Ne jamais se fier aux apparences. (Andreï)

Andreï & Seth

Ne jamais se fier aux apparences.

Une fois l'affaire de Nemesis Colloway bouclée, Seth devait bien avouer qu'il n'était pas particulièrement emballé par les affaires suivantes. Quand cela concernait ces étranges marques qu'ils retrouvaient dans le ciel, Seth devait bien avouer que ça lui allait. Mais quand il était question d'une femme qui était morte naturellement dans son lit, l'Auror ne voyait vraiment pas l'intérêt qu'il avait d'y travailler. Seth n'était pas du genre à avoir confiance en n'importe qui et donc il pouvait très bien se poser des questions constamment même pour une affaire qui semblait vraiment banale. Sauf que pour le coup, le jeune homme devait bien avouer que ça l'agaçait fortement de travailler sur l'affaire qui venait d'arriver dans le bureau des Aurors. Pour le coup, l'Auror avait clairement l'impression de perdre son temps, alors qu'il se rendait dans la demeure des Armyanski. Sauf qu'il n'avait pas tellement le choix. Même si Seth ne doutait pas une seconde ses capacités et qu'il savait parfaitement qu'il valait beaucoup mieux que ça, il ne pouvait pas contredire un ordre qu'on lui donnait. Il y avait une hiérarchie au sein du bureau des Aurors qu'il était bien obligé de respecter. C'était son professionnalisme qui parlait, mais en plus il devait bien avouer qu'il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir montrer une image parfaite de lui, en toute circonstance. Même s'il ne reculait pas quand il pouvait se montrer hautain avec les autres, il ne devait pas faire trop de vague quand même. Du moins, pas au point d'avoir une mauvaise image comme certain dans le bureau. Avoir la confiance des supérieurs était important pour le genre de personne qu'il était.

Donc il n'avait pas le choix et se rendait dans cette maison dans le but de récolter un peu d'information pour l'affaire d'Anya Armyanski. Le corps de la femme se trouvait au ministère de la magie, mais les Aurors avaient besoin de récolter plus d'information sur ce qui avait bien pu se passer. Même si franchement, aux yeux de Seth, c'était assez simple. Il n'allait pas s'amuser à perdre trop de temps non plus, il allait simplement interroger un peu le gosse de la défunte et ça allait être suffisant. Même si bien sûr, l'Auror ne se doutait pas du tout que la situation était plus compliquée que ce qu'elle semblait être. Comme bien souvent, il ne fallait vraiment pas se fier aux apparences, mais Seth ne pouvait pas s'en douter pour le moment. Seth arriva donc devant la maison, il frappa à la porte. De ce qu'il savait, normalement, le jeune Armyanski se trouvait là. Il y avait intérêt en tout cas, parce qu'il avait suffisamment l'impression de perdre son temps, ce n'était pas pour découvrir qu'il venait de se déplacer pour rien. Mais la porte s'ouvrit bel et bien devant le jeune homme.

« Bonjour Monsieur Armyanski. » Dit-il sans attendre que ce dernier n'ait dit quoi que ce soit. Il avait envie de rentrer directement dans la conversation qui l'intéressé. « Je m'appelle Seth Beresford, je suis Auror. » Bon, il devait quand même prendre la peine de se présenter, c'était la base. « Est-ce que je peux vous posez quelques questions concernant le décès de votre mère ? »

Les personnes en deuil n'avait pas forcément envie d'être interrogé de cette manière, mais ce n'était pas son problème.

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Il y a tant de haine, qui brûle en moi. Un souffle qui m'entraîne au-delà des lois. Lourde peine, sous ma croix. Une douleur obscène qui me donne tous les droits.

Ne jamais se fier aux apparences.

A

ndreï devait bien reconnaître qu'il était particulièrement étrange et déstabilisant que de se trouver ici. Il avait évité les lieux autant que possible, mais il ne pouvait pas y échapper. Cette maison était à lui, à présent. Sa mère lui avait tout légué. Généreux de sa part, mais le vert et argent aurait préféré qu'elle ne lui laisse aucun héritage, ça aurait été plus simple. Il ne pouvait pas cracher sur une telle fortune, certes, mais devoir ainsi prendre soin de son patrimoine était loin de lui convenir. Il aurait préféré ne plus jamais remettre les pieds dans cette maison, oublier, même si ce n'était pas la meilleure option, pour faire l'impasse sur son matricide, son crime odieux, pour oublier le monstre qui l'avait engendré, et qui pour la peine avait engendré un autre monstre. Mais voilà, il était là, contraint de faire le tour du propriétaire. Il destinait l'ensemble à la vente. Il ne désirait conserver aucun de ces biens en l'état, il n'en était pas question, mais il fallait bien qu'il en fasse l'inventaire, même si concrètement, et même s'il aurait voulu tout revendre dans la minute, il ne pouvait toucher à rien tant que le décès de sa mère n'était pas définitivement classé comme naturel. Et à ce sujet, d'ailleurs...

