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 Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!

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Steve R. Johnson
Steve R. Johnson
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Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Left_bar_bleue50 / 10050 / 100Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Right_bar_bleue

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Baguette: 19,8 cm, bois de houx et plume de phénix, idéale pour les métamorphoses (il paraît, mais je suis une bille en métamorphose donc j'ai des doutes)
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Message#Sujet: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeDim 21 Oct - 10:14

Je jette un regard vitreux à mon réveil. Ce galopin m'apprend qu'il est 7 heures du matin. 7 heures du matin... et je suis réveillé car cet inadmissible montre bruyante vient de me sommer de me lever sur un ton parfaitement désagréable. Ce que je peux détester ce machin! Déjà d'habitude, je dois faire tous les efforts du monde pour me retenir de ne pas l'envoyer valser à travers la fenêtre, mais là... je trouve tout bonnement inadmissible qu'on autorise à ce réveil de s'activer en pleine période de vacances scolaires. Je suis un partisan plus qu'engagé de la grâce matinée. Aussi, je m'offusque quand je me retrouve obligé à délaisser mon lit si tôt dans la matinée.

Il y a une raison à cela, malheureusement (mes parents ne sont pas encore suffisamment cruels pour m'obliger à être levé au chant du coq en pleine période de farniente post-Poudlard), et cette raison ne me plaît pas franchement. Ma mère et mon père tiennent absolument à ce que nous soyons sur le chemin de travers à huit heures tapantes, heure d'ouverture des magasins. Ainsi, il y aura moins de monde. Faire ses achats scolaires... Quelle perspective déprimante ! On est qu'en juillet, en plus. Quand je pense que quand j'avais 11-12 ans, je me réjouissais d'aller sur le chemin de traverse, histoire de m'acheter de nouveaux chaudrons. Merlin, qu'est-ce que je pouvais être stupide. La vie m'a appris, entre deux, que rien ne vaut un bon lit douillet et se réveiller à l'heure du déjeuner...

Enfin bon, ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. Je sais que si je ne me prépare pas sur le chant, ce sont mes parents qui me tireront hors du lit, me balanceront à grands renforts de coups de pieds sous la douche, et me feront de force avaler mon petit-déjeuner (quels tortionnaires, ces parents!). Alors je fais avec mon mécontentement le plus total, et je quitte le plus confortable des matelas pour prendre une douche d'une bonne demi-heure. J'aimerais dire que ça me réveille un peu. Mais en fait, je manque de m'endormir sous l'eau chaude. Et pour cause, il m'en faudrait beaucoup pour réussir à me réveiller, sachant que ma nuit a été particulièrement courte. Me coucher avant trois heures du matin m'est totalement inconcevable lorsque c'est les vacances. Donc je vous laisse faire le calcul. Je me prends ensuite un petit-déjeuner royal, sous le regard réprobateur de ma mère. Quelques minutes plus tard, parce qu'il le faut bien, je suis fin prêt.

Un passage par le réseau de cheminettes plus tard (qui vient de rendre mes ablutions matinales particulièrement inutiles), j'y suis, sur ce fameux chemin de traverse. Et plutôt que de prendre des initiatives, comme l'adolescent mature et responsable que je suis (oui, oui...) je suis bêtement mes parents, tel le zombie moyen, trop crevé pour faire autre chose que de suivre le mouvement... au début. Mes parents ont la merveilleuse idée de vouloir qu'on se sépare, histoire que les emplettes aillent plus vite, et je me retrouve donc à devoir me rendre chez Mme Guipure pour m'acheter de nouvelles robes de sorciers. Je pourrais pas être moins motivé que ça. Mais c'est vrai que je manque cruellement d'uniformes. Je grandis trop, en ce moment, alors forcément, tous les ans, c'est rebelote, il faut que je change de tenue pour ne pas avoir l'air complètement ridicule.
… Mais ridicule, j'ai quand même l'air de l'être, en ce moment, debout sur mon tabouret, me faisant planter des aiguilles dans les manches, les bras écartés. Le pire qui puisse arriver, maintenant, c'est que quelqu'un entre et me voit comme ça.

...Eh merde. Zadig.
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeDim 21 Oct - 18:23

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LE RIDICULE NE TUE PAS... ET C'EST HEUREUX !

Mes pieds sur le sol froid. C'est la seule sensation assez tangible qui peut encore m'aider à m'échapper des méandres d'un sommeil profond. Du bois qui crisse sous mes pieds. Ma démarche est celle de l'ivrogne, hésitante et paumée. Tremblante et perdue. Mes yeux sont explosés. Je ne vois pas grand chose, les brumes de la fatigue m'entourent encore de leur présence lumineuse et colorée. Pourquoi je suis fatiguée ? Bonne question. Je n'ai dormi que quelques heures, l'alcool me tordant le ventre avec une pression intolérable. Pourquoi suis-je allée chez ce garçon ? Nous ne sommes pas amis. C'est juste l'ami d'une amie. Je savais que je finirais dans son lit, sans être vraiment d'accord, un peu perdue, l'alcool m'embrouillant les sens et les vapeurs de cigarettes laissant un goût écœurant de cendre sur mes lèvres. Et sur ses lèvres à lui. J'ai pleuré dans ses bras. Il a du croire que c'était l'alcool qui faisait que les larmes dévalaient mon visage sans raison apparente. Le sel remplaçait peu à peu le goût de cendre brûlante. Ce garçon n'avait pas compris que même des poupées froides peuvent avoir des émotions. Que même les filles comme moi pouvaient pleurer. Mais j'ai séché mes larmes. Je suis une Cavendish, après tout. Je lui ait dit que j'allais partir, disparaître comme si je n'étais jamais venue, car il n'était pas bon pour nos réputation respectives que quelqu'un m'aperçoive chez lui. Même s'il était un grand nom de la noblesse déchue. Même s'il était mon égal. Ainsi donc j'ai remis ma robe. Une belle robe en soie, chère, très chère. La caresse du tissus sur mon corps me rappela à quel point j'avais de la chance d'être envie. Pour ressentir toutes ces sensations. Un bonheur aussi futile que d'enfiler une robe qui portait mon parfum. Mes premiers pas dans la rue encore sombre ont été erratiques. Les putains et les clodos gravitaient autour de moi. Les gens invisibles, comme je les appelle dans mes moments de pitié. Mais ces moment ne durent jamais très longtemps. Insensible, moi ? Juste à peine. Quand j'ai rejoint ma maison, mon berceau, mon refuge, j'ai su que j'allais m'enfermer, une fois de plus, dans ce bercail doré. Me cacher aux yeux du monde, moi, cette épave décharnée. Et c'est ainsi que je me suis réveillée, dans cet état de dépravation intense et cette impression de malaise écœurant. Mais crever plutôt que de l'admettre. Ouais. Crever. Je laisse mon regard glisser jusqu'à la glace où je vois mon reflet maladif comme pour la première fois. Cheveux ébouriffés, teint pâle, bouche desséchée, yeux brillants et, surtout, joues creusées comme si je n'avais pas manger depuis des jours. La fille que je vois dans le miroir me choque. Je me suis toujours vue pas trop laide, mais la fille que je vois à l'air d'une de ces putains droguées et alcolo qui n'ont même plus assez de force pour gagner leur pitance. Ce fantôme amer que j’entraperçois dans la glace qu'il est temps de nettoyer semble issu d'un autre temps, le temps où j'étais jolie. Le temps où j'étais une belle poupée aux joues roses et que sa mère coiffait en chantonnant à voix basse. Le temps où j'étais un tant soit peu... vivante ? Je soupire et détourne mon regard. Un bon bain et quelques retouches devraient arranger cela. Je souris face au miroir, comme ma très chère mère m'a appris à le faire. Et je tourne le dos à mon fantôme.

Le café me brûle la gorge. Assise sur la balançoire abandonnée au milieu de notre jardin, je pense. Chose que je n'ai pas eu le temps de faire depuis un bon moment. Je pense au monde. Ça peut paraître grandiloquent , mais après un bon bain et après avoir enfilé un robe propre, vierge de tout les souvenirs de ma soirée décadente d'hier, je me sens mieux. Un peu de poudre m'a rendue presque rayonnante. Et surtout, j'ai coiffé mes cheveux, ce qui change radicalement mon visage. Tout d'un coup, j'ai l'air d'une statue grecque, d'une vraie aristocrate. Au moins. Tout le monde m'a toujours vue comme ça, fière et impénétrable, intouchable, à la limite de la cruauté, et il serait honteux que cela change dans un moment de faiblesse. J'ai une réputation à tenir, pour l'amour du ciel. Et il faut que je me change les idées. J'en ai ras le bol de mes amis moldus. Je ne veux pas courir le risque de croiser le garçon d'hier. J'en ai marre d'être prise pour la putain de service, celle qui s'abandonne parce qu'elle s'ennuie. Je vais faire... des emplettes. Et oui, je suis une fille comme les autres, je ne résiste pas l'appel des boutiques. Même faire mes courses scolaires m'enchante au plus haut point, c'est fou, non ? Il me faut un nouvel uniforme. La jupe de celui de cette année est trop courte et trop large. Il me faut quelques chemisiers, et des accessoires de Quiddicth. Pourquoi pas un livre de stratégie ? Je commence à en avoir assez que mon équipe soit toujours la dernière au championnat. C'est vrai, à part une fille de mon année qui se débrouille pas mal, les autres sont un ramassis d’incompétents que j'ai sélectionnés parce qu'ils étaient les meilleurs des plus mauvais. Or, des mauvais, chez les Poufsouffles, on en a beaucoup. Pourquoi croyez vous que je suis capitaine, alors que la stratégie et moi, c'est pas le grand amour ? Parce que j'étais la meilleure, tout simplement. Et ça indique vraiment la nullité de ma maison. J'ai beau gueuler, crier, tempêter, les membres de mon « équipe » ne sont qu'un ramassis d'asticots inutiles à notre société. J'ai souvent envie de les étrangler, mais je crois que s'il y a un autre meurtre après ce qu'il s'est passé avec cette imbécile de Myrtle dont je me fous de la mort comme de ma première jarretière, Poudlard devrait fermer. Ce qui serait dommage, non ? Non, je déconne. Ha, j'en connais bien, des pauvres petites âmes qui ne demanderaient que cela, la fermeture du collège. Plus besoin de subir les foudres de Montgo le fourbe, les rumeurs d'Olive la folle, et surtout la crétinerie bien poussée de Steve Johnson. La première qui me sort que je m'acharne sur cet imbécile parce que soit-disant je suis attirée par lui, je l'étrangle. Bon sang, Johnson est encore plus stupide que... que... il n'y a même pas de comparaison possible. Bref. Je vais aller faire mes courses, et tout ces souvenirs cauchemardesques, qui ont tous un rapport avec cette nuit, la façon dont je me suis une fois de plus dépravée. Il faut absolument que je me trouve un petit ami gentil et mignon à Poudlard. Sinon je vais chuter, une fois de plus.

