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 The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve

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CRACMOL
Finn Callahan
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Message#Sujet: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeVen 21 Aoû - 23:20



The intolerable uncertainty of not knowing what comes next
Eve & Finn
Chez Cohan, le QG de Finn, c’est une soirée pleine à craquer. Le propriétaire des lieux est d’ailleurs présent, discutant affaires avec son second. « Tu crois qu’elle va répondre ? » Elle, c’est Eve Talbot. Pour Rafa, Finn est en train de développer une légère obsession envers cette fille, ce qui ne lui plait guère. Elle ne leur vaut que des ennuis. Ca lui passera probablement dans quelques semaines rapidement, heureusement. Callahan n’a pas l’attachement assez constant pour que ça dure. Un jour il vous parle d’une personne comme le nouveau messie, le lendemain il l’a totalement oublié. D’ailleurs, selon Finn, il ne faut pas y voir grand-chose. Il est plus curieux que réellement attaché à Eve Talbot, quoiqu’il garde finalement un souvenir plutôt amusé de leurs rencontres. Tout est toujours plus drôle, rétrospectivement. Plus drôle, plus beau, et plus attachant. Et on peut rire de tout si on prend assez de recul – y compris d’avoir failli y passer.  

C’est peut-être ce détachement qui le pousse à oublier que Eve, elle, n’a pas forcément gardé le même souvenir de leur rencontre. Le meilleur remerciement qu’il pourrait lui offrir, sans doute, est de lui ficher la paix. Mais Finn n’aime pas qu’on lui dise non, ce que pourtant Eve semble faire, et ce dont Rafa essaie poliment de l’informer : « Ben, je sais pas, patron. Vous savez, c’est peut-être une manière de vous dire non, de vous balader comme ça…vous ne croyez pas ? » Finn n’est pas convaincu. Non, elle l’a épargnée alors qu’elle aurait pu se venger, il croit lui avoir tiré un ou deux sourires…elle pourrait être intéressée. Et lui en profiter. Si on est honnête, Callahan n’y met pas grand-chose, dans cette histoire. Il n’ira pas épouser Eve, n’en déplaise à Nikolai Chouvalov. Mais elle ferait une bonne alliée et ensuite, il est persuadé que toute ce malentendu peut être effacé parce qu’ils ont le même mode de raisonnement, et tout pour s’entendre. Si Finn était honnête lui-même, maintenant, il verrait sans doute que les choix de gens qui lui plaisent bien sont toujours arbitraires et pas forcément réciproques. Mais ça signifierait admettre qu’il est seul, et Callahan n’aime pas être seul – quitte à remplir sa vie de gens plus ou moins intéressants, comme il remplit son appartement de souvenirs.

Il balaie donc l’argument de Rafa, sûr de lui : « Ah, laisse, t’y connais rien. Combien tu mets, sur Santino ? » Le mafieux passe du coq à l’âne sans prévenir, pourtant : il traite tout sur le même plan. Le cas Eve Talbot est une affaire comme une autre. « 30. Mais faudrait dire à O’Neill de se coucher. » Répond Rafa, qui commence à être habitué à ces transitions brutales. « 30, tant que ça ? Elle a dit qu’elle trouvait que Rory était un imbécile, c’est un signe, non ? » Là, l’acteur surinterprète sans doute trop le dicton « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », ce que signale encore Rafa. «  Si Mike se couche, c’est un bon calcul. Mais je suis pas sûr, boss. Moi aussi, je trouve que Rory est complétement con, mais je veux pas coucher avec vous pour autant, faites excuses. »

Avec un haussement d’épaule, Finn rembraye sur autre chose : « Mouais, va pour 30 alors. Bon, en attendant, elle répond pas. T’es sûr que ça marche, cette histoire de hiboux ? Pourquoi des hiboux, d’abord ? » Les sorciers ont vraiment de drôles d’idées, et il est resté un moment interloqué lorsque Eve lui a fait cette proposition. « Ok. Pat dit qu’il faudrait quelqu’un pour réceptionner la livraison de ce soir, au fait. Et oui, des hiboux. » Finn n’est toujours pas convaincu : « Ce soir ? J’y vais, alors. Enfin quand j’aurais vu Florence. Mais pourquoi pas la poste ? » Ça se trouve, sa lettre, rédigée avec soin, sur le beau papier à en tête de la Hammer, n’est jamais arrivée. Rafa secoue la tête : « Ah, bah dites lui de payer sa tournée, à votre chanteuse, là, elle m’en doit une ! Et non, vraiment, des hiboux. » De fait, Florence est surtout en charge des filles de joies qui dépendent plus ou moins de chez Cohan : en plus de lui faire gagner de l’argent, Finn couche avec elle de temps en temps. En l’occurrence, ça le distraira de cette histoire hallucinante de hiboux. « Mouais, tu me feras pas croire ça. Enfin, peu importe, je vais y aller moi-même. C’est le jeudi, qu’elle n’a rien à la radio, c’est ça ? » Évidemment, même si Eve n’en voulait pas, Callahan a envoyé Rafa jeter un œil.  « Ben, oui. Enfin, je crois. Vous savez, je crois qu’elle m’a repéré assez vite…Mais c'est peut-être pas une bonne idée...enfin je veux dire... » Ça n’a pas l’air d’avoir été une grande réussite : l’écoute de la RITM, par lequel il a appris les horaires de Eve à l’antenne, a plus aidé le mafieux. Il sourit néanmoins, alors que la musique s’arrête, et se lève pour partir, flanquant une bourrade à son second : « Bah, t’occupe, t’occupe. Bon, j’y vais, Florence a fini, et je vais voir Pat’ après. Ciao, Rafa. »

Lorsque Finn le retrouve le lendemain sur Charing Cross Road, il a eu le temps de faire quelques scènes pour son tournage – les derniers, les plus physiques : ses côtes se remettent tout doucement de son affrontement avec Xena – de passer quelques heures perdus au fond d’une librairie, et une paire d’autres chez un antiquaire parce qu’il voulait absolument une statuette de tigre indonésien rare. Il a aussi acquis un nouveau costume bleu, avec une veste à carreaux formidable, assorti d’une cravate bordeaux dernier cri, passé sous un riche manteau à col de fourrure. Le comble de l’élégance moderne aux USA, sans doute, mais il dénote à Londres. Si le milieu du cinéma lui pardonne son excentricité, pas sur que ce soit le cas du côté sorcier.

Pour l'instant, l’allée des embrumes inquiète un peu Finn - de s'y trouver seul encore plus. Il craint d’y voir Rory. Mais il n’y a pas grand monde, pour l’instant : il est tôt, aussi. Ils guettent donc devant la maison. Eve ne serait sans doute pas ravie qu’il s’invite d’office une fois de plus, et l’acteur n’est pas sûr qu’elle soit là, alors il attend, fumant cigarettes sur cigarettes. Lorsqu'il la voit, il traverse la rue, adressant un signe de la main à la jeune femme : « Eh, Ivy ! »  Son visage s’est éclairé d’un grand sourire. Oubliées, leurs précédentes mésaventures, il n’y a plus de raisons de s’en faire. Il se permet même de plaisanter : « Je parie que tu ne t’attendais pas à me voir. » Puis, avec plus de sérieux, il ajoute avec une certaine compassion : « Tu avais l’air occupée, alors je me suis dit que j’allais venir te voir moi-même. Et puis ça n’a pas l’air très fiable, vos hiboux. » Comme s’il savait de quoi il parlait. Avec un certain espoir et une vraie détermination, il ajoute, souriant derrière sa cigarette : « Alors, tu viens ? J’étais sérieux en t’invitant, tu sais. Je t’ai vraiment écrit. » Il est presque gêné d’avoir à le dire et à insister. Pour une fois qu’il tient parole : dommage que ce soit pour une broutille. Mais l’honneur de Finn Callahan est à géométrie variable, comme le reste de sa personnalité. Mais il est sincère, comme l’est aussi sa dernière proposition : « Je peux te prêter les clés de la Bentley. Et je n’ai pas d’armes. » Il est rare qu’il tienne autant parole, il faut le noter : question d’ego, peut-être.
(C) CANTARELLA.

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Eve Talbot
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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeSam 22 Aoû - 0:46

❝ Finn et Eve ❞The intolerable uncertainty of not knowing what comes nextDepuis quelques semaines, le quotidien d’Eve semble particulièrement calme. Elle-même est d’ailleurs de très bonne humeur et ses collègues s’en étonneraient presque. Pas qu’elle soit nécessairement difficile, mais il faut bien avouer que la pluie et le froid persistant de ce mois de mars qui n’en finit pas n’incite pas au sourire. Pas plus que l'actualité politique qui se fait de plus en plus tendue entre Poudlard, des parents inquiets et des politiciens aux promesses en cartons. Un grand classique mais qui, dernièrement, commence un peu à lasser le public. On aimerait presque une catastrophe ne serait-ce que pour le plaisir de pouvoir parler ou plutôt se plaindre d’autres choses. De son côté, contrairement à ses collègues, aucune lassitude ne la touche et elle trouve cette monotonie presque salutaire.

Il faut dire que quand, sur deux semaines de temps, on manque de finir deux fois à l’hôpital et qu’on en est réduite à faire de la médecine de fortune pour survivre, on acquiert une autre perception des choses. Pendant la guerre, elle a eu sa part de blessures et journées difficiles. En réalité, elle ne se rappelle pas d’une seule journée qui ne l’était pas, mais puisque la paix a été signée, elle ne se sent pas obligée de revivre son passé en collectionnant les blessures.

La jeune femme pourrait rejeter toute la faute sur Callahan et si elle est honnête, on ne peut pas nier qu’il est fautif. Néanmoins, elle fait un travail dangereux, jouant sur plusieurs tableaux et on ne fréquente pas des mangemorts ou des sorciers sans savoir que l’on risque d’être blessé à un moment ou à un autre. L’ironie étant que c’est au moldu du coin qu’elle doit ses blessures. Elle a envie de dire que c’est le passé et elle est d’autant plus incline de le mettre de côté qu’ils se sont quitté en bons termes. En tout cas, aussi bon que possible en ce qui les concerne.

Alors oui, il l’a invité à dîner. Si elle n’a pas refusé, elle n’a pas accepté non plus. Pragmatique, la jeune femme s’est simplement dit qu’il fallait le mettre sur le compte de l’euphorie du moment et la joie d’être sortit de Nikolaï sur ses deux pieds et non pas avec une balle logée dans un coin du crâne. Eve n’a donc pas vu l’intérêt de refuser formellement se disant qu’il oublierait probablement sa lubie une fois le dos tourné. Bien entendu, il connaît son adresse, mais il lui faut quelqu’un pour rentrer dans le monde sorcier et elle doute qu’il possède un hibou.

Tout semblait donc concordé pour qu’elle n’entende plus parler de l’Irlandais pour la prochaine décennie. Il faut avouer que sans nouvelles pendant une semaine, l’espoir fut un instant permis, la seconde semaine vit arriver une petite chouette transportant péniblement un parchemin un peu trop grand pour elle. Tellement fière d’avoir accompli sa mission que l’ancienne Serdaigle n’a pas eu le coeur de le renvoyer avec sa lettre quand elle a vu qui en était l’auteur. Loin d’avoir abandonné son idée, Finn persiste et lui donne rendez-vous dans une semaine si ça lui convient.

Quoiqu’elle soit en congé à la date qu’il propose, elle n’a aucune envie d’accepter et a bien d’autres chats à fouetter. On pourrait penser qu’elle ne perd rien à accepter de manger un bout avec le mafieu, mais il faut avouer que sa profession ne l’aide pas à rentrer dans les bonnes grâces de la jeune femme. Des raisons, elle peut en trouver plein. Aucune qu’il jugerait valables, mais elle n’en a cure. Eve se dit que si elle ne répond pas, il pensera que la lettre s’est perdue et avec un peu de chance, il lâchera l’affaire. Quant à elle, pendant ce temps là, elle pourra peut-être trouver qui est ce type qui l’a prise en filature. Elle soupçonne Rory et elle se dit qu’il n’a pas besoin d’une raison supplémentaire de se venger d’elle en la voyant traîner avec son petit frère.

Tout ça mis ensemble fait que quand elle passe le pas de sa porte jeudi soir, dans sa longue robe de sorcière, sa baguette à la main, prête à aller à une réunion de la résistance, elle n’apprécie que très moyenne le “Ivy” familier qui l'interpelle. Dieu merci, il n’a pas eu l’inconséquence de l’attendre devant chez elle, mais alors qu’elle le voit, elle saisit aussi à quel point il dénote dans l’Allée des Embrumes. Ses vêtements sont tout sauf sorcier et même pour le monde moldu, ils sont ostentatoires. Si lui sourit, ce n’est pas son cas, mais ils sont en rue et elle a une couverture à maintenir donc elle tente de ne pas être trop mal aimable en lui répondant.

- Non, je dois bien avouer que c’est une surprise.
Il y a de la contrainte dans son ton, mais elle n’est pas sûre que l’irlandais le remarque tant il a l’air content de lui. Je pensais que tu avais oublié, ajoute-t-elle comme pour souligner le fait qu’elle n’aurait pas eu le courrier.

C’est un moment embarrassant, comme il semble y avoir beaucoup entre eux, où d’un côté, on a Finn particulièrement heureux de lui faire une surprise et Eve, absolument furieuse de le voir débarquer là où il n’a pas sa place. Evidemment, elle est coincée, la jeune femme pourrait refuser de le suivre, mais elle pèse rapidement le pour et le contre et comprend qu’elle aurait plus d’ennuis - qu’elle n’a pas le temps de gérer - si elle le faisait. Elle prend donc fermement Finn par la main et le traîne -une fois encore - vers son appartement.

- Ne te fais pas d’idées, l’avertit-elle presque gentiment en le poussant dans son studio.

Il lui faut toute la patience du monde pour ne pas hurler de frustration et lui parler sans agressivité. Ce n’est pas grave, ce n’est qu’un dîner après tout. Ils vont aller manger ensemble, parler, plaisanter, probablement s’engueuler et après ça se quitter définitivement. En tout cas, elle l’espère.

- Je ne peux pas aller dans le monde moldu comme ça,
dit-elle en désignant sa longue robe à la mode sorcière qui rappelle plus volontier les tenues que leurs mères portaient dans les années dix que les robes courtes des jeunes femmes d’aujourd’hui.

Elle ne veut pas lui faire de remarque sur sa tenue. Eve est persuadée qu’il ne comprendrait pas et que ça mènerait à une énième dispute. Elle n’a pas la force pour ça aujourd’hui. La jeune femme se souvient qu’il voulait l’emmener au Simpson et elle n’a rien d’assez élégant dans ses tenues moldues pour y aller. A l’aide de sa baguette, elle transfigure sa tenue de sorcière en une petite robe noire à la mode. Pas de bijoux ou d’accessoires voyants pour elle, elle se contente de faire la même chose avec une de ses capes pour en faire un manteau élégant. Si Finn dit ne pas avoir d’armes sur lui, sa confiance reste limitée et sa baguette file dans son sac à côté de son portefeuille. Ils sortent de l’appartement et Finn, pour tenir sa promesse, lui tend les clés de sa voiture qu’elle décline.

- Peut-être au retour, élude-t-elle.

Parce que si elle doit conduire maintenant, c’est une seconde voiture crachée avec laquelle il risque de se retrouver. Dans le fond, elle ne comprend pas pourquoi ça l’énnerve autant. Ce n’est qu’un dîner, rien de plus. Et pourtant, plus Finn sourit et plus il semble sincère, plus il irrite Eve. Probablement parce qu’elle a l’impression qu’il tente de rentrer dans son intimité et ce n’est pas quelque chose que la jeune femme laisse faire facilement.

- On pourrait peut-être aller dans quelque part de plus détendu que Simpsons, tu ne penses pas ? Pas besoin d’en faire trop.


Eve ne prétend pas bien connaître Finn, mais elle est relativement sûre que sa suggestion à nonante pourcent de chance de ne pas être écoutée. Alors elle serre les dents en essayant de prendre les choses du bon côté pour peu qu’il y en ait un. Peut-être que ça va pas bien se passer après tout.


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CRACMOL
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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeSam 22 Aoû - 18:57



The intolerable uncertainty of not knowing what comes next
Eve & Finn
Eve n’a pas l’air ravie de le voir. Et n’importe qui de raisonnable lâcherait sans doute l’affaire. Mais Callahan n’aime pas qu’on lui dise non. Ensuite, Finn ne peut pas faire grand-chose pour changer le passé, il est persuadé qu’à l’avenir, il pourrait utiliser cette relation. Enfin, il se dit véritablement qu’elle est peut-être plus intéressée qu’elle n’y parait, même si elle nie, comme là. Callahan serait donc ravi qu’elle explicite ce qu’elle entend par son avertissement, alors qu’ils montent chez elle. « Quelles genre d’idées ? » Il est sûr de lui, mais si on regarde objectivement la situation, lui qui se prétend expert de la psychologie féminine n’y connait strictement rien. La plupart de ses amis sont mariés, et il n’est pas sûr de bien comprendre ce qui lui semble être un enchainement volontaire, alors qu’on peut profiter de la vie et des filles. Lui, il séduit pour séduire. Cela fait peut-être de lui un tombeur, mais lorsqu’on ne prête attention aux gens qu’en fonction de ce qu’ils pourraient vous apporter, c’est aussi assez lugubre. On pourrait aussi ajouter que la perception de Finn est faussée par le fait que très tôt, il s’est retrouvé seul, et convaincu que personne ne l’aimerait pour ce qu’il est. Un psychiatre y verrait les blessures liées à l’abandon et la détestation de sa famille. Lui râlerait en disant que ce sont des conneries de charlatans. Il prétendrait qu’il s’en fout, qu’il aime la solitude. Il n’empêche qu’il est acteur parce qu’il veut qu’on l’aime. Aimer, c’est autre chose, ce n’est pas facile, il n’est pas bien sûr de savoir faire. Mais être aimé, ça oui. Personne n’aime vraiment la solitude. Il n’échappe pas à la règle, et ses conquêtes relèvent du même ordre.

