’un murmure : « Gitan, voleur de chevaux, gibier de potence, repris de justice, anarchiste, et terroriste. Tu devrais la garder loin de moi, ta nièce. Le petit père des peuples a l’air d’un ange, à côté de moi. » S’il savait, Chouvalov, à quel point ils se détestent, Eve et lui ! Finn se demande encore comment ils ont pu donner l’impression, ou comment il a pu lui donner l’impression, qu’ils étaient ensemble. Beaucoup de gens semblent l’avoir décidé pour eux, un signe qui devrait l’inciter à se poser quelques questions : mais l’amour n’est pas le fort de Callahan. Il faut dire que la réalité, c’est rarement comme dans les films…

Ledit Chouvalov interrompt ses pensées en s’approchant du champs. « Dites, Finn, un mot. » Se retournant, Finn s’accoude à la barrière pour parler au mafieux, faisant bonne figure. « Je vois que vous aimez bien Evanoushka, et je crois qu’elle vous aime bien aussi. Mais je vous fais confiance pour vous comporter en gentleman, n’est-ce pas ? Si vous la quittez, si vous lui faites du mal, je le saurais. » Ça se passait trop bien : il fallait que ça foire à un moment. Discrètement, Finn cherche le regard de Eve : il ne dirait pas non à un peu d’aide, après tout, elle est dans le même bateau que lui.  « Et évidemment, il y a les traditions. Voyez-vous le mariage est une chose importante pour nous. » Poursuit pendant ce temps là Nikolai, presque menaçant. Mais est-ce qu’elle va cesser de l’ignorer ? Intérieurement, Finn fulmine, mais il ne peut rien faire. Pourtant Dieu sait qu’il aimerait disparaitre sous terre.  


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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 15:28

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the apple
Avec un talent qu’il a probablement conscience d’avoir, Callahan semble toujours avoir le mot qu’il faut pour la blesser. Si elle le pique de son côté, elle a la décence de ne jamais faire allusion à son ascendance sorcière. Lui, par contre, ne peut pas s’en empêcher. Il semble avoir le même amour qu’elle à l’égard de son monde et n’hésite pas à signaler vocalement son désamour des sorciers. Pas qu’elle veuille que Finn l’apprécie. L’histoire a montré qu’ils avaient bien du mal à se supporter à moins d’être forcé de le faire ou d’avoir un intérêt commun. Il n’empêche que personne n’aime être identifié à une catégorie de gens qu’il méprise, aussi la remarque de l’irlandais lui tire une grimace de déplaisir. Elle choisit de ne pas s’attarder la dessus, ils ont d’autres soucis, mais c’est avec un amusement peu dissimulé qu’elle amorce le transplanage. Elle sait à quel point il a détesté la première fois et la seconde fois n’améliore pas l’expérience même s’il garde un peu plus de dignité.

Du reste, la situation est bien plus amusante que la jeune femme ne l’avait imaginé. Il faut dire qu’elle va rarement chez son oncle et qu’ils ont tendance à éviter les sujets qui fâchent - c’est-à-dire le refus catégorique de la jeune femme de se lancer dans les “affaires” - ce qui leur laissent donc peu de sujets de discussions. Finn, sans le vouloir, apporte un vent d’air frais et l’ambiance est bien plus détendue que si oncle et nièce s’étaient retrouvé seuls. Il faut dire que Nikolaï, avec son imagination un peu débordante, interprète vraiment la situation à l’envers. La jeune femme soupçonne qu’il voit d’un bon oeil son association a un mafieu notoire dans le milieu. Un peu comme si par extension, elle approuvait soudainement un mode de vie qu’elle a toujours réprouvé et dont elle n’a jamais voulu profiter. A défaut de participer, elle introduit donc quelqu’un qui pourrait gérer l’ensemble pour elle.