Une heure plus tard, me voilà sur le chemin de traverse. Je ne m'étais pas rendue compte qu'il était aussi tôt, sinon j'aurais traîné un peu dans le centre-ville, sur les abords de la Tamise. Mais tant pis. Je ferais ma petite ballade après mes achats. Il y a peu de monde, on est au petit matin après tout. Cela renforce ma sensation de solitude. Pas de mère qui m'accompagne faire mes emplettes. J'aurais pu envoyer un hibou à une de mes amies, mais je ne me sentais pas d'humeur à sentir leur regard perçant sur mon air fatigué et perdu. J'ai envie de m'amuser, et une vitrine en particulier attire mon attention. Mme Guipure. Autant commencer par la partie plaisante des courses scolaires, non ? Je pousse la porte de la boutique. Le contraste entre les rares personnes présentes et moi-mêmes est saisissant. Au niveau vestimentaire, j'entends. Elle sont toutes fringuées avec des habits sorciers comme si nous étions en plein hiver. Avec ma robe pastel, je me sens... à part. Enfantine, presque. N'aurais-je pas encore quitté le royaume de l'enfance, contrairement à toutes ces femmes à la mine sérieuse ? Passablement agacée, je parcours les rayons, quand je mon regard s'arrête sur une vision de rêve. Oui, de rêve, les amis. Steve Johnson, les bras écartés, des aiguilles plantés dans les manches, avec son air de caniche zombifié encore plus prononcé que d'habitude. Tout à fait délectable. Certes, il est mignon. Je dois résister à la tentation pleine de niaiserie suivante : plonger mes doigts dans ses cheveux et faire joujou avec. Je dois admettre que dans mon esprit, le petit ami parfait a les traits de Steve. Hola, pas de fantasme, pas de rires gras. Jamais je ne m'abaisserais à accorder plus d'attention que nécessaire à ce... bouseux. Ah, il m'a vu. Son air effaré est la plus douce des douceurs. Et j'ai la plus belle des idées de toute ma vie. C'est à moi de jouer. Je m'avance, et m'écris, bien fort pour que tout le monde dans la boutique entende ♫ Steve ! Mon chéri, comment vas-tu ? ♫ Et après ces paroles d'une hypocrisie démoniaque, je m'avance et l'embrasse avec toute la sensualité dont je suis capable. Et c'est du haut niveau. Je ne suis pas sûre que Steve ait dans sa vie une autre occasion pour embrasser une fille telle que moi. A la fin de notre baiser, je lui murmure à l'oreille, de ma voix la plus suave -s'il n'est pas séduit un minimum , c'est qu'il n'est pas humain- ♫ Allez, Stevie, prouve moi que tu sais jouer la comédie. Je m'emmerde, et tu as toujours su me distraire. Prouve moi que tu sais être le petit ami le plus parfait possible. ♫ Je sais parfaitement que m'embrasser le dégoûte et c'est la même chose de mon côté ; mais c'est moi qui ait jeté les dés en premier. Que le jeu commence.
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Steve R. Johnson
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeMer 24 Oct - 17:10

-Steve ! Mon chéri, comment vas-tu ?

Voix chantante, propos démoniaque, fichue diablesse. Je ne suis vraiment pas assez réveillé pour jouer à ce jeu là. Entre cette fichue couturière qui me plante des aiguilles dessus un peu partout et mon ô ombien vicieuse camarade de poufsouffle qui vient, de bon matin, me narguer et me provoquer... Ce n'est pas pour rien si je n'avais pas envie de me lever ce matin. Je savais que cette journée allait être foireuse. Elle s'avance vers moi, l'air aguicheur qu'elle aime tant afficher quand elle se trouve en ma présence scotché sur son visage. Je sens arriver le pire, et je sais que j'ai bien raison de m'inquiéter. Zadig est redoutable. Moi aussi, c'est certain, mais elle... disons que ce n'est pas pour rien que je trouve qu'elle est une adversaire à ma taille... mais que je m'épargnerais sans conteste sa présence si je le pouvais.

La donzelle s'approche de moi... et m'embrasse. J'affiche des yeux ronds. D'accord, celle-là, je ne l'avais pas vu venir. C'est... je sais pas. Est-ce que quelque chose peut-être à la fois agréable et parfaitement détestable. À cet instant, je suis partagé. Le baiser de la demoiselle est loin d'être désagréable. Disons le tout net, elle embrasse bien, et surtout... elle est suffisamment séduisante pour que je ne fuis pas d'horreur... mais qu'elle soit sublime ou non, ce n'est pas la question. Zadig, c'est l'ennemie, je ne me fais pas embrasser par l'ennemie. Passé le millième de seconde qu'il m'a fallu pour reprendre mes esprits, j'adresse un sourire de circonstance à la couturière, qui signifie « désolée pour ce déballage de sentiments ». Elle hausse les épaules et répond à mon sourire par un autre.

-Allez, Stevie, prouve moi que tu sais jouer la comédie. Je m'emmerde, et tu as toujours su me distraire. Prouve moi que tu sais être le petit ami le plus parfait possible.


Eh oh ! Je suis pas à sa disposition, qu'est-ce qu'elle a cru ! Je suis un bouffon, certes, mais je choisis mon public. Et mon public, ce n'est pas Zadig. Ceci dit, étant qui je suis, et nos relations ce qu'elles sont, j'entre dans le jeu. Mais non sans tenter d'en tirer profit, bien sûr. C'est à mon tour, donc, de rapprocher mes lèvres de son oreille.

-Je sais que je suis irresistible, chérie, et que tu ne peux pas résister à la tentation de te pendre à mon cou à chaque fois que tu me vois... mais fais attention, à me prendre ainsi par surprise, tu risques de finir avec une épingle plantée dans l'oeil.


Sur ces douces paroles, c'est à mon tour de déposer un baiser sur ses lèvres, après quoi, je parle à voix plus haute.

-Tu ne voudrais pas repasser plus tard, chérie ? Tu vois bien qu'on est occupée.

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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeLun 29 Oct - 22:20

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LE RIDICULE NE TUE PAS... ET C'EST HEUREUX !


Pourquoi j'ai fais ça ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui a pu me passer dans la tête, dans mon esprit déglingué, pour que j'aille embrasser Steve Johnson ? Je ne sais pas. Le même sentiment qui prend le contrôle à chaque fois que j'essaye de séduire un homme, je suppose. Un mélange d'adrénaline, de toute puissance, et de domination qui me prend dans les tripes et qui me pousse à jouer de mes charmes. Je suis une putain . Mais m'enfermer dans une case, dans un contexte, dans un concept, être la femme que je devrais être, ce serait macho et inapproprié. Je me contente de me dire que je joue mon rôle à la perfection. Je garde les yeux ouverts durant les quelques secondes où j'embrasse celui que je qualifie volontiers d'abruti, de bouffon, l'ennemi, le coriace, l'imprudent, l'arrogant Steve. J'observe son visage, imperturbable. Lui est loin de l'être. Ses yeux noisettes ( une couleur tellement banale en passant, mais que je trouve vraiment... jolie ? Je veux dire, noisette, cela évoque tout de suite la douceur, la chaleur, et chez les hommes... la virilité ? Or, Steve n'est pas spécialement viril, et c'est cette pensée qui me perturbe. Il me fait penser à un petit enfant qui a grandi trop vite. ) sont grand ouverts, ça fait presque cliché. Mais je peux comprendre sa réaction . Qu'aurais-je fais s'il s'était avancé vers moi et m'aurais embrassée ? J'aurais succombé, évidemment. Steve a beau être moins séduisant que certains, il n'en reste pas moins qu'il a ce petit charme enfantin qui me fait encore plus d'effet que la coupe parfaite de ce mec, là, comment s'appelle t-il déjà ? Peu importe. J'ai toujours aimé les enfants. Certaines mauvaises langues pourraient dire que je suis trop insensible pour apprécier réellement les enfants, mais c'est totalement faux. Les enfants sont moins complexes que les adultes. Avec eux, faire semblant, ça ne fonctionne pas. Comme avec les animaux. Ils ont cet instinct sauvage que l'on perd en grandissant. J'aurais bien aimé avoir une petite sœur, pour pouvoir la maquiller, la coiffer, que sais-je, faire les choses que l'on fait avec une petite sœur, ou pourquoi pas, un petit frère, mais voilà, ça ne s'est pas fait. Père est mort avant qu'un deuxième enfant pointe le bout de son nez. C'est peut-être mieux ainsi. Quoique, mère aurait pu donc modeler une deuxième poupée vivante à son effigie, afin de mieux la contrôler. Dommage qu'elle n'ait pas réussi avec moi. Peut-être que si c'était le cas, je ne serais pas en train d'embrasser le gryffon comme si c'était la fin du monde. Certes, ce n'est pas désagréable. Halte-là, je vous vois venir avec vos gros sabots, laissez moi mettre cette histoire au clair : Steve sent le savon, donc il sort de la douche, cela veut dire qu'il est propre ce qui est un bon point ; son haleine sent la menthe, or tout garçon bien avisé sait que j'adore ce parfum, et il n'a pas les lèvres gercées. Son baiser n'est donc pas désagréable, peut-être le trouverais-je agréable si j'étais objective à l'égard de mon camarade, ce qui n'est pas le cas. Steve, c'est l'ennemi, il faut l'abattre, le réduire en miettes avant qu'il n'ait l'occasion de le faire. Certes, ça fait stratégique, mais vaut mieux prévoir avant de me prendre une bombaouse en pleine face ; non ? De plus, j'ai l'avantage d'être une des « amies » de cette adorable Dora, qui est, Oh, la meilleure amie de Stevie ! Ce qu'il fait qu'il ne peut pas trop m'abîmer. Le pauvre petit. Je prévois vraiment tout. Oh, il réagit. J'ai l'impression de l'avoir tiré du demi-sommeil relatif où il baignait. J'imagine que cela aurait été encore plus efficace si ça avait été Mimi Geignarde qui l'aurait embrassé. Mmh, vision d'horreur. Il ne mérite tout de même pas ça. Mon Dieu, je viens d'avoir une idée de défi renversante. Vivement le retour à Poudlard afin que je puisse mieux torturer ce pauvre petit griffon innocent ! Comment ça, il y a deux secondes je me félicitais d'être en vacances ?!