Ce qui l’ennuierait, c’est que Eve ne soit pas comme les autres – que ne l’aime pas. Et ça devient un défi. Parce que le monde entier l’aime, non ? Il pourrait convaincre n’importe qui.  Alors qu’elle cède à son invitation en soi, c’est une victoire, qui lui tire de nouveau un grand sourire : « Donc c’est oui ? » Il a beau être radouci, lui demander de cesser d’être provocateur et sûr de lui est certainement une entreprise vouée à l’échec. Mais au moins, maintenant qu’il n’y a plus d’enjeux entre eux, Finn est un peu plus patient et aimable. Avec un mélange de fascination et de méfiance, il laisse donc Eve transformer sa robe, attendant sans rien dire qu’elle ait fini. « Je suis impressionné du résultat. Ça te va bien, vraiment. » Une telle prévenance est inédite. Le fait qu’il soit content de passer un moment avec Eve aussi, comme le traduit le sourire qui reste accroché sur son visage et qui le porte à être plus conciliant. « Bon, comme tu veux. » Avance-t-il donc en prenant place derrière le volant. Enfin, plus conciliant dans une certaine mesure. Non, ils n’iront pas ailleurs qu’au Simpson. « Je m’en voudrais de t’avoir obligée à t’habiller pour rien. Et je ne suis pas sûre que tu aimerais les autres endroits que je fréquente. » L’argument est de bon sens, quoique cela le fait plutôt rire d’imaginer Eve chez Cohan. Donc il finit effectivement par garer la voiture dans le Strand, près du restaurant.

A peine a-t-il tendu la main à Eve pour descendre qu’un flash lumineux éblouit Finn. Contrarié, il la retient par le bras pour éviter qu’elle ne tombe nez à nez avec les paparazzi : « Ah, attention. Ils te dévoreraient toute crue s’ils pouvaient. » Sortant son parapluie de la voiture, il coupe le champ de vision des journalistes avec ce dernier. « Fichez-nous la paix. Je vous l’ai dit la semaine dernière, ça suffit. » Ce qui attire l’œil, y compris le sien, c’est l’élégante sobriété de Eve. Malgré son regard menaçant, il y a un nouveau flash. Quelques secondes plus tard, il n’y a plus d’appareil photo. Finn s’en emparé brutalement et l’a fait chuté à terre d’un mouvement agacé. « Que ça vous serve de leçon. » A peine perturbé par le scandale qu’il créé, il prend Eve par le bras, remarquant avec légèreté : « Viens. Désolé, ils sont persuadés qu’ils vont apercevoir Olivia de Havilland me rendre visite depuis Hollywood. » Ce qui pourrait être le cas, dans la mesure où il connait effectivement Olivia de Havilland, qui a le même âge que lui, et il le dit sans volonté d’impressionner quiconque.

Un serveur désolé se précipite à leur rencontre :  « Monsieur Gallagher, navré, c’est… » Finn balaie l’argument d’un geste de la main : « Oui, je sais, Francis, vous ne pouvez rien faire aux paparazzis, ne vous en faites pas. La table habituelle, je vous remercie. Mettez-moi une Romanée-Conti avec. » Avec un sourire triomphant, il se tourne vers Eve : « Alors, ce n’est pas mieux que le premier pub venu ? » Il est réellement un habitué, et il a vraiment une table à demeure. Le Simpson, c’est chez lui, ou plutôt chez Gallagher, le mondain, apprécié des écrivains et des artistes. Les amis qu’ils ont en commun y viennent aussi, d’ailleurs. Il salue quelques têtes connues, d’ailleurs, alors qu’ils traversent le restaurant : « Bonjour, votre excellence. Hello, Jim. Ça se trouve, on verra Churchill. Il vient souvent diner avant d’aller au théâtre. » Bien sûr, il ne se doute pas un seul instant que Eve a déjà pu croiser Churchill, de près ou de loin. Non, il enchaine, sans cohérence spéciale, suivant le rythme de ses pensées : « Dire que Conan Doyle y fait diner Holmes et Watson. Je me demande quelle table ils auraient pris. » La fascination de Finn Callahan pour Sherlock Holmes est étrange, surtout dans la mesure où il pourrait plus facilement s’identifier à James Moriarty. Dans tous les cas, il gouterait assez peu l’idée d’avoir à faire à une véritable membres des irréguliers de Baker Street. Comme il n’en a pas la moindre idée, il se contente de remercier le serveur qui leur apporte le vin. « Merci Francis. Le bœuf Wellington est très bien, si tu veux. » S’il se permet une suggestion, c’est qu’il subodore que Eve ne vient guère dans ce genre d’endroit, ce qui lui tire un sourire ravi, puisqu’il lui semblait qu’il fallait au moins ça pour être à la hauteur. « On trinque ? Il va falloir trouver à quoi, je te laisse choisir. » Dit-il en servant les verres.

Alors qu’ils attendent les plats, Finn songe que c’est peut-être l’occasion de discuter posément. Sans savoir où cela peut mener, il échafaude déjà des plans pour la convaincre qu’ils ont des intérêts communs. « Je peux te demander quelque chose ? » Ce n’est pas pour autant facile : sa maitrise de ce qu’il sait du monde sorcier se limite à ce qu’y fait Rory. « Pourquoi est-ce que votre Ministère ne s’occupe pas des gens comme mon frère ? Politiquement, ils auraient tout intérêt à le faire. Pourquoi est-ce qu’il faut un groupe privé pour gérer le problème ? » Comme d’habitude lorsqu’il évoque ce qui touche aux sorciers, Finn se sent dépassé et confus, ce qu’il déteste par-dessus tout. Et ce qu’il finit par dire. D’autant plus que s’il se fiche du secret magique, il ne veut pas attirer l’attention sur lui avec une conversation des plus ésotériques – il passerait pour fou. « Ça doit sembler évident, je sais, mais ça ne l’est pas tant que ça quand tu n'as pas suivi ce qui se passe dans le monde sorcier depuis presque vingt ans. » S’il n’a pas oublié ses autres objectifs plus séduisants et agréables pour la soirée, Finn n’a pas vraiment le choix : à part Eve, il n’a pas grand monde à qui demander, au-delà même de toute perspective incertaine d’alliance.  
(C) CANTARELLA.

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeDim 23 Aoû - 0:09

❝ Finn et Eve ❞The intolerable uncertainty of not knowing what comes nextA la mort de ses parents, quand elle décide de laisser derrière elle le monde moldu, Eve tergiverse un moment. Si elle veut quitter son affiliation au monde sorcier, ne devrait-elle pas laisser sa baguette derrière elle pour ne plus jamais avoir la tentation d’y revenir ? La question fait l’objet d’un long débat intérieur et elle finit finalement par la garder. Quoiqu’elle fasse, elle restera une sorcière et se débarrasser de l’objet qui sert à canaliser son pouvoir n’y changera rien. De façon tout à fait pragmatique, elle sait aussi qu’elle va entrer dans la résistance et donc dans un conflit armé duquel, si elle veut revenir vivante, il lui faudra beaucoup de chance. Pour finir, elle a la possibilité, avec ses pouvoirs, d’aider des gens, d’influencer les choses du bon côté. En somme, de faire ce qu’elle reproche aux sorciers de ne pas faire. Sa décision prise, la baguette rejoint rapidement son pistolet et ne la quitte jamais. Si Eve n’aime pas se revendiquer sorcière, elle est assez honnête pour admettre que la magie fait partie d’elle. Après quatre ans à avoir utilisé principalement des sorts de protection et de soins, la jeune femme a vite retrouvé ses marques alors qu’elle faisait son retour dans le monde sorcier. La transfiguration, par exemple, est vite devenu une discipline qu’elle affectionne. C’est d’ailleurs presque sans y penser qu’elle transforme ses vêtements devant Finn. Même si ça lui déplaît, l’ancienne Serdaigle a fini par trouver ce genre de chose parfaitement normale et n’y prête plus aucune attention.

A choisir, Eve n’est pas certaine d’aimer cette nouvelle version de Finn. Conciliant, calme, aimable, ils sont ensemble depuis dix minutes et aucune insultes n’a encore fusé de la bouche de l’irlandais. De quoi déconcerter la jeune femme qui est plus habitué aux invectives qu’aux paroles aimables en sa présence. Ca lui enlève l’occasion de passer ses nerfs sur lui, à la place, la voilà surprise par le compliment qu’il lui fait sur sa tenue. Peu prompte à la timidité et aux rougissements en tout genre, elle est reste tout de même momentanément embarrassée, ne sachant pas trop bien quoi répondre.

- Oh, merci, c’est … gentil,
le remercie-t-elle presque timidement. Elle continue avec un certain humour, C’est comme Cendrillon, si je ne suis pas rentrée à minuit, je reprends mes robes de sorcière.

Ils sortent ensemble de l’appartement et reviennent dans Londres moldus sans que la jeune femme n’ait gain de cause. Il semble vraiment vouloir l’emmener chez Simpson. Elle n’y a jamais été, mais sait que c’est lieu huppé, beaucoup trop pour elle. Adieu la discrétion donc, mais ça ne l’empêche pas de souligner qu’elle préférait probablement un bar à un restaurant chic. Peu importe ce qu’elle dit, dans la voiture, l’irlandais est comme surexcité et si sa bonne humeur n’est pas contagieuse pour la jeune femme, elle décide pourtant de lâcher du lest. Laissons la soirée se faire et puis partons chacun de leur côté. C’est ce qu’elle voudrait croire en tout cas, mais l’attitude de l’acteur lui donne de plus en plus à penser qu’il préférerait peut-être que ça ne soit pas le cas. Autant dire que ce changement de plan est loin de plaire à la jeune femme.

Quand la voiture s’arrête, la dernière à laquelle Eve s’attend, c’est le flash des photographes. Alors que Finn, bien décidé à rivaliser de galanterie ce soir, s’apprêtait à l’aider à descendre, la jeune femme a un mouvement de recul. Etre sous les projecteurs, ce n’est pas pour elle et le flash des appareils photos l'agressent. Plus docile qu’elle ne l’a jamais été, elle se laisse entraîner dans le sillage de l’acteur, protégée par le parapluie que son compagnon à déployé pour les mettre à l’abris des regards indiscrets.

- Je ne m’attendais pas à ça, c'est à chaque fois comme ça quand tu sors ?, souffle-t-elle alors qu’il s’excuse pour l’attention involontaire.

Il faut dire que dans la tête d’Eve, le fait que Finn soit acteur n’entre jamais en ligne de compte. Elle peut même assurer que pour elle, l’irlandais est simplement un mafieux comme il y en a tant. Le voir dans un autre décor l’oblige à revoir son opinion de l’homme et elle n’est pas certaine de vouloir le faire. Le lieu, même si elle n’aime pas l’avouer, est intimidant. Callahan ou probablement Gallagher ici, semble réellement être un habitué des lieux comme en témoigne la réaction du serveur qui les accueille tout embarrassé. Peu importe qui étaient sa mère et son oncle avant d’arriver en Angleterre, elle reste une enfant de la petite bourgeoisie anglaise. Elle a connu une certaine aisance et puis, comme tout le monde la disette pendant la guerre, mais jamais une telle abondance. Encore maintenant, puisqu’elle n’a jamais voulu profiter de la fortune de son oncle, elle vit au gré des rationnements imposés à la population anglaise en ses années d’après guerre. Son compagnon, lui, semble ravis de l’effet que peut faire le restaurant et lorsqu’il lui demande son avis, elle lui répond sincèrement :

- Tu te rends compte que je n’ai vraiment pas ma place dans un endroit pareil ?

Et c’est vrai, dans sa modeste petite robe noire, alors que lui salue des têtes connues, elle se sent particulièrement déplacée au milieu de ce que Londres a de plus huppés. Si la noblesse va principalement au Ritz, on en trouve aussi ici et la mention de Churchill lui donne des frissons d’effrois. S’il ne peut pas se souvenir de tous ceux qui travaillent pour lui, Eve est plus ou moins sûre qu’il n’a pas oublié la seule sorcière à travailler officiellement pour l’Etat. La jeune femme soupçonne l’irlandais de vouloir l’impressionner. Pourquoi ? Elle serait bien en peine de le dire. Eve aime les choses simples, sans artifice et prise de tête, précisément tout l’inverse de l’endroit où elle se trouve. Elle murmure donc sans vraiment vouloir vexer Finn.

- Je ne vois pas ce que tu as contre les pubs, c’est très bien.

Elle aime cet espèce d’anonymat universel qu’il y a dans les bars anglais. Les gens y vont pour se détendre et pas pour s’occuper des autres. Cachée au milieu de la foule, c’est dans ces moments là que la jeune femme se sent le plus détendue. Hélas pour elle, ils sont bel et bien au restaurant et il faudra faire avec. Sagement, elle observe l’endroit et les gens. Clairement, elle n’a pas les codes et elle préfère laisser Finn faire en attendant d’être un peu plus à l’aise. Lorsqu’il lève son verre pour trinquer. Eve a une réponse toute faite :

- A une trève et notre dernière rencontre ? , répond-elle avec un sourire

Parce que même si elle a l’impression que les plans de l’acteur commencent à différer des siens, elle a tout de même l’intention que ça soit la dernière fois de son côté. Alors qu’ils attendent leur repas, la discussion s’engage tranquillement.

- Je suppose que je peux t’expliquer,
lui répond-elle alors qu’il lui demande des éclaircissements sur la situation actuelle. Après tout, ce n’est pas comme si je brisais le secret magique, ça reste ton monde aussi à la base, conclut-elle d’un haussement d’épaule désinvolte.

Il faut dire qu’à la place de Finn, elle ne comprendrait pas non plus. De son côté, elle est assez étonnée de le voir s’intéresser à la situation politique du monde sorcier. Après tout, depuis qu’elle le connaît, elle l’a vu, à de nombreuses reprises, manifesté son dédain à l’égard du monde de son frère.

- Pour s’en occuper, il faudrait que le Ministère ait conscience de la situation. Or la Ministre Tuft n’est pas au courant, nos sources sont formelles. Les mangemorts, puisque c’est comme ça qu’ils s’appellent, ne sont pas encore sortit au grand jour. Il y a des incidents, mais personne au niveau des autorités ne les a encore associés à un groupe. Pire, la plupart des mangemorts sont des personnes influentes au sein de la société sorcière. Certains ont mêmes des postes haut placé au Ministère. Dans ces conditions, c’est dur de jouer au lanceur d’alerte parce qu’on ne sait pas à qui faire confiance. Au final, c’est comme pour nous pendant la guerre, personne ne voulait croire que l’Allemagne allait attaquer l’Europe et ils sont tous dans le dénis.

Oui, au final, c’est probablement la chose la plus triste dans cette histoire. Elle est entré dans la résistance parce que c’était pour elle le meilleur moyen d’avoir des informations sur ce qui se passait dans le monde sorcier, mais il est douloureux de voir qu’on s’est battus pendant quatre ans pour supprimer la tyrannie en Europe et retrouver exactement le même mécanisme un peu plus tard. Avec un sourire triste, elle continue :

- C’est un éternel recommencement. Moldus ou sorciers, au final, il n’y a pas de différence quand il s’agit d’exercer sa cruauté et d'essayer de dominer ceux qui sont différents.


C’est que ça la déprimerait presque et elle n’a pas envie de l’être ce soir alors elle change de sujet.

- A mon tour de te poser une question. Pourquoi est-ce que c’était aussi important pour toi de faire ça ?,
dit-elle en désignant le restaurant. Je veux dire, ce n’était pas nécessaire. On a eu nos différents, mais je suppose que tu aurais fait pareil dans ma position et vice versa. Dans le fond, ça n’avait rien de personnel.

Ils sont peu à pouvoir dire que ce n’est pas personnel de poignarder quelqu’un ou d’essayer de cracher sa voiture, mais en réalité, c’est vraiment le cas et dans son cas, elle n’en veut même plus à Finn. Elle voudrait vraiment aller plus loin et lui faire comprendre qu’ils n’ont aucune obligation l’un envers l’autre quand ils sont interrompus assez bruyamment par Peter.

- Ca a alors Gallagher, je dois dix livres à Mary ! Eve comment tu vas ?


Il serre la main de Callahan, embrasse Eve avec effusion. Tout content qu’il est de les voir, il ne se rend pas compte de l’air gêné qu’affiche Eve. C’est d’ailleurs même plus que ça puisqu’à présent, Christopher et une bonne partie de leurs amis communs vont en entendre parler.

- On avait bien vu qu’Eve te plaisait, mais honnêtement, j’ai parié que tu n’y arriverais pas. Chapeau l’ami !
En se tournant vers Eve il ajoute : Je suis presque content d’avoir perdu mon paris, je t’avais que c’était un chouette type, pas vrai ?


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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeDim 23 Aoû - 23:00



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Eve & Finn
Évidemment, son plan est parfait. Ou pas. Là où Finn fait une erreur, peut-être, c’est en croyant que son côté acteur et sa réussite à l’américaine sont plus plaisants que son côté mafieux. Il sait juste que le Simpson en jette, et qu’ici, il est à son avantage. Gallagher est toujours plus respectable que Callahan. L’acteur ne se rend pas compte, cependant à quel point cela peut-être déstabilisant lorsqu’on ne vit pas souvent avec les flashs des photographes. Malgré tout, prévenant, il répond à la question de Eve d’un ton joyeux : « Oh, non. Seulement dans ce quartier là. Ce n’est pas tellement moi qui les intéresse, plutôt les gens que je connais. » S’il était honnête, il ajouterait que c’est le cas parce qu’il est un second couteau, et qu’il n’a pas si souvent que ça l’occasion d’être tête d’affiche, mais ça ne le ferait certainement pas paraitre à son avantage.

Il faut donc que Eve luisignale d’elle-même que non, ce genre d’endroit n’est pas fait pour elle pour qu’il le remarque enfin. Cependant, le mafieux comprend un peu. Malgré tout ce qu’il dit, Finn a passé sa vie à chercher une place, en éternel paria. Le regard qu’il adresse à la jeune femme est donc presque mélancolique, lui, ce que vient contrebalancer une discours provoquant : « Parce que les gypsies irlando-italien, oui ? Pourquoi tu ne le serais pas ? Oublie ça, Eve. Personne n’a le droit de te dire qu’elle est ta place. » Derrière la provocation, il y a une compassion sincère et une volonté réelle de la rassurer. Le reste est à peine plus qu’un jeu pour lui, mais bizarrement, ça, ça lui semble nécessiter du sérieux. C’est oublier un peu vite que tout le monde n’a pas son assurance ni la conviction profonde que le monde lui appartient tant qu’il lui tient tête. Ce que Finn avait oublié un peu vite aussi, c’est qu’il était éventuellement possible que Eve ait été sérieuse lorsqu’elle a dit que ce serait mieux qu’ils ne se revoient pas. Qu’à cela ne tienne, il a encore tout le reste de la soirée pour la convaincre du contraire.  Beau joueur, il trinque, mais se dit qu’il n’aurait pas du la laisser choisir le toast. « Si tu veux. » L’acteur se dit que sa proposition risque de ne pas lui plaire – lui qui s’était juré de ne pas l’agacer trop vite se demande soudain si l’objectif est tenable, car ce rappel l’agace lui aussi.