A ce stade, rien ne l'empêcherait d'interrompre son oncle et de lui expliquer que tout ça n’est qu’un malentendu et que, au mieux, Finn est une connaissance. Plusieurs choses l’arrête, la première, c’est qu’elle n’a pas envie d’expliquer pourquoi, dans ce cas, Finn est venu l’interroger. Ca menerait a un tas de questions gênantes pour elle auxquelles elle préfère ne pas répondre. Ensuite, ça impliquerait expliquer sa relation avec Finn, si elle n’est pas une enfant de coeur, Eve n’a pas décidé pour autant que Callahan était embarrassant au point de devoir être liquidé. Sans compter qu’elle s’en voudrait de devoir supprimer un ami de Christopher. La dernière raison et peut-être celle qui compte le plus en cet instant, c’est la tête qu’affiche son compagnon d’infortune. Mal à l’aise au possible, elle voit bien qu’il semble avoir du mal à ne recracher son thé tandis qu’elle esquisse ce qui pourrait passer pour un petit sourire gêné histoire de cacher son hilarité.

Si elle décide de ne pas détromper Nikolaï pour le moment, mais de ne pas aller dans son sens non plus, c’est pour ne pas compliquer la situation. Finn, de son côté, une fois un premier moment de gêne, semble y aller de son grain de sel. Non seulement il va dans le sens de son oncle, mais en plus, il en remet une couche si bien que celui-ci se voit conforté dans son hypothèse de départ. Dans la situation présente, impossible de contredire Finn sans créer un bain de sang et elle le trouve particulièrement audacieux de compter sur son concours connaissant l’état de leur relation actuelle. Elle joue le jeu, allant même jusqu’à laisser ses mains s’attarder là où elles ne devraient pas être.

- Oui, vraiment inquiet. Il faut dire que tu as une réputation, mon oncle. Il se demandait s’il serait à la hauteur de tes attentes. Après tout, il débute, nul doute qu’il aura besoin de tes conseils bien avisés pour pouvoir aller un peu plus loin. Je suis sûre que tu ne manqueras pas de lui dire qu’une des qualités indispensables du métier étant de ne jamais se laisser emporter par la colère et les rancoeurs personnelles, ce n’est pas comme ça qu’on fait des affaires.

Elle prend la main de Finn et la serre peut-être avec un peu plus de force que prévus et ajoute avec un regard plein d’affection :

- Je suppose que c’est parce qu’il est irlandais, mais il a parfois tendance à avoir des coups de sang

S’il est bon acteur, elle se défend et elle aussi peut faire des sous-entendu tout en prétendant éprouver de l’affection à son égard. Après tout, s’il l’avait écoutée, rien de tout ça ne serait arrivé et ils ne seraient pas en train de prendre le thé en plein milieu de la campagne anglaise avec un homme qui le découlerait probablement au fond de la Tamise s’il savait qu’en l’espace d’un mois sa nièce a fait un accident de voiture, reçu une balle et été poignardée à cause de lui. Pour l’instant, il est hors de danger. Eve dirait même qu’il gagne des points en allant dans le sens de son oncle et Nikolaï semble approuver l’idée de Rafael - peu importe qui il est - comme chauffeur privé de la jeune femme. Elle les fusille tous les deux du regard tandis que le vieil homme commente :

- Parfait, parfait, j’apprécie que vous voyez les choses du même oeil que moi. Ne fais pas cette tête là Noushka. Il affiche un sourire indulgent tandis qu’il boit une gorgée de thé et glisse à Finn dans un faux aparté, ça fait des années que je milite pour qu’elle soit accompagnée. De mon temps, les jeunes filles bien élevées ne se promenait pas sans une dame de compagnie. Elle me trouve vieux jeu, je sais, mais je n’aime pas l’idée de la savoir sans protection.

Ca tire un reniflement amusé à la jeune femme. L’homme sait vivre de ses contradictions. Un moment il voudrait la voir à la tête de son empire, mais dans la foulée, il lui faudrait une escouade de garde du corps voir des dames de compagnie et qu’elle se consacre à ses travaux d’aiguilles. Parfois, elle se dit que le monde s’est arrêté en 1917 pour Chouvalov et qu’il a bien du mal à imaginer que presque trente ans plus tard, les choses ne sont plus les mêmes. Rien ne sert d’argumenter pour le moment, elle préfère laisser les deux hommes penser que Rafael va pouvoir la suivre comme il l’entend. Qu’elle soit damnée si c’est le cas !