Bref, je résume. Je me retrouve, à cause de mon impétuosité habituelle, dans une situation pour le moins casse-gueule : accrochée au coup de Steve Johnson ( le bougre est grand, bon sang, je dois me mettre sur la pointe des pieds pour que mon front touche le sien ! ) mes lèvres contre les siennes, devant une vielle vendeuse bigote qui me fixe le front plissé et un sourire gêné aux lèvres. Steve lui jette un regard gêné, elle fait de même, mais avec cet air moqueur que les vieilles adressent aux jeunes couples innocents et pu... Non je déconne. La vioque est jalouse. Donc, je lui lance, assez bas pour ne pas lui mettre la honte devant tout le monde, je suis quelqu'un de sympathique malgré les apparences ♫ Oui, souriez, ça vous évitera des rides. ♫ Ne me regardez pas comme ça. Je partage mon savoir ancestral sur la beauté des femmes, c'est tout. L'apparence, c'est important. Bon, je crois que je viens de descendre ( encore ) dans l'estime de Johnson. A vrai dire , je ne me suis jamais demandée s'il me trouvait arrogante, intelligente, surprenante, jolie, à sa hauteur, je n'avais jamais pris la peine de poser la question à Dora. Je savais parfaitement ce que j'étais, et je me contentais de l'être. Et lui, il s'opposait à moi parce que c'était un garçon et qu'il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était le peu de virilité qui lui restait qui était mise en jeu. Etais-je un pêché d’orgueil pour lui ? Sûrement. Mais là n'était pas la question. J'avais fait mon petit effet, restait à savoir si cela me donnait une position dominante ou pas. Avais-je fait un mauvais calcul ? La façon dont ses lèvres s'approchent de mon oreille me fait un peu peur... Est-il adepte de ces pratiques amazoniennes qui consistent à mordre l'oreille de son partenaire ? Ne me regardez pas comme ça. J'ai lu ça dans ce livre bizarre qui raconte le tour du monde de cette nana, là...
Mon Dieu, le bouseux a osé me couper dans mon élan culturel. Quelle arrogance, il me sort déjà par les trous de nez. Dans quoi me suis-je embarqué, bon sang ? J'ai envie de rigoler, mais je me retiens, l'imbécile qui sert de couturière doit penser qu'il me chuchote des mots doux alors que c'est loin d'être le cas. Il va jusqu'à me menacer, l'imprudent ! Une épingle dans l'oeil... Cela sonne presque poétique. Pendant un instant, une image morbide m' hante, une épingle planté dans mon œil vert, fixe, sans vie, parcouru de petites trainées rouges... Je chasse l'image de mon esprit. Johnson a ce don de pouvoir vous insuffler des images grâce au seul son de sa voix. Et là, le gus m'embrasse. C'est là que j'ai compris que ce plan était foireux. Que j'allais perdre le contrôle. Merde. ♫ Tu me menaces ? Pas très galant. ♫ Je chuchote pour me donner un semblant de contenance. Et j'arrache mon regard de ses yeux noisettes.
Il ose me virer ? Pas très galant, décidément, le Steve. Pas du tout, même. Loin d'être le gus parfait. Mais peut-importe. Inutile de préciser que je ne compte pas m'en aller de sitôt ! Je m'assoie sur un tabouret, croise les jambes comme ma très chère mère m'a appris si judicieusement à le faire ( car ça affine la gambette, oui madame ! ) et souris à Steve comme je sourirais à un petit enfant capricieux .♫ Et bien, il était temps de te racheter un uniforme. Navrée de le dire, mais le poignet qui dépasse à moitié de la manche, c'est pas la grande classe ! Mmmh, puis tu devrais vraiment te faire couper les cheveux, tu ne penses pas mon chéri ?♫ Mouhahaha. Parfois je l'aime bien, Stevie.
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeJeu 8 Nov - 15:50

-Tu me menaces ? Pas très galant.

J'adresse à la jeune femme le plus faux de mes sourires. Effectivement, je ne suis pas galant avec elle, mais qu'importe. Je ressens généralement une certaine obligation vis à vis de la gente féminine, mais pas avec elle... Je saurais pas vous dire pourquoi. Peut-être parce qu'à mes yeux, elle n'a d'une femme que l'apparence (apparence délicieuse, j'en conviens), mais n'est en vérité qu'un être diabolique. Alors non, je ne ressens pas le moindre scrupule à la menacer ou à la mettre au défi, comme elle ne se prive pas de le faire avec moi... et vous pensez que notre petit jeu est vicieux? Vous n'avez encore rien vu... Moi et Zadig, quand on est en présence l'un de l'autre, on va particulièrement loin, sans sembler avoir véritablement de limites. La pauvre couturière qui est le témoin de notre joute verbale ne doit pas vraiment être à son aise, ou en tous cas se demander sur quelle espèce d'énergumènes elle est tombée.

-Et bien, il était temps de te racheter un uniforme. Navrée de le dire, mais le poignet qui dépasse à moitié de la manche, c'est pas la grande classe !

Pfff... n'importe quoi! Je pourrais m'habiller avec un sac poubelle que j'aurais quand même la plus grande des classes (et oui, je le pense). Je ne prends pas la peine de me laisser blesser ou ne serait-ce que vexer pendant cette remarque. Ce serait gâcher mon temps pour rien. Les piques qui ont à peine l'air d'en être, c'est notre lot à tous les deux dès que nous nous trouvons dans la même pièce. Ce n'est pas le pire de nos conversations. Le pire, ce sont les défis que nous nous lançons par une simple insinuation, comme...

-Mmmh, puis tu devrais vraiment te faire couper les cheveux, tu ne penses pas mon chéri ?


Eh merde... autant le dire, je l'avais vu venir de loin. Nan, pas cette histoire de coupe de cheveux en elle-même, je suis pas devin, mais qu'elle allait me lancer l'un de ces nouveaux défis sous couvert de me faire la conversation. Parce que ouais, ça n'a peut-être l'air de rien, ce qu'elle vient de me dire, mais voilà comment je le comprend : "t'es pas cap de te couper les cheveux", et quand on me mets au défi de faire quelque chose... je suis malheureusement suffisamment idiot pour le faire à chaque fois. Et autant vous dire que couper ma merveilleuse chevelure frisée me gave au plus haut point (même si ma décision d'aller chez le coiffeur fera grandement plaisir à ma mère)... mais que Zadig s'attende, elle aussi, à faire quelque chose en contrepartie.

-T'as raison, mon coeur, il serait vraiment temps que je rafraichisse ma coupe. De ton côté, renouveler ta garde-robe ne te ferais pas de mal non plus.


Mon regard se pose sur la veste la plus ignoble du magasin : un horreur rose et verte fluo, à motifs zébrés et au col en fourrure.