Tandis qu'il errait tel un fantôme entre ces murs chargés de messages profondément contradictoires, entre dégoût, horreur, nostalgie et soulagement, on frappa à sa porte. Andreï sursauta. Il n'attendait personne, et personne n'avait été prévenu sinon June qu'il se rendait à cet endroit, alors qui cela pouvait-il bien être ? Ce fut avec la plus totale des anxiétés qu'il ouvrit la porte. Dans l'encadrement, un homme qu'il ne connaissait ni d'Ève, ni d'Adam. Il avait beau fouiller dans ses souvenirs, même les plus lointains, il ne voyait pas. Mais il fut rapidement fixé. Le jeune homme lui révéla bien vite qui il était, et le vert et argent eut toutes les peines du monde à garder contenance. Si il avait toute légitimité à être ici, il se sentait à présent comme le coupable revenu sur les lieux du crime (ce qui était le cas) et un sentiment de paranoïa intense le saisit aussitôt. Les interrogations se multipliaient dans son esprit. Est-ce qu'il était au courant ? Est-ce qu'on venait l'arrêter ? Est-ce que June allait bien ? Est-ce que... ?
Mais il savait qu'il devait garder la tête froide. Après tout, il n'y avait rien d'anormal à ce qu'un Auror du ministère veuille lui parler. La mère était morte, on interrogeait le fils, c'était d'une logique implacable.

-Je vous en prie.

Tout en laissant entrer l'Auror, il afficha sur son visage la mine contrite du fils endeuillé. Heureusement, il n'était pas trop mauvais à cet exercice. Il faut dire qu'on l'habituait de plus en plus à mentir. Et il avait de l'entraînement, en terme de deuil, avec ses "pères" précédents. Tout en invitant l'Auror à prendre la direction du salon pour pouvoir s'asseoir, il reprit la parole.

-Qu'est-ce que vous voulez savoir ?

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Andreï & Seth

Ne jamais se fier aux apparences.

Le jeune homme qui se trouvait sous les yeux de Seth lui sembla un instant un peu mal à l’aise, voir intimidé. L’Auror aurait pu interpréter ces signes, mais il considéra cela tout à fait normal. Seth n’avait pas pris la peine de prévenir le jeune Andreï de sa venue (en même temps, s’il avait eu le choix, il ne serait même pas venu), il devait donc se poser des questions en apprenant qu’un Auror se trouvait à sa porte. Et puis, le jeune garçon venait quand même de perdre sa mère. Evidemment, Seth ne pouvait pas se douter que ce dernier était justement son assassin et qu’il ne ressentait pas autant de peine qu’il le faudrait, concernant la disparition de celle qui lui avait donné la vie. Seth ne releva donc pas du tout sa façon d’être, il le vit même un peu endeuillé. Normal, cette affaire était bien trop normale à son goût. En même temps, le jeune homme ne s’attendait évidemment pas à apprendre d’un coup qu’Anya Armyanski avait été assassinée dans son sommeil, puisqu’il semblait clair pour tout le monde qu’elle était morte naturellement. Mais elle était jeune encore et elle semblait en bonne santé à première vue – malgré un séjour à l’hôpital, lui semblait-il, mais il n’en était pas certain – alors forcément on se posait des questions. Seth ne pensait pas vraiment perdre beaucoup de temps ici, il avait juste l’intention d’avoir une petite conversation avec ce jeune homme et s’en aller pour clôturer l’affaire. Si seulement, mais ça n’allait pas être évident. Comme il allait lui être amené de recroiser la route d’Andreï Armyanski. Seth se dirigea donc vers le salon, suivant Andreï, et s’installa dans le canapé en sortant son carnet de note. Est-ce qu’il avait vraiment besoin de ça ? Oui, il était professionnel alors, il le prenait.

« Est-ce que vous pouvez me dire si votre mère avait montré des signes de maladie avant son décès ? » Peut-être qu’il devrait y aller plus en douceur, présenter ses condoléances, ce genre de chose. Mais c’était contreproductif, il n’avait vraiment pas envie de se perdre en « bienséance » sociale pour rien. Et puis, Andreï lui avait bien demandé ce qu’il voulait savoir, autant qu’ils entrent directement dans le vif du sujet. « Est-ce qu’elle vous avait parlé de quelque chose ? »

C’était des questions d’usage, ce qu’ils avaient l’habitude de poser à la famille des « victimes ». Juste une manière pour eu de déterminer plus rapidement les causes du décès, puisque pour l’heure, au bureau des Aurors c’était un vrai mystère. Elle avait très bien pu faire un simple arrêt cardiaque, ça arrivait tous les jours. D’où le fait que Seth aurait bien aimé qu’ils mettent quelqu’un d’autre sur cette affaire. Il y avait des enquêtes bien plus importantes en cours, qui valait bien plus son temps. Mais bon, il n’avait pas le choix, il devait suivre les ordres. Et il espérait intérieurement qu’Andreï lui apprenne que sa mère était effectivement atteinte d’un mal quelconque.

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Ne jamais se fier aux apparences.

A

ndreï se sentait horriblement nerveux, comme il l'avait rarement été auparavant, si l'on omettait les deux fois où il avait cherché à tuer sa génitrice. Elle se voyait dans l'incapacité totale de savoir si son interlocuteur avait des soupçons le concernant ou s'il se contentait de faire son travail. Il n'y avait rien de bien alarmant dans les propos qu'il tenait, les mots qu'il prononçait semblait appartenir à un vocabulaire d'usage et très professionnel, mais il ne pouvait s'empêcher de chercher à déceler un ton suspicieux ou quelque indication que ce soit, qui lui laisserait entendre être dans la ligne de mire de l'Auror. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas faire grand chose d'autre que de tenter de paraître aussi naturel que possible et de passer autant que faire se peut pour le gamin éploré qu'il n'était pas vraiment (même si, quelque part - même s'il ne l'avouerait pas à June - sa mère lui manquait, parfois, et il lui arrivait même de ressentir quelques remords). Si Seth avait des soupçons, il allait falloir qu'il les taise, d'une manière ou d'une autre... et si il n'en avait pas, alors il fallait que cela continue comme ça et que son comportement ne lui mette pas la puce à l'oreille. Il ne manquerait plus qu'il se mette bêtement en danger à cause de son attitude... Et pire encore, qu'il mette June en danger. Quoi qu'il en soit, il n'avait pas d'autre choix que de répondre aux questions de son interlocuteur, voilà tout. Il hocha donc la tête quand il lui demanda si elle avait manifesté des signes de sa maladie avant son décès.