Alors qu’ils sortent pour aller voir les cheveaux, Finn se met à sa hauteur et prend un peu trop ses aises à son goût. Sur le même ton que lui, elle lui sert un avertissement de son cru, tout en gardant le sourire :

- Je ne sais pas si tu te rends compte de la faveur que je te fais en jouant à ce petit jeu ? Je n’ai pas envie d’avoir du sang sur les mains, mais si j’étais toi, je ne me pousserai pas trop dans mes retranchements, mon chéri.

Laissant l’irlandais examiner les animaux, elle discute un peu avec son oncle et ne s’étonne pas que, lui aussi, se soit renseigner sur Finn. Discrètement, elle tente tout de même de diminuer ses ardeurs.

- Je suis contente que tu approuves, mais ne précipitons rien. Je préfère ne pas mélanger la vie privée et tes affaires pour le moment. Je m’en voudrais que l’on finisse par confondre les deux.

En homme d’affaire avisé, Chouvalov voit bien où elle veut en venir et lui non plus n’a pas envie qu’à travers sa nièce, on tente de profiter de lui et de son influence. Le petit discours qu’il sert à Finn va dans ce sens et Eve qui n’est pas très loin voit bien qu’il est tant de mettre le ola sans quoi ils risqueraient tous les deux de finir marier avant la fin de la journée.

- Mon oncle, ça suffit je crois, intervient Eve en levant les yeux au ciel. Je suis vraiment ravie que tu apprécies Finn, mais je pense qu’on va faire les choses à notre rythme et j’apprécierai que tu n’interfères pas. Le mariage, c’est hors de question !

Le ton est ferme quoique aimable et Nikolaï est presque penaud. Il n’y a bien que la jeune femme pour le mettre dans ses états là. Il y a un accent suppliant dans sa voix quand il proteste.

- Mais Evanoushka, qu’est-ce que je vais dire à ta mère et ton père quand je les reverais si tu n’es pas bien marié ? C’est mon rôle de veiller sur toi maintenant qu’ils ne sont plus là.

Encore une fois, Eve a envie de rappeller à son oncle qu’elle se débrouille très bien toute seule depuis des années, mais elle sait que c’est inutile. Il y a des combat qu’elle ne peut pas gagner et celui-ci en est un. Finalement, peu décidé à contrarier sa nièce alors qu’elle a accepté de venir pour la première depuis longtemps, il éclate d’un rire sonore et hausse les épaules.

- Bon, bon, j’aurais essayé, je suppose, mais je ne désespère pas. Je vous laisse regarder encore un peu les chevaux, je reviens, leur dit-il alors qu’un de ses lieutenant arrive en courant.

Une fois hors de vue. Eve pousse un soupir de soulagement.

- Merlin que je suis fatiguée … Je propose qu’on finisse notre tasse et qu’on prétexte n’importe quel rendez-vous pour prendre la porte. Sauf si tu veux continuer de jouer la comédie.


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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 23:14