Ainsi, il faut – déjà – que Finn prenne sur lui pour maintenir un niveau sonore normal. Pourtant, il n’a pas le choix : pour trouver un terrain d’entente, il faut bien poser des questions. Et puis même lui se rend compte qu’ils n’auront sans doute pas tant que ça l’occasion de parler tranquillement, elle et lui. Même s’ils ne connaissent pas depuis longtemps, l’acteur et Eve commencent à avoir un sacré passif, si bien que cet échange, où elle parle, et où Finn écoute sans broncher, détonne. Lorsque le mafieux réagit enfin, son humeur s’est beaucoup radoucie  : « Tu as l’air amère. Ça ne te ressemble pas, pourtant, à part quand je te contrarie.  » En réalité, il compatit un peu. Le monde sorcier est aussi décevant que le monde moldu, ça, Finn a en toujours été convaincu. Il l’a vu tellement de fois qu’il juge qu’il est impossible de le changer, peu importe à quel point il est en colère. C’est pour ça que les causes ne l’intéressent pas ; ça recommence toujours. On meurt pour rien. Et on se fait trahir. Autant survivre pour soi seulement, c’est plus honnête. Autant gérer uniquement ses vengeances personnelles. Il ajoute avec lui-même un peu d’amertume : « Je sais qui ils sont. Sang purs et compagnie, convaincus qu’ils valent mieux que tout le monde parce qu’ils ont un arbre généalogique plus long que les autres. Tout à fait le genre de trucs barré qui plait à Rory, surtout si ça lui donne la possibilité de martyriser des gens. » Ça déplait souverainement à l’irlandais, mais ça ne l’étonne pas de la part de son frère. Les gens comme Eve, qui considèrent que lui aussi fait partie de la sorcellerie et qui ne le méprisent pas, comme cracmol, sont rares. Qu'elle le pense touche étrangement Finn, sans qu'il ne sache pourquoi, mais il ne sait pas comment lui exprimer cette reconnaissance là. Il y a certaines blessures qu'il vaut mieux enfouir en compagnie des gens dont on ne sait pas si on peut avoir confiance en eux. D’ailleurs, une autre chose suscite sa curiosité, concernant Eve et Rory, cette fois : « Il n’a pas essayé de t’emmerder, depuis la dernière fois ? » Car finalement, les mangemorts n’intéressent Finn que parce que Rory les a rejoints.

Voilà donc ce qu’il veut faire ici, au restaurant : en apprendre plus sur les mangemorts, signaler qu’ils ont des intérêts communs, séduire Eve, en profiter. Confusément, Finn se dit que ce sont les différentes parties d’un même plan et que tout ça rentre dans un vaste cadre génial qu’il a élaboré lui-même, mais encore faudrait-il savoir lequel. Car il serait incapable d’expliquer pourquoi il tient tant à impressionner la jeune femme. Callahan s’est habitué à être difficile à suivre et à agir à l’instinct et il n’est pas tout à fait certain qu’il se comprenne lui-même. Certaines introspections sont douloureuses à mener, surtout lorsqu’elles touchent à l’intime et quand exprimer les choses risque d’entrainer un conflit ou d’être profondément déstabilisant, pour Eve ou lui.  Alors forcément, il est pris de court face à la question de celle-ci. Le mafieux essaye alors de gagner du temps, répondant un peu à côté en plaisantant : « Tu n’aimes vraiment pas ce restaurant, pas vrai ? » Puis avec un éclat de rire joyeux : « D’accord, tu as gagné, j’ai compris, je t’emmènerai chez Cohan. J’espère que tu aimes la musique irlandaise. » A vrai dire cependant, il devient réellement curieux. Même lui sait que ça ne fait pas trop d’inviter les filles au pub et l’attitude de Eve l’intrigue, comme souvent. « Je ne pensais pas que ça te mettrait si mal à l’aise. »

A force de la regarder avec des yeux ronds, Finn comprend qu’il n’a pas répondu à la question. Buvant une autre gorgée de vin, il essaye de trouver un angle pragmatique et qui lui permettrait à la fois de faire une proposition d’alliance et à la fois de confirmer ce qu’il pense, à savoir qu’il lui plait bien. « Plus sérieusement, ça a été un foutu beau gâchis, tout ça, et c’est en partie ma faute, alors… » Le résultat n’est pas probant. « Et puis, soyons honnêtes deux minutes. Je t’aime bien et tu m’aimes bien… » La suite non plus. Surtout lorsqu’il est interrompu en plein milieu par Pete, que Finn regarde avec un brin d’effroi se diriger vers eux. Tel qu’il l’a interrompu, dans sa proposition, il n’y a rien d’autres que des sentiments et ce n’est pas ce qu’il voulait dire, encore moins à propos de lui.  D’autant que leur arrivée de leur ami lui ôte toute chance de développer face à une Eve qui finalement a l’air assez offusquée.

« Oh, Pete, salut, comment ça va ? » Le salue-t-il néanmoins amicalement. Il ne sait pas bien si ça lui plait, qu’on les imagine en couple, Finn. En revanche, il n’aime pas faire l’objet de pari. Il ajoute donc, sobrement selon lui : « Disons qu’elle me supporte, pour l’instant. » Ils parlent un moment, puis on leur amène les plats, alors Peter se décide à prendre congé : « Bon, bon, je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps. Allez, au revoir, les amoureux, passez une bonne soirée. Quand je vais dire ça à Marie… »

Quand Finn tourne de nouveau la tête vers Eve, elle a l’air toujours aussi contrariée, et il ne sait pas si c’est à cause de lui ou de Peter. Les deux, sans doute, alors il se sent obligé de se justifier : « Ne me regarde pas comme ça, franchement. Je ne pouvais pas deviner, moi. » Bien sûr, il n’y a pas que ça. Callahan essaye donc de jouer la désescalade, mais il a un désavantage sérieux en la matière : ce n’est pas son fort, surtout avec Eve.  « Je disais donc. On s’aime bien, soyons honnêtes. » Il attaque son plat, sent un regard agacé sur lui, et relève la tête d’un air perplexe pour dire  : « Quoi ? Ça non plus, ça ne te plait pas ? J’ai tort, peut-être ? » Est-ce qu’il se trompe ? Non, il ne pense pas. Mais comme Eve aime bien le contrarier, pas impossible que ce soit encore le cas… « En tout cas, pour être franc avec toi, je ne vais pas arrêter de chercher Rory. Autant dire que si on est honnêtes, il y a de bonnes chances qu’on se recroise. » Au fond, la perspective ne lui déplait pas, même maintenant que Eve lui adresse un regard courroucé. « Je voulais en parler avec toi. Tu crois pas qu’on aurait plus intérêt, à disons, travailler ensemble ? Ça m’ennuierait que ça redevienne un carnage, entre toi et moi. »   Et bon appétit, bien sûr.

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeLun 24 Aoû - 16:58

❝ Finn et Eve ❞The intolerable uncertainty of not knowing what comes nextUne fois dans le restaurant, si l’irlandais connaît en effet du monde, Eve constate avec un certain soulagement que l’attention n’est pas concentrée sur elle. Il y a des gens bien plus important qu’eux au Simpson et ils sont rapidement oubliés au profite d’autres personnalités. Si on leur jette un oeil à l’occasion, c’est pour regarder le costume de Finn qui dénote quand même dans le décor ou admirer la femme à ses côtés. Si le soulagement domine à l’idée de ne pas être le centre de l’attention, ça ne rend pas les choses plus facile pour autant. La jeune femme n’est tout de même pas à son aise et n’hésite pas à le faire savoir à son interlocuteur. De son côté, Callahan se méprend sur les raisons de son malaise et Eve n’hésite pas à le détromper en attendant que le champagne arrive.

- Ce n’est pas une question d’origine, ni de ce que les autres pensent de moi. Je t’avoue que ça ne m’a jamais préoccupée. Les gens peuvent bien penser ce qu’ils veulent, j’ai toujours su ce que je valais, ajoute-t-elle avec un haussement d’épaule indifférent.

Eve, à l’inverse de Finn, a toujours eu une grande confiance en elle. Elle a grandit dans un milieu aimant et tolérant et plus que n’importe quelle éducation, ça forge la confiance en soi. Eve ne doute que rarement d’elle et ça se répercute dans la façon dont elle se perçoit face au monde qui l’entoure.

- Si je voulais, je pourrais aussi faire partie de ce monde là, ce n’est pas comme si mon oncle ne me proposait pas régulièrement de dilapider son argent pour mon plaisir. C’est juste que ça ne m’a jamais intéressé.

Dans le fond, elle est frustrée parce qu’elle ne sait pas vraiment expliquer pourquoi tout ce monde la rebute. Ce n’est probablement pas important, mais elle voudrait bien le faire comprendre à Finn. Pour elle, il y a quelque chose faux la dedans. Comme si, soudain, parce que la guerre s’est arrêtée il y a trois ans, tout était réglé. Or, c’est loin d’être le cas. Evidemment, il y aura toujours des riches et des pauvres, les classes sociales seront toujours bien définie et Eve ne demande pas aux gens de s’investir comme elle le fait, mais elle voudrait que l’on arrête de porter des oeillères. Or, dans ce genre de milieu où se côtoient les artistes, politiciens et la noblesse du pays, elle a l’impression que c’est comme si le monde extérieur n’existait pas. Alors qu’ils trinquent, la jeune femme voit bien qu’ils ne sont pas du même avis sur la façon dont risque de finir la soirée, mais elle décide de ne pas le faire remarquer. Il sera bien assez temps de se disputer au moment du dessert, autant ne pas provoquer trop vite l’inévitable. La remarque sur son amertume lui tire un sourire involontaire.

- Je ne sais pas si je suis amère, peut-être juste blasée en fait. C’est un éternel recommencement si bien que parfois je me demande si l’effort vaut vraiment la peine, mais je pense que oui. C’est une question de fierté, je suppose. Je crois que ce qu’on a fait à contribué au fait que tu peux me payer un dîner scandaleux dans une ville qui se reconstruit doucement et je pense que ce qu’on fera améliorera le sort d’autres moins chanceux que moi.

Peut-être est-ce stupide de sa part, mais comme ils sont dans un restaurant moldu, elle ne se sent pas à l’aise de parler ouvertement du monde sorcier. Elle préfère le faire de manière détournée sachant que Finn comprendra probablement où elle veut en venir. Si elle peut reprocher beaucoup de chose au mafieu, elle ne peut pas nier qu’il est intelligent, plus que son côté grande gueule ne le laisserait penser. De son côté, le secret magique ne semble pas être la première préoccupation de l’irlandais qui, sans complexe, en parler à voix haut. D’un côté, c’est vrai que personne ne les écoute. Au milieu du brouhaha ambiant, ils sont à peine audible, mais les vieilles habitudes se perdent difficilement et Eve ne peut pas s’empêcher de préférer la discrétion.

- Ce qui me perturbe, c’est l’absence de cohérence dans le mouvement. Je veux dire, ton frère et toi, vous ne faites pas partie des vingt-huit que je sache. Sans compter que le mouvement, d’après ce que j’en sais a été lancé par un sang-mêlé.

Dans le fond, c’est peut-être le propre de l’humain, qu’il soit moldu ou sorcier que de vivre avec ses contradictions. Après tout, c’est aussi ce que font Finn et Eve. Un jour ils tentent de se tuer et un autre ils dînent ensemble dans un des restaurant les plus cher de la capitale. Une décision d’autant plus stupide que si Rory n’a pas encore cherché à la recontacter, il risquerait bien de changer d’avis s’il venait à ses oreilles qu’elle fréquente son cadet.

- Non, rien du tout. Il m’a toujours prise pour une gentille idiote qui couchait pour réussir. Je crois que je ne suis pas une priorité, mais il pourrait bien changer d’avis s’il me voyait en ta compagnie et ça ne m’arrangerait pas outre mesure.

De son côté, Rory n’est pas une priorité. C’est un imbécile violent, dangereux certes, mais un petit poisson à côté de l’objectif de la résistance et de son objectif personnel. Les rapports qu’elle a pu fournir au Premier Ministre laisse peu d’imagination sur la direction que veulent prendre les mangemorts et si les moldus ne sont pas concernés dans un premier temps, Attlee et son gouvernement restent inquiet de ce qu’il pourrait arriver s’il leur prenait la fantaisie de s’intéresser à eux de plus près. Le mot d’ordre fut donc très clair, tant que maintenant, elle observe et glane des informations, mais si un jour l’opportunité de tuer le leader du mouvement se manifestait, il ne faudrait pas qu’elle hésite à mettre la main à la pâte.

Heureusement, l’acteur ne pose pas de questions plus approfondie, il n’est pas idiot et il doit bien s’imaginer quel est le but qu’elle poursuit. Elle préfère le laisser imaginer des choses plutôt que de devoir répondre à ses questions. Une réflexion peut-être pas très sage sachant que c’est son imagination parfois un peu trop délirante qui l’a amené à la poignardé en pleine rue. Il semble le regretter, même si c’est avec une certaine maladresse qu’il en parle. Par contre, la jeune femme trouve qu’il va un peu vite en besogne quand il affirme qu’elle l’aime bien. Avec humeur, elle s’apprête à lui faire remarquer qu’il faudrait qu’il évite de prendre ses rêves pour des réalités quand ils sont interrompus par Peter.

Évidemment, leur ami se trompe totalement sur la situation. Rien d’étonnant, il faut admettre que la situation prête à confusion et dans le fond, n’importe qui pourrait l’interpréter de la même façon. Gênée, elle ne veut pas faire de vague et elle se contente d’aller dans le sens de Peter avec un sourire discret.

- Oui, on s’entend bien, mais je ne pensais pas qu’on faisait l’objet de pari.

De toute évidence, elle apprécie aussi peu que Finn qu’on fasse des affaires sur son compte. Avec un sourire qu’elle veut gêné, elle ajoute :

- On apprécierait si vous pouviez être discrets avec Mary, on en parlera quand on jugera ça opportun.

C’est-à-dire jamais. Un peu comme pour Nikolaï, ils expliqueront que finalement, non, ça ne marchait pas et qu’ils ont décidés de rester amis. Si le plan est clair dans la tête de la jeune femme, autant dire que ce n’est peut-être pas la même chose pour Finn. Sitôt Peter parti, il semble être sur la défensive et soutient que finalement, ils pourraient peut-être continuer à se voir, professionnellement parlant bien entendu.

- Je n’ai pas dit que c’était de ta faute, mais c’est pour ça que je préfère éviter les lieux où je risque de rencontrer des gens que je connais, répond-elle soucieuse d’éviter une engueulade en plein milieu du repas. Par contre, je n’irais pas jusqu’à dire que je t’aime bien. On a des choses en commun, je te l'accorde, une tendance à frapper avant de parler par exemple, mais même avec ça, il y a une différence entre ne pas vouloir ta mort et collaborer ensemble.

Le repas est bon, mais gâché par l’exercice d'équilibriste qu’elle doit faire pour se sortir de cette situation. Alors elle décide d’être un peu honnête.

- Ton frère ne m’intéresse pas vraiment, c’était son groupe qui m’intéressait, mais maintenant que ma couverture est grillée, ça va être plus difficile pour moi de les approcher. Il faut que je trouve autre chose. Je peux te rencarder sur les lieux et les gens qu’il fréquente, mais je suppose que tu en sais autant que moi vu que tu as au moins une personne comme moi dans ton équipe. Et puis, ce n’est pas obligé de redevenir un carnage entre toi et moi, on peut simplement convenir d’une trêve. On était juste au mauvais endroit au mauvais moment, mais il y a peu de chance qu’on se croise dans cette partie-ci du monde.


Etrangement, elle a l’impression que sa réponse n’est pas celle que l’irlandais attendait. S’il pensait qu’elle allait accepter de travailler avec lui, il va devoir faire avec sa déception.

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeMar 25 Aoû - 23:38



The intolerable uncertainty of not knowing what comes next
Eve & Finn
Le regard que lance Callahan à sa comparse est surpris. Moins par l’assurance qu’elle a, ce qu’il admire véritablement, car contrairement à lui, cela ne semble pas venir d’un personnage qu’elle se serait inventé que par ce qu’elle dit. On ne peut pas dire que Finn comprenne, en effet, ce que lui dit Eve. Ça ne change pas beaucoup de d’habitude, tant ils semblent s’opposer à bien des égards, quoiqu’ils aient parfois la même absence de scrupules. Mais il ne peut pas comprendre, comment, par choix, on peut renoncer au luxe et à l’abondance lorsqu’on peut saisir l’opportunité des les avoir. Ce n’est pas une excuse à ce qu’il est, sans doute, mais il ne peut s’empêcher de songer que tout le monde ne peut s’offrir d’avoir des principes. Comment peut-on renoncer à ça ? Il veut quelque chose de plus, quelque chose de mieux. Une bonne vie. Pourquoi cela serait-il critiquable, d’abord, et pourquoi s’en justifier ? Parce que les autres souffrent ? Mais est-ce que c’est sa faute, à lui ? Non, pas le moins du monde. Pourquoi devrait-il se battre pour les autres, alors, se faire leur porte-parole ? Qui lui est venu en aide, à lui, alors qu’il mendiait, gosse ? Qu’il se faisait cogner par son frère ? Qui lui a tendu la main, a essayé de le détourner de la voie de garage où il se trouvait ? La victime, c’est lui. Et sa revanche, c’est d’être là. Les autres ? Ils n’ont qu’à se débrouiller.  