-Cette veste t'irais à ravir. Tu devrais l'essayer... et la porter le jour de la rentrée.
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeLun 19 Nov - 20:00


Il sourit. Aucun sourire ne m'avait jamais paru aussi dépourvu de chaleur, d'une quelconque amitié, aucun sourire ne m'avait paru jamais aussi faux, aussi bien maîtrisé, aussi glacial. Il était d'une cruauté presque inutile, ce sourire, comme le mien. Pourtant, Steve était de ces garçons qui avaient constamment le sourire. C'était presque fascinant à observer, une telle naïveté, une telle joie de vivre, une telle obstination à vivre heureux. Comme s'il n'avait pas encore compris que son combat était perdu d'avance. Quoique. Steve ne brillait pas par ses capacités intellectuelles, qu'on se le dise. Ce n'était pas un abruti fini, mais il ne m'égalait pas sur ce seul et unique point. Cela se comprenait. J'avais toujours été plus intelligente. C'était la seule façon que j'avais pour me démarquer. Des autres. De celles qui étaient emprisonnées avec moi dans notre cage de cristal doré. J'avais toujours été trop lâche pour briser la cage. Dans un sens, être livrée à moi-même dans ce monde qui ne voulait pas de ma personne était autrement plus effrayant que la cage. J'imagine que vous ne comprenez pas ce que je sous-entends par cage. C'est normal. Il n'y a rien à comprendre. Petite, j'avais vainement tenté de trouver une logique à ces successions de jours sans fins et sans intérêt. Aujourd'hui, à ma grande honte, j'avais lâchement, durement, pitoyablement, abandonné le combat. Comme on dit, j'étais probablement allergique à la guerre, aux bombes que ma mère et moi nous adressions lors de nos conflits stratégiques qui n'avaient ni queues ni têtes pour un regard extérieur. Personne ne pouvait comprendre.  Personne ne pouvait seulement imaginer à quel point la lutte de pouvoir entre ma mère et moi pouvait être impitoyable, sans logique. J'y trouvais une certaine logique, moi. Celle qui nous dictait notre comportement le plus primaire, le plus animal, notre comportement de survie. Celle qui me dictait de m'opposer encore et toujours à ma génitrice, pour une parcelle de pouvoir qui nous était inaccessible à présent. Depuis que mon père était mort, ma mère devait se battre avec acharnement pour pouvoir gérer seule ses affaires. Sans en avoir conscience, j'ai froncé les sourcils. Quels sombres crétins, naïfs au point de penser qu'ils pouvaient s'opposer à celle qui fut la celle et unique femme du dernier homme Cavendish. Elle les ferait tous tomber. Je connaissais ma mère. Elle m'ouvrait des voies. Des issues de secours. Je n'en avais certes pas besoin, mais je lui en étais reconnaissante. Pour une fois, elle servait à quelque chose.

Avec ma mère, le silence était lourd comme un pic de glace qui s'enfonçait lentement dans ma gorge. Il était glacé, sans vie ; nous ne voulions pas réveiller les morts après notre guerre intestine. A force de vivre dans ce monde dévasté et silencieux qu'était la glace dans laquelle ma mère n'avait jamais tenté de s’extirper, son cœur avait ralenti, ralenti, ralenti, encore et encore, sans relâche, jusqu'à ce qu'il s'arrête définitivement de battre. C'était ce qu'il était en train de m'arriver. J'étais en train de geler. Il fallait que le feu me fasse fondre. Ça fond les glaçons. Moi aussi je pouvais fondre. Ou alors je m'éventrerai avec le pic de glace qu'était le silence dans lequel nous nous entre tuions, ma mère et moi. Mais les glaçons, ça fond. Je pouvais encore fondre. La cire emprisonnerait mon cœur, et je deviendrais autre chose qu'une poupée glacée. Mais je ne pouvais pas abandonner le combat. Si la glace devait arrêter mon cœur pour que je puisse définitivement écraser ma mère, ce serait un plaisir. Après tout, ce n'était pas le froid qui avait gelé ma mère. C'était autre chose. Elle n'avait jamais voulu m'expliquer. Peut-être que ça ne s'explique pas, je songe en dévisageant Steve. Peut-être que ce sont les garçons de feu qui l'ont détruite. Comme Steve. Je connais ce genre de mecs. Ils sont gentils, mais leur gentillesse s'apparente à de la cruauté. Surtout pour nous, qui sommes glacées. Ils l'ont fait fondre, alors pour ne pas disparaître totalement, elle s'est glacée. Ils l'ont brûlée. Je pense que je préfère brûler que de geler. Je ne sais pas après tout. Est-ce que j'accepterais que Steve me brûle, à moins que ce soit moi qui soit en train de le geler, avec mon sourire figé et hautain, mon regard glacé, sans cette petite étincelle qui caractérise ceux des autres filles, celles qui s'en fichent de brûler ou de geler. Pour la première fois,  je me demande si nous n'avons pas passé l'âge de ces jeux stupides. Peut-être qu'il est temps de nous ignorer, de tourner le dos, et de devenir, enfin, adultes. D'arrêter de se brûler et de se geler. Arrête d'être une gamine. J'ai l'impression d'entendre mon père qui crie au téléphone. Le fil conducteur. Ce fil, ma mère l'a réparé, recousu, à chaque endroit où il effilochait , mais mon père est mort ; et ce fil nous a étranglées. C'est bête, on aurait pu se pendre avec, murmure une lointaine voix dans ma tête, tandis que je croise mes bras amincis, un sourire contradictoire aux lèvres. Est-ce Heathcliff qui parle ?
Steve me rappelle Jehüdiel, qui me rappelle Steve, qui me rappelle Heathcliff. C'est insupportable. C'est infernal. Je me rappelle de son sourire d'enfant fou lorsqu'il est sorti dehors malgré les bombardements. Fou. Il était fou. Et moi je devenais folle. Et Steve, lui, me traînait dans ce monde d'enfants fous qui n'avaient ni maturité, ni pensées sages. Ce monde où on ne semblait plus souffrir. Peut-être qu'il était temps de le suivre. Un sourire franc s'inscrit sur mes lèvres. Il ne peut rien contre moi. Je gagne toujours.

Oh ! Dire que j'avais dit ça sur le ton de la taquinerie ! Il l'a prit comme un défi ! C'est dingue, comme il peut partir au quart de tour. C'est assez drôle, surtout. Un sourire séduisant s'affiche sur mes lèvres. Et si je m'occupais de cette coupe... moi-même ? Ne rigolez pas. J'ai un certain sens de l'esthétique. Certes, cela me coûterait de sacrifier une si belle chevelure, mais que voulez-vous, des sacrifices sont nécessaires dans la vie, c'est bien bête mais c'est ainsi. De plus, il a osé insinuer que ma garde-robe datait. Or,  ma garde-robe, je l'aime, je l'adule, je l’idolâtre. D'un autre côté, c'est de bonne guerre. Notre guerre, à Steve et moi, n'est ni destructrice ni mortelle ; elle est douce et savoureuse, amusante et enfantine. La guerre est la seule hygiène du monde, comme on dit. Cette guerre ne nous tuera pas. Les autres y veilleront. Par respect par Dora et Hagrid, j'essaierais d'arrêter de considérer leur ami comme quelqu'un qui ne me vaut pas. Au moins, eux ne pensent pas que notre jeu cache une romance folle et passionnée, même si je soupçonne Dora de l'espérer. Il est certain qu'elle souhaite caser son ami et qu'elle trouve que je séduis trop pour mon bien. Innocente Dora. Même son prénom sonne comme une brise en été. ♫ Je peux m'en occuper si tu veux... Tu me connais, après tout, il évident que je ne raterais pas ta coupe, mon chéri. ♫ Mon Dieu, que ça sonne faux, mais ça sonne clair. J'ai jeté une bombe, l'explosion ne fait pas tellement de bruit, elle n'est pas puissante mais elle est cruelle. Je souris. Même mon sourire paraît fantomatique. Steve commence à me parler d' une fringue.  Je suis son regard. Du tissu qui ne mérite même pas d'être qualifié d'habit. Je me lève avec arrogance, sans me départir de ma voix chaude et agréable, bien lointaine de ma voix rauque et profonde. ♫ Tu devrais savoir que les belles femmes rendent beau tout ce qu'elles portent. ♫ J'enfile l'horreur, et me regarde, contrite, dans le miroir. Je ne peux n’empêcher de rire . ♫ Bon... presque tout. ♫


Dernière édition par Zadig O. Cavendish le Ven 23 Nov - 19:50, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeVen 23 Nov - 17:30

Parfois, je me demande si nous pourrions avoir des limites, elle et moi, si, à un moment ou à un autre, l'un de nous dira stop, parce qu'on sera allé trop loin. En fait, je ne crois pas. On pourrait aller extrêmement loin, je crois, et ne même pas nous rendre compte qu'on est en train de franchir les bornes, parce que notre fierté à tous les deux nous empêche de mettre le premier le hola. Je le saurai peut-être un jour. En attendant, je me contente de me demander jusqu'où notre petit jeu finirait pas nous entraîner. On en demande toujours plus l'un de l'autre. Et pour cause, quand on prend goût à ce petit rituel, il est difficile de s'arrêter... et au final, on finirait par se décevoir si on essayait pas sans cesse de repousser nos propres limites.

-Je peux m'en occuper si tu veux... Tu me connais, après tout, il évident que je ne raterais pas ta coupe, mon chéri.


Et voilà, on monte encore un degré au-dessus. Laisser ma précieuse chevelure à la merci de Zadig? Franchement, rien ne pourrait moins m'enchanter. Mais vous savez quoi? Eh bien, je ne me laisserai pas démonter pour si peu. Je sais, je sais, c'est complètement stupide. Mais que voulez-vous? J'ai toujours aimé les défis, et avec la jaune et noir, je suis gâté. Il est évident qu'elle ratera ma coupe. Avant de la laisser s'en prendre à ma merveilleuse chevelure, je vais me renseigner sur les potions qui permettent la repousse rapide des cheveux, moi. Heureusement que nous vivons dans le monde des sorciers, et qu'une coupe catastrophique peut ne pas avoir trop de conséquences.

-Bien sûr, ma belle, je n'ai jamais douté de tes talents.


Oh que si, j'en doute, mais tant pis, je n'ai pas d'autres choix. Ou du moins si, j'aurais le choix de laisser tomber cette idiotie, mais je n'en ai pas envie. La présence de Zadig est, pour moi, aussi distrayante qu'agaçante. D'une certaine manière, j'aurais du mal à me passer de ce petit jeu, maintenant. D'autant plus que le jeu en vaut parfois la chandelle. Comme maintenant, alors que la jeune femme accepte à son tour mes conditions.