Second bite of the apple
Eve & Finn


C’est un autre genre d’enfer, mais un dont on peut se sortir facilement. Finn n’a pas trop le choix que de jouer le jeu. Évidemment, ça l’agace plus qu’autre chose qu’on puisse penser qu’il est en couple avec Eve, mais ça vaut tout de même mieux que la vérité, qu’il n’aimerait pas du tout que Nikolai découvre. Ça reviendrait à la première hypothèse qu’il avait formé et qu’il a persisté longtemps à croire, à savoir que ladite Eve avait été envoyé par son oncle pour le tuer. Alors évidemment, elle pourrait avoir sa peau, maintenant, mais malgré ses piques, elle joue le jeu elle aussi : autant dire que concrètement, il n’a pas besoin de plus de preuve et qu’elle avait effectivement raison depuis le début. Ils n’ont pas le loisir d’en parler plus, cependant, parce que justement Eve joue le jeu. « Moi ? Alors que tu m’as rendu doux comme un agneau ? » Rien n’est plus faux, au contraire, mais au moins il peut s’amuser un peu. Il plaisante, donc, en apparence, mais les sous-entendus restent présents, et l’agacement également : « Tu n’es pas charitable, très chère. » Au contraire, elle l’est sans doute beaucoup, et Finn en a malgré tout conscience. Il sait qu’il danse sur une ligne de crête et qu’il ne peut se permettre un coup de sang, comme elle dit (même si ce n’est pas l’envie qui lui en manque : on n’insulte pas les irlandais impunément), ni de trop répondre, même de façon détournée. Aussi ses piques se font plus rares, et il ne relance pas quand Nikolai accepte sa proposition. « Alors c’est arrangé. » Au grand dam de Eve, manifestement. Bah, ça ne coute rien d’essayer. Au pire, elle sèmera bien Rafa, il lui fait confiance pour ça. « Vois le bon côté des choses, tu auras la Bentley à l’occasion. Ce n’est pas toi qui a dit que tu voulais la conduire ? »

C’est aussi l’occasion de parler affaires, mais le contentieux entre Eve et lui est loin d’être réglé, comme elle le lui fait savoir alors qu’ils sont quasiment seuls. Callahan ne dit rien, cependant. Il aimerait bien lui demander pourquoi, justement, elle lui sauve la mise alors qu’elle a une occasion de vengeance facile. Il sait bien qu’il lui a rendu la vie difficile, même s’il n’admettrait pas le regretter – s’être trompé, c’est autre chose, mais ça attendra. Tant que son oncle sera là, du moins, car Finn ne souhaite pas particulièrement qu’il soit au courant de leurs affaires. Alors il hoche la tête avec un calme qui ne lui ressemble pas.

La discussion serait plus simple si Nikolai le considérait amicalement parce qu’il croit que Finn apprécie Eve et qu’il y a donc moyen de faire affaire, mais malheureusement, les choses ne tournent pas comme ça. Il n’ajoute rien quand Eve finit par contredire son oncle, lui lançant simplement un long regard muet de reconnaissance. Malgré tous les avantages que ce qui pro quo présente, hors de question de se retrouver en marié pour faire plaisir à un Chouvalov rendu un peu trop gâteux par la présence de sa nièce. Finn se contente donc d’un rire de bon ton alors que nièce et oncle discutent, approuve avec soulagement la proposition de la jeune femme : « Non, pas plus que ça. Il ne faut pas abuser des bonnes choses… » Il faudrait qu'elles soient bonnes, pour commencer, de toute façon. Caressant toujours l’encolure du cheval alezan qui semble s’attacher à lui, Callahan remarque pensivement, presque sur le ton de la discussion : « Ton oncle a de très beaux chevaux, définitivement. Celui-ci gagnera des courses... »

Alors qu’ils reviennent finir le thé, Finn a le bon gout de trouver un prétexte pour tenter de clore la discussion avec un brin de subtilité : « Oh, Ivy, darling, je viens de voir l’heure, peut-être faudrait-il commencer à envisager de rentrer ? Christopher va finir par nous attendre… » Puis il ajoute pour son oncle, la mine contrite : « Je suis navré, Monsieur Chouvalov, je repasserai une autre fois, si vous voulez. » Nikolai a l’air ennuyé de cet état de fait, semblant vexé qu’on le prive si vite de sa nièce, qui, si le mafieux ne se trompe pas, rêve pourtant de s’échapper : « Vous ne restez pas ? C’est bien dommage, j’aurai aimé vous avoir à diner. Noushka, tu es sûre ? Ça fait si longtemps…Mais tu reviendras me voir, n’est-ce pas ? » L’acteur les laisse se faire leurs adieux, se tenant un peu en retrait, avant de serrer cordialement la main du russe, s’attirant un dernier conseil ressemblant plutôt à un avertissement : « Finn, mon garçon, à la prochaine fois, nous nous verrons sans doute à Londres. Prenez bien soin d’elle, d’accord ? »