-Oui... Elle a commencé à se sentir mal il y a quelques mois, pas longtemps avant son mariage. Elle était alité, puis elle est tombée dans le coma.

Sa voix tremblait totalement, mais il décidait d'en tirer avantage autant que possible. Il était normal que l'émotion le gagne alors qu'il parlait des derniers instants de sa mère, non ? Oui, c'était complètement normal, en effet. Même si l'émotion qu'il éprouvait bel et bien reposait sur des variables totalement différentes que celles que l'on pourrait normalement attendre au vu de la situation.

-Elle s'était réveillée récemment, mais elle était quand même très faible.

Il prit une grande inspiration, ferma les yeux. Il se rendait compte que ce n'était pas sa voix, c'était son corps entier, qui tremblait sous l'effet de la pression. et dire qu'il avait décidé de jouer les agents double au service de Lord Voldemort. Autant dire que dans l'état où il se trouvait, ce n'était pas le rôle qu'il lui attribuerait de prime abord, mais pour sa défense, la situation était toujours plus délicate quand on parlait de son interlocutrice.

-Elle ne m'a rien dit de particulier... j'aurais aimé...

Et là, il pensait à son regard d'incompréhension, celui qui avait toisé le sien quand elle avait compris qu'il allait la tuer. Bon, il fallait vraiment que Beresford n'en ait pas pour longtemps où il allait faire une véritable crise d'angoisse.

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Andreï & Seth

Ne jamais se fier aux apparences.

Seth ne se rendait évidemment pas encore compte de ce qu’il avait sous les yeux, de ce qui était en train de se profiler devant lui. Le jeune homme était bien incapable de comprendre que le jeune homme qu’il avait sous les yeux était le responsable – entre autre – de la mort de sa mère. Pour l’heure, l’Auror se contentait simplement de faire son travail, même s’il n’était pas particulièrement motivé par cette situation. C’était que la mort de cette femme n’était pas non plus exceptionnelle. Même si pour le moment, au bureau des Aurors, ils ne savaient pas vraiment comment elle était morte, Seth ne pensait pas que c’était si incroyable que ça. A tous les coups, elle était juste malade. Et d’ailleurs, le jeune homme ne manqua pas de confirmer cette théorie quand il répondit aux questions du jeune homme. Seth commença donc à noter les informations qu’Andreï lui donna. Le fait que sa mère était tombée malade peu de temps avant son mariage et qu’elle avait même eu un épisode de coma. C’était une information que le jeune homme n’avait pas effectivement, qu’il trouvait quand même assez intéressant. Cela ne voulait peut-être pas dire grand-chose, mais visiblement Anya Armyanski (ou Dippet logiquement) avait quand même connu pas mal de souci de santé. En tout cas, la femme s’était donc réveillée depuis peu du coma et se trouvait encore très faible. L’Auror trouvait que c’était une information importante et il allait devoir creuser un peu là-dedans. Parce qu’après tout, c’était sans doute l’explication de son décès en tout cas.

« Vous savez pourquoi elle était dans le coma ? » Demanda-t-il alors, sans vraiment montrer de compassion envers le jeune homme pour ce qu’il venait de lui apprendre. La situation ne changeait rien à ses yeux, cette femme était morte, le jeune homme sous ses yeux étaient en deuil et lui se contentait simplement de faire son travail. Il avait envie d’en terminer assez rapidement pour s’occuper de quelque chose de bien mieux. « Etait-elle suivit à Sainte Mangouste ? Avez-vous le nom de son médecin traitant ? »

Tant qu’à faire, il allait sans doute se renseigner dans ce sens aussi. A moins qu’Andreï ait toutes les réponses, mais le jeune homme pensait que ce n’était pas le cas. Sinon, il lui en aurait parlé plus précisément. Cependant, l’Auror savait qu’il ne fallait pas vraiment mettre de côté toutes les postes. Visiblement, cette femme était mal en point depuis un moment, c’était donc sans nul doute la raison de son décès. Mais quelles étaient les raisons de cette santé fragile ? Elle n’était pas si vieille que ça quand même, il n’y avait pas de raison qu’elle soit si mal en point niveau santé, à moins qu’il n’y ait une explication. Il y avait plusieurs explications possible, dont une qui venait à l’esprit de Seth.

« Est-ce que votre mère avait des… ennemis ? »

Autant dire, qu’il se demandait si quelqu’un avait eu envie de la tuer pour une raison quelconque.

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Ne jamais se fier aux apparences.