-Tu devrais savoir que les belles femmes rendent beau tout ce qu'elles portent.

Et elle enfile l'immonde tenue. Zadig est de ces ravissantes jeunes filles qui pourraient être belles même en se vêtissant d'un horrible sac poubelle... Enfin, c'est ce que je croyais. Mais je lui ai visiblement choisi les pires vêtements qui puissent être pour elle. Non pas qu'elle soit l'aide. Mais quand on la regarde, ainsi attifée, on ne voit que ses vêtements, et son visage se laisse oublier. Un sourire satisfait ne peut s'empêcher de s'afficher sur mon visage. J'ai hâte qu'arrive la rentrée pour ne plus être le seul à profiter de ce spectacle.

-Bon... presque tout.

-Penses-tu, tu es ravissante. Tu vas faire un malheur, à la rentrée.

Après que j'ai prononcé ces mots, la couturière retire les dernières épingles de ma robe de sorcier et m'annonce qu'elle en a fini. Je peux donc enfin quitter ce tabouret.

-Puisque j'en ai fini... Tu veux te charger de ma coupe maintenant? Je pourrais peut-être faire quelque chose pour tes cheveux aussi... Un peu de vert dans ta chevelure irait parfaitement avec ta nouvelle veste.
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeDim 25 Nov - 20:27

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Un garçon de feu, qui pouvait tout brûler sur son passage, avait-il des limites ? Les traçait-il lui même ? Avait-il seulement conscience qu'elles existaient, ces limites. Steve aurait pu me brûler, et ce depuis longtemps. Il aurait pu. Mais il n'aurait pas pu me faire fondre, j'en étais certaine. Steve était comme Jehüdiel ; les deux me complétaient. Ils étaient le feu qui caressait la glace sans jamais la blesser, sans jamais lui faire du mal, et moi, j'étais la glace qui les refroidissait un peu, parfois beaucoup, avec la fougue de mon désespoir. Zadig, nous sommes vivantes. C'était ce qu'avait dit ma mère après les bombardements. Ensuite, après m'avoir asséné cette phrase délicatement cruelle qui me signifiait que je devrais assumer jusqu'au bout ce qu'elle avait fait de moi, elle avait continué de me geler, de faire pression, et, oh, j'avais fini par comprendre que mon cœur allait s'arrêter si je ne faisais rien. C'était l'une des raisons qui me poussaient à quitter la maison chaque matin, chaque soir, chaque occasion était bonne pour tenter de brûler. J'aurais pu aller voir Jehüdiel, aussi. Mais curieusement, je me détachai de lui, le fait qu'il veuille absolument me caser avec son acolyte, avec le deuxième phénix, me faisait bouillir de rage. Si j'avais pu bouillir, en tout cas. J'étais donc prise d'un colère froide, ; comme une tempête cruelle et fantomatique. En effet, depuis quelques temps, Jehüdiel semblait être pris d'une niaiserie tout à fait insupportable ; tout juste si je parvenais à l'écouter tellement ça me dégoûtait. Vous seriez le couple parfait. Voilà ce qu'il avait osé me dire. Quel couillon. Sérieusement, si ce n'était pas mon meilleur ami, je crois que je l'aurai claqué depuis belle lurette. Moi... et... Steve... en couple... Et quand Jehüdiel avait prononcé le mot couple, j'ai compris qu'il ne parlait pas d'une petite amourette, mais bien d'un truc sérieux. Un truc qui perdurerait dans notre vie d'adulte, quoi. Partager sa clope, sa maison, sa vie, avec une personne. Tout bonnement inenvisageable avec l'autre imbécile,même si j'étais certaine que certaines personnes ( n'est-ce pas, Rebeus, Dora, et Jehüdiel ) en seraient foutrement ravies. Non, c'était juste terrifiant. Oui. Terrifiant. A vrai dire, depuis le temps que je côtoyais presque au quotidien ( 7 ans... c'est long. ) Steve, j'en étais venue à me poser la question fatidique:est-ce que notre petit jeu ne résultait pas d'une attirance mutuelle, comme le sous-entendait la moitié des élèves de Poudlard ? Et j'avais compris. Attirance, il y en avait sûrement. Après tout, Steve était mignon, et, sans me vanter, je m'étais toujours trouvée agréable à regarder. Mais des sentiments ? A part la rivalité et l'envie de dominer l'autre, et bien, il n'y en avait pas. Et tant mieux. Peut-être qu'ils viendraient, un jour. Mais j'étais sûre que non. Nos limites étaient bien plus lointaines que ça ; peut-être n'existaient-elles même pas.

Ma belle ? Je m'étrangle, et ne parviens pas à cacher mon degré de gêne. Et oui. Je trouve ce surnom d'un machisme écœurant. Je suis certaine qu'il le sait. Sérieusement, je déteste quand on m'appelle ainsi ; je me sens soumise, à terre, dans l'incapacité de pouvoir me révolter. Je me compose un sourire crispé. Je suis également certaine que la perte de ses cheveux gênera Steve à un point possible. Ça me rend presque heureuse ; j'ai un petit côté sadique, surtout en ce qui concerne les défis que je propose à mon homologue de chez les lions. Néanmoins, le voir avec une coupe ratée me provoquera probablement un petit pincement au cœur. Que voulez-vous, on est superficielle ou on ne l'est pas. J'ai toujours eu une passion démentielle pour tout ce qui touche à l'esthétique. Fringues, cheveux, maquillages... Ma mère déplore ma superficialité, grand bien lui fasse ; dans un monde où les apparences sont primordiales, mon attitude est celle qu'il faut avoir ; être au mieux à n'importe quel moment de sa pitoyable existence. Et oui. ♫ De toute manière, quelle raison aurais-tu de douter de mes innombrables talents ? ♫ C'est une question purement rhétorique. Je sais ce qu'il pense et ce qu'il brûle d'envie de répondre. Tout en parlant, je bas des cils d'une manière purement exagérée. Ça en devient presque drôle, toute cette comédie incessante.

J'ai l'air franchement ridicule, avec cette veste sur le dos. J'ai toujours pensé que je pouvais porter n'importe quoi, mais absolument n'importe quoi, et que mon maintien et mon visage me sauveraient la mise. Sauf que là... C'est juste dégueulasse. Et le sourire satisfait de Steve me donne envie de l'étrangler avec ses propres tripes. Et il se fout de moi. Dire que je vais devoir porter cette horreur à la rentrée... Bah ; je porterais un manteau par dessus, théoriquement parlant, j'aurais mise cette veste de mes deux. ♫ Oh, ça c'est certain. ♫ De toute manière je fais toujours un malheur. Mais, je ne vais pas le laisser me rouler dans la farine aussi facilement. ♫ ¨Puisque tu meurs d'envie de me voir avec, mon chéri, tu me l'offres ? Un cadeau de Saint-Valentin très en avance, si tu veux... ♫ En plus d'être moche, ce truc coûte assez cher. Je ne manque pas d'argent, je ne suis pas radine, mais bon, j'ai vraiment envie de faire chier mon « petit ami » au maximum. Je ponctue ma phrase d'un sourire naturellement séduisant. Ce sourire est magique ; il me permet d'obtenir tout ce que je veux, même si Steve y semble allergique, je suis sûre que ça lui fait un petit effet. C'est normal.A vrai dire, j'ai toujours considéré la séduction comme un art à part entière. Ah, c'est bon, il a fini. Steve descend du tabouret. Et... Du vert dans mes cheveux ?! Le petit salaud. Et je ne peux rien dire. Je me compose un sourire... les colorations, ça me connaît bien. Puis, dans le fond, l'idée me fait rire. ♫ Qui sait... je lancerais peut-être une mode !♫ Après avoir payé ( bon, c'est Steve qu'a payé, mais on s'en fiche, s'il voulait me voir porter son horreur, il n'avait même pas l'illusion du choix. ), j'entraîne mon petit ami d'un jour dehors, et je l’assoies sur le perron. Je réfléchis... Qu'est-ce qui serait le plus horrible sur Steve ?♫ Lissé ? A la moutonne ? Rasé ? A la caniche ?♫ Je marmonne à voix haute sans vraiment m'en rendre compte.

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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeMer 28 Nov - 19:44

-De toute manière, quelle raison aurais-tu de douter de mes innombrables talents ?

Quelles raisons ? Si je dois commencer à les énumérer, je n'en finirai jamais. Elle a évidemment toutes les raisons du monde de gâcher ma coupe de cheveux. Mais à quoi cela servirait-il que je les énumère ? Nous n'avons jamais établi de règles à notre petit jeu, elles sont plus ou moins implicites, mais je pense que répondre franchement serait enfreindre cette règle inexistante. Hors de question que je me le fasse reprocher, surtout par Zadig.

-Puisque tu meurs d'envie de me voir avec, mon chéri, tu me l'offres ? Un cadeau de Saint-Valentin très en avance, si tu veux... Qui sait... je lancerais peut-être une mode !

Lancer une mode ? Le jour où le genre humain considérera que s'habiller ainsi est une bonne chose, le monde sera en train de péricliter. Sa remarque concernant le fait que je doive lui offre ces vêtements hideux ne m'étonne pas. Un fin sourire s'étend sur mon visage. Celle-là, je m'y attendais. J'étais presque certain que ce serait la contrepartie du défi que je viens de lui lancer. D'ailleurs, j'ai hésité à lui demander de « l'acheter » en ces termes, afin de m'éviter cet achat stupide, mais je ne l'ai pas fait... par curiosité, je crois... Ou parce que je me suis dit que ce défi ne serait pas le plus difficile à accomplir, et que ce n'est pas plus mal si je garde celui-ci dans ma manche. Mon sourire a tout de même du mal à rester attaché à mon visage lorsque je découvre le prix sur l'étiquette. Je ne m'attendais pas à ce que quelque chose d'aussi moche puisse être aussi cher. Je retiens une grimace. Je roule pas sur l'or, moi, je peux pas me permettre d'acheter tout et n'importe quoi. Enfin... ai-je le choix? Oui, j'ai le choix. Mais je ne ferais pas le bon. La preuve, je réaffiche un sourire sur mon visage, faisant mine que ça ne me dérange pas le moins du monde, et je me ruine pour payer à la fois mon uniforme et la tenue de Zadig. Bah, au moins, je peux me consoler en me disant que le jeu en vaut la chandelle. Nous sortons de la boutique, je tends le sachet contenant sa tenue à la jaune et noire, quand celle-ci reprend la parole. Elle examine ma chevelure et marmonne dans sa barbe (inexistante, fort heureusement).

-Lissé ? A la moutonne ? Rasé ? A la caniche ?

Beuh... j'ai envie de frissonner rien qu'à imaginer ce qu'elle a dans la tête, et ce qu'elle va faire de mes cheveux. À la caniche, ça ne me changera pas des masses. Rasé, je suis quand même moins fan, je dois bien avouer. Lissé, ce serait particulièrement horrible aussi, je pense. Mais bon, mes cheveux à moins auront eu le temps de retrouver figure humaine d'ici la rentrée, eux, au moins.

-J'ai entièrement foi en tes talents de visagistes, chérie.
Je réplique en en pensant pas un mot. Je suis sûre que tu serais capable de te couper les cheveux les yeux bandés, et que le résultat serait sublime.
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeDim 2 Déc - 19:08

Tu me l'offres... Je m'étais mis consciemment en position de soumission, je laissais Steve me dominer. En était-il conscient ? Probablement pas. Comprenait-il seulement la manière dont je fonctionnais, dont je communiquais ? Rien n'était moins sûr. Dans ce genre de moment, il fallait une certaine finesse, une certaine manière de voir les choses, et je n'étais pas sûre qu'il fut doté de cette vision des choses. Ce n'était pas un mal en soi... C'était même mieux de pouvoir, pour une fois, parler avec quelqu'un qui ne jouait pas selon les règles du jeu, qui ne comprenait pas les sous-entendus invisibles et qui se fichait des manières. Ça me faisait un bien dingue, je devais l'admettre. Car, j'aurais pu me payer cette veste. J'aurais pu en payer deux, trois, quatre, sans le sentir passer, sans même m'en rendre compte. Depuis petite, je me noyais dans l'argent, et en dépenser me permettait de respirer. Mais hors de question de payer pour une telle horreur. J'en ai acheté des trucs dans ma vie, mais ça, ça aurait été le plus inutile de mes achats, et le plus mal choisi. Et puis, j'ai surpris l'expression changeante de Steve lorsqu'il a lorgné sur l'étiquette. Alors, on fait moins le malin, hein ? Peut-être que j'aurais du payer. Cela m'aurait mis en position de domination, et je ne refuse jamais une telle occasion. Seulement, nous devions jouer le couple parfait, et le couple parfait s'aime, ne se domine pas. Un petit effort... Je sens mes lèvres se décrisper, et s'étirer en un sourire qui aurait presque pu être sincère. Car je me suis forcée, et je déteste me forcer à faire quelque chose, surtout quand cela concerne Steve Jonhson. Mais en tout cas, je suis fière de mon coup foireux. Il s'y attendait, il ne peut pas dire le contraire. Et moi, ça m'arrange, car je savais parfaitement qu'il n'allait pas refuser, il n'allait pas prendre le risque de perdre la partie. C'était comme ça, c'était implicite, c'était comme inscrit dans sur parchemin que nous aurions tout les deux signer. C'était une règle, une simple règle qu'il se devait de suivre. Il n'avait tout simplement pas le choix, du moins, si, il l'avait, mais hors de question de le lui laisser. Lorsqu'il passa à la caisse, je sentis le regard envieux de la caissière, la façon dont elle me reluquait. Elle, elle voyait le maquillage qui cachait indécemment mon état catastrophique. Il fallait absolument que je me reprenne. Je lui ai souri, elle a fait de même. Une simple complicité féminine, tout à fait naturelle, qui m'a fait comprendre que n'importe qui pouvait comprendre que j'étais affaiblie. Et surtout, j'ai compris qu'elle imaginait comment était Steve ; achetait-il cette veste affreuse pour une belle-mère chiante ? Etait-ce au contraire un de mes caprices de fashionista ( car, oui, ce genre d 'horreur était à la mode dans le monde sorcier cet hiver, je l'ai lu dans Sorcière-Hebdo ) ? Vu comme ça, oui, Steve avait l'air attentionné, généreux, sympa, et, certes, il l'était, mais je n'en avais rien à faire. A vrai dire, c'était presque flatteur qu'il ait accepté de jouer le jeu. Et ce n'était pas désagréable, je trouvais ça plus drôle qu'autre chose.

Bref, une fois sortis, pendant que mon « petit ami », aherm, me tend la poche signée du signe de Mme Guipure, et je dois admettre que c'est plutôt la classe, me balader avec un joli petit ami et une jolie poche. Le stéréotype du couple heureux qui fait des emplettes ; ce que Steve et moi ne serons jamais. J'ai envie de rire face à cette mascarade, tant de mensonges, c'en est presque indécent. Ça me donne presque envie de gerber. Mais Steve et moi, on joue bien notre rôle, on est sages dans cette prison d'adolescents amoureux et stupides. On les joue à la perfection, rien à redire. Je pense que Jéhudiel n'en croirait pas ses yeux. Mes yeux verdâtres papillonnent tout en suivant mes pensées. Comment vais-je m'occuper de Steve ? Oh, le voilà qui parle. C'est un défi ? J e n'en suis pas totalement sûre. Je décide de ne pas m'occuper de sa provocation. Ce serait du temps perdu, de m'abaisser à réagir à une telle stupidité. Mais tout de même... ♫ Tu es inquiet, Steve ? Y'a pas de quoi. ♫ L'ironie suintait de mes propos. Comme des siens. C'était notre seul mode d'expression, nous étions incapable de nous parler autrement, tant pis. Steve a le droit d'avoir peur, en tout cas, une idée diabolique est en train de germer dans mon esprit. Je ferme les yeux, et agite ma baguette autour de sa tête, complètement concentrée. Lorsque j'ouvre les yeux, le résultat est digne d'une apocalypse, et je souris diaboliquement. Un côté est totalement lissé, d'une couleur étrange tirant vers la violine. L'autre est resté bouclé, mais le haut du crane est rasé. Le reste des cheveux retombe en frange crépue. C'est affreusement laid, et je suis affreusement fière. Je sors un miroir de mon sac et l'agite devant la tête du lion. ♫ Je suis conquise, pas toi ? Ça donne un petit côté, euh, fantasque et original à ton visage ! ♫ Mouhahaha, jamais je ne me suis autant amusée de ma vie. J'ai hâte de voir comment il va réagir, comment il va se venger. C'est une attente intolérable.
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeVen 7 Déc - 18:16

-Tu es inquiet, Steve ? Y'a pas de quoi.

Moi?? Inquiet? Pas le moins du monde, pensez-vous... Bon, d'accord. En fait si, je m'inquiète. Mes cheveux... ma douce et soyeuse chevelure, au main de cette monstrueuse diablesse! N'ai-je pas toutes les raisons de m'en faire. Je ne veux pas qu'elle touche à la sublime toison qui trône au-dessus de mon crâne. Elle est sacrée, évidemment, et elle fait partie intégrante de mon incontestable charme. Mais évidemment, même s'il ne me tarde guère de découvrir de quel carnage je vais être l'inévitable victime, je resterai digne et fier, car c'est ainsi que se doit d'agir tout rouge et or qui se respecte, et parce que je peux supporter le summum de ridicule pour peu que j'ai engagé mon honneur à l'être, de quelque manière que ce soit... Ou comment faire une montagne de rien du tout, n'est-ce pas? Au fond, je pourrais très bien envoyer promener ma chère camarade, lui dire que nos défis ne m'amusent plus, et vaquer à mes occupations. Qu'elle me prenne pour un lâche ou un perdant, je m'en moque au fond, non? Tout ce que je fais, je ne le fais pas pour lui prouver quoi que ce soit, je le fais par simple goût du risque, je le fais parce que j'aime repousser mes limites le plus loin possible, quand bien même c'est insensé... et pourrait même finir par être pure folie si nous ne décidons pas à nous arrêter un jour... Et nous arrêterons nous à jour? Peut-être. Quand nous serons devenus des adultes. Mais je n'ai pas la moindre envie d'en devenir un. Grand enfant je suis, éternel gamin je resterai.

Elle ne fait aucune remarque quant au défi que je lui ai implicitement lancé. Et pourtant j'y tiens. Si je relève les siens, elle doit relever les miens. Si les choses ne sont pas faites équitablement, j'exige qu'un gage soit de mise... mais j'y reviendrais plus tard. Elle fait ce à quoi je m'attendais : elle ferme les yeux. Quand je vois sa baguette s'agiter au-dessus de mon pauvre crâne, j'imagine déjà les pires horreurs... et quand je me découvre dans le miroir que me tend Zadig, je me rend compte que j'étais encore très loin de la vérité.

-Je suis conquise, pas toi ? Ça donne un petit côté, euh, fantasque et original à ton visage !