Il hoche la tête, et salue une dernière fois Nikolai, avant de suivre Eve, retenant un gros soupir de soulagement. Ce n’est qu’une fois sortis du domaine que Finn reprend la parole, posant une main sur l’épaule de Eve – il a appris à ses dépends qu’il valait mieux être plus doux avec elle. « Eh, eh…attends, attends. » Est-ce qu’il gagne du temps car la perspective de transplaner ne l’enchante guère ? Sans doute. Mais Finn a également un aveu important à faire. « Je te crois. » Ce n’est peut-être ni le lieu ni le moment, alors qu’ils sont plantés là, dans le chemin qui relie la route et la demeure de l’oncle de Eve. Mais c’est important à ses yeux. Il aura mis du temps à le faire, mais oui, il croit Eve, à présent, convaincu parce qu’il a vu. Ça n’empêche pas l’acteur d’être un peu gêné et de se demander lui-même ce qui lui prend, mais il lui semble que ça se fait, c’est tout ; quand on fait des erreurs, on les assume, quand bien même ça lui arrache la gueule que celle-ci concerne Eve.

Préférant regarder ailleurs, il soupèse un instant ce qu’il va dire, et ajoute : « Ah et…je suis navré. »  Pour à peu près tout, à vrai dire. Il n’a pas eu l’occasion de le lui dire, mais il est content d’avoir manqué son coup et qu’elle se soit remise de sa blessure : finalement, c’était bien le second cas de figure. Une fille innocente, enfin, si ça signifie quelque chose pour Eve Talbot, et qui ne lui avait rien fait ; une fille dont il admire le côté tête brulée, et l’héroïsme un peu inutile, ce que bien entendu Finn ne dira pas. Mais il y a des incompréhensions qu’il ne veut pas faire perdurer. Alors il précise ses excuses, qui portent sur son attitude lorsqu’il a débarqué chez elle sans prévenir, et un terme qu’il a maladroitement utilisé : « Pour mon comportement tout à l’heure, et puis pour t’avoir traité de sorcière. Je ne voulais pas dire magicienne, d’ailleurs, plutôt que tu étais la fille la plus hystérique et agaçante que j’ai jamais rencontré… » Est-ce que Finn s’enfonce ? Oui. Est-ce qu’il en a conscience ? Absolument. Est-ce qu’il peut y faire quelque chose ? Difficilement. Se passant la main dans les cheveux, il se demande soudainement pourquoi il a l’impression d’être redevenu l’adolescent timide qui hésitait à parler aux gens de peur de prendre des coups. Mal à l’aise, Callahan préfère donc regarder ses chaussures pour maugréer :  « Enfin, ce n’est pas beaucoup mieux, même dans ce sens là. Et ce n'est pas vrai non plus... tu vois ce que je veux dire. Navré dans tous les cas. » Le pire dans tout ça ? Il est sincère. Ça ne lui arrive pas souvent, mais il l’est, à l’occasion. Là, il se dit qu’il est passé à côté d’une fille finalement plutôt intéressante par orgueil. Et la décence commande encore une fois d’autres paroles qui lui arrachent la gueule. «  Et merci. Comme tu l'as dis...Tu n’étais pas obligée de jouer le jeu. »

Mais assez de gêne. Merde, il est Finn Callahan, et rien de tout ça n’a d’importance, puisque ça se termine bien. Et il a un plan, une idée en tête. « Je t’invite, tiens. Bon, peut-être pas maintenant parce que j’ai cru comprendre que tu avais assez vu ma gueule d’irlandais pour aujourd’hui. Mais une prochaine fois, chez Simpson. J’ai une table réservée, là-bas, ils me connaissent. » En un instant, il a changé d’humeur, redevenant sur de lui. Oublié les ronds de jambe et la politesse pour Chouvalov. Maintenant, il maitrise de nouveau la situation, et il est d’excellente humeur : « Pas d’enjeu, pas de plan, pas de voitures volées, de revolver, ou de cran d’arrêts. Tout le vit, personne ne meurt. Juste pour te remercier. » Vrai, il lui doit bien ça, non ? Et Finn de se fendre d’un sourire joyeux, quasiment amical, comme s’il pouvait effacer tout le contentieux entre eux d’un coup. « Allez, j’insiste. Qu’est-ce que tu en dis ? » Il ne peut pas en vouloir à Eve de ne pas pouvoir le supporter au moment présent, mais plus tard, eh, qui sait ? Demain est un autre jour, où il ne supportera pas de mafieux russes, ou il n’aura pas à transplaner, alors peut-être qu’il aura aussi Eve Talbot à son bras.