P

lus l'Auror posait de questions (et il avait l'impression qu'elles étaient au nombre de cent tant il était angoissé), plus Andreï avait l'impression qu'il l'angoissait... Et ça n'avait pas de sens, pourtant, car ses questions étaient génériques, de celles que l'enquêteur aurait pu adresser à n'importe quel enfant innocent devant répondre à des interrogations sur la mort prématurée de sa génitrice. Il devait se détendre, il le fallait... Mais il n'y arrivait pas. Il se sentait vraiment très très mal. Il tentait de retenir chacune de ses questions, tout en essayant de trouver quelles réponses donner qui ne l'inculperaient pas ni ne mettraient pas June en danger (surtout pas June). Il attendit que son interlocuteur soit venu au bout de ses questions pour répondre, sans vraiment savoir où cela allait le mener, et s'il allait être capable de se montrer convaincant. Il était heureux d'être un peu entraîné à la légilimancie (même s'il n'était pas encore complètement au point), au moins, il se disait que son interlocuteur n'arriverait pas à lire dans son esprit... Mais ça ne suffisait pas pour autant à le rassurer totalement. Il avait vraiment peur que quelque chose, un mot, un geste, ne le trahisse. Enfin, il fallait bien qu'il s'exécute. Son silence serait sans doute plus suspect encore.

-Personne ne savait pourquoi elle était dans le coma... répondit-il, la voix tremblante. Et c'était le cas. June et lui avaient fait usage d'un poison indétectable, et nul n'avait été en mesure de découvrir son état. Elle était à Sainte-Mangouste au début, elle a été à Poudlard un moment, aussi, pour être près de son mari... Il retint une grimace en évoquant le mariage avec Dippet. Je sais pas qui s'occupait d'elle à Sainte-Mangouste, mais à Poudlard, c'était Mrs Sparkley... Bon, il n'avait pas spécialement de raisons de vouloir mettre l'infirmière de Poudlard en difficulté, mais plus il parviendrait à attirer l'attention ailleurs que vers lui, mieux ce serait. En tous cas, il choisissait de voir les choses ainsi.

Il mit plus de temps à répondre quand son interlocuteur lui demanda si sa génitrice avait des ennemis. Oh que oui, elle en avait, en surnombre. Et en même temps, c'était parfaitement normal, sa mère avait été un monstre, un assassin, une véritable garce... n'importe qui aurait eu envie de la tuer, et il était convaincu avoir rendu service à beaucoup de monde en la tuant... mais il ne pouvait pas parler de ça. Affirmer une chose pareille, c'était admettre qu'il en savait beaucoup trop.

-Je ne pense pas qu'elle avait des ennemis... répondit-il alors, mentant par conséquent effrontément. Mais je me demande, quand même... Vous devez savoir que mon beau-père... Brrrrr... parler de Dippet comme de son beau-père... dégueulasse... a disparu pas longtemps avant, alors je me demande...

Non, bien sûr, il ne se demandait rien, mais l'assassin de Dippet, qui qu'il soit (et Andreï connaissait mieux cette personne qu'il ne l'imaginait), était un suspect idéal, le vert et argent devait en profiter.

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Andreï & Seth

Ne jamais se fier aux apparences.

Andreï ne semblait pas particulièrement à l’aise, mais ce n’était pas quelque chose qui choqua Seth. Si le jeune homme l’avait été complètement, il aurait été plus étonné que maintenant. Parce qu’il se trouvait quand même devant un Auror, à répondre à des questions concernant la mort prématurée de sa mère. Il n’y avait aucune raison pour qu’Andreï soit à l’aise. Il venait de perdre sa mère, sa mort était un peu étrange et il y avait une enquête. Enfin, enquête, honnêtement Seth ne pensait pas encore qu’il allait soulever des éléments étranges. Pour l’instant, il se contentait simplement de poser des questions génériques, parce qu’il devait le faire. A choisir, le sorcier aurait aimé pouvoir se retrouver sur une autre enquête, bien plus intéressante. Ne réalisant pas qu’elle était parfaitement intéressante comme enquête. Seth posait donc des questions et le jeune homme sous ses yeux répondit. Personne ne savait pourquoi Anya Dippet était dans le coma pendant un temps avant son décès, personne n’avait découvert la raison de cet état. Pendant un temps, elle s’était retrouvée à Sainte Mangouste, mais avant cela elle avait été à Poudlard pour être proche de son époux. Seth prit le temps de noté sur son carnet toutes les informations qu’Andreï lui donnait, le fait que sa mère avait passé un temps à l’hôpital magique, mais qu’elle avait été aussi suivi par Mrs Sparkley. Il était évident que l’Auror allait sans doute avoir une conversation avec l’infirmière, ainsi qu’avec les médecins de l’hôpital. Ou pas, cela dépendrait un peu de la situation. Il n’ajouta rien, se contentant d’attendre la suite des réponses du jeune homme.

Il ne pensait pas que sa mère avait des ennemis, mais il ne manqua pas de soulever un détail. Quelque chose que Seth n’avait pas forcément pensé, il devait bien l’avouer, parce qu’il n’avait peut-être pas assez mis de réflexion dans cette situation. L’enquête sur la mort d’Anya Dippet lui semblait si anodine qu’il n’avait pas réalisé qu’il y avait peut-être autre chose dessous. Le fait, par exemple, que le mari de la femme était décédé peu de temps avant. Et d’une manière bien étrange, même si le bureau des Aurors n’avait pas toutes les informations sur ce décès non plus. Seth ne réalisait pas, bien sûr, que ce n’était pas auprès des Aurors qu’ils trouveraient des réponses, mais auprès des mangemorts.