C'est... laid, infect, une véritable horreur. Je pense qu'aucune coupe de cheveux au monde n'a jamais été d'une telle mocheté. D'un autre côté, le résultat est si affreux et improbable qu'il ne viendra à l'esprit de personne que j'ai pu choisir de porter une telle coupe de mon propre chef, et ça c'est une excellente chose. Il n'aurait plus manqué que ça... Les quelques passants qui nous croisent m'observent avec des yeux ronds, je leur répond par le plus charmant des sourires. Le ridicule ne tue pas, après tout, et pour peu que l'on s'assume, on peut supporter n'importe quoi qui puisse aux yeux de beaucoup faire objet de honte. A Zadig, également j'adresse un ravissant sourire.

-C'est parfait, mon amour, j'ignorais que tu avais de tels talents cachés... Enfin, je me doutais que tu t'appliquerais. Se promener au bras d'un garçon à l'aspect disgracieux serait une véritable atteinte à ta réputation, n'est-ce pas.


Je lui rends son miroir, toujours souriant. J'ai su impeccablement retenir la grimace qui avait menacé de pointer le bout de son nez lorsque j'avais découvert mon reflet dans la glace. J'avais, fort heureusement, pu anticiper ma réaction.

-Cependant, lorsque j'évoquais le fait que tu puisses réussir une coiffure des plus parfaites les yeux fermés, j'évoquais l'idée que tu le fasses sur ta personne.
Sous-entendu, tu ne t'exécutes pas, je te file un gage fissa. Ne serait-il pas adorable que ta chevelure soit assortie à la couleur de ma chemise?

Apprenez, messieurs dames, que je porte une chemise vert foncé qui ferait du plus mauvais effet sur n'importe quel grain de cheveux.
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeJeu 3 Jan - 22:36

J'en avais besoin. De ces défis, je veux dire. Une véritable drogue dure, inclassable, qui m'était indispensable ; et, à mon grand regret, Steve était la personne qui savait le mieux s'opposer à moi. Je ne sais pas pourquoi, mais même à l'époque où il était encore bon ton de jouer à action et vérité avec mes copines de dortoirs, je trouvais toujours ces parties bien fades face aux gages que pouvait me lancer cet illuminé de Steve. C'était plus drôle... avec un garçon, cela prenait une autre dimension, de toute façon. Il y avait cette ambiguïté que je ne parvenais pas à retrouver chez les autres filles avec leurs défis débiles. Avec des filles, c'était vraiment pas pareil, point. Inutile de tergiverser sur ce point. Nos défis me galvanisait. Des trucs de gamins, aussi incroyable que cela pouvait paraître, réussissaient à m'amuser. Peut-être que j'étais restée très gamine dans ma tête. Sûrement. C'était même évident. J'avais pas envie de grandir. Non. Je n'avais pas envie de vieillir, c'était tout à fait différent. Et quoi de mieux que de rester une enfant pour éviter ce désagrément ? Sincèrement, tout comme ma mère, j'étais une maniaque de l'apparence, aussi désolant que cela pouvait l'être. Il fallait que je paraisse parfaite, tout le temps, toujours, sans répit. Même aujourd'hui, j'avais caché ma fatigue, la façon dont je m'étais laissée aller pendant les vacances. Je n'étais pas très fine normalement, mais, je n'avais jamais été aussi mince. Et, pour être franche, je préférais largement avoir des formes. Parce que les poignets aux os saillants, ça va bien cinq minutes. Sauf qu'à Poudlard, on ne me raterait pas. Je maigrissais à vue d'oeil sans vraiment comprendre pourquoi. Je mangeais, pourtant. Quand j'y pensais. Le reste du temps, j'étais plongée dans une sorte de brouillard profond. Le fait que la maison soit la plupart du temps déserte, que mes sorties se résumaient à boire, à draguer, à conclure, à paraître et à régler des affaires familiales ou qui concernaient les associés de ma mère n'y étaient peut-être pas étrangers. J'étais occupée, et ne ressentait pas le besoin de me nourrir. Pourtant, j'adorais manger. Mais j'avais plus envie. Elle était loin, l'époque où je me baladais avec un paquet de chocolat dans mon sac. L'été avait tout emporté. Je me sentirais mieux à la rentrée. J'ai lissé ma robe. Pastel. Couleur douce et lumineuse. Tout mon contraire. Je n'étais ni douce, ni lumineuse. Je n'étais pas comme Messaline, comme Dora, comme Jo. Elles étaient toutes, à leur manière, lumineuses, présentes, et d'une douceur infinie. Et moi, j'étais quoi ? Depuis quelques années, je me résumais à une réputation. La sulfureuse, l'arrogante, la machiavélique, la cynique, la fille facile qui charmait tout le monde, garçons comme filles, et qui ne connaissait aucune limite. C'était ma réputation. Et tout était vrai. Ce n'était pas une mensonge. J'étais cachée derrière une ensemble d'adjectif, je ne laissais personne indiffèrent, j'étais aussi cruelle envers moi-même qu'avec les autres. Non, je n'étais pas lumineuse. Et même Steve, avec cette coupe infecte, l'était plus que moi, son sourire en témoignait. Un sourire sincère se dessina sur mes lèvres. Il avait vraiment l'air innocent.

Pas tant que ça, en fait. A t-il fait exprès de parler de ma réputation ? Et d’insinuer le reste ? Mes fameux talents, tout le monde les connaissait malheureusement. Ma réputation ? Ma superficialité apparente, mon besoin continuel de contrôle absolu ? Ou alors... Peut-être que Steve n'était qu'un garçon innocent qui voulait juste plaisanter. Peut-être n'était-il pas cruel au point de dire tout ça. Non, ce n'était franchement pas son genre. Amusée, je souris un peu cruellement. ♫ J'en ai pleins, des talents, mon ange. Et, franchement, une réputation, c'est très surfait. Ça se fait, ça se défait... Quelle importance ? ♫ Je conclus ma phrase d'un clin d’œil. Steve me tendit le miroir, je l'ai rangé en soupirant, mi-amusée mi... Je ne savais pas trop. Méprisante ? Non. Contrairement à ce que je disais à Jehudiel, Dora ou Rebeus, le mépris avait disparu depuis longtemps. Steve ne méritait pas vraiment d'être méprisé... quoique. Non. Il n'était pas méprisable, ils avaient tous raison, je le savais, ils savaient parfaitement que j'en étais consciente, mais que je jouais à la reine insensible et fière qui ne ressentait plus rien. Ils m'avaient comprise. Merde !!! Je pensais qu'il avait oublié. Ou même... Bref, j'avais espéré... j'avais eu tort. J'inclinais la tête, amusée. ♫ Et bien, il m'arrive de douter de moi, Steve... Je préférais m'entraîner sur tes magnifiques cheveux avant de risquer les miens ! ♫ Tu es sacrifiable, Steve. Pas moi. De plus, je passe un temps fou à entretenir ma chevelure, hors de question de tenter un truc les yeux fermés. ♫ Ça tombe bien, j'ai testé le blond, le roux, le chatain, avant de revenir à ma couleur naturelle. Mais j'avais jamais testé un truc de mau... aussi original ♫ me repris-je tout sourire. Il était temps de m’exécuter, j'étais coincée. Je me concentrais sur moncolorus, et sur la chemise de Steve, qui lui allait assez bien soit-dit en passant. Puis, faussement victorieuse, je sortis mon miroir. Ça m'allait pas trop mal. Ha. Ha. Ha. Non, je déconne, c'était très laid, et en plus, ça jurait avec la couleur de mon teint ET de ma robe. L'immonde bâtard. ♫ Et bien, tu n'as jamais pensé à une carrière de conseiller en image ? Tu as vraiment le chic pour voir ce qui va bien aux gens, mon chou. ♫
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Steve R. Johnson
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeDim 13 Jan - 15:27

Zadig et moi avons en commun un sens de la fierté et de l'honneur personnel qui ne rencontre ses limites malheureusement que très rarement. La preuve, c'est que je ne pense pas encore avoir rencontré ses limites, et je suis presque certain qu'il en est de même pour ma camarade jaune et noir. Cette fierté exacerbée nous invite souvent à mentir... aux autres et à nous mêmes, et à nous montrer particulièrement hypocrites. Pour ne pas donner à la personne qui nous accompagne le plaisir d'avoir raison, on sait faire mine de se satisfaire de situations qui ne nous conviennent pas. Et si notre interlocuteur n'est pas forcément dupe de ce que nous disons, l'essentiel est de ne pas avoir admit qu'on s'est trompé, ou que l'autre a marqué un point. C'est pour cette raison que la demoiselle qui m'accompagne fait mine de ne pas se soucier de sa réputation, alors que je doute fort qu'être vue à mon bras lui plaise franchement...

-J'en ai pleins, des talents, mon ange. Et, franchement, une réputation, c'est très surfait. Ça se fait, ça se défait... Quelle importance ?

En un sens elle n'a quand même pas tort, une réputation, ça ne tient pas à grand chose, et je pense qu'on en a tous les deux fait et défait plus d'une. Il n'empêche que je reste sur ma position. C'est sa tête qu'elle devait massacrer, pas la mienne. Et visiblement, elle est en passe d'admettre son erreur. En même temps, elle n'a pas franchement le choix. Elle doit savoir que je le lui aurait rappelé encore et encore (et encore et encore).

- Et bien, il m'arrive de douter de moi, Steve... Je préférais m'entraîner sur tes magnifiques cheveux avant de risquer les miens !


Et un mensonge de plus! A force de manier l'ironie, tous les deux, je crois qu'il pourrait nous arriver d'oublier qu'il est parfois possible de se dire la vérité. En tous cas, ce n'est pas moi qui percerait le voile d'illusion qui recouvre chacune de nos conversations, toujours plus épais à mesure que le temps passe et que nous nous défions Zadig et moi.

-Ça tombe bien, j'ai testé le blond, le roux, le chatain, avant de revenir à ma couleur naturelle. Mais j'avais jamais testé un truc de mau... aussi original.


Ouh la menteuse!
Très sérieusement, je pense que si Zadig et moi ne passions pas notre temps à nous envoyer des gentillesses à la figure tout en nous lançant des défis idiots, nous pourrions bien nous entendre. Nos façons de penser ne sont pas bien différentes les unes des autres. Mais peut-être est-ce là notre façon de nous entendre... et n'y en a-t-il pas d'autres? Car, je suis bien obligé de l'admettre, j'apprécie énormément notre petit jeu.
Et il me plaît plus encore lorsqu'il aboutit au résultat auquel je suis en train d'assister. Les cheveux de Zadig viennent de prendre une teinte parfaitement catastrophique. Nul être un brin sensé au monde ne pourrait qualifier cette couleur de belle. D'autant plus qu'elle jure à merveille avec la tenue que porte à ce moment mon interlocutrice. Oui, j'avoue, je suis fier de moi, même si je sais qu'elle ne me fera pas le plaisir d'avouer que son apparence pourtant très agréable est entièrement gâchée par sa nouvelle coiffure (je n'ai moi même pas admit que je ressemble à l'heure actuelle à un véritable clown).

-Et bien, tu n'as jamais pensé à une carrière de conseiller en image ? Tu as vraiment le chic pour voir ce qui va bien aux gens, mon chou.

-Je sais, ça doit être une seconde nature, chez moi. Grâce à toi, j'ai peut-être trouvé ma voie... Je devrais te prendre en photo, et montrer mon oeuvre à mes futurs employeurs... ou à mes futurs clients. J'ai suffisamment de talent pour me mettre à mon compte, tu ne crois pas? je lui réponds, très innocemment.

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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeSam 16 Fév - 17:56

Vous voulez savoir notre point commun, à Steve et moi ? Outre notre imagination et nos cheveux magnifiques, bien sûr ? Et bien, nous n'avons aucune limite. Lui, je le sais, prends ça pour du sens de l'honneur ou de la fierté. Le petit innocent. Quoique, peut-être qu'il a raison. Il doit me rester de l'honneur, quelque part. Et de la fierté, aussi. Sauf que. J'avais la sincère impression de l'avoir perdu depuis longtemps, ce fameux sens de l'honneur et cette fierté illusoire. Quoique. J'étais là, toujours debout, je marchais droit devant moi. Personne ne m'avais mise à terre. Du moins, pas encore. Malgré le temps qui passait, malgré les évènements récents, lui et moi étions toujours debout. Je me suis demandée si Steve avait souffert de la guerre, comme moi. Mais c'était la grande Londres que les Allemands avaient mutilé, pas les petits trous paumés. Et, comme on dit, le petit secret de la guerre, c'est qu'il y en a qui aiment ça. Beaucoup, même. Et je commençais à nous demander si Steve et moi n'avions pas un petit faible pour ce désastre, vu notre entêtement à garder notre conflit permanent. Nous ne voulions pas abandonner. Et s'il y avait une guerre entre nous, c'est que nous l'avions voulue, avec nos grands airs. Bien sûr, que je l'avais voulue. J'étais arrivée à Poudlard, j'étais un née-moldue, étrangère à ce monde, j'étais perdue, et lui avait débarqué, presque aussi largué que moi. Et ainsi nous avions commencé à mentir. A tout le monde, à nous même. Ne comptaient plus que nos défis stupides. Et dans un sens, ça me convenait parfaitement. C'était stupide, hein ?

Hein ? Me prendre en photo ? Nooooooon.  Je veux dire, impossible. Si quelqu'un venait à tomber sur cette photo, je n'aurais plus aucune crédibilité ! ♫ Huuuum... Je crois que la mode est aux couleurs et aux effets sombres cette saison... ♫ Il est bien drôle, mais franchement, c'est un peu trop pour moi. En plus, je mens encore une fois, la sobriété est évidemment passée de mode, j'en suis la preuve vivante. Mais, sincérement, hors de question que quelqu'un trouve une preuve tangible de moi avec ce vert affreux sur la tête. Non seulement c'est infâme, mais en plus, même si j'ai honte de l'avouer, je suis d'un narcissisme et d'une superficialité, et je dis bien, hors de question que Steve garde une photo de ça ! Certes, je pouvais m'arranger pour avoir des dossiers sur lui ( Dora, Rebeus, Jéhüdiel, mes sauveurs ) mais tout de même, une grande dame ne se devait pas d'être surprise en une telle tenue. Cette pensée m'arracha un sourire. Quelle bonne blague. Sauf que Steve et personne d'autre à part moi-même ne la comprendrait.

Navrée du retard, et de la nullité de ce rp ><
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeMar 26 Fév - 18:15

-Huuuum... Je crois que la mode est aux couleurs et aux effets sombres cette saison...

Qe vois-je? Serait-ce le drapeau flamboyant tout juste hissé en l'honneur de ma merveilleuse répartie et de mes dons inimitables? Et qu'entends-je? Ne serait-ce pas le son retentissant de la victoire? Oui. Je crois que oui. Zadig est en train de refuser. Zadig est en train de ne pas vouloir se plier aux règles, Zadig a perdu. A moi, ça me va. Demeurer sur cette note hautement positive et faire comme si toutes ces histoires terribles de coiffures immondes et d'argent jeté par les fenêtres n'avait pas eu lieu me convient très bien. Surtout qu'à la base, j'étais juste venu m'acheter un costume, moi. Je n'ai pas la moindre idée du temps que j'ai perdu à ce petit jeu (amusant mais quand même), mais c'est forcément trop. Donc il est temps que j'arrête les idioties. Donc je vais me déclarer le merveilleux vainqueur de cette succession de défis stupides à laquelle nous nous sommes livrés et vais repartir la tête haute.

... Cela dit, je dois quand même admettre que je ressens une certaine frustration. Pas à l'idée de laissere Zadig à son triste sort chevelu, hein... (quoique si je m'arrête quelques secondes sur les indéniables atouts physiques de la demoiselle, je dois admettre qu'il pourrait y avoir des raisons d'être frustré mais... non. Avec un tel caractère, définitivement et catégoriquement non, je suis très corruptible, mais même moi j'ai mes limites). C'est juste que j'aurais vraiment aimé repartir avec une photo souvenir de la demoiselle. Mais bien sûr, je n'ai pas d'appareil photo sous la main (en même temps, considérez le poids et la taille d'un appareil photo en 1945 et dites moi que vous auriez envie de vous balader sans arrêt avec), et je n'en vois nulle part. Le hasard fait parfois bien les choses, pas là. Je vais donc devoir me contenter de ce que j'ai. Au fond, j'dois dire que c'est déjà pas mal.

-Aller à contre-courant de la mode est une mode en soi, tu sais.
Je lui adresse un sourire plus victorieux qu'amical. Quel dommage que je n'ai pas prit mon appareil. Ce sera pour une autre fois. Je dois y aller.

Il tourne les talons, fait quelques pas, puis se retourne tout de même une nouvelle fois.

-A la rentrée! J'ai hâte de t'y retrouver dans ta nouvelle tenue.


Et cette fois, je m'en vais pour de bon.

hors jeu:
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Message#Sujet: Re: Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux!   Le ridicule ne tue pas... et c'est heureux! Icon_minitimeDim 17 Mar - 21:26

J'ai perdu. C'est une évidence, et le pire dans tout ça, c'est que ça ne me reste même pas en travers de la gorge. Bon, un peu quand même, mais pas trop. Je suis presque soulagée. Steve se contente de peu, cet aveu déguisé lui suffira parfaitement. La victoire superficielle et flamboyante le satisfait parfaitement. "Sois mature, on s'en fout de qui a perdu ou gagné, on est juste deux imbéciles qui ne savent même pas ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre, au fond." j'ai envie de dire, mais c'est faux, il y a juste cette envie irrépressible d'écraser l'autre et ce ressentiment à peine dissimulé, mais d'où venait ce ressentiment, alors ? Un sentiment même mauvais, même cynique, est toujours basé sur quelque chose, après tout. Sauf que là, il n'y avait rien, à part les vestiges de notre immaturité perdue que nous sacrifions vainement dans l'espoir que notre enfance nous rattrape. Pour ma part, je ne pouvais me passer de ces défis pour la bonne raison que c'était divertissant, et puis je me sentais encore une petite fille qui pouvait tout se permettre, même les idioties les plus insensées, et ça faisait vraiment de bien.

Pffff, non mais le pire dans tout ça, c'était qu'il devait se sentir intelligent avec ses phrases à la con. Son sourire victorieux et la fierté qui suintait de sa bouche suffisaient à me mettre en rogne. " Arrête avec ta philosophie de vieux du village, et dépêche toi plutôt, ta mère va s'inquièter. " ai-je balancé avec aigreur à peine dissimulée. Son attitude était plus qu'immature, certes, mais la mienne n'était pas mieux. Je ramassai mon sac, et fit demi-tour sans qu'il ait eu le temps de rajouter autre chose, et malgré la distance, je pus entendre une dernière provocation. Je me retournai alors, lui fit un salut ironique, un peu comme une princesse déchue quittant le bal, et répliquai assez fort pour qu'il l'entende : " Oh, bien sûr, je parie que ça deviendra le nouveau vêtement à avoir ! Et j'espère que ta maman va aimer ta coiffure ! " Et je m'en vais, il n'y a plus que ça à faire après tout.

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