Pourtant, pourtant, pourtant…il a conscience des injustices, Callahan. A la fois parce qu’il les a vécues, et que dans son parcours atypique, il y a des bribes d’éducation, une mère qui l’aimait et le faisait lire, des rencontres qui lui ont permis de réfléchir – que ce soit Orwell, ses camarades pendant la guerre d’Espagne, ou ceux de l’IRA. C’est précisément parce qu’il y a réfléchi que Finn juge que ce que fait Eve est une perte de temps. « Tu penses ? » Le ton est curieux, malgré tout. Et peut-être aimerait-il qu’elle le détrompe et le contredise. Au fond, il admire les gens qui ont, comme la jeune femme, la force de caractère de s’engager. Cela semble tenir d’une folie à la Don Quichotte de la Mancha, une lutte perdue d’avance contre des moulins à vent. Mais ce sont les fous, les chevaliers errants et les poètes, bien plus que les gens comme lui, qui rendent la vie supportable – la preuve, c’est à propos d’eux qu’on fait des romans et des films. Et Finn voudrait bien les suivre, mais il ne peut pas. Justement que parce que ça ne marche que dans les films, et que malgré l’acharnement qu’il met à l’effacer, son expérience personnelle montre que la vie est loin d’une production super-hollywoodienne.

A la fin, les gentils perdent. Se battre ne sert à rien, autant en prendre son parti et se faire une place dans ce monde. Ce n’est pas si honteux d’être un rebelle sans autre cause que la sienne. Surtout quand on sait, comme Finn, ce que valent les sorciers. Si bien que définitivement, alors qu’ils évoquent la résistance sorcière et les mangemorts, il ne peut s’empêcher de secouer la tête : « Ils ont ça ancré tellement en eux, je ne sais pas s’il y a quoique ce soit à sauver, ni s’ils sont capables de changer. Ça fait partie de leur construction sociale, d’humilier les gens. Et à part prendre la tangente, il n’y a pas moyen de sauver ta peau. Tu dois en savoir quelque chose, toi aussi. » Il s’emporte, débordant sur un terrain qu’il n’a pas envie d’aborder. Les blessures qu’il évoque à mot couverts sont les siennes, douloureuses, présentes, et jamais réellement refermées. Finn n’aime pas qu’on l’interroge à ce sujet, ni en dire trop sur cela, lui qui aime pourtant tant parler de lui. S’il n’a pas d’égard pour les gens, il a toujours eu de la sympathie pour les nés-moldus dont l’arrachement à leur monde est finalement le même que le sien et qui subissent le même genre de persécution. Il est aussi assez observateur pour deviner que Eve n’échappe pas à la règle elle non plus. Par conséquent, comme elle n’en dit rien d’elle-même, et qu’à ce sujet, il en a déjà quelque fois trop dit, Finn n’insiste pas. « Pardon, ça ne me regarde pas. »  Il secoue la tête avec un petit sourire triste : « Je crois que c’est moi qui suis amer. Oublie ça, tu veux ? » La bombe nucléaire, la manière dont les Etats-Unis traitent les gens, et le fait d’apprendre que le monde sorcier avait eu son équivalent d’Hitler en la présence de Grindelwald ont sans doute contribué à lui faire perdre le peu de foi qu’il possédait encore en l’humanité.

Tout est un éternel recommencement, de son point de vue. Malgré la victoire des alliés, ce sera toujours pareil. Il y aura toujours un prétexte. Autant dire que pour Finn, et concernant les mangemorts, il n’y a rien de surprenant dans ce que lui dit Eve. Le monde est beau, les hommes sont bêtes. Pas besoin d’être un sorcier ou un moldu, la condition humaine suffit. Alors il hausse les épaules. « Je suppose que le côté paumés fanatiques en quête d’identité et prêt à torturer plus faible que ce soit en s’assurant un peu de pouvoir, et sûr de leur bon droit, c’est universel. » Il n’a pas besoin d’explication par rapport aux mangemorts, ni même envie de leur demander des comptes. « De ce que je sais, mon père et Rory considéraient que c’était de la faute de ma mère si je n’étais pas comme eux. Elle ne venait pas…pas du même monde. Ils ont l’impression qu’importer quelque chose ou quelqu’un de différent détruise leur héritage. Alors forcément, les gens comme toi et moi, ça ne passe pas…» Toutes ces théories à la con de vol de pouvoir, que lui a expliqué Rafa.

Callahan ne dit rien de plus, cependant : il ne veut pas entrer dans trop de détails concernant sa relation avec Rory. Ni de sa famille. Ce serait donner un avantage à Eve, et inconsciemment, il ne veut pas le faire. Peu importe ses objectifs et le fait qu’ils pourraient avoir des intérêts communs. C’est la base : on ne se livre pas, on pousse les gens à se livrer. Alors il l’interroge un peu sur Rory, mais le mangemort semble décider à les ignorer tous les deux, pour l’instant. « Ou je lui ai fait peur et c’est justement pour ça qu’il ne cherche pas à te retrouver. » Fanfaronne Finn, amusé. S’il n’a aucune idée réelle de ce que sont les mangemorts et de ce que sont leurs vraies capacités, le mafieux sait bien que son frère est dangereux. Il en a peur, en vérité, mais l’avouer, c’est autre chose. Et c’est toujours plus gratifiant de réécrire la vérité à sa sauce, et de se dire que Eve lui doit quelque chose.

Malheureusement, ça ne marche pas à chaque fois. Au contraire, quand Peter les interrompt, Finn a dit un peu plus de vérité qu’il ne le voulait, un peu plus que ce dont il avait conscience, aussi. Entre ça, l’idée de passer pour intéressé sentimentalement par Eve, alors qu’au mieux il pense essayer proposer quelque chose de rationnel et avantageux pour eux deux, le sourire de joyeux de Peter, et le reste de la conversation, Finn se dit qu’il collerait bien son poing dans la figure de quelqu’un, histoire de passer ses nerfs. Au moment présent, ce n’est pas possible. Alors il salue Pete, et ravale sa colère. Enfin, pas tout à fait, parce qu’il reste Eve et qu’en soi, comme elle persiste à le contrarier, son humeur ne s’améliore pas vraiment.  L’irlandais ne peut donc s’empêcher de lever les yeux au ciel : « Londres est un village. Ça aurait pu arriver ailleurs, tu sais. D’ailleurs, on est censé dire quoi aux autres ? » Parce qu’ils se reverront forcément, non ? Echapper à tous les diners entre amis va être difficile...

Manifestement pas, du moins dans l’esprit de Eve. Un éclair de déception passe dans les yeux de Finn face à sa remarque. La blessure est plus profonde que ce à quoi il s’attendait, sans doute parce qu’elle n’est pas tout à fait volontaire et sans doute parce qu’il en comprend mal lui-même tous les tenants et aboutissants. Il ne veut pas perdre la face, alors le ton qu’il emploie est léger lorsqu’il rétorque : « Non ? Ce n’est pas ce qu’on a fait et ce qui a le mieux marché entre nous ? » A quel moment, ça c’est une autre question. Mais Finn estime qu’il n’a pas à se justifier. C’est Eve qui est dans le déni, pas lui, voilà. Comme si tous les signes, qu’il a patiemment collectés, pouvaient ne rien vouloir dire…ridicule. Non, elle résiste par fierté, voilà tout.

Toute attention, même la détestation, vaut mieux que l’explication qui impliquerait l’indifférence de la jeune femme – question d’ego. Quitte à l’agacer de nouveau, en souriant. A minima, il faut donc qu’il soit beau joueur. Convaincu par son explication et donc déterminé à passer outre celle de la jeune femme, sa il déclare donc à propos de Rory : « Je prends toujours. On ne sait jamais, avec lui. » Curieusement, Callahan ne perd pas le nord sur certaines choses : éviter de se livrer et de parler de ses hommes, et prendre des informations sur son frère. La paranoïa et la vigilance sont devenues une seconde peau, tout comme ses sautes d’humeurs. Comme en témoigne d’ailleurs son sourire : « Contrairement à toi, je ne dis pas non à tout ce qu’on me propose. Ça devient une manie, même pour ce qui est raisonnable. » Finn provoque, parce qu’il ne peut s’en empêcher, pour montrer qu’il n’est pas déstabilisé, mais il cède du terrain, du moins en apparence. « Enfin, soit. » Avec bonne humeur, il termine, plus conciliant : « Essayons autre chose. Tu viens boire un dernier verre avec moi, alors ? Ou c’est non aussi ? »

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 0:32

❝ Finn et Eve ❞The intolerable uncertainty of not knowing what comes nextElle n’avait pas besoin de leur discussion pour en avoir confirmation, mais en exposant son point de vue à Callahan, elle s'aperçoit qu’il y a réellement une grande différence dans leur façon de penser et voir les choses. Il faut dire que c’est évident depuis le début. Il suffit de regarder leurs métiers respectifs. D’un côté, Eve est membre du MI5, agent de terrain et officiellement pigiste et présentatrice de radio pour les sorciers. Deux métiers d’utilité publique, dans le fond, qui ne requiert pas d’être sur le devant de la scène. La jeune femme ne cherche aucune gloire, aucune reconnaissance. Elle fait ce qu’elle fait simplement parce que ça lui semble être la chose à faire. Dans ses actions, parfois aussi terrible que celle des gens qu’elle cherche à faire tomber, elle n’est que le mal nécessaire à un monde meilleur. Finn, de son côté, est un mal, de part ses occupations mafieuses, qui lui n’est pas nécessaire à la société dans laquelle ils vivent. Son deuxième métier, comme le premier, est à l’opposé du sien, le paraître, la gloire - vaine du point de vue de la jeune femme - sont des éléments essentiels de ceux-ci.

Si beaucoup de choses les opposent, certaines les rassemblent indubitablement. En premier lieu, la double vie qu’ils mènent. Dans le fond, ils ne sont pas beaucoup à devoir gérer une double identité. C’est généralement une situation très solitaire et compliquée à gérer. Il y a entre eux, cette compréhension immédiate de ce qu’est la situation de l’autre et de tout ce qu’elle implique sans même devoir en discuter. Ca ne les empêche pas de se tirer mutuellement dans les pattes, mais reste qu’il y a quelque chose de réconfortant à savoir que quelqu’un vous comprend instantanément.

- J’en suis certaine. On verra sur le long terme, mais j’aurai très certainement raison et je viendrais m’en vanter,
lui répond-elle avec assurance.

Il faut dire qu’Eve n’en manque pas. Si on est honnête, il faut admettre qu’il est difficile de dire de façon objective quel serait le monde idéal. Dans le fond, le monde idéal n’est jamais qu’une utopie basée sur un ensemble de valeurs et de normes qu’une majorité de la société identifie comme étant celles à suivre pour avoir un monde qui permet à chacun de s’épanouir. Chaque dirigeants, dictateurs ou chef d’état à sa propre vision de ce monde idéal et dans le fond, leur combat ne sont qu’une histoire de récit. Rien ne donne le pouvoir a un humain plutôt qu’à un autre de décider quelle vision des choses sera en effet la meilleure. Alors on se bat pour convaincre les autres et imposer ses idées. Pour ça, il faut de l’assurance et la certitude absolue d’être dans son bon droit. Ce que fait Jedusor et ses partisans n’est pas différent. Dans le fond, lui aussi est probablement persuadé d’avoir, lui aussi, raison. Au final, c’est logique et cohérent. On ne se bat pas avec sa propre vie sans avoir la force de défendre ses convictions. Sinon on se contente de rester accoudé au bar du troquet du coin à refaire le monde sans jamais agir. Sans les excuser, ni même les approuver, elle comprend au moins leur raisonnement et c’est ce qu’elle tente d’expliquer à l’irlandais qui a l’air au moins aussi amer qu’elle si pas plus en réalité. Eve, dans le fond, si elle a des moments de découragement garde quand même cet optimisme qui lui permet de dire qu’ils auront le dessus.

- C’est probablement dur à admettre, mais au final, leur vision du monde n’est pas moins valable que la nôtre. C’est simplement qu’elle met en danger une partie des gens qui la subissent en vertus de quoi, on a décidé que, pour le bien commun, on allait les supprimer. Je pense que certains sont capables de rédemption. Comme partout, rien n’est simple, ça se saurait si le monde était noir ou blanc. Ca serait facile et profondément ennuyeux. C’est plus souvent gris, tu le sais bien. Si ce n’était pas le cas, on ne serait pas en train de manger ensemble et un de nous aurait fini dans une égorgé dans une ruelle étroite, conclut-elle en souriant. Après un moment de pause, elle ajoute : Tu sais, il y en a beaucoup qui pense que si je fais ça c’est parce que j’ai été martyrisée pendant ma scolarité, mais pas du tout. Je ne dis pas qu’il n’y avait pas des imbéciles, mais je n’ai jamais eu de problèmes. Je crois que c’est simplement une question de conscience. Elle hausse les épaules avec indifférence et dit un peu plus bas : Dans le fond, je ne demande pas de comprendre, je ne sais pas si je comprends toujours bien même, mais le plus important c’est que je sois sûre de moi et ça je le suis sans l’ombre d’un doute.

Alors qu’elle ne l’aurait pas vraiment cru capable de se livrer - surtout pas à elle - la jeune femme est étonnée de le voir parler un peu plus en profondeur de sa famille. Pas grand chose, mais bien plus qu’il n’a pu le faire jusqu’à présent. Dans une famille où être sorcier de père en fils, elle n’est pas étonnée que l’absence de pouvoir du cadet ait été mal perçue. Un peu comme beaucoup de parents abandonnent leur enfant dans la rue lorsqu’ils ont un handicap, les sorciers font pareil s’ils ne les tuent pas. C’est une mentalité que la jeune femme - ayant vécu dans une famille particulièrement aimante - n’a jamais vraiment compris.

- Je ne pense pas qu’il y ait une explication à la bêtise humaine. Tu sais, dans le fond, ton frère et probablement ton père, ne sont que des gens qui ont peur. Ca n’excuse rien, mais le rejet de l’autre vient de la peur de la différence. Rien d’autre. Ils sont faibles parce qu’ils ne peuvent pas assumer l’idée qu’ils ne rentrent pas dans un moule. Ca n’est d’aucune consolation pour toi, je l’imagine bien, mais ça ne fait que témoigner de l’étroitesse de leur esprit et pour avoir fréquenter Rory de près, je pense que je peux en témoigner. Personne ne sait dire pourquoi je suis née avec mes … elle hésite sur le mot, elle voudrait dire pouvoir, mais n’est-ce pas un peu comme une malédiction dont elle ne peut pas se débarrasser ? Avec ça et toi sans. C’est peut-être simplement un hasard. Un caprice de la nature qui ne nous fait rire ni l’un ni l’autre, mais je ne crois pas que ça soit la faute de quelqu’un en particulier.

L’ancienne Serdaigle est rarement aussi bavarde. Il faut dire qu’elle a peu l’occasion de parler et de débattre ouvertement sur le sujet. Callahan est en réalité le parfait partenaire pour ce genre de discussion. Il connaît le monde sorcier tout en l’ayant peu fréquenté ce qui lui donne un point de vue emprunt de nouveauté et peut-être moins biaisé que celui d’Eve.

Embrayant sur Rory, elle signale que la présence de l’aîné des Callahan a ses côtés ne lui a pas manqué. Tout le contraire en réalité. Finn, jamais à l’abris de gonfler encore un peu son ego lui fait remarquer que c’est peut-être leur fuite effrénée qui a effrayé son frère ce qui tire un ricanement moqueur. Elle change vite d’expression avec l’arrivée de Pete à leur table. C’est avec soulagement qu’elle le voit partir et contrairement au mafieux, elle ne se tracasse pas de la version qu’ils vont devoir présenter à leurs amis. Elle propose même de prendre le blâme.

- Je ne sais pas. J’éviterai sans doute une ou deux invitations de Christopher pour donner le change. Je n’ai pas toujours le temps de venir de toute façon. On a qu’à dire que j’étais trop exigeante et jalouse ou simplement que finalement tu n’étais pas intéressé. Pas besoin de trop se justifier, ça paraîtrait suspect. Autant rester vague, ils seront gêné et ne poseront pas de questions.

Lorsqu’elle refuse sa proposition d’alliance - chose tout à fait raisonnable de son point de vue : elle travaille seule - l’ancienne Serdaigle, pourtant fine, ne perçoit pas que son interlocuteur est déçu, voir probablement vexé. Il faut dire qu’ils n’envisage pas - encore une fois - les choses de la même façon et il est moins gênant pour Finn de l’avoir comme informatrice que l’inverse. Eve, il faut le dire, ne fait pas vraiment confiance au sens de la discrétion de l’irlandais et pour le moment il a bien plus contribué à mettre à mal ses plans qu’à l’aider.

- Je suis raisonnable, Finn.

Dans le restaurant, par courtoisie, elle se retient de l'appeler Callahan tout comme pour une fois, il a renoncé à son “Ivy” qu’il aime tant.

- Je crois que c’est simplement toi qui t’amuses beaucoup. Tu es habitué à travailler en groupe, moi c’est l’inverse. Je me débrouille mieux seule. Essaie de te mettre à ma place.

Aucune chance que ça marche, la jeune femme en est consciente et s’il semble faire comme s’il laissait tomber l’affaire en proposant un verre, Eve est persuadée que ce n’est que partie remise. De son côté, elle est bien tentée de refuser pour mettre un terme à tout ça, mais depuis une demi-heure, du coin de l’oeil, elle observe la salle et sans répondre à la question de l’irlandais, elle se lève en déclarant qu’elle va selon l’expression consacrée “ se repoudrer le nez”. L’air de rien, elle se lève et observe la salle tandis qu’elle se dirige vers l’endroit réservée aux dames. Lorsqu’elle revient à table, elle sort un petit miroir de poche et quoiqu’elle fasse mine de remettre une mèche de cheveux en place, elle regarde en réalité derrière elle. Elle range son miroir et prend la main de son compagnon sur laquelle elle exerce une forte pression, malgré le sourire enjôleur qu'elle affiche, pour attirer son attention.

- Fais comme si de rien n’étais et contente toi de me regarder. J’espère que ta Bentley est rapide et que ton bar est une bonne planque parce qu’on est suivis, ils sont au moins trois. Je ne sais pas si c’est toi ou moi qui les intéresse, mais je te propose qu’on mette change d’endroit assez rapidement.