« Vous voulez dire que vous pensez que c’est votre beau-père qui aurait pu apporter des ennuis à votre mère ? » Demanda-t-il alors, en relevant son regard vers le jeune homme. C’était une piste à exploiter en effet. Et en cet instant précis, l’enquête de l’Auror lui sembla soudainement bien plus intéressante. Et si, finalement, il y avait quelque chose à creuser là-dessous. C’était sûr maintenant, Seth allait enquêter plus en profondeur et il allait devoir rencontrer certaines personnes. Et quand il allait le faire, il était clair qu’il allait découvrir des choses vraiment intéressantes, sans qu’il ne le sache encore pour le moment. Finalement, il devait bien avouer que ça l’amuser un peu plus.

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A

pparemment, les mots qu'il avait prononcés avaient fait mouche, en tout cas, ils semblaient avoir éveillé la curiosité e son interlocuteur, et c'était ce qu'Andreï avait voulu : détourner les soupçons vers une autre cible, de préférence non identifiable. Il savait que l'enquête sur la mort de Dippet n'avait pas été classé sans suite, mais il était convaincu que ce finirait par être le cas, puisque ladite enquête piétinait, visiblement. S'ils ne trouvaient pas l'assassin de Dippet, s'ils assumaient que cet assassin était aussi celui de sa mère, alors il serait un peu plus tranquille. Bon, c'était risqué, bien sûr, mener les Aurors sur une fausse piste, c'était aussi peut-être prendre le risque que sa stratégie se retourne contre lui, mais il choisissait de prendre sciemment ce risque, ne serait-ce que pour se protéger lui et aussi et surtout pour protéger du mieux possible June. Dans l'éventualité où tout cela se retournerait contre lui, il est certain, qu'il endosserait totalement la responsabilité de ce crime et nierait celle de sa petite amie. Mais il n'avait aucune envie, vraiment, d'en arriver là, surtout pas envie. Enfin, il ne devait pas penser à ça. Même si c'était compliqué. Face au danger, il ne savait faire autrement. Et oui, Seth représentait un véritable danger pour lui. Au moindre faux pas, il songeait qu'il pourrait bien finir à Azkaban. Il allait devoir se montrer prudent. Aussi prudent que possible.

-Oui... Ou alors c'est ma mère qui lui a apporté des ennuis, j'en sais rien, répondit-il simplement, avec tout de même beaucoup de prudence, parce qu'il ne voulait pas non plus trop montrer son animosité envers sa mère, même s'il avait peine à totalement la dissimuler. Ceci dit, c'était un fait, un vrai, que Dippet était mort peu de temps après leurs noces... Même si Anya, incroyablement, n'avait pas été responsable de ce meurtre là. En tout cas, j'arrive pas à me dire que c'est un hasard. Pas vous ?

Il avait garder toujours autant d'émotions dans sa voix tremblante, toujours cette émotion de peur qu'il tentait de faire passer pour de la détresse. Il espérait vraiment que son attitude continuerait de passer pour ce qu'elle n'était pas. Il avait envie que cette conversation s'écourte le plus rapidement possible, mais il avait le sentiment que ce n'était pas gagné. À son grand dam, il était visiblement tombé sur un professionnel consciencieux, ça ne l'arrangeait pas. Il préfèrerait quelqu'un qui mâcherait son boulot. Il aurait bien moins de difficultés à assumer ses mensonges. Là, il se demandait par moments si son interlocuteur ne savait pas déjà tout, ne cherchait pas à le pousser à l'erreur. Il ne savait vraiment pas. Et l'incertitude était le pire des sentiments à ses yeux. Peut-être encore pire que la culpabilité. Qui était un sentiment dont il ne savait jamais totalement s'exempter.

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Andreï & Seth

Ne jamais se fier aux apparences.

Si au début, Seth avait pris à la légère cette enquête, l’Auror devait bien se rendre compte maintenant qu’il avait peut-être fait une erreur. Ce qui ne lui ressemblait pas d’habitude, mais son égo avait tendance à lui donner le sentiment d’être bien trop à la hauteur de ce qu’on lui donnait. Cette enquête lui donnait, jusqu’à présent, le sentiment d’être vraiment inutile. Et pourtant, plus le jeune homme discutait avec le fils de la victime, plus il se rendait compte que la situation était bien plus profonde qu’il ne l’aurait cru. D’ailleurs, ce fut Andreï qui fit le rapprochement entre la mort du « jeune » mari de sa mère, avec la sienne. L’Auror ne savait que peu de chose finalement sur la victime, ne sachant même pas qu’elle avait plus ou moins fait partie du même groupe que lui. Il n’avait simplement pas eu le temps de la connaître. Ce qui aurait clairement facilité son enquête en réalité, s’il avait sût quel genre de femme était Anya Armyanski. Ce qu’il allait surement découvrir, quand il allait enquêter plus profondément. Parce qu’il allait évidemment le faire, maintenant que sa curiosité était attisée. Seth trouvait beaucoup plus d’intérêt à cette enquête, même si ce n’était pas forcément très humain pour la victime. Mais il n’avait pas l’habitude d’être vraiment humain avec ces victimes, il savait d’ailleurs que c’était pour cette raison qu’il était très efficace.