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Message#Sujet: Re: Second bite of the apple + Eve   Second bite of the apple + Eve Icon_minitimeVen 21 Aoû - 0:16

❝ Finn & Eve ❞Second bite of the apple
De façon tout à fait prévisible, Finn n’a pas plus envie qu’elle de s’attarder chez Chouvalov. Il faut dire que l’hospitalité de son oncle est à double tranchant et un pas de travers peut coûter fort cher. S’ils se sont bien débrouillés pour le moment, autant ne pas tenter le diable pour autant. Le soulagement est donc palpable quand elle propose de prendre la tangente et lui tire un rire sincère. Elle ne sait pas si elle parlerait de bonnes choses concernant cette invitation, mais la jeune femme se dit que ça permettra peut-être au mafieu d’arrêter de se faire des idées sur elle et les potentielles mauvaises intentions qu’elle pourrait avoir son égard. Il faut dire que si elle en a, il a contribué à les créer tout seul, comme un grand garçon, provoquant chez elle des sentiments allant de l’exaspération au dépit en passant par de l’amusement et parfois ( de très rares fois) une certaine reconnaissance. Globalement Finn est un ovni et pendant qu’il est en train de flatter l’encolure des chevaux de son oncle, elle ne sait vraiment pas si elle doit regretter de l’avoir rencontré ou non. Il faut dire qu’il a mis à mal ses plans plusieurs fois, gâché des soirées, mais à côté de ça, ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressentis autant d’adrénaline dans sa vie voir parfois de l’amusement. Ils seraient probablement peu à voir les choses comme ça, mais avec la vie qu’ils mènent, ils ont tendance à avoir d’autres standards que ceux du commun des mortels.

Evidemment, une fois de retour dans la maison, son oncle est particulièrement contrarié de les voir partir. C’est d’ailleurs assez amusant parce que la présence de Finn lui donne une espèce d’assurance qu’il n’a pas quand il est seul avec sa nièce. C’est qu’Eve a son petit caractère et que Nikolaï n’a jamais su la contrarier de peur de s’aliéner sa seule famille. Il n’a jamais eu d’enfants et la jeune femme fait office de fille pour lui, encore plus depuis la mort de sa soeur. Finn agit donc comme une sorte de bouclier parce qu’il assume qu’elle ne veut pas se mettre en colère devant son compagnon et s’il n’a pas tout à fait tort, il n’a pas vraiment raison non plus.

- Je suis certaine Dyadya, on est attendu. On verra la prochaine fois pour le dîner, si Finn se tient bien d’ici là.

Autant dire que ce n’est pas une option et elle est à peu près certaine que le dit Finn préférerait beaucoup de chose que d’être coincé à dîner entre elle, son oncle et les lieutenants de celui-ci. Tout bon comédien qu’il est, vient un moment où il faut connaître ses limites. La jeune femme se dit qu’elle attendra un peu et qu’elle trouvera bien une raison d’expliquer leur rupture qui ne résulte pas en la mort de Callahan où l’incapacité pour lui d’avoir un jour une descendance. Sur le ton de la rigolade, mais son oncle comme elle sait qu’elle n’est pas du tout en train de rire, elle ajoute en guise d’avertissement :

- On est bien d’accord que, aucune de tes hommes ne va nous suivre et que tu ne placeras pas Finn sous surveillance pour vérifier qu’il n’est pas en train de me tromper, n’est-ce pas ? Ca serait vraiment dommage qu’on ne vienne pas manger parce que je suis contrarié.

- Noushka, enfin ! Pourquoi est-ce que tu me fais passer. Je sais encore ce que veut dire le mot vie privée, proteste-t-il pour la forme avec toute la mauvaise foi du monde.