Finalement, la question du verre ne se pose plus. Ils vont définitivement le prendre, reste à voir si elle le boit ou le lance dans la figure de leurs poursuivant.

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 22:47



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L’aplomb avec lequel Eve lui dit qu’elle ne peut qu’avoir raison tire un vrai rire chez Finn, joyeux, et réel, rien de moqueur, ce qui est assez rare pour être signalé, surtout venant de la personne qui a provoqué ce brusque éclat de joie. Avec un sourire amusé, il ajoute : « Ah ! Je ne demande qu’à voir ça. » S’est-elle rendue compte de ce qu’elle disait, et que cela impliquait qu’elle reviendrait le voir, pour un motif finalement futile, gratuit, et déconnecté de tout intérêt ou enjeu qu’ils puissent avoir ? Non, probablement pas, songe Callahan. Mais il ne peut pas vraiment donner de leçon non plus, parce qu’en répondant, il est incapable de savoir ce qu’il attend avec le plus d’impatience : d’avoir tort, ou de revoir Eve pour un prétexte simplement amical ?

Car au fond, qu’est-ce que ce diner sinon quelque chose qui prend un tour purement amical, alors qu’ils débattent pour une fois sans enjeu ? C’est la première fois qu’ils parlent aussi longtemps ensemble, pour autre chose qu’une dispute ou essayer de se mettre d’accord pour faire une trêve afin d’éviter que l’un ne finisse par tuer l’autre par simple contrariété, parce qu’il se trouve en travers de son chemin ou qu’il contrecarre un plan important. Là encore, l’assurance de Eve fait sourire Finn, même s’il n’est guère convaincu – cela dit, il est intéressé, comme toujours lorsqu’il tombe sur quelqu’un qui se bat pour quelque chose d’autre que son propre intérêt. L’altruisme et l’engagement ne font pas partie de son monde et de sa façon de pensée, mais esthétiquement, au moins, c’est séduisant. Pragmatique, il ne peut s’empêcher de corriger avec amusement : « Tu as vraiment failli finir égorgée dans une ruelle étroite, je te rappelle. » Ce qui ne s’est finalement pas produit par intérêt, ce qui prouve bien que les choses sont comme le dit Eve : grises. Pour une mauvaise raison, il s’est retrouvé à faire une bonne action. Et malgré toute ses belles motivations, elle a pu faire des choses condamnables aussi. Évidemment, c’est pour cela qu’ils se comprennent : parce que quelque part, pour l’un comme l’autre, la fin justifie les moyens. Mais pour Finn, c’est juste le signe que tout le monde est pourri, et que tout le monde ment. Ça ne change rien de dire qu’on est un combattant de la liberté ou un chien de guerre, un soldat de fortune : à la fin, on tue des gens. Rien de glorieux. Mais la conviction de Eve le fait sourire, une nouvelle fois. Avec tristesse, presque. « Tu as bon cœur, au fond. Ce n’est pas un défaut. Ma mère avait bon cœur aussi. Parfois ça suffit pour survivre à tout. Mais la plupart du temps, non. » Oui, sa mère croyait que les choses pouvaient s’améliorer, elle aussi, et elle ne l’a jamais abandonné. A la fin, elle est morte avec son père, et ça n’a rien changé pour elle. Elle aurait mieux fait de partir lorsqu’elle pouvait. Et de son point de vue, pour Eve Talbot, c’est la même chose. Les gens qui ont bon cœur se font avoir, toujours, même quand ils croient qu’ils se sont endurcis. C’est ce que traduit le discours du mafieux, alors qu’il conclut par un hochement de tête.

C’est peut-être cette confusion – sont-ils proches ? ennemis ? trop différents ? – qui incite Finn à proposer un marché. L’aisance avec laquelle Eve se sort de l’intervention de Pete l’étonne. Moins, cependant, que son propre agacement et sa propre contrariété, qu’il ne comprend pas. Certes, c’est sans doute ennuyeux, mais il faut bien avouer que c’est un simple contretemps et qu’il aurait pu continuer à se débrouiller sans Eve. Mais ce n’était pas désagréable, ce moment où ils ont réussi à converser comme des personnes normales, sans hurlements, ni heurts, ni course poursuite, et il s’y habituerait presque. Que ça ne se reproduise plus le contrarie, d’où une certaine mauvaise humeur que Callahan tente de maitriser derrière une pointe d’ironie : « Je n’appellerais pas raisonnable quelqu’un qui préfère se faire poignarder que de parler. » Il a l’impression, comme toujours, d’être le plus conciliant et d’être le seul à mettre de la bonne volonté dans cette histoire, ce qu’il signale d’un ton peut-être un peu plus agacé : « Encore ? C’est toujours à moi de faire l’effort, je te signale. » il est vrai, peut-être, qu’il a plus besoin d’Eve que l’inverse, mais l’admettre, non, impossible. Plutôt inventer tout un baratin et construire un scénario plus conforme à sa vision de la vérité, en essayant de garder bonne figure. « Je t’attends. »

Il hausse les épaules, allumant une cigarette, salue de loin un autre camarades de leur connaissance. Peut-être qu’elle gagne du temps ? Surpris par la main de Eve sur la sienne, Finn l’est encore plus par son ton : « Ce ne sont pas les journalistes de tout à l’heure ? » Demande-t-il, soudainement sérieux, et n’excluant aucune possibilité. Pragmatique, Finn ne met qu’une poignées de seconde à se décider : « Bon, viens. Francis ? Mettez ça sur ma note. Je reviendrai jeudi régler. » Habitué, le serveur ne bronche pas. Callahan, quant à lui, aide la jeune femme à remettre son manteau, embrassant la salle du regard, lui lançant discrètement : « On va sortir par derrière. Ce sont eux ? » Rapidement, il a fini par les repérer. « Suis-moi. » Le plus urgent est de fuir : prenant Eve par la main, il l’entraine à travers le restaurant, puis par les arrière-cuisines. Avantage d’être familier des lieux et d’être habitué à vite disparaitre, Finn les guide rapidement jusqu’à la sortie, et ils émergent dans la rue, non loin de la Bentley. « Tiens, prends le volant. » Il lui lance les clés, avant de s’installer à son tour.

L'adrénaline et le stress montent, mais il résiste bien à la pression : dans le feu de l'action, il est plus facile d'agir à l'instinct. Alors qu’ils roulent, il jette un coup d’œil derrière lui : « Je ne les ai jamais vu. Pas londoniens, je pense…ou pas du Londres que je connais. A droite, il faut qu’on passe par Marylebone.  » Ça pourrait être beaucoup de gens, dans son cas. Toute une branche de l’IRA lui en veut pour toute un tas de raison, même si l’autre branche le soutien. Les gangs anglais pourraient vouloir reprendre cette enclave irlandaise de Londres. Les américains pourraient vouloir récupérer de l’argent. Rory pourrait s’y mettre. Sans compter toutes les possibilités concernant Eve, qu’il devine mais ne maitrise pas, et son oncle. Pensif, il ajoute : « Je ne pense pas qu’ils viennent nous ennuyer à Kilburn High Road. » Repère des irlandais de tous Londres, Finn y est chez lui et contrôle toute la criminalité du quartier. S’en prendre à lui dans son fief, ce serait faire preuve d’une sacrée audace. Laissant Eve conduire, il ne reprend la parole que lorsqu’ils sont arrivés. « C’est bon, gare-toi. » Il jette un œil circonspect autour de lui : « Je crois qu’on les a semés. »

Alors qu’il l’aide à descendre, un des molosses qui garde l’entrée de chez Cohan le reconnait, et interpelle quelqu’un dans le bar : « Aye ! Rafa, le patron est rentré ! ‘Soir, patron. Ma’am. » Le ton est bourru mais respectueux. Ses hommes sont habitués à voir leur patron avec une fille différente à peu près tout le temps, et personne ne dit rien.  « Salut, Slim. » Lance Finn, du ton de celui qui est pressé et qui n’a pas le temps de discuter avec des subalternes. Guidant Eve à l’intérieur du bar, il l’interroge en même temps. « Tu as réussi à les reconnaitre ? Moi pas. » Il doit presque crier pour couvrir le bruit et la musique. Le bar est bondé et l’atmosphère saturée de tabac. On y trouve des ouvriers, des marins en perdition, et surtout des hommes de Finn. Tous sont irlandais ou presque. La musique le prouve et ajoute à la confusion. On boit de la Guinness, on joue aux carte, on drague des filles, mais surtout, on est loyal à Finn, et ça n’a pas de prix dans ces circonstances. Au comptoir, on s’entend un peu mieux parler, et Cohan s’approche d’eux pour demander rudement : « Qu’est-ce que je vous sers ? » Finn n'hésite pas longtemps. « Whisky pour moi.  Tu prends quoi ? Whisky aussi ? Deux, Liam. On le mérite, vu la frayeur qu’on s’est fait. » Il pense cependant qu’ils auront la paix, et qu’ils peuvent se détendre un peu, comme il le fait remarquer à Eve : « Qui que ce soit, je ne pense pas qu’ils s’aventurent ici. Ce serait suicidaire. Regarde… » Il lui désigne l’entrée, et Slim qui la garde, Rafa qui est dans un coin, à surveiller les filles, et une tablée entière de ses hommes, armés, et ne prenant pas la peine de le cacher. Avec satisfaction, Finn commente : « On devrait être relativement tranquilles.» Toujours, souriant, il ajoute : « On se débrouille pas mal quand on est forcé de collaborer, toi et moi. Ton oncle adorerait, je pense. Ça se trouve, c’est lui qui a envoyé ces types. » Histoire de s’assurer qu’ils sont toujours ensemble, ou quelque chose comme ça : Cohan amène le whisky, et il en boit une gorgée, reprenant par réflexe en irlandais : « Sláinte. Aux courses poursuites qui finissent bien.  » Ce qui est inédit, avec eux.


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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeSam 29 Aoû - 0:51

❝ Finn et Eve ❞The intolerable uncertainty of not knowing what comes nextIl y a beaucoup de choses qu’elle pourrait dire à Finn. Au final, quand il ne tente pas de l’impressionner en jouant les stars de cinéma ou de la tuer parce qu’il pense que son oncle en veut à sa peau, Eve trouve presque agréable de débattre avec lui. Elle ne parlerait pas de discussion. S’il y a des choses qui les ressemblent, il y en a énormément qui les sépare et toutes questions - ou presque - est sujette à débat pour eux. C’est loin d’être un mal pour la jeune femme. Au final, il n’y a rien d’intéressant à argumenter entre personnes convaincues. C’est la diversité des opinions qui fait la richesse des discussions et si elle peut reprocher beaucoup de choses à l’acteur, elle doit au moins lui reconnaître qu’il a sa propre façon de voir les choses et qu’il ne semble pas avoir peur de l’afficher. Avec l’assurance de celui qui pense avoir raison, il ne demande qu’à être contredit et dans le fond, Eve se prend au jeu en se disant qu’elle lui prouvera qu’elle a raison simplement par principe.

Si elle a des principes, elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle a bon coeur pour autant. Méchante, cruelle, égoïste ? Elle est loin de l’être, par contre, agissant pour le bien commun elle est souvent détachée des malheurs des autres. Elle dirait simplement qu’elle n’a pas le temps de s’attarder la dessus, ce n’est ni son travail, ni sa mission. Par contre, si elle était réellement honnête, elle ajouterait aussi que si son travail est en quelque sorte devenu sa vie, c’est également parce qu’elle en a besoin. Prenante, sa mission ne lui laisse pas l’occasion d’avoir une vie privée. Elle se contente de jouer un rôle et gérer sa vie en fonction des rôles qu’on lui attribue. C’est un échappatoire à une réalité à laquelle elle devra un jour faire face. La jeune femme n’est pas idiote et au fin fond d’elle-même, elle est parfaitement consciente de ça, mais elle préfère remettre son introspection à plus tard, voir à jamais. C’est pour ça qu’il y a probablement un fond de vérité quand elle répond avec un sourire amusé à Finn :

- Qui a dit que mon but était de survivre ?

Heureusement, ils ne s’attardent pas la dessus. De toute façon, Callahan est bien trop vexé par son refus de collaborer pour vraiment parler d’autre chose. Il a beau dire, c’est lui qui n’est pas raisonnable dans cette histoire. Elle hausse d’ailleurs les yeux au ciel en entendant ses arguments.

- Tu sais, je ne sais pas si tu sais ce que veut vraiment dire le mot secret. Si je devais parler à chaque fois qu’on me menace, la moitié de Londre saurait qui fait partie de la résistance ou ce que je fais … Autant te dire que je n’aurais pas survécu longtemps pendant la guerre. Alors même si je ne nie pas que tenter de se tuer mutuellement à tendance à rapprocher très vite, tu étais encore il y a quelques semaines un parfait inconnu.

La jeune femme a la courtoisie de ne pas ajouter qu’il aurait dû le rester. Elle voit bien que son compagnon n’a pas les mêmes idées qu’elle sur la façon dont devrait évoluer leur relation. Il n’en fait d’ailleurs pas un secret, mais s’il voit leur collaboration du bon oeil parce qu’il n’y a à priori que ses avantages pour lui, ce n’est clairement pas le cas de l’ancienne Serdaigle. Puisqu’elle ne peut rien lui dire, elle comprend d’ailleurs pourquoi il a du mal à comprendre son point de vue. Il est vrai qu’en toute logique, avec les informations dont il dispose, un partenariat entre eux pourrait faire sens.

Elle le quitte un moment et quand elle revient, persuadée qu’ils sont suivis, Eve est heureuse de voir qu’il la prend au sérieux. Les journalistes ? Non, elle les aurait probablement reconnus, elle hoche donc la tête négativement et son compagnon ne perd pas de temps en palabre inutile. Accrochée à sa main, la jeune femme le suit dans le dédale des cuisines qu’il semble bien connaître. Une fois dehors, elle attrape les clés au vol et fais rugir le moteur. Ses chaussures volent sur les genoux de Finn - impossible de conduire avec des talons - et ils s’élancent dans la nuit, semant leur poursuivant. Eve ne conduit probablement pas aussi bien que Finn, mais elle ne se débrouille pas trop mal et c’est avec assurance qu’elle prend de la vitesse dans les rues de la capitale pendant qu’ils se demandent qui peuvent bien être leur poursuivant.

- Je ne sais pas qui ils sont, mais ça ne vient pas de chez moi en tout cas, dit-elle en faisant référence aux hommes de son oncle facilement reconnaissables grâce à leurs tatouages.

De toute façon, elle a été claire, Eve ne veut personne sur ses talons et son oncle, tout puissant qu’il soit, ne se risquerait pas à contrarier sa nièce. De son côté, elle se demande qui pourrait bien les suivre. Peu probable que ça soit des sorciers, elle a plutôt l’impression que ça concerne Finn, mais elle ne peut pas exclure totalement la possibilité qu’elle soit la cible. En attendant, ils ont fini par rejoindre un des QG de Callahan et si, de base, Eve n’avait pas vraiment l’intention de prendre un verre avec lui, elle reconsidère l’option sans trop de difficultée.

Eve salue l’homme à l’entrée d’un signe de tête tandis qu’elle suit Callahan dans le Cohan. L’idée qu’on puisse la considérer comme la pouliche de Finn pour la soirée ne lui traverse pas l’esprit tant elle est occupée à essayer de voir lequel d’eux deux était la cible ce soir. Distraitement, elle fait un signe de tête négatif quand il lui demande si elle a réussi à savoir qui ils sont.

- Non et ça m’emmerde. J’ai besoin de savoir si c’est à toi ou à moi qu’ils en voulaient. Je doute qu’on ait été la cible tous les deux. Ca ne ressemblaient pas à des gens que ton frère aurait pu envoyé. J’ai traîné avec lui pendant un an, je connais à peu près toutes les têtes et puis ils avaient l’air,
elle hésite sur le mot, trop normaux, conclut-elle. Songeuse, elle murmure : Je suis un peu près sûre qu’il y a un type qui me suit depuis un moment, mais il était seul et ce n’était pas ici, dit-elle en faisant référence au monde sorcier.

Elle souffle et passe une main dans ses cheveux. Elle est exaspérée et pour une fois - chose inédite- ce n’est pas à cause de Finn. Ne pas savoir à qui elle a affaire la rend folle. Pour le moment, elle n’a pas le choix. Il faut attendre et tant qu’à faire autant le faire en buvant.

- La même chose, s’entend-elle dire quand on lui demande ce qu’elle veut boire.

Maintenant qu’ils ont arrêté de courir, elle peut se permettre de regarder l’endroit dans lequel elle est tombée. Il faut bien admettre que son compagnon a raison. Personne ne voudrait s’attarder ici sans avoir été invité. Si Eve avait été une femme bien comme il faut, nul doute qu’elle se serait sentie mal à l’aise dans un tel endroit et pourtant la jeune femme se sent désormais comme un poisson dans l’eau. Le Simpson lui paraissait étouffant et bien trop guindé pour elle quand le Cohan lui semble familier. C’est que malgré les filles de joies, les armes apparentes et les hommes avinés, il y a quelque chose de réconfortant dans l’ambiance des tripots qui lui rappelle ceux qu’elle fréquentait pendant la guerre.

- Je t’ai dis que ce n’était pas Nikolaï, lui dit-elle en roulant des yeux, mais elle sourit quand même et trinque avec lui. Sláinte. Na Comhghuaillíllíochtaí riachtanacha, ajoute-t-elle dans la même langue.

Son gaélique un peu rouillé est le résultat de ses étés passés chez sa grand-mère maternelle. Ca fait longtemps qu’elle n’a plus eu l’occasion de l’utiliser puisqu’il n’y a plus personne pour le parler avec elle. C’est donc avec un certain amusement qu’elle regarde la tête incrédule de Finn.

- Tes espions n’ont pas bien fait leur boulot à ce que je vois, ma grand-mère vivait à Londonderry, l’informe-t-elle en utilisant le nom que la plupart des protestants unionistes donnent à la ville, les catholiques l'appelant juste Derry. Ca aurait du te donner un indice, se moque-t-elle en désignant ses cheveux.

C’est alors que deux choses se passent, pendant qu’elle se moque de l’incrédulité de Callahan, elle repère un homme dans le bar qui ressemble comme deux gouttes deux à l’homme qui semble la suivre depuis plus d’une semaine. Soudainement beaucoup moins joyeuse, elle se tourne vers Finn en sifflant :

- Je vois que tu as pris Nikolaï au pied de la lettre, je suppose que ça, c’est Rafa ?

Elle s’apprête à vocaliser très fermement son déplaisir sans même se soucier des hommes du mafieu présent quand elle est interrompue par l’un d’eux. A sa démarche et sa façon de parler, Eve voit bien qu’il a bu plus que de raison, mais ça ne l’empêche pas de crier assez clairement :

- Les gars ont a une pute unioniste ici !

Incrédule, Eve regarde Finn d'un air qui veut clairement dire qu'il ne perd rien pour attendre et se concentre sur la menace actuelle. Il lui faut d'ailleurs un moment pour faire le rapprochement. Pour elle, le conflit qui oppose l'Irlande du Nord au reste du pays est souvent accessoire tant elle a d'autre chose à penser. Agacée, elle le ferrait taire avec plaisir, mais elle se rend comtpe qu'elle ne risque pas de rencontrer tous les suffrages si elle commence à se battre avec les hommes du maître des lieux.

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeSam 29 Aoû - 23:45



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Eve & Finn
Finn ne comprend pas la manière dont Eve raisonne. Il a envie de lui dire qu’il n’y a pas de cause qui vaille la peine qu’on ne meure pour elle, et que tout ça ne sert à rien. Que toutes les causes sont perdues et qu’aucun combat ne donne assez pour que se sacrifier ne soit vraiment utiles. De l’écouter, lui qui a tout vu, et participé à toutes les luttes d’indépendances et toutes les révoltes possibles, parce que tous ceux qui lui promettent que ça servira à grand-chose mentent. Mais elle ne le croirait pas, sans doute, et il se tait. De son point de vue, il n’y a pas d’autre but dans la vie que survivre, le reste n’en vaut pas la peine : on est seul, dans la vie. Mais il ne dit rien. Callahan se dit qu’il n’est personne pour juger de ce qui aide les gens à vivre, et c’est peut-être la chose la plus humaine qu’il pense à propos de Eve. Il regrette encore d’ailleurs, après que Pete soit parti, quand elle refuse net sa proposition. Pour lui, parler pour survivre, et même trahir, c’est acceptable : à la place de Eve, plutôt que se faire poignarder, il aurait préféré balancer. Sans aucun scrupule. Du point de vue de Callahan, il ne doit rien à personne. Alors la loyauté, ça lui passe au dessus. Mais il ne dit rien, encore. Il faut dire qu’à ce moment là, l’acteur ne pense déjà plus à ça, le prenant plus personnellement qu’il ne le pensait. « Ce n’est pas vrai. » Réplique-t-il d’un ton offusqué, ne sachant pas s’il est plus vexé par le fait d’être tenu pour quelqu’un qui n’est pas de confiance (ce qui est pourtant vrai, de son propre aveu), ou que la rousse lui rappelle la désagréable vérité : quoiqu’il en dise, ils ne sont pas amis. Pourtant, il ne peut se résoudre à en rester là, et il ajoute : « Et même si ça l’était, à qui veux-tu que j’aille expliquer ce que tu fais ? Tu connais une seule personne censée, ici, qui me croirait ? »

Leur discussion est brutalement interrompue et remise à plus tard lorsqu’ils doivent littéralement fuir le restaurant. En entrant chez Cohan, il n’y a plus personne à leurs trousses, pourtant. Soit leurs poursuivants n’avaient pas de voiture, soit ils ont eu peur en voyant la direction qu’ils prenaient. Le bar offre provisoirement un abri sûr, cependant, et Finn est cependant content d’y entrer. Eve exclut rapidement la piste Nikolai, mais il a moins de certitudes qu’elle sur ce qu’il se passe. « Il n’y a pas que mon frère qui soit dangereux de l’autre côté. Je ne pense pas à ses copains politisés. Leur mafia est assez développée pour ça. » La mafia sorcière n’a rien à envier à la mafia moldue, même. Il hausse les épaules en buvant une gorgée de whisky, qui le réchauffe et le calme. « Au demeurant, on ne devinerait pas non plus d’où tu viens en te voyant comme ça. Je suppose que tu n’es pas la seule à pouvoir faire ça. » La mention de Rafa le fait tiquer, mais l’acteur n’en dit rien, ne tenant pas particulièrement à s’expliquer là-dessus. Alors il se contente de hausser les épaules, disant d’un ton blasé : « Tu t’es peut-être fait d’autres ennemis que moi entre temps. » Bon, c’est cruel de la laisser dans le doute, mais en même temps, Callahan n’a réellement aucune idée de qui les suivait, pour ce soir. Et il ne peut pas être le seul à trouver Eve exaspérante, si ? Cependant, ça l’inquiète tout de même. Si c’est lui qui était suivi, il n’a aucune idée de qui lui en veut, ce qu’il remarque avec honnêteté : « Ou c’est moi. Mais je ne crois pas avoir déclenché de guerre des gangs sans le vouloir ces derniers temps. » Il se fait pensif en s’appuyant au bar, hésitant à faire ses lieutenants pour une réunion de crise. Ça ne concerne pas Eve, c’est ce qui l’emporte, et le mafieux se contente finalement d’un : « Je vais dire aux gars de jeter un coup d’œil ce soir. Tu devrais attendre un peu avant de rentrer. »

Au moins, Finn a eu ce qu’il voulait, à défaut de réponses. C’est une sacrée soirée, dont il se souviendra longtemps. Et il presque autant déstabilisé quand il réalise en quelle langue Eve vient de lui parler que lorsqu’elle lui a fait remarqué qu’on les suivait. « Tu es… » Plusieurs sentiments contradictoires s’affrontent en lui et lui font oublier de répondre à l’accusation de Eve par rapport à Rafael. Son premier mouvement a été de la qualifier de compatriote avec un rire joyeux. Le second, de lui dire que non, qu’elle n’est pas irlandaise et qu’ils ne partagent absolument rien. Qu’elle ne sait rien de tout ça, de leur guerre, de leur pays, de l’indépendance, de la prison, de la mort. Son troisième mouvement est de nuancer cette colère irrationnelle.  Il n’a pas oublié que Eve lui a dit que ses parents étaient morts pendant le blitz, et la résistance aux nazis lui est plus familière que la branche de l’IRA qui ont cherché le soutien des allemands. Et puis l’Irlande aussi est parfois cruelle, elle ne l’aime pas non plus, comme gitan, et il ne lui doit rien. Son cinquième mouvement est de dire que des tas de gens le pensent encore avec l’IRA et de se mettre à douter de Eve Talbot, de nouveau, avant de conclure, en dernier lieu, et ce sentiment l’emporte, que non, elle n’est pas une loyaliste venue l’espionner. Il faudrait être fou à lier ou être parfaitement stupide pour se mettre à évoquer Londonderry de la manière dont elle l’a fait alors qu’ils sont dans un bar républicain. Ça reviendrait à se trahir. Finn penche donc plutôt pour le fait que comme sorcière, elle n’ait pas réalisé l’ampleur du conflit nord-irlandais.  

Réfléchir en de telles circonstances n’est sans doute pas le meilleur choix qu’ait fait Finn : il aurait plutôt du dire à Eve de se taire, car quelqu’un les a entendus. La musique ne s’arrête pas, mais le ton monte et il fronce les sourcils face à l’insulte. La jeune femme va pour répliquer, mais Callahan l’arrête, posant une main sur son bras : « Non, tranquille. Il ne te fera rien. » Il s’avance à son tour pour parlementer, dépassant la jeune femme : « Je ne suis pas sûr que tu veuilles vraiment te battre avec moi, Tyrone. » Le type hésite. C’est qu’il fait peur, quand même, le patron, avec ses crises de colères et la mine menaçante qu’il arbore. La discussion s’engage. Finn, qui a reconnu un compatriote travellers (lui dit pavees), passe volontiers du gaélique au shelta, leur langue, et seuls quelques mots anglais émergent de ce chaos rugueux et rapide. Tyrone n’écoute qu’à moitié son chef, regardant d’un air mauvais et vitreux Eve par-dessus l’épaule de Finn. Pourtant, celui-ci insiste. Est-ce qu’il n’est pas son chef, est-ce qu’ils ne se connaissent pas depuis vingt ans ?  Est-ce que lui, Callahan, aurait vraiment fait ça, commis un tel de trahison, en faisant venir une de leurs ennemies ici ? Est-ce qu’il a un problème avec lui, son chef ? Est-ce que lui, Finn, est un traître ? L’insulte est grave, et s’il maintient, c’est son autorité qu’il remet en cause. Rafa prend le type par l’épaule et essaye de l’entrainer avec lui : « Écoute le patron, Tyrone. Écoute… » Le coup part en direction de Rafa : c’est plus facile de frapper le second que le chef, mais Finn l’arrête, le frappant en pleine tête de la main qui tient son verre. Celui se brise, répandant du verre partout, lui ouvrant la main. Le type est trop saoul et il s’écroule sous les yeux d’un Finn Callahan presque las. « Sors-le, Rafa. Sors-moi ça de mon bar. Tyrone, si tu refous les pieds ici, je te crève moi-même. » La musique s’est arrêtée et tout le monde les regarde. Comprenant que ses hommes attendant un mouvement d’autorité, il lance à la cantonade : « Elle est avec moi. Est-ce que quelqu’un a quelque chose à dire ? » Pas de réaction. Ils regardent leurs chaussures. Satisfait, le mafieux conclut avec férocité : « Bon, alors, qu’est-ce que vous regardez ? »

Sa main lui fait mal. Pour la première fois, il sent le sang qui goutte de ses doigts sur le sol, mais n’y fait strictement rien. L’essentiel lui semble de se rassoir au bar et de commander de nouveau un whisky d’un geste impératif au barman. Autour d’eux, la musique a repris, et l’incident semble déjà oublié. On ne contredit pas le patron. Le rire de Finn est presque joyeux, lui aussi, quand il reprend la parole : « Je viens de sauver la peau d’une fichue provie. Je crois que j’aurais tout eu, avec toi, Eve Talbot. » Il boit une gorgée de whisky, et la dévisage sans savoir décider s’il a envie de sourire ou non. « T’as pas intérêt à me faire mentir et à pas être une unioniste. Tu me mettrais dans une sale situation. » S’il savait, pourtant, il la virerait sans doute du bar, peu importe qui les attend dehors. Au lieu de ça, Finn continue à boire et à parler :« On dit Derry, ici. Et il vaudrait mieux éviter que tu le dises trop fort. On a plutôt tendance à être républicain, dans le coin. » Lui aussi. Comme tout le monde. Juste plus amer. Juste plus déçu d’une République qui l’a rejeté autant que l’Angleterre. Finalement, l’amusement l’emporte pourtant, et il ajoute avec honnêteté : « Je te croyais à moitié écossaise, comme tu es rousse. J’aime bien les écossais. Ils sont indépendantistes aussi.  »

Ça l’ennuie un peu de ne pas avoir trouvé ça, mais finalement, il décide que Eve n’est qu’une compatriote comme une autre. Il le formule avec un sourire, et une manière de toast, un peu gâché par la douleur qui l’empêche de tenir correctement son verre : « Mise Éire. Tu sais ce que ça veut dire ? Je suis l’Irlande. Son incarnation. Tu pourrais l’être. Ça t’irait pas mal. » Aussi belle, rousse, volcanique, sévère, et agaçante que son vieux pays. Puis Finn hausse les épaules, et ajoute avec lassitude : « Faut pas leur en vouloir. Les loyalistes leur cognent sur la gueule depuis l’enfance. C’est pas contre toi. C’est juste qu’ils n’ont aucune raison de vous aimer. » Lui non plus n’aimera jamais beaucoup les anglais, qui le lui rendent bien. Au fond, il n’est à sa place qu’ici, dans les pubs bondés, à préparer une révolution ou un braquage. Ce qu’il fait remarquer à Eve : « Regarde-moi ça. Est-ce qu’ils ne sont pas beaux quand même, mes gars ? » Il y a de la tendresse dans son regard et le sourire qu’il leur adresse. Ce sont des crétins, mais ce sont ses crétins.

Les désignant d’un geste large, il capte enfin la manière dont Eve le fixe. « Qu’est-ce que c’est que ce regard ? Ah, oui. J’avais oublié. C’est à propos de Rafa ? » Finn doit faire un effort pour rembobiner et retrouver le fil. « Je ne te fais pas surveiller. » Se justifie-t-il cependant avec une conviction étonnante dans la mesure où il sait très bien qu’il ment. « Ce n’est pas ma faute. Le hibou ne te trouvait pas, il fallait bien que je trouve un moyen de savoir quand débarquer chez toi en sachant que tu serais là. » Callahan n’a pas de scrupules. Si ça lui avait permis d’obtenir des informations ça aurait été avec plaisir. « En plus, Rafa n’a pas appris grand-chose. J’ai du t’écouter à la RITM pour savoir. Tu es plutôt douée, comme présentatrice radio. » Il sourit avec contrition et offre une proposition de paix : « Tu reprends un verre ? »

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeLun 31 Aoû - 10:47

❝ Finn et Eve ❞The intolerable uncertainty of not knowing what comes nextL’idée que Rory puisse être derrière la petite course poursuite de tout à l’heure n’arrange pas vraiment les affaires de la jeune femme. Son but a toujours été de faire profil bas dans le monde sorcier. Elle est là pour accomplir sa mission, pas pour se faire des ennemis autre que Jedusor. A ce titre, ses sous-fifres ne l’intéressent pas vraiment si ce n’est comme pourvoyeur d’information. Si soudainement, Rory décide qu’elle doit être suivie, ça change la donne. Attirer l’attention sur elle pourrait être potentiellement dangereux et ça forcerait donc la jeune femme a devoir tenter de liquider le frère de Finn. Nul doute que le mafieux, vu l’amour qu’il porte à son frère, n’y verrait pas d’inconvénient, mais Eve a déjà bien assez à faire sans devoir ajouter la case meurtre sur son planning. Et puis, elle ne doute pas que Callahan ait un paquet d’ennemis, plus qu’elle en réalité puisqu’elle s’assure généralement de laisser les siens sans vie avant de partir. La jeune femme se dit donc qu’il y a une plus forte probabilité que ça soit Finn qu’on ait suivis et pas elle. Cependant, maintenant qu’il est chez lui, ça n’a pas l’air de vraiment le tracasser et elle n’a pas l’énergie de tenter de le détromper. Elle se permet juste une remarque parce qu’elle ne résiste pas à la tentation d’avoir le dernier mot avec lui.

- Tu sais, en dehors de toi, les gens me trouvent charmante, je me fais rarement des ennemis, moi.

Nul doute que son compagnon, lui, est doué pour s’en faire. A vrai dire, on ne travaille pas dans son domaine sans s’en faire. C’est un peu comme un rite de passage. Du reste, elle se demande pourquoi il mène une double vie. Il pourrait simplement être acteur s’il le voulait, mais elle le soupçonne d’aimer l’illégalité et l’excitation que ça lui procure. Curieuse, elle lui poserait bien la question tout en étant certaine qu’elle recevrait probablement une demi réponse. A la place, Eve préfère observer le lieu dans lequel elle a pénétré et c’est vrai que pour le moment, ils sont relativement safe. Il faudrait être inconscient pour pénétrer ici sans y avoir été invité et la chose la plus raisonnable à faire est de faire confiance aux gens de Callahan pour veiller à la sécurité de leur chef et donc, par extension, la sienne. Elle d’ailleurs d’accord avec lui - une première - quand il suggère de ne pas rentrer tout de suite.

- Je vais attendre un peu ici avant de partir. Je suppose que je trouverai bien un endroit discret pour transplaner.


Un toast et quelques mots en gaélique plus tard; la jeune femme réaliste l’erreur qu’elle vient de commettre. Comme si le tête de Finn ne suffisait pas à la mettre sur la voie, les insultes d’un de ses hommes l’éclaire sur la bourde qu’elle vient de faire. Il faut admettre que même si elle fait partie de la sécurité intérieure, l’Irlande n’est clairement pas son domaine et le conflit qui opposent les républicains aux unionistes ne la touche pas vraiment. Dans sa tête, elle est britannique et sa loyauté va à la couronne même si elle ne le dirait définitivement pas tout haut au Cohan. L’histoire avec Rafa n’est pas oublié, mais mise de côté pour le moment au vu des évènements. Evidemment, Eve répliquerait bien elle-même, elle en est parfaitement capable, mais quand Finn lui fait comprendre qu’il va gérer ça lui-même, elle recule, acceptant, pour une fois, son conseil sans faire de vague.

- Très bien, je te laisse faire, répond-elle presque blasée. La soirée a été longue et comme toute ses rencontres avec Callahan, il faut que quelque chose dégénère, elle commence à avoir l’habitude.

Elle se hisse en hauteur sur un tabouret, les jambes croisées et l’air blasée, comme si elle n’avait aucun doute sur l’issue de la dispute. En réalité, sa main est déjà placée sur sa baguette, astucieusement placée dans une poche de sa robe et elle n’hésitera pas à s’en servir si le besoin s’en fait sentir. Néanmoins, elle garde son air blasé, il ne faudrait pas qu’on la considère comme une menace. La jeune femme suit la discussion avec attention, mais elle est bientôt perdue. Son gaélique n’est pas assez bon pour tout comprendre et les hommes utilisent une autre langue qu’elle ne connaît pas. Si elle ne comprend pas ce qui se dit, elle voit bien que l’homme ne la lâche pas du regard et elle en déduit que les paroles du mafieux ne font pas leur effet. Ca se confirme quand le second se prend un coup et que la situation manque de dégénérer en bagarre générale. Il en faut beaucoup pour qu’Eve reste sur son siège sans broncher tant elle aurait envie de mettre l’homme hors d’état de nuire d’elle-même. De toute façon Finn ne lui en laisse pas le temps. Un verre fracassé, un ordre donné, quelques paroles criée et soudainement, tout le monde détourne le regard et laisse le chef et sa poule en paix. Ca ferait presque soupirer Eve, mais dans ce genre de cas, mieux vaut jouer la comédie. Au moins à moitié.

- Sauver, sauver, tu y vas fort. J’aurais pu m’en sortir, il y aurait juste eu quelques morts, ça aurait fait tache. Merci, je suppose. Je t’avoue que je n’y ai pas pensé sur le moment, mais pour être honnête, je ne suis ni républicaine, ni unioniste tu n’as pas de soucis à te faire la dessus.

Nul doute qu’il apprécierait moins si elle lui expliquait qu’elle est plutôt royaliste dans son genre. De ce qu’elle en sait, ils aiment aussi peu les royalistes que les républicains. Heureusement, ce n’est pas le sujet aussi passe-t-elle ça allègrement sous silence.

- Je ne leur en veux pas. Je prends rarement les choses personnellement tu sais. Et puis, il y a assez d’alcool ici pour enflammer n’importe quel sujet. Je suis certaine que j’arriverais à me disputer avec quelqu’un simplement en disant que je préfère la bière au Whisky …

Ca ne l’empêche pas de finir son verre et de sentir l’alcool lui réchauffer agréablement les entrailles. Par contre, elle ne voit pas ses hommes avec la même affection que lui, mais se garde bien de lui signaler. En observant la salle par contre, elle repère de nouveau Rafa qu’elle avait momentanément oublié. Ca lui rappelle la main ensanglantée de Finn et elle siffle :

- Il faudrait te faire soigner ça, je vois que tu as un homme capable de faire disparaître tes blessures aussi efficacement que moi.


Il comprend rapidement qu’elle n’apprécie pas vraiment la présence du jeune homme dans ses pattes. Aux yeux de la jeune femme, ses tentatives de justification sont vraiment pauvres, mais elle commence à avoir l’habitude. Elle pourrait lui expliquer qu’elle a reçu ses premiers messages mais simplement décidé de ne pas lui répondre, mais ça serait s’engager dans une autre dispute et Eve n’en a pas la force ce soir. A la place, elle le regarde avec une certaine incrédulité.

- Finn, dit-elle en utilisant son prénom sans animosité pour une fois. Tu te rends compte que ça tourne un peu à l’obsession cette histoire ? A quel moment est-ce que tu t’es mis à écouter mes émissions de radio …

Désespérée, elle accepte le verre qu’elle avale d’un cul sec sans se dire qu’à ce rythme là, elle risque de ne plus tenir debout longtemps. Callahan, en forme, l’entraîne au milieu de la salle où les gens dansent sans vraiment prêter attention à eux ou du moins c’est l’impression qu’elle en a. Un peu euphorique, elle se laisse entraîner et c’est dans un joyeux désordre qu’ils boivent, dansent, changent de partenaires avant de se retrouver. Un peu hors d’haleine, la jeune femme l’arrête en s'accrochant à lui et lui dit avec un rire.

- Stop, stop, j’ai la tête qui tourne, je ne vais pas pouvoir continuer.

Elle prend une grande bouffée d’air et se dit qu’il serait temps de partir, mais Callahan n’a pas l’air de cet avis.


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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeMar 1 Sep - 0:20



The intolerable uncertainty of not knowing what comes next
Eve & Finn
Un ennemi que Finn n’a pas mentionné et auquel il ne pensait presque plus : la police, la bonne vieille police de ville, qui ne doit pas connaitre Eve mais qui le connait parfaitement lui. A force de la corrompre, il l’oublie parfois. Mais si c’est ça, ce n’est que le moindre de ses soucis et le problème sera identifié rapidement. Il suffira d’appeler Billy Stubbs, et il saura. Pour le reste, Eve a raison : Callahan a l’habitude des ennemis, et être suivi, attaqué, ou avoir contrarié quelqu’un, c’est son quotidien. Est-ce qu’il aime ça ? Non. Il s’en fiche, au fond. Il ne connait que ça, ou presque, la mafia, et l’illégalité. Le risque de mourir, c’est bien possible, est inhérent à cette vie, mais il ne saurait pas faire sans. Et puis c’est lucratif. Pourquoi se priver ? Si ce n’est pas lui, quelqu’un d’autre le fera à sa place. Pas particulièrement inquiet, donc, il commande à boire, et se permet de s’amuser un peu :  ils sont en sécurité, pour le moment, et la rivalité principale qu’il joue en ce moment, c’est celle qu’il entretient plus ou moins avec Eve. Comme d’habitude, maline, elle lui tire un rire, mais il ne peut s’empêcher de répliquer à son tour, parce qu’il ne sait pas se taire ou abandonner. « Toi, ou l’adorable idiote que tu joues pour obtenir des informations ? » Demande Finn avec un sourire malicieux. Il ne la connait peut-être pas bien, comme elle l’a dit, mais il lui semble pourtant qu’il a eu droit à une vision plus réelle de la personne qu’est Eve Talbot que Rory, par exemple. Bien sûr, l’acteur est loin du compte, mais ça ne l’empêche pas de murmurer : « A tout prendre, je te préfère comme ça.  »

En réalité, il y a des tas de choses que Finn ne sait pas sur Eve. Apprendre qu’elle est irlandaise, ou plus ou moins, est donc une vraie surprise. Il se demande comment il a pu manquer ça, mais c’est plutôt en faveur de Eve, à vrai dire : si elle était dans les ennemis de l’IRA, que Finn connait, il le saurait probablement, un nom, quelque chose, l’aurait frappé. C’est un peu présumer de son engagement, mais ça suffit à le décider. Il n’a pas trop le choix de toute façon, s’il veut éviter que les choses tournent à l’émeute, d’intervenir. Le calme revenu, la conversation peut reprendre. La réaction de Eve lui fait hausser un sourcil par-dessus son verre, et lui tire un sourire amusé. La jeune femme semble détester lui devoir quelque chose, et curieusement, ça fait beaucoup rire Callahan. Déjà de meilleure humeur, maintenant que le calme  - c’est-à-dire le capharnaüm ambiant habituel de chez Cohan  – est revenu et que son autorité n’est plus contestée, il boit une gorgée de whisky absolument rassérénant et se fend d’un sourire railleur : « Et comment ? En faisant exploser tout mon bar ? » Il hausse ensuite les épaules, un peu lassé : le conflit anglo-irlandais n’est plus le sien depuis un moment, mais les vieilles habitudes ont la vie dure. Quand bien même il vit à Londres, il garde une vigilance particulière envers toute insulte envers l’Irlande, et les irlandais. Quand bien même il ne fait plus partie de l’IRA depuis longtemps, il n’est pas loin de se battre, lui aussi. Pourtant, il le met à distance. Le souvenir de ce pays qu’il n’a pas revu depuis longtemps est amer, pour Finn Callahan. Est-il moins important que cette drôle de relation qu’il entretient avec Eve Talbot ? Peut-être, peut-être pas. Il n’a pas de réponse, et la trouver ne l’intéresse pas. « De rien. Fais juste attention. » Qu’il grogne, un peu bourru, principalement parce qu’il a mal et un peu parce qu’il n’arrive pas à s’habituer aux moments où elle se met en tête de le remercier.

Soulagé que le conflit soit réglé et que finalement, Eve n’en ait pas après lui comme ancien membre de l’IRA, il en oublierait presque Rafa et le fait qu’il l’ait fait suivre. « Ah, oui… » Murmure-t-il en jetant un coup d’œil à sa main. Distraitement, Finn entreprend d’enlever les petits morceaux de verre qui s’accrochent à ses phalanges. L’air furieux de Eve ne lui tire qu’un sourire : « Tu es jalouse qu’il te pique ton rôle d’infirmière ? » C’est plus fort que lui, d’essayer de la provoquer (même si ça arrive régulièrement, ces temps ci, que Eve lui serve d'infirmière), et puis ça vaut mieux que la vérité. Une obsession ? Non, pas particulièrement, de son point de vue, c’est tout à fait logique. Évidemment, Eve n’a pas tort, mais Finn lui-même n’est pas très objectif sur son mode de fonctionnement, et à l’évidence dans le déni total concernant le fait qu’elle ne veuille pas le fréquenter. Au point de s’inventer des tas de théories fumeuses à base de « suis-moi je te fuis, fuis moi je te suis. », au point de se dire que c’est elle qui est dans le déni. A vrai dire, il est assez contrarié que ses plans ne marchent pas comme ils veulent, alors que sa proposition d’alliance lui semblait cohérente. Ce moment au bar lui donne une seconde chance, alors il tente d’être un peu conciliant, mais au fond, il n’a pas envie de se justifier, et il est presque déjà de nouveau sur la défensive : « Pourquoi, c’est interdit, d’écouter la RITM ? » L’acteur hausse les épaules : « Si tu avais un téléphone comme tout le monde, ça n’arriverait pas, ces histoires. » Il finit son verre et en enchaine un autre, maugréant pour lui-même : « Des hiboux… » Puis, réalisant qu'elle attend manifestement quelque chose, il s'exclame, exécédé : « Quoi ? Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? D’accord, je lui dirai de te ficher la paix. Arrête de me regarder comme ça, à la fin. Tiens, viens danser, plutôt. »

Y voit-il le signe que la chance tourne et qu’il a raison, puisqu’elle se laisse faire ? Imagine seulement un instant que c’est juste une trêve ? A ce moment précis, l’acteur n’y pense pas du tout, pour être honnête. Il s’amuse, il boit, il chante, et il danse avec Eve. Ça pourrait durer toute la nuit que ça ne le dérangerait pas. Il est à moitié ivre mort lui-même lorsqu’elle s’accroche à lui, et il la rattrape en riant : « Oh là, doucement, doucement ! D’accord, viens. » Et il l’entraine hors de ce qui tient lieu de piste de danse. Le whisky et le caractère lunatique de Finn faisant son œuvre, il est de nouveau d’excellente humeur. « Tu danses très bien, mais tu ne tiens pas l’alcool, ma petite Eve. » Pourquoi a-t-il abandonné son surnom favori ce soir ? Finn ne saurait le dire lui-même, mais sur le moment, il a un peu oublié tout le reste, sinon le fait que Eve lui est littéralement tombée dans les bras et qu’il la tient toujours par la taille. Il sait aussi qu’il connait la chanson que l’orchestre joue, qu’il chantonne d’un voix un peu incertaine, presque à l’oreille de la jeune femme  : « Ok, it's time for Sayonara, a ginger lady broke my heart… » Ça s’applique bien à eux, non ? Callahan aurait du se souvenir de la suite de la chanson, lorsqu’il se met en tête de l’embrasser. Ça disait quoi, déjà ? Ah oui ! There's nothing left for us to say now, even the best friends gotta part… Et si le moment que dure ce baiser est très agréable, la gifle qui le suit, bien moins.

« Eh ! » Finn recule d’un pas sous l’impact, outré. Vaguement, il a conscience que la musique s’est arrêtée, et que des gens les regardent. Il entend à peine Rafa qui murmure, dans son coin : « Je l’avais prévenu… » Parce que le regard que Finn lance à Eve, une main encore sur sa joue rougie par l’impact, est furieux, et qu’il ne voit rien d’autre qu’elle, à ce moment là. « Ah. Je vois. C’est non. Très bien. » Il lui aura fallu du temps pour réaliser qu’elle ne voulait rien avoir à faire avec lui et qu’il s’est trompé. Et ça fait mal à l’ego et à la fierté, à tout ce qui va avec. Mais il refuse que ce soit comme ça que ça se termine. On ne la lui fait pas, à lui, Callahan. Alors, avec un air de défi dont on ne sait pas bien s’il tient de la colère ou de la provocation, il lance : « Eh bien, ma chère, il faudra t’habituer. Un jour, je t’embrasserai, et tu aimeras ça. »

Puis il tourne les talons, traversant le bar, Rafa sur ses talons, hurlant au passage : « Et musique ! Qu’est-ce vous regardez, vous ? » Lorsqu’il sort, Slim les regarde d’un air surpris. « Patron… » Un moment, alors qu’il essaie d’allumer une cigarette sous la pluie battante, qui le dessaoule un peu, Finn envisage sérieusement de terminer le travail de Tyrone et de frapper à son tour son second. « Vous devriez oublier cette fille, vraiment. Ça vaudrait mieux pour nous tous. » Ledit boss ne dit rien. Il fume d’un air maussade, surveillant la rue et la nuit noire. Le truc, c’est qu’il pouvait s’acharner tant qu’il n’était pas sûr. Maintenant, Finn ne peut définitivement plus éviter le fait que non, Eve Talbot n’est pas secrètement attirée par lui, et que toute cette histoire est foireuse.

Comme à chaque fois que l’engagement et les sentiments sont un peu trop proches, parce qu’il les maitrise mal et qu’il ne le comprend pas, Finn Callahan choisit une solution simple, et procédant d’une longue tradition : faire un pas de côté, et complètement se désintéresser de l’avenir de Eve Talbot. « Trouves moi une autre bouteille, je vais rester là un moment. » Rafa lui lance un regard incrédule. « Dehors ? » Son patron hoche la tête. « Oui, dehors. T'as quelque chose à y redire ? Non ? Bon. Et envoie moi deux ou trois gars dans le quartier. Des types nous suivaient. Qu’ils voient s’ils sont encore là. » Habitué à cet enchainement de pragmatisme et de colère à des moments variables, Rafa et Slim en prennent leur partie. Le premier retourne à l’intérieur, l’autre reprend sa surveillance de l’entrée du bar, dont Finn perçoit un peu la musique. Et il se met à siffloter tout bas les seuls paroles cohérentes qui dépassent sa pensée embrumée d’alcool, alors que la chanson se termine : « This was our happy ever after, so motherfucker take the ground… »

Pourtant, lorsque Rafa revient, Callahan ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil à l’intérieur. « Elle n’a pas bougé ? » Son second secoue la tête : « Elle est dans un plus sale état que vous. Elle partira pas toute seule, si vous voulez mon avis. Cohan râle un peu, il veut pas la garder quand il fermera.  » Voilà la dernière chose dont Finn avait envie. Mais en même temps, il ne peut pas laisser une sorcière toute seule dans son bar, elle le ferait bien exploser. Ou elle se ferait draguer par un type. Ou elle pourrait faire un malaise. Il soupire. Il n’y a aucune option qu’il ne déteste pas. « Fais chier. Je m’en occupe, laisse tomber, Rafa. » Lorsqu’il rentre dans le bar, Eve n’a pas beaucoup bougé, cela dit. Son second n’avait pas menti, elle est trop ivre morte pour ça. Nouveau soupir de Finn. Pourtant, lorsqu’il lui pose une main sur l’épaule pour attirer son attention et l’inciter à se lever, le ton n’est pas hostile. Plutôt neutre. Voire doux : « Eh. Ça va ?  Allez, viens. Je vais t’emmener. Tu peux pas rester là. » Parce que malgré tout, alors qu'il l'interpelle, il n'arrive pas à s'en foutre, Finn, et il s'inquiète - simplement, c'est plus facile d'être détaché, il a compris.

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeMar 1 Sep - 21:59

❝ Finn et Eve ❞The intolerable uncertainty of not knowing what comes nextObtenir gain de cause avec Finn Callahan, c’est comme négocier avec un mur et encore Eve est persuadée qu’elle a connu certains qui étaient moins têtus que lui. Vantard, frimeur, toujours persuadé d’avoir raison, il en faut beaucoup pour arriver à avoir une conversation raisonnable avec le mafieux. Ils y sont arrivés un bref moment au restaurant, mais évidemment, ce n’était pas fait pour durer. Une bagarre plus tard - pas avec elle, simplement à cause d’elle pour une fois - il trouve de nouveau le moyen de l’agacer. La jeune femme est désormais persuadée qu’il le fait exprès, en témoigne son sourire pendant qu’il retire les morceaux de verre qui se sont logés dans sa main.

- Jalouse !, s’offusque-t-elle. Loin de moi l’idée, qu’il prenne mon rôle, ça sera avec plaisir. Je cogne les gens, je ne les soigne pas. C’est bon pour les autres.

C’est qu’elle n’a ni le temps, ni la vocation. Bien entendu, à une époque, admirative du métier de son père, elle a un temps considéré poursuivre la même vocation du côté sorcier où devenir médicomage était bien moins difficile que du côté moldu. La guerre et le Blitz ont mis fin à son début de vocation pour le monde médical et elle est rapidement devenue celle qui envoyait les gens à l’hôpital. En attendant, même s’il se fout d’elle, l’acteur ne perd rien pour attendre et le regard de la jeune femme en dit long alors qu’il tente pitoyablement de justifier son intrusion dans son monde.

- Interdit, non, mais tu me diras bien ce que tu y trouves d’intéressant et puis tu sais bien que la plupart des appareils moldus ne fonctionnent pas quand tu es de l’autre côté. De toute façon, tu sais que tu es en tord, ce n’est pas la peine d’essayer de prétendre le contraire.

Elle le fixe un moment en silence pendant qu’il continue de maugréer sur la prétendue absence d'efficacité des moyens de communication sorcier. Finalement, il se rend compte que quelque chose cloche et finit par cracher de mauvais coeur que oui, Rafa arrêtera de la suivre. Elle est tenté de lui dire qu’il ferait mieux de tenir parole sans quoi elle s’arrangera pour qu’il n’ait plus la possibilité de le faire, mais il l’entraîne danser sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit. Dans le fond, c’est peut-être mieux comme ça. Il suffit d’une étincelle pour démarrer une dispute entre eux et nul doute qu’il vaut mieux pour elle que ça se fasse en extérieur que dans un bar rempli de partisans de Callahan.

Sans compter qu’ils passent un bon moment ensemble. Evidemment, Eve, quand même un peu fière, refuserait de l’avouer, mais elle apprécie cette ambiance sans prétention et parfois même un peu frustre. Il y a quelque chose de presque bon enfant dans cette bande de truands, prostitués et magouilleurs en tout genre qui font la fête. Finalement, l’alcool finit par avoir raison d’elle. Soudainement, la pièce se met à tourner alors qu’elle a arrêté de danser et elle doit demander à Finn de stopper sans quoi elle est persuadée qu’elle va s’effondrer. Ils sont tout les deux un peu hors d’haleine, hilare et surtout bourré, mais son compagnon tient définitivement mieux l’alcool qu’elle.

- Quand veux-tu que j’ai le temps de boire,
souffle-t-elle lorsqu’il se moque d’elle parce qu’elle ne tient plus sur ses jambes.

Et c’est vrai dans le fond, Eve ne boit pas beaucoup. Généralement, quand elle est en mission, elle s’arrange toujours pour boire le moins d’alcool possible et donner l’impression qu’elle a trop bu. Il n’y a rien de pire que de ne pas posséder tous ses réflexes. C’est à se demander pourquoi elle a baissé sa garde ce soir. Tellement baissé en réalité qu’elle est prise par surprise quand Finn se met en tête de l’embrasser. Il lui faut un bref moment pour comprendre ce qui se passe et se reculer en lui mettant une gifle bien sentie.

Dans le bar, le temps s’arrête presque. Les gens s’immobilisent et on se demande un peu quoi faire. On est habitué au patron qui ramène des filles, c’est un classique si bien qu’on ne prend même pas la peine de retenir leur apparence ou leur prénom, mais par contre, c’est bien plus rare qu’une d’elle ose porter la main sur lui. Sans compter que, malgré tout, on la soupçonne toujours un peu d’être unioniste. Partagé entre l’envie de défendre l’honneur du chef, mais aussi le fait qu’il a gueulé quelques heures plus tôt qu’elle était avec lui et donc qu’on ne devait pas la toucher, personne ne fait rien.

Eve, quant à elle, regarde Finn avec autant de défi que lui quand, de toute évidence vexé, il lui dit qu’un jour il aura gain de cause. Toute éméchée qu’elle est, elle a encore assez de présence d’esprit pour rétorquer un :

- Essaie d’avoir quelque chose qui m’intéresse avant que je ne daigne te laisser faire et même là, crois-moi, je doute aimer ça.


C’est que contrairement à Rory, son cadet n’a absolument aucune informations qui pourraient profiter à la jeune femme. Sans quoi, elle n’aurait pas refuser une alliance et l’aurait probablement proposé elle-même tant elle tient à ses intérêts. Il sort en hurlant et la musique reprend de plus belle. Elle s’assied, dans un état un peu second, la fatigue la prend d’un coup. Peu importe ce que Finn a dit en sortant, ça semble avoir fait son effet parce que personne ne semble vraiment faire attention à elle. Pour la soirée, quoi qu'il arrive, elle a droit à son immunité. Il y a bien un homme ou deux qui la lorgnent sans vergogne parce qu’elle apporte un vent de fraîcheur par rapport aux filles du Cohan, mais le patron est encore dans la maison et on hésite avant de mettre ses mains sur sa propriété. Elle ne saurait pas dire combien de temps passe, mais finalement, elle sent qu’on l’aide à se lever. Elle proteste faiblement et sans vigueur.

- Non, non, je ne veux pas. Finalement, elle reconnaît Callahan et passe une main presque tendre sur son visage en murmurant : Oh, c’est toi ? Je pensais que c’était lui …

Qui est lui ? Elle ne le dit pas et elle ne le sait probablement pas, mais contre toute attente, la présence de Finn ne semble pas l'intimider et elle se laisse entraîner dans les rues de Londres. Si elle se rappelle des lumières de la ville, elle perd vite la notion du temps et de l’espace et le sommeil finit par l’emporter. Quand elle se réveille, la nuit est encore loin d’être terminée et soudain, elle panique parce qu’elle ne reconnaît pas l’endroit où elle est. Elle sent des couvertures et il y a un corps à côté d’elle. Son premier réflexe est de chercher sa baguette et elle constate rapidement qu’elle est toujours habillée et que c’est un miracle si elle ne l’a pas cassée dans la foulée. Elle murmure un discret Lumos et quand la pièce s’illumine, elle reconnaît le corps à côté d’elle et elle pousse presque un soupir de soulagement.

La jeune femme ne sait pas quelle heure il est, mais elle sait qu’elle n’est pas encore en état de transplaner. Pragmatique, elle pose sa baguette sur la table de nuit et se rendort au côté du mafieu. Finalement, c’est un mouvement brusque sur le lit qui la tire de son sommeil. Un aboiement plus tard et une migraine qui lui tabasse les tempes, Eve grommele :

- Tu m’écrases Shane.

Néanmoins, maintenant, elle est réveillée et une fois le chien repoussé elle s’extirpe du lit. Elle voit Finn qui se réveille aussi de son côté et Eve ressent un certain embarrassment. Elle est toujours habillée donc plus ou moins sûre qu’ils n’ont rien fait ensemble, reste qu’elle se rappelle aussi lui avoir mis une baffe retentissante à un moment de la soirée et connaissant Finn, elle parie que le geste n’a pas dû être apprécié.

- Hemm, Bonjour ?, tente-t-elle maladroitement.

Ironiquement, c’est fou qu’elle trouve vraiment plus embarrassant de se réveiller habillée chez quelqu’un qu’elle connaît que nue dans le lit d’un amant nécessaire.


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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeMer 2 Sep - 0:18



The intolerable uncertainty of not knowing what comes next
Eve & Finn
On a coutume de dire qu’il plus intéressant de boire un verre avec les paumés, les errants, les hommes dans le doute. Les gens qui ont raté leur vie, en général, réussissent leurs soirées. En ce qui concerne sa vie, Finn ne sait pas trop, mais en ce qui concerne la soirée, si elle a alterné entre hauts et bas, il lui semble bien qu’elle est définitivement ratée. S’il était parfaitement honnête, il reconnaitrait que c’est sa faute, mais il est définitivement ivre mort à son tour. L’alcool n’aidant pas, son obstination et son caractère fantasque ont pris le dessus. Dans l’euphorie générale, ça lui a semblé logique, d’embrasser Eve. Autant dire que Callahan tombe de haut, juste parce que la soirée ne se passait pas si mal que ça, malgré les piques qu’ils s’envoient. Et cette fois, ce ne sont pas seulement ses plans qui tombent à l’eau, non, c’est plus profond que ça. Il n’est pas souvent contraint d’affronter une réalité qu’il ne maitrise pas. Il n’est pas habitué à ne pas compter, en bien ou en mal, pour les gens – parce que Finn Callahan, s’il est souvent indifférent aux problématiques des autres et du monde qui l’entoure, s’enorgueillit particulièrement, de ne laisser personne indifférent. Et puis, justement, il n’y avait plus d’arrière pensée, à ce moment, juste une idée qui lui est venue, une impulsion née au cours d’une danse agréable où ils s’amusaient et où pour la première fois, il y avait entre eux quelque chose qu’on aurait pu qualifier de complicité ou d’amitié.  

Ça le blesse et ça l’atteint plus profondément qu’il ne voudrait, comme au restaurant. Finn ne s’en rend pas compte, bien sûr : il est difficile d’analyser ses sentiments et ses propres relations d’attachement tordue quand on s’est appliqué pendant des années à les ignorer et à faire comme si on ne s’attachait pas. Il est plus facile de provoquer encore, pour ne pas perdre la face : la colère, c’est mieux que la tristesse, il connait mieux. Mais au fond, c’est plus un baroud d’honneur et une ultime provocation qu’autre chose. « C’est ça. » Il hausse les épaules, et s’en va furieux, et en ayant sauvegardé sa propre dignité, croit-il. Même si tout le monde en parlera – mais pas devant lui. On ne questionne jamais trop le patron sur sa vie sentimentale.

Voilà quelque chose dont il devrait se rappeler, se dit-il en sortant : on ne peut pas faire confiance aux gens. D’une manière ou d’une autre, ils sont toujours décevants. A chaque fois, Finn il se fait avoir, et se morigène intérieurement. Les gens partent, ils ne valent pas l’espoir qu’il met en eux. Eve Talbot ne diffère pas des autres. A ce moment là et comme toutes les personnes et toutes les causes dont il s’est entiché avant, Callahan perd soudainement tout intérêt pour elle. Il ne la poursuivra plus, se dit-il alors qu’il fume en silence sous la pluie, il a d’autre choses à faire. Des choses passionnantes et plus intéressantes que s’occuper de cette fille pénible et hystérique qui ne sait même reconnaitre ce que veut dire l’amitié.

Pourquoi y retourner, alors ? Bonne question. L’acteur trouverait des prétextes et dirait qu’il solde les comptes, qu’elle l’a aidé et qu’il ne veut pas de dettes. Ou il dirait qu’il ne veut pas d’ennuis dans son bar, et qu’une foutue unioniste parmi tous ses gars républicains, ça fait tâche. Oui, il dirait ça. Ce serait faux, mais eh, ce que Finn Callahan ne sait pas ou ne veut pas voir à propos de lui-même ne peut pas lui faire de mal. Pourtant, lorsqu’il relève Eve et qu’elle s’accroche à lui, il a un mouvement de pitié. Et ce geste de quasi-tendresse inattendue le surprend autant que les paroles de Eve. Il manque de lui demander, un instant, qui est ce type, et qui lui a fait du mal. Logiquement, il en déduit que c’est Rory. Il se laisse faire, sans rien dire, et elle chancelle contre lui. Pensif, il se contente de murmurer : « Du calme, tu ne devrais pas t’agiter autant. T’es pas en état. » Il se doute bien, pourtant que Eve a du subir la violence de son frère. Lorsqu’il la prend par la taille pour la soutenir et l’aider à marcher, c’est plus dans un mouvement de pitié qu’autre chose – mais ça non plus, il ne l’admettrait pas. « C’est rien, petite, t’es juste saoule. Ça va passer. Viens, on y va. » On le salue avec un brin de crainte quand ils franchissent la porte du bar. Titubant encore un peu, Finn croise le regard de Rafa, qui a le bon gout de ne rien dire. A lui de gérer pour la soirée ; lorsqu’ils franchissent le seuil, c’est comme s’ils n’avaient jamais été dans le bar. L’ambiance est toujours aussi chaotique, voire pire : les gars sont toujours plus détendus quand le boss n’est pas là.

La nuit est noire, ventée, pluvieuse et surtout silencieuse, dans un contraste parfait avec le bar d’où ils sortent. Pas très rassurant. Maintenant, qu’ils sont dehors, il se souvient brusquement qu’il n’a pas demandé à Rafa ce qu’avait demandé la surveillance des gars. L’idée qu’on les surveille l’inquiète de nouveau, alors pour se rassurer et entendre la voix de quelqu’un d’autre, il interroge Eve : « C’est qui, ce type dont tu parlais ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ? » La Bentley, fort heureusement est bientôt en vue, même s’il n’est pas aisé d’y installer la jeune femme et qu’elle manque de nouveau de tomber. « Oh, doucement, doucement…si tu tombes, je te promets que je te laisse là, alors tu as intérêt à y mettre du tien. Allez, monte. »

Reprenant le volant, il les conduit de façon un peu hasardeuse jusqu’à Soho. Il a eu le temps d’y penser sur le trajet, Finn. Rafa n’est pas là, et Eve n’est pas en état de transplaner ou de retraverser au Chaudron Baveur. Il doit donc se résoudre à l’accueillir de nouveau chez lui, quand bien même ça ne l’enchante pas. Titubant un peu lui-même, et épuisé par les évènements, il la guide jusqu’à l’appartement. Il s’endort lui-même comme une masse, sans se soucier plus avant d’une Eve qui dort déjà à moitié dans le lit, s’écroulant sur le matelas à son tour après avoir jeté au sol sa veste de costume et sa cravate.  

La lumière du soleil et l’agitation d’un certain chien le réveillent brutalement. La luminosité lui blesse les yeux, et Finn a l’impression qu’un marteau piqueur a pris la place de son cerveau. Il doit s’y reprendre à deux fois avant de se redresser : « Bordel, ma tête… » Faire le point et se souvenir des évènements lui prend un peu de temps et ce n’est que lorsque Eve se met à lui parler que le déroulé de la soirée revient à l’acteur. « Tiens, t’es vivante, toi ?» Le ton est pour le moins glacial, à la hauteur de sa mauvaise humeur et de sa gueule de bois. « Bonjour, oui, je suppose. » Il hausse les épaules, et tente de faire descendre du lit son chien. « Shane, arrête. » Finn abandonne rapidement cependant. laissant le chien réclamer des caresses à Eve.

Sa chemise est dans un sale état, et mécaniquement, se guidant au radar, il décide d’en changer, sans s’embarrasser d’une quelconque pudeur. Tournant un dos couturé de cicatrices anciennes, qui témoignent de son passé d’enfant battu, à la jeune femme, il énonce froidement  :  « Tu peux prendre une douche, ce que tu veux, et si tu en trouves, il doit y avoir du café. » Il se retourne ensuite vers elle pour ajouter, toujours aussi glacial :  « Après, tu t’en vas. » Ça suffit, maintenant, il arrête les frais là. C’est ce que dit le regard qu’il lui lance. Plutôt en finir maintenant lui-même qu’elle continue à le blesser, même s’il ne le dirait pas comme ça, bien sûr. « Je ne veux plus te voir ici. » Terminé, l’obsession Eve Talbot. Maintenant c’est comme si elle n’avait jamais existé. Et Finn le pense, ou il croit le penser, ce qui revient au même, car il se comportera comme si c'était le cas.

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Message#Sujet: Re: The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve    The intolerable uncertainty of not knowing what comes next + Eve  Icon_minitimeMer 2 Sep - 9:32

❝ Finn et Eve ❞The intolerable uncertainty of not knowing what comes nextQu’est-ce qu’il y a de plus intime dans le fond que de s’endormir au côté de quelqu’un qui n’a pas tenté de vous déshabillez ? Pas grand chose selon Eve. C’est pourquoi ce réveil, certes embrumé, mais conscient est tout sauf habituel pour la jeune femme. Elle ne fait pas dans les relations intimes. Il faut d’ailleurs bien avouer qu’elle ne fait pas dans les relations tout court. Oh bien sûr, elle en a souvent entretenue. Assez pour passer pour une catin de bas étage aux yeux de beaucoup, mais c’était à chaque fois par pragmatisme. On a tendance à sous-estimer ce qu’un homme reput peut vous glisser sur l’oreiller. Il n’empêche que dès qu’une relation menaçait de devenir autre chose que cet enchevêtrement de corps en sueurs, elle mettait les voiles aussi sec.

Pourtant, ses relations ont plus d’une fois menacé de prendre ce genre de tournure dramatique. Les noms et les visages se confondent parfois dans sa mémoire, mais elle se souvient de ce soldat allié pendant la guerre qui a fini par la demander en mariage, mettant en péril un plan soigneusement établi. Le lendemain l’a vu disparaître du lit qu’ils partageaient tandis que la jeune femme partait à la recherche d’autres sources d’information.

Si elle a beau prétendre que le travail s’accorde mal avec l’idée d’une relation intime avec quelqu’un, la vérité est que c’est une excuse pratique derrière laquelle elle peut aisément se cacher. Eve n’aime pas les gens. Non, ça serait faux, elle n’aime pas l’idée qu’on pénètre son intimité, qu’on la voit vulnérable et plus encore, elle a du mal à s’attacher. Si elle peut éprouver de l’amitié, une certaine forme d’affection, mais elle peut en revanche affirmer sans mentir qu’elle n’a jamais été amoureuse. Prétendre, oui, c’est facile, mais la jeune femme reste perplexe lorsqu’on lui décrit ce tourbillon de sentiments incohérents qui semble prendre les gens lorsqu’ils pensent avoir trouvé l’âme soeur. Loin de les envier, elle y trouve son compte. La solitude ne la gêne pas et elle a des amis ce qui lui semble être tout l’amour dont elle a besoin.

Nul doute que se réveiller pour la seconde fois dans le lit d’un homme qui l’a déjà vue dans des situations où elle était extrêmement vulnérable ne faisait pas partie de son programme de la journée. Elle aurait préféré qu’il la laisse dans le bar où la ramène dans l’allée des embrumes. Tout habillée qu’elle soit, Eve se sent extrêmement nue et ne sait pas comment réagir.

Un instant reconnaissante qu’il ait tout de même pris la peine de la ramener pour la seconde fois, elle tente une approche aimable. Approche qui est rapidement abandonnée vu la froideur de son hôte. L’ancienne Serdaigle pourrait mettre ça sur le compte de l’alcool, il a probablement bu autant qu’elle si pas plus et elle doute qu’il s’en soit sorti sans une bonne gueule de bois. Néanmoins, elle est assez fine pour percevoir toute l’hostilité qu’il a désormais à son égard. En réaction, elle se raidit, sa main serrée autour de sa baguette.

- De toute évidence, désolé de te décevoir,
répond-elle sur le même ton.

En un sens, elle pourrait presque le remercier tant il lui facilite la vie. Désormais, plus de gêne ni même de reconnaissance entre eux. Un simple retour à la normale. On s’agresse et on se mord, un mode de communication que la jeune femme peut encaisser bien plus facile qu’une situation plus intime. A son tour, elle se referme comme une huitre et c’est le regard dur qu’elle l’entend la mettre dehors avec le minimum de politesse requis. Si elle s’attarde sur ses cicatrices, c’est sans compassion tant elle est en colère. Pourtant, la situation n’a rien d’inhabituelle, elle dirait même qu’elle est réconfortante et familière.

Entre eux, il n’y a que Shane qui inconscient du malaise qui règne, jappe et réclame de l’attention. Son maître n’ayant de toute évidence pas l’intention de lui en donner, il se tourne vers la seconde présence qu’il reconnaît. Machinalement, histoire d’encaisser, Eve s’accroupit et caresse le molosse dont l’affection contraste avec la froideur de son maître. Elle finit par le repousser gentiment en murmurant :

- Ouste, file maintenant !

Se relevant, elle croise le regard de Finn et lui renvoie la même froideur, les bras croisés sur sa poitrine, elle répond :

- Ca ira, je m’en dispenserais. Sans compter que pour rappel, ce n’est pas comme si j’avais voulu venir, souligne-t-elle avec la même froideur.

Elle le rejoint en deux enjambées et mesure son regard au sien avant de conclure :

- Qu’on soit clair, si je dois voir encore une fois un de tes hommes, Rafa ou dieu sait qui sur mes talons, je ne me contenterais pas de les assommer. J’espère que c’est la dernière fois qu’on se voit.

Elle ne prend même pas la peine de sortir de la pièce et transplane directement devant lui. C’est seulement quand elle arrive dans une ruelle discrète près du Chaudron Baveur qu’elle prend la mesure de sa colère. En réalité, Eve se sent blessée par la réaction de Finn, mais qu’elle soit damnée si elle l’admet. Bien décidé à mettre tout ça derrière elle, la jeune femme se font dans la masse des londoniens en se disant que finalement, elle prendrait bien un animal.

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