« Je trouve effectivement que la coïncidence serait bien grande. » Ce qui pouvait très bien arriver, en soit, rien n’était impossible. Mais en cet instant précis, Seth ne pouvait que penser que la mort du mari de la femme était en rapport direct avec la sienne. Seth ne pouvait pas non plus faire des conclusions trop hâtives, il savait parfaitement que ce n’était pas une bonne chose de trop vite se faire une idée. Surtout qu’il n’allait pas manquer de découvrir que la mère du jeune homme sous ses yeux avait une vie bien… rempli. « Je vais me pencher sur tout ça, je vous remercie. »

Il trouvait vraiment un goût nouveau à cette enquête, il avait l’intention de s’y pencher vraiment. Il pourrait très bien se contenter de la bâcler, même si en soit ce n’était pas son genre. Il était vraiment sérieux dans son travail, sans doute bien trop par rapport à la manière dont il occupait son temps libre. Mais en même temps, cette façon qu’il avait de vivre devait sans doute être à l’origine de son sérieux dans son travail, comme de sa maniaquerie ambiante. S’il n’avait pas été spécialement motivé par l’enquête sur la mort d’Anya Armyanski, tout était différent maintenant. Et donc, il avait encore des questions en réserve pour le jeune homme sous ses yeux.

« Si je ne m’abuse… vous avez eu plusieurs beaux-pères non ? »

Il posait la question comme ça, il ne faisait pas vraiment de conclusion encore une fois. Il se permettait simplement d’aborder le sujet parce que ça allait forcément faire partie de ses recherches.

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Ne jamais se fier aux apparences.

A

ndreï éprouva un léger soulagement en entendant que son interlocuteur trouvait en effet judicieux de faire le lien entre le décès d'Armando Dippet et celui de sa mère... L'était-ce vraiment ? Par la force des choses, non, mais ça aurait pu... Quelque part, Andreï avait eu de la chance que ce type finisse par crever avant le décès de sa génitrice (alors qu'à la base, puisque le vert et argent avait voulu assassiner Anya le jour de son mariage, elle aurait dû partir avant lui)... Oui, il parlait de chance. Ce n'était pas comme s'il avait porté le directeur de Poudlard dans son cœur, après tout. Encore moins après son rapprochement avec sa mère (beur). Bref ! Andreï avait donné à l'Auror une fausse piste à suivre, et il se sentait soulagé d'entendre que son interlocuteur la trouvait digne d'intérêt... Est-ce que ça sauverait sa peau et celle de June ? Rien n'était moins sûr, mais il n'avait pas spécialement d'autre option en réserve, il faut dire. Il faisait ce qu'il pouvait pour éloigner le plus possible son interlocuteur de la vérité... mais il ignorait encore à quel Auror chevronné il avait affaire... il ne pouvait pas spécialement espérer faire le poids. Quelque part, il le ressentait peut-être déjà, ce qui expliquait sa nervosité à l'heure actuelle. Il n'était pas le moins du monde à l'aise, et c'était parce que le professionnalisme de Seth Beresford ne laissait que peu de marge de manœuvre à ses mensonges, mais il devait s'y tenir, il n'y avait pas que lui que toute cette histoire pouvait mettre en danger, après tout. Et si Andreï pouvait accepter d'assumer les risques pour lui (au point où il en était... il faisait déjà partie des mangemorts, il était un espion de la résistance, à partir de là, son tempérament suicidaire n'était plus à prouver), il ne laisserait pas ses propos mettre June en danger, ça c'était hors de question.

Andreï hocha la tête quand son interlocuteur le remercia. Une part de lui avait envie de se sentir soulagée. S'il le remerciait, ça devait vouloir dire qu'il en avait fini et qu'il allait le laisser, non ? Si dans l'avenir, la présence de Seth ne l'incommoderait plus, au point que c'en deviendrait plus dangereux pour lui encore, il était pour l'heure trop impressionné pour le deviner, et il avait surtout envie de voir l'Auror s'en aller, de crainte que toute la tension qu'il accumulait ne finisse par le faire exploser. Mais non... Sauf que cette part de lui qui s'était un rien détendue était allée un peu trop vite en besogne. Andreï sentit tous ses muscles se tendre quand son interlocuteur revint à la charge. Et malheureusement, la question qu'il vint à lui poser était diablement pertinente. Bien trop pertinente... Il n'avait d'autre choix que de répondre, et de répondre la vérité, tant qu'à faire.

-Oui... trois, répondit Andreï d'un ton sombre.

Trois cadavres. Quatre avec son père. Il sentit ses poings se serrer malgré lui.

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Andreï & Seth

Ne jamais se fier aux apparences.

Seth avait encore des questions en réserve, c’était normal dans une enquête. Les Aurors devaient se poser le plus de question possible, poser le plus de question possible aux personnes touchant de près l’affaire. Le jeune homme passait peut-être du coq à l’âne, mais il avait besoin d’en savoir un peu plus que Anya Armyanski. La femme lui semblait vraiment de plus en plus étrange au fil de la conversation avec son fils. Jusqu’à présent, le jeune homme avait un peu pris en grippe cette affaire, trouvant qu’elle n’était pas à la hauteur de son talent (modestie quand tu nous tiens), mais maintenant il avait beaucoup plus d’intérêt. Parce qu’il sentait qu’il y avait quelque chose de louche et il ne se rendait pas encore compte à quel point le jeune garçon sous ses yeux était directement lié à la mort de sa mère. Qu’il était justement en train de parler à l’assassin de la victime, si on pouvait vraiment appeler la femme décédée victime bien sûr. L’Auror avait donc tourné son regard vers Andreï après avoir posé sa question, l’observa. Le jeune homme lui semblait vraiment tendu, mais Seth ne trouvait pas cela vraiment suspect (il était temps qu’il remanie quand même son instinct d’enquêteur), parce qu’ils étaient quand même en train de parler de sa mère décédée et maintenant de ses beaux pères. Ces trois beaux pères donc, comme le jeune garçon le précisa. Trois hommes mariés à la femme, en plus du père du jeune homme qui se trouvait sous ses yeux.