Le message étant néanmoins passé, ils prennent congé et partent tout les deux avec la même hâte. Ce n’est qu’une fois les portes du domaine passée que l’irlandais l’arrête pour lui parler. Elle préférerait qu’ils transplannent d’abord, mais ça semble important, alors elle s’arrête pour l’écouter. C’est qu’il a l’air penaud. La jeune femme en est presque déconcertée et ne sait pas vraiment quoi dire, alors elle rebondit sur le seul point qui n’a pas vraiment d’importance dans tout ça.

- Je suis une sorcière, ça ne se dit pas magicienne pour nous. Et puis vraiment, la tout de suite, tu t’es dis que t’excuser ET m’insulter en même temps c’était la meilleure idée du monde ?

En réalité, comme lui, elle est maladroite dès qu’il s’agit de parler de chose plus personnelle. Avec Finn, même s’ils ne se connaissent pas depuis longtemps, ils ont construit un mode de communication basé sur les engueulades, la mauvaise foi, les coups bas et les coups tout court. Aussi étrange ( et littéralement douloureux) que ça soit, c’est un mode de communication qui ne marche pas trop mal et maintenant que Finn s’essaie à la contriction, elle est un peu perdue parce qu’elle ne sait pas comment réagir.

- Je suppose que je suis à blâmer aussi, mais vraiment deux ans de couverture auprès de ton imbécile de frère, comprend que c’était pas facile à avaler …

C’est le plus proche qu’elle peut faire aussi des excuses. De toute façon, est-ce bien nécessaire ? Si une partie d’eux est probablement, en effet, désolé de la façon dont les choses ont tournées, ils savent qu’ils ferraient de nouveau pareil si la situation se réprésentait. C’est dans leur nature. On se défie des gens parce que c’est comme ça qu’on survit et pas autrement.

- De rien, répond-elle en haussant les épaules quand il la remercie pour la comédie qu’elle vient de jouer. Si quelqu’un doit te tuer, je préfère que ça soit moi, pas Nikolaï. Ca serait dommage que quelqu’un m’enlève ce plaisir, ajoute-t-elle pour rire.

Elle ne veut pas être trop sérieuse sans quoi ils vont finir par verser une larme tous les deux.

- Après qu’on soit bien clair, Rafael où peut importe le type que tu veux me coller au basque, c’est non ! Et est-ce que tu es vraiment obligé de m’appeller Ivy tous le temps ?

Voilà qui lui ressemble déjà plus et Finn reprend du poil de la bête aussi de son côté parce que c’est extrêmement jovial qu’il lui propose de l’invité à dîner. Du point de vue de la jeune femme, ils se sont déjà assez cotoyer pour tout une vie et elle avait plutôt dans l’optique de lui proposer - encore une fois - de tenter de ne plus jamais se voir pour sa santé comme pour la sienne. C’est que pour finir, toute la magie du monde ne suffira pas à soigner ses blessures au rythme où elle va. Honnêtement, elle voudrait décliner l’invitation, mais elle sent bien qu’il ne lachera pas l’affaire. Dans le fond, ne vaudrait-il pas mieux se quitter en bon terme (parce que ça ne sera jamais que l’affaire d’une fois, elle s’en assurera !) ? Le lieu ne l’arrange pas non plus. Elle préfère toujours garder profil bas et si elle se rappelle bien Simpson n’est pas vraiment le genre d’endroit où elle aura l’occasion de le faire.

- Tu es sûr que tu es capable de te ballader sans arme ? Moi pas !
, répond-elle avec honnêtée. Telle la Suisse, elle se décide pour un ni oui ni non. Avec un peu de chance, Finn prendra ça pour une réponse positive et elle pourra repousser l’échéance jusqu’à ce que, exaspéré par elle, il laisse tomber. On tentera d’arranger ça, tu n’auras qu’à m’envoyer un hibou pour me dire quoi. Qu’est-ce que tu en penses ? Prend mon bras, je vais nous faire transplaner. Soho pour toi ?


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