À la recherche du chat perdu ∆ luna.

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luna lovegood - madeleine watson

“ à la recherche du chat perdu ”

En cette fin d'après-midi, la jeune professeur d'enchantements de Poudlard se retrouvait enfin seule dans sa chambre. Cela ne faisait que quelques jours qu'elle enseignait à l'école de sorcellerie, mais déjà elle s'y sentait comme chez elle, même si elle était anxieuse à chaque début de cours ; car après tout, elle ne connaissait pas encore très bien les élèves et elle se méfiait encore eux. En fait, elle considérait les élèves comme des dragées surprises : elle ne savait jamais sur quoi elle allait tomber. Elle avait déjà quelques têtes qui lui revenaient plutôt bien, et même elle se sentait déjà affectueuse avec certains. Puis il y en avait d'autres qu'elle ne supportait pas. Hormis ces préférences et ces mauvaises impressions, elle se souvenait assez bien des prénoms de ses élèves, et ça, ce n'était pas donné à tout le monde après seulement quelques jours d'activité !

Son logement était tout ce qu'il y avait de plus agréable même s'il ne s'agissait que d'une chambre et d'une salle de bain. Mais cette chambre était déjà bien plus grande que celle qu'elle occupait chez ses parents et qu'elle devait partager avec ses deux autres sœurs. Autant dire que son logement lui paraissait presque gigantesque : c'est pour cette raison précise qu'elle avait décidé d'emmener avec elle à Poudlard son chat sibérien noir et blanc nommé Moustache. Cette boule de poil était le fidèle compagnon de Madeleine Watson depuis deux ans maintenant et autant dire que les deux créatures s'aimaient plus que tout et vivaient en parfaite symbiose. Ils ressemblaient un peu à un couple des fois. Disons surtout que Maddie parlait à Moustache comme s'il s'agissait d'un humain. D'ailleurs, elle lui parlait tout le temps. Ainsi, lorsque la jeune sorcière rentra chez elle cet après-midi là, elle commença de suite à déblatérer et à déblatérer … Elle parlait de sa journée, de ses élèves, des fantômes de l'école, de tout, et de rien surtout.

Elle se rendit compte quelques secondes plus tard que son chat n'était pas avachi sur son lit et qu'il n'était pas non plus perché sur une gigantesque armoire bancale que Madeleine avait tenu à ramener de sa campagne anglaise. C'était étrange que Moustache ne soit pas là, mais Maddie se doutait qu'il avait encore réussi à s'échapper bien que la fenêtre de la chambre soit bien fermée. C'était un des mystère de Poudlard : certaines choses disparaissaient toujours inexplicablement. Et là en l’occurrence, c'était le chat de Madeleine, ce qui n'était quand même pas rien ! De plus, en quelques jours, ce n'était pas la première fois que Moustache disparaissait depuis qu'ils vivaient au château. C'était bel et bien la troisième fois qu'il s'échappait de manière complètement inopinée ! Madeleine continua néanmoins de l'appeler de sa voix chantante, sans qu'elle ne retrouve pour autant son fidèle compagnon. Bien. Il fallait qu'elle parte à sa recherche, encore une fois. Elle remit sa robe de sorcier qu'elle avait jeté en vrac sur le parquet. Puis elle ouvrit la lourde porte de son petit logement et s'empressa dans les couloirs.

La jeune femme marchait vite et son regard parvenait à détailler chaque endroit où Moustache aurait pu trouver une cachette agréable. C'était un chat très fier qui ne supportait que les surfaces moelleuses. Un vrai capricieux en quelque sorte. Le problème, c'est que lorsqu'il n'était pas confiné dans la mollesse d'un fauteuil, c'est qu'il se cachait en hauteur dans un endroit complètement fou. Ce chat était le diable quand il voulait. Madeleine était tellement occupée à maudire Moustache dans ses pensées qu'elle ne ralentit pas au virage du couloir … elle se cogna magistralement maladroitement dans ce qui semblait être une autre personne. « Oups, pardon ! » s'exclama t-elle avant même de se rendre compte qu'elle avait en quelque sorte attaqué une de ses élèves – et non pas des moindres en plus – Aulne ! La petite Aulne, la petite blondinette que Madeleine appréciait déjà beaucoup – bien qu'elle ne se souvienne absolument plus de son nom de famille. « Oh Aulne, excusez-moi, je n'regardais pas où j'allais. Je ne vous ai pas fais mal j'espère ? » Maddie lui sourit chaleureusement, comme pour se faire pardonner d'avoir été trop plongée dans ses pensées.

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À la recherche du chat perdu

U

ne journée terriblement normale. Luna aimait les surprises (quoi qu'elles n'étaient pas toutes très bonnes dernièrement), et tout ce qui pouvait sortir de l’ordinaire, mais il fallait bien admettre qu’elle se satisfaisait très bien de cette journée qui s’était déroulée sans encombres et sans conversations embarrassantes. La normalité, ça avait du bon, aussi (enfin, la normalité selon les critère de Luna était une notion parfaitement contestable - mais qu’est-ce que la normalité, au fond ?), même si la journée d’une voyageuse temporelle, en lutte contre le futur seigneur des ténèbres, n'était pas forcément comme toutes les autres, même si la journée d'une fille comme Luna, en fait, n'était pas forcément comme toutes les autres. Quoi qu’il en soit, aux yeux de la demoiselle, cette journée avait été agréablement quotidienne, quotidienne et solitaire, une solitude qui n’avait pas déplu à la jeune fille, puisque cette fois-ci, elle l’avait choisi pour les bonnes raisons, non pas pour échapper à certaines des nombreux problèmes qui se posaient à elle depuis qu’elle était arrivée dans ce temps étranger, mais tout simplement pour se retrouver seule avec elle-même et s’adonner à ses activités étranges auxquelles, étonnamment, personne ne voulait jamais prendre part. Oh bien sûr, il y avait eu les cours, mais s’étant contentée de se montrer attentive (ça lui arrivait), elle ne vit pas vraiment le temps passer.

Luna revenait tout juste des cuisines, et pour une fois, ce n’était pas une envie quelconque de s’extraire aux embarras de la communauté qu’elle devait côtoyer qui l’avaient amené jusque là-bas. Elle avait juste eu envie de voir les elfes de maisons. Si elle ne se sentait pas, comme Hermione, investie d’une tâche des plus nobles qui consisterait à libérer tous les elfes de maison de la planète, elle avait tout de même beaucoup de respect pour ces petites créatures qui ne cessaient de s’activer pour leur bon plaisir, et ayant pu constater l’effet d’une simple gentillesse sur leur attitude, elle se plaisait à les complimenter de temps à autres, ce sans difficultés, puisque leur nourriture était bel et bien excellente. Ceci fait, elle avait choisi de faire chemin jusqu'à la salle commune des bleus et bronze, de sa démarche habituelle, un peu étrange et... sautillante.

Mais alors qu'elle s'approchait de l'angle d'un couloir, elle fut légèrement bousculée, sous l’effet de la surprise, elle n’eut le temps d’analyser la situation qu’après qu’une voix vaguement connu l’ait ramenée à la réalité. Elle se trouvait en face de Mrs Watson, leur nouveau professeur d'enchantement, qui lui semblait préoccupée.

-Il n'y a pas de mal. répondit-elle très sincèrement dans un haussement d'épaules tout aussi sincère. Puis son regard examina plus attentivement celui de son interlocutrice. Il y a comme du soucis dans votre regard...

Elle avait peut-être perdu quelque chose. Ou bien il lui était arrivé quelque chose de déplaisant. Ou bien elle avait des joncheruines plein le cerveau. Ou alors rien de tout cela. Ça ne la regardait peut-être pas, au fond. Quoique ce qui concernait des joncheruines la concernait toujours.

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“ à la recherche du chat perdu ”

Par Merlin ! Si ce foutu chat qui répondait au doux nom de Moustache ne s'était pas évadé (ENCORE UNE FOIS, soulignons-le!) Madeleine serait tranquillement installée dans sa modeste chambre de professeur. Mais non. Voilà qu'elle déambulait dans les couloirs déserts du château. Si elle n'aimait pas autant ce chat, cela ferait bien longtemps qu'il serait empaillé. Quoi que … Non. Les animaux, c'était sacré pour la jolie blonde. Voilà qu'elle commençait à penser sous le coup de la colère ! En fait, c'était plutôt bien que la jeune professeur de sortilèges se soit cognée dans la petite Aulne. Ainsi, Maddie avait retrouver un peu de sérénité, sérénité qu'elle se devait d'adopter face à ses élèves.

Cela ne faisait vraiment pas longtemps que la jeune femme exerçait à l'école de sorcellerie de Poudlard, mais elle éprouvait déjà une assez forte compassion pour la jeune élève qui ne cessait de sautiller dans les couloirs de l'école. D'un côté, lorsqu'elle voyait Aulne, Maddie se revoyait à son âge. Et en même temps, Aulne incarnait tout ce que Maddie n'avait pas vraiment eu le courage d'être. En effet, il lui semblait que la jeune élève se moquait éperdument du monde qu'il l'entourait. Tandis que Madeleine, au même âge, faisait à peu près tout pour rentrer dans les normes. Voilà pourquoi elle appréciait tout particulièrement Aulne. Elle avait presque de l'admiration pour ce petit bout de femme qui semblait constamment sur une autre planète (très lointaine, hein, la planète). Ou alors, elle avait juste la tête plongée dans un chaudron à longueur de journée.

Madeleine Watson s'excusa avec rapidité, quelque peu sonnée d'avoir ainsi bousculée cette élève. « Il n'y a pas de mal » répondit cette dernière en haussant les épaules. Elle était lunaire, peut-être plus encore que lorsqu'elle était dans le cours de Miss Watson (ce qui était franchement étonnant). La sorcière lui fit un grand sourire, avant que la jeune élève ne demande d'un ai sérieusement soucieux et inquiet : « Il y a comme du soucis dans votre regard... ». La première idée de Maddie fut de rassurer toute suite son élève qui ne semblait que un peu trop inquiète ! Après tout, il ne s'agissait que de ce foutu Moustache. Madeleine aurait vraiment dut le faire bouillir dans un chaudron depuis longtemps. Le seul hic, c'est que ce chat, c'était son meilleur ami. Mais bon, tout le monde a un jour envie d'étriper son meilleur ami, non ?

La jeune Watson replaça une mèche de ses cheveux rebelles et décidément incoiffables, puis répondit à son élève en ces termes : « Non ! Rien de grave Aulne, pas de quoi vous inquiétez ». Madeleine hésitait à se confier. Après tout, Aulne n'avait sans doute rien à faire de sa professeur qui avait perdu son chat. D'ailleurs, qui s'en serait soucié ? Les esprits frappeurs de l'école, peut-être. Ah oui, eux, ils se seraient bien moqué d'elle ! Mais fichtre, c'était Aulne qui était devant elle ! « En vérité, j'ai simplement perdu mon chat. » Sa phrase finie, elle trouva qu'elle avait mit trop de culpabilité dans ses paroles. « Enfin, mon chat s'est enfui ». Un peu de tenue, madame la professeur !. Rien à faire non, Madeleine se sentait plus petite fille que femme. Vraiment, c'était agaçant. « Que faites-vous dans les couloirs, Aulne ? ». Madeleine ne voulait décidément pas faire sa vieille pie qui voulait tout savoir sur les sorties de ses élèves, non ! loin de là. Elle ne cherchait pas à surveiller Aulne, mais une idée lui était venue. Franchement, ce serait peut-être plus efficace de chercher ce chat à deux ? Et peut-être un peu plus agréable aussi ?

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À la recherche du chat perdu

L

una s'inquiétait-elle ? Non, pas forcément (de toute façon, quand elle s'inquiétait, ça ne se voyait pas spécialement). Elle avait assez des soucis qu'elle devait prendre en considération, sans être égoïste, elle ne se souciait de celui des autres que si on l'y autorisait, sinon, elle se contentait de les observer et passait son chemin (sauf s'il y avait des joncheruines, ça ça ne changeait pas), en tous cas, on ne lui ôterait pas qu'il y avait dans son regard un petit quelque chose qui n'avait rien d'apaisé ou de parfaitement quiet. Et en effet, son professeur avait perdu son chat. Ou non, le chat s'était enfui. Tiens, elle ne savait pas qu'elle avait un chat. Effectivement, sur le principe, ce n'était pas bien grave en soi, mais Luna comprenait sans mal l'inquiétude de Mrs Watson. S'il y en avait une qui adorait les animaux et y accordait une attention et une affection toute particulière, c'était bien la bleue et bronze, si bien que dans son esprit, c'était déjà tout décidé, elle aiderait son professeur à récupérer le félin fugitif, et ce serait pour elle un véritable plaisir, et certainement pas une corvée. Oui, les animaux, c'était sa grande passion, les grands, les petits, les doux et les gluants, de la limace jusqu'à la licorne en passant par toutes ces créatures que personne ne pouvait jamais affirmer avoir vu avec certitude (mais ce n'était pas parce que personne n'avait pas vu la corne d'un ronflak cornu que les ronflaks cornus n'existaient pas, Luna, en tous cas, y croirait dur comme fer tant qu'on ne lui aurait pas donné de preuve du contraire).

-J'allais dans ma salle commune. répondit-elle doucement et avec un fond d'indifférence dans le ton de sa voix, c'est que les raisons qui la poussaient à traîner dans les couloirs n'étaient ni "illégales", ni vraiment intéressante. Elle allait d'un endroit à l'autre, et c'était tout. Ce n'est pas vraiment intéressant. affirma-t-elle avec son habituelle et désarmante franchise, qui l'habituait à dire autant ce qu'on avait pas envie d'entendre que ce qu'il était inutile de dire... En l'occurrence, elle aurait pu s'épargner de prononcer ces mots d'une voix cristalline. Mais non. Puisqu'elle était elle-même... À la place, elle préféra revenir sur ce que son interlocutrice lui avait apprit tout à l'heure. Votre chat est comment ? demanda-t-elle très sérieusement. Je peux vous aider à le trouver, si vous voulez ?

En fait, même si elle ne le voulait pas, Luna, sachant qu'il y avait un chat en liberté que cherchait désespérément sa maîtresse (ou non, c'était plutôt l'inverse), avait bien envie de trouver la piste de ce félin dont elle ne savait pas encore le nom. Son amour des animaux reprenait le dessus sur le reste. Faute d'avoir des joncheruines, au moins, il y avait un chat (qui, s'il s'était échappé, avait peut-être des joncheruines, les petits, ceux qui avaient les animaux domestiques comme objets de prédilection. Dans ce cas, ça faisait une double raison de jouer les assistantes de la mère Michèle.

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[HJ : désolée du temps de réponse, j'avais pas vu ton rp T_T (honte sur moi et ma vache)]

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luna lovegood - madeleine watson

“ à la recherche du chat perdu ”

Un chat. Le père de la jeune professeur lui avait toujours dit de ne pas prendre de chat. D'ailleurs, il lui avait carrément dit que les chats ne servaient à rien et qu'il était bien plus utile de prendre un hibou, histoire d'avoir un postier quoi. Mais non, Madeleine n'en avait fait qu'à sa tête. M'enfin, il faut dire que Moustache l'avait cherché ! Lorsque Maddie habitait encore à Londres, et que Moustache ne s'appelait pas Moustache et n'était encore qu'un tout petit bébé tout innocent, ce dernier s'amusait à s'infiltrer dans l'appartement de Madeleine et à mettre un bazar monstre à l'intérieur. La jeune femme aurait dû chercher à tuer l'intrus mais en vérité, elle est tombée littéralement amoureuse de ce chaton. Il était taré et hautain. Mais il aimait aussi les câlins hein … enfin … quand il le voulait bien … Mais ouais, elle aurait peut-être dû prendre un hibou. Au moins, lorsqu'il aurait été introuvable, Maddie n'aurait sûrement pas enfourcher son balai pour partir à sa recherche. Quoi que … bon, en fait, elle en était capable. Mauvais exemple donc.

La vérité était que désormais, elle se retrouvait face à la désinvolture de Aulne qu'elle avait bousculée malencontreusement dans un couloir. Tout ça à cause de Moustache donc. Elle aurait volontiers étripé ce chat si elle n'en était pas raide dingue. Et puis sans cette boule de poil, elle s'ennuierait. Quoi que non. Sans ce chat, elle aurait tout simplement le temps de corriger les parchemins de ses élèves. Le temps d'une seconde, elle se demanda s'il n'était pas préférable de tout simplement abandonner ce maudit chat. Mais non. Elle aimait bien trop les animaux. Et tandis qu'elle était plongée dans ses pensées, Aulne, elle, répondait tout naturellement à la question que sa professeure lui avait posé. Maddie se rendit enfin compte que son élève lui avait répondu et elle s'empressa de répondre à la va-vite : « Ah mais c'est très très bien ça ! ». Mouais. Elle ne savait pas trop ce que la petite blonde avait répondu, mais cette réplique semblait convenir à beaucoup de possibilités.

Manque de chance, là, dans le contexte, sa réponse ne semblait pas coller, car Aulne, criante de vérité et de franchise, déclara tout simplement : « Ce n'est pas vraiment intéressant ». Maddie eut envie de faire une grimace, mais elle n'était pas devant n'importe qui. Enfin quoi, je veux dire, il s'agissait de son élève. Il était inutile (même déplacé) qu'elle agisse comme une enfant, au contraire : l'autorité devait être son leitmotiv. Là, pour le coup, Madeleine ne savait pas quoi répondre. Elle resta devant elle, immobile, coincée, embêtée, et un peu bête. Heureusement, la jeune Aulne reprit la parole, d'une voix claire et aimable. Elle voulait savoir à quoi ressemblait le chat de l'enseignante. Ravie que son élève ait lancé une nouvelle conversation, Maddie eut presque envie de sauter de joie mais elle se contenta d'un grand sourire. « C'est un chat sibérien, noir et blanc. Je ne sais pas si vous voyez à quoi ça ressemble. Disons qu'il est plutôt gros. » Oui, il était plutôt épais le Moustache ! C'est que Maddie lui donnait une bonne dose de croquettes, mais le filou s'amusait aussi à piquer dans les cuisines du château. Du coup oui, il était plutôt costaud. « Je peux vous aider à le trouver, si vous voulez ? » Aulne ne semblait pas embêtée à l'idée d'aider Maddie.

Encore une fois, Madeleine fit un sourire à la jeune fille. « Ce serait très gentil, Aulne. Vous n'avez rien d'autre à faire ? Pas de parchemins à rendre ? » La jeune Watson détestait prendre ce ton sérieux mais son père lui avait dit d'essayer de paraître autoritaire auprès de ses élèves – bon, bien entendu, ça ne marchait pas vraiment, mais Maddie persévérait avec hargne !!! « De toute manière, à deux, ça ne devrait pas durer trop longtemps. Après tout, il n'y a pas 36 chats en liberté dans le château, si ? » Et elle s'engagea dans le long couloir, louchant dans tous les recoins possibles. Moustache pouvait être partout. Elle lança à Aulne : « Je vous autorise à crier dans les couloirs. Il s'appelle Moustache. » Et sans attendre de réponse, elle appela à tue-tête son chat. Elle espérait juste ne pas croiser l'un de ses collègues.

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À la recherche du chat perdu

O

h, elle devait vraiment y tenir, à son chat ! Tout dans son attitude semblait en être la preuve, ne serait-ce que la façon que ses pensées avaient de filer ailleurs quand elle s'adressait à Luna, semblant à peine écouter ce qu'elle avait à dire. La bleue et bronze ne lui en tenait en rien rigueur. Elle l'avait dit elle-même, son propos n'avait rien de bien intéressant, et elle comprenait parfaitement que, soucieuse, son professeur ne parvienne pas à ce concentrer sur ce qu'elle disait et préfère s'intéresser à son pauvre chat perdu. De toute façon, de manière générale, Luna était habituée à ce qu'on ne l'écoute pas, soit parce qu'on considérait que son opinion n'était pas intéressante, soit parce qu'on y comprenait rien. Cela faisait longtemps, bien longtemps qu'elle s'était habituée à cet état de fait. Elle n'avait dans tous les cas pas eu l'intention de s'épancher sur elle-même. Le professeur courait après son chat en fuite, et la bleue et bronze voulait sincèrement l'aider à le retrouver. Elle n'avait pas proposé son aide dans le vide. C'était une chose qu'elle ne faisait jamais.

Madeleine accepta son aide. En même temps, il aurait été dommage qu'elle la refuse, alors que la bleue et bronze était sincèrement enthousiaste à l'idée de la seconder dans la recherche de Moustache. Moustache, c'était un très joli nom, d'ailleurs. Un chat sibérien noir et blanc. Luna ne pouvait pas prétendre connaître absolument toutes les races de félin existantes, mais elle en connaissait un certain nombre, sa passion des animaux aidant, elle saurait donc parfaitement reconnaître le fuyard, d'ailleurs, il devrait être reconnaissable de loin. Ces bêtes-là étaient rarement maigrelettes. Luna fit non de la tête quand son professeur avait autre chose à faire. Pas qu'elle sache non... Ou peut-être que si. Pour tout dire, la bleue et bronze était souvent distraite, même quand il était question de ses devoirs, elle les noter de façon anarchique dans des morceaux de parchemins qu'elle coinçait dans sa trousse et, sans aucune mauvaise volonté de sa part, il lui arrivait d'oublier certains rendus de devoirs, par moments. De toute façon, même si elle en avait eu à faire, ça ne l'aurait pas empêcher de partir à la recherche de Moustache.

D'un pas un rien sautillant, elle avança donc dans les couloirs en même temps que son professeur, interpellant le chat avec tant de douceur et de calme que même ses oreilles aiguisées ne l'auraient sans doute pas entendues. Elle progressa sur plusieurs mètres quand elle aperçut une forme noire et blanche se glisser derrière une statue. Une forme noire et blanche, et très poilue, aussi. De ce qu'elle avait pu en distinguer, c'était un très bel animal. Normal que Madeleine y tienne autant. Même si les animaux les plus laids ne méritaient pas moins que l'on y tienne, bien au contraire, ils en avaient même davantage besoin.

-Je crois que je l'ai trouvé. affirma-t-elle, en penchant la tête de côté désignant du doigt la statue derrière laquelle le chat avait disparu, et de laquelle il n'était pas ressorti encore.

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