« Ils sont tous morts n’est-ce pas ? » Demanda-t-il d’ailleurs, même s’il connaissait déjà la réponse. « Ainsi que votre père ? »

L’Auror n’avait peut-être pas vraiment besoin de revenir sur ce détail, s’il connaissait la réponse. Mais il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie d’entendre Andreï lui répondre. C’était quand même… un peu particulier non ? En tout cas, c’était ce que Seth se disait et encore une fois il avait l’intention de se plonger un peu sur ce détail. Cela faisait plusieurs pistes à exploiter, ce qui n’était en soit pas étonnant dans une telle affaire. Si la mort d’Anya Armyanski pouvait sembler un peu banale au début, ce n’était plus du tout le cas maintenant. Il avait donc l’intention de creuser toutes les pistes qui se présentaient à lui, et comme d’habitude elles étaient plusieurs. Dans une affaire, il était rare que les Aurors se contentent d’explorer une seule piste, afin de bien faire leur travail. La mort de la mère d’Andreï avait peut-être un rapport avec le fait que son dernier mari s’était fait assassiné, mais justement il était évident que la mort entourait quand même cette femme. Enfin, Seth allait découvrir de nombreuses choses au court de son enquête et pas seulement auprès du bureau des Aurors d’ailleurs. Comme il allait aussi se rendre compte que sa relation avec le jeune homme sous ses yeux allait évoluer, sans qu’il ne puisse un seul instant s’en douter pour le moment.

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Ne jamais se fier aux apparences.

A

ndreï ne désirait qu'une seule et unique chose : voir enfin son interlocuteur quitter cet endroit pour enfin pouvoir respirer. Il avait le sentiment de retenir son souffle plusieurs depuis trop longtemps, il se sentait au bord de la suffocation. Quand l'Auror du ministère de la Magie l'avait remercié et lui avait dit qu'il allait se pencher sur l'affaire, il n'était certes pas rassuré au sens où il se disait que cette enquête pourrait bien lui coûter terriblement cher, mais au moins il s'était senti soulagé parce qu'il s'était dit que c'était fini. Mais non, il avait embrayé avec une nouvelle question, malheureusement indiscrète, mais également bien trouvée, car en effet, si l'on se penchait un peu sur le passé marital d'Anya Armyanski, on ne pouvait qu'en éprouver une honnête surprise. Andreï était d'ailleurs étonné que personne ne se soit réellement penché là-dessus avant, mais il se doutait que Anya avait su faire taire en haut lieu les soupçons de tout un chacun, à grand renfort de sourires enjôleurs et de gallions sonnants et trébuchants. Andreï ne pouvait que se montrer honnête, alors il le fit, mais quelque part, il se sentait tendu comme il ne l'avait jamais été auparavant. D'un autre côté, c'était normal, on parlait là d'une sujet on ne peut plus délicat, et qui avait entièrement changé la vie d'Andreï. Pour toujours. Sa mère et ses crimes, voilà ce qui avait fait de lui ce qu'il était. Et ça l'avait profondément détruit. Il répondit une nouvelle fois honnêtement, quand l'Auror lui posa des questions dont il connaissait déjà les réponses. Il hocha la tête, le cœur serré, les yeux baissés.

-Oui, souffla-t-il finalement d'une voix brisé. Évoquer ainsi le décès de ses "pères" lui faisait plus de mal que ce qu'il avait bien pu imaginer. Surtout quand il était question de celle de son père biologique, cet homme qui ne l'avait pas vu grandir, qui n'avait jamais eu l'occasion de l'aimer et de le protéger, parce qu'on l'avait ôté à lui injustement. Quand il y repensait, il se sentait envahi d'une rage sourde et tous ses remords disparaissaient. Anya Armyanski était morte et enterrée. Elle l'avait mérité. Il releva finalement les yeux après plusieurs secondes. C'est drôle, comme coïncidence, non ?

Il ne devrait sans doute pas dire ça, mais se faire passer pour un naïf qui ne devinait rien, ce n'était pas franchement se rendre service non plus. Ce n'était pas parce qu'il faisait mine de deviner la vérité qu'il était un assassin. Au contraire. C'était plutôt une manière de prouver que, n'étant pas blanche comme neige, la veuve noire était disposée à avoir un très très grand nombre d'ennemis. Il fallait seulement espérer que cela ne se retourne pas contre lui, et il ne pouvait vraiment pas en être sûr.

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Andreï & Seth

Ne jamais se fier aux apparences.

Seth ne détourna pas son regard d’Andreï Armyanski quand il lui parla du fait que ses « pères » étaient tous mort. Sa mère avait quand même eu de nombreux maris et ces derniers étaient tous morts. Forcément, c’était le genre d’information qui ne pouvait qu’intéresser Seth, parce qu’il ne pouvait pas mettre de côté la moindre information. Du moins, maintenant il ne pouvait pas le faire, parce qu’il trouvait un soudain intérêt à l’enquête, au vu des éléments qu’il avait eu en conversant avec le jeune homme. Il l’observait donc, dans le but de voir sa réaction, parce que l’Auror connaissait évidemment la réponse et n’avait pas vraiment besoin de celle d’Andreï. Ce dernier confirma d’ailleurs l’information, en même temps Seth aurait été bien étonné qu’il ne le fasse pas au vu de la situation. Il semblait touché par le fait qu’ils abordent la mort de ses différents pères. Ce qui en soit était normal, même si Seth ne connaissait pas tous les détails de la vie d’Andreï auprès de sa mère. Et quand il releva son regard vers lui, il ne manqua pas de souligner la « drôle » de coïncidence. S’il avait décidé de nier les faits, Seth aurait trouvé ça beaucoup plus suspect qu’en cet instant précis. Ainsi donc, il avait bel et bien conscience du fait qu’il y avait quelque chose détrange dans tout cela.

Enfin étrange, Seth ne dirait pas forcément cela. Du moins, il y avait quelque chose de suspect, mais le jeune homme se permettait déjà d’apporter ses propres conclusions. Le fait qu’une femme ait perdu autant de mari dans son existence, ça ne pouvait que dire une chose. Du moins, Seth considérait que ça ne voulait dire qu’une chose, il se permettait déjà de comprendre ce qui avait bien pu arriver. Et il n’avait aucun souci à retourner les vieux dossiers, même quand cela faisait mal.

« C’est drôle en effet. »

Se contenta-t-il de dire alors, sans montrer la moindre compassion pour Andreï alors qu’ils parlaient du fait qu’il avait perdu ses « pères », après qu’il ait perdu sa mère justement. Il ne songeait pas une seule seconde que ces informations étaient liées d’ailleurs, qu’Andreï avait toutes les raisons du monde de vouloir la mort de sa mère et qu’il n’était pas le seul d’ailleurs. Mais ça, l’Auror aurait le loisir de le découvrir plus tard, quand il allait mettre son nez un peu plus dans les affaires d’Anya Armyanski. D’ailleurs, il allait avoir du pain sur la planche finalement avec cette enquête, ce qu’il ne savait pas au moment où le dossier était arrivé sur son bureau.

« Bon, je pense que nous avons fait le tour. » Affirma-t-il alors, décidant de couper court à cette discussion. « Nous aurons sûrement l’occasion de discuter de nouveau. »

Et Seth ne se doutait pas à quel point c’était le cas, qu’ils allaient avoir plus d’une occasion de se voir, de discuter et même de s’apprécier. En cet instant précis, il n’en avait pas du tout conscience.

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rôle, oui... Du moins si l'on avait un sens de l'humour très particulier. Sinon, cette coïncidence, si tant est qu'on la considère comme telle, était juste tragique. Le jeune homme se sentait mal, troublé par le sujet qu'ils venaient d'aborder. Il n'aimait pas penser au décès de ces hommes, il n'aimait pas songer aux rôles qu'ils avaient tenu dans sa vie, il n'aimait pas observer qu'il ne se souvenait même plus vraiment, au fond, de son père biologique, il n'aimait pas se rappeler qu'ils devaient leur mort à celle dont le même sang que le sien coulait dans ses veines. Il avait envie d'enterrer toutes ces informations en même temps que sa mère. Mais visiblement, il n'en serait rien, l'Auror face à lui avait en tout cas l'air décidé à déterrer ces vieux souvenirs. Ce n'était peut-être pas plus mal, cela agrandirait la liste des suspects potentiels, mais en attendant, cette conversation le mettait vraiment mal à l'aise. M. Beresford restait d'ailleurs parfaitement impassible, beaucoup trop, si bien qu'il était impossible pour Andreï de savoir ce qu'il pensait vraiment, s'il s'était trahi ou pas, et il n'aimait pas ça du tout. Pour autant, il éprouva un réel soulagement, qu'il eut bien du mal à dissimuler, quand l'Auror affirma qu'ils avaient fait le tour, qu'ils en avaient fini. Même s'il reviendrait peut-être à la charge, Andreï appréciait l'idée d'être laissé seul avec ses pensées, de pouvoir laisser retomber un peu le stress. Car pour le moment, il avait le sentiment d'avoir retenu sa respiration tout au long de leur discussion, et il avait hâte de pouvoir respirer convenablement de nouveau. Ce ne serait pas du luxe, en tout cas.

-J'attends de vos nouvelles, dans ce cas, répondit-il d'un ton qui se voulait vraiment sincère, mais en vérité, il n'avait pas spécialement hâte que leurs chemins se recroisent, il ne fut pas plus sincère quand il reprit la parole. Je suis désolé de ne pas avoir pu vous aider davantage.

Ce n'était pas le cas. L'aider plus, ça aurait été se trahir, et il n'avait déjà que trop le sentiment que ça avait été le cas, en se refaisant le film de leur conversation, plus tard, il ne manquerait pas de songer à tout ce qu'il aurait dû dire différemment. Et au fond, s'il pouvait ne jamais recroiser le chemin de Seth Beresford, il en serait ravi. Mais bien évidemment, ça ne pouvait pas être le cas. Et si ce premier contact ne lui avait pas été des plus plaisant, en grande partie parce qu'il était totalement incapable de surmonter son angoisse, il s'avérerait qu'il allait finir par sincèrement apprécier la compagnie de ce jeune homme qui fouinait d'un peu trop près dans ses affaires familiales. Et que ça n'allait pas forcément lui rendre service en toutes circonstances. Ou alors seulement en partie.

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Ne jamais se fier aux apparences. (Andreï